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Raven
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Message par Raven »

Citation :"il est préférable que Duceppe soit toujours en poste pour conduire le parti vers ce qui risque d'être la plus éclatante réussite de son histoire"

Sa serait surprenant que le bloc surpasse les résultat de 91 (?). Le Bloc formait alors l'opposition officiel à Ottawa, ce qui était ironique. Ce n'était pas l'objectif du BQ
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Raven
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Message par Raven »

orve  a écritMon vote va pour le bloc en espèrant que les conservateurs gagnent les élections,  il sont très loin des Québecois autant leur idéologie que leur langue, pas mal à droite ect...  
Bon maintenant on a encore 2 ans à endurer Charest et Harper ;  2007 on se sent très mal au sein du Canada (ben j'espère) élection  provincial les péquistes entre au pouvoir,  un référemdum et ON GAGNE      

C'est vrai que selon moi se serait plus facile de gagner un référendum devant le PCP que le PLC avec tout leurs coups dans le dos. Si le PCP est au pouvoir depuis peu de temps, il va avoir moins les outils nécésaire que le PLC pour contrer les souverainistes
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nancy31f
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Message par nancy31f »

enteka a se lancer la balle comme il le font ils devraient tous se faire sacrrer dehors
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Éolianne
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Message par Éolianne »

Moi j'ai bien de la misère avec le fait de souhaiter avoir un malheur pour que les gens soient assez malheureux et décident de sortir du Canada... me semble que c'est pas un bon moyen de commencer un projet que de le faire à reculons parce qu'on est plus capable de supporter la situation actuelle. Aussi, ce n'est pas très charitable pour le reste du Canada que de leur souhaiter des extrèmistes à la tête du pays...

Je pense que tant qu'à vouloir la souveraineté, ce serait le fun de la vouloir pour des raisons positives, pas juste par dépit à cause du gouvernement actuel...
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NetRoll
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Message par NetRoll »

Éolianne  a écritMoi j'ai bien de la misère avec le fait de souhaiter avoir un malheur pour que les gens soient assez malheureux et décident de sortir du Canada... me semble que c'est pas un bon moyen de commencer un projet que de le faire à reculons parce qu'on est plus capable de supporter la situation actuelle. Aussi, ce n'est pas très charitable pour le reste du Canada que de leur souhaiter des extrèmistes à la tête du pays...

Je pense que tant qu'à vouloir la souveraineté, ce serait le fun de la vouloir pour des raisons positives, pas juste par dépit à cause du gouvernement actuel...



Je vais te faire remarquer que le PC, né de l'alliance Canadienne, a ses bases dans l'Ouest. Pis "le reste" du canada, c'est eux qui vont, comme c'est là, voter pour les Conservateurs, le Québec votant pour le Bloc majoritairement.

Je vois pas bien bien en quoi nous sommes si "méchants" envers el reste du Canada.

Pour ce qui est de souhaiter de la merde... Je ne suis pas d'accord non plus. Je paye encore des impôts au Canada, et j'ai envie que ça serve à quelque chose. Mais on ne peut pas aller vote ropur eux alors...
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Isidore
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Message par Isidore »

Citation :Éolianne a dit :Aussi, ce n'est pas très charitable pour le reste du Canada que de leur souhaiter des extrèmistes à la tête du pays...

Si les canadiens anglais donnent au Canada un gouvernement de droite avec Stephen Harper à sa tête, ce ne sera pas parce que nous leur aurons souhaiter ce malheur : ils feront leurs propres choix comme nous ferons les nôtres. Ce ne sera pas à cause du Québec si Harper obtient la majorité parce qu'il serait étonnant qu'un seul candidat conservateur soit élu ici, sauf bien sûr si les libéraux anglophones transfèrent une bonne partie de leurs votes vers les bleus, ce qui est fort possible.

Ceci dit, toutes ces hypothèses tiennent compte du fait que ce sera Charest qui sera toujours chef du PLQ aux prochaines élections, ce qui n'est pas sûr. Je me méfie de l'effet Philippe Couillard... ce dernier a la cote et pourrait bouleverser la donne.

orve
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Message par orve »

Éolianne  a écritMoi j'ai bien de la misère avec le fait de souhaiter avoir un malheur pour que les gens soient assez malheureux et décident de sortir du Canada... me semble que c'est pas un bon moyen de commencer un projet que de le faire à reculons parce qu'on est plus capable de supporter la situation actuelle. Aussi, ce n'est pas très charitable pour le reste du Canada que de leur souhaiter des extrèmistes à la tête du pays...

Je pense que tant qu'à vouloir la souveraineté, ce serait le fun de la vouloir pour des raisons positives, pas juste par dépit à cause du gouvernement actuel...


De toute façon, de souhaiter que les libéraux restent encore au pouvoir se serait un autre malheur, alors tant qu'a choisir en deux malheurs, j'essai dans voir les bons cotés  

orve
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Message par orve »

Gagliano prédit la souveraineté du Québec et traite Martin d'amateur
Presse Canadienne (PC) 20/04/2005 05h41 
  
 
© LCN

Alfonso Gagliano prédit l'accession du Québec à la souveraineté lors du prochain référendum et à son avis, il faudra alors blâmer Paul Martin et sa décision d'instituer la Commission Gomery pour la destruction du Canada.

En entrevue percutante au «Ottawa Citizen», l'ancien ministre Gagliano prédit qu'aux prochaines élections fédérales, le Bloc Québécois remportera une très forte majorité des 75 sièges du Québec, ce qui stimulera le Parti Québécois qui déclenchera rapidement, à son avis, le processus référendaire.

Alfonso Gagliano, que plusieurs allégations placent au coeur du scandale des commandites, croit qu'il est désormais trop tard pour que le Parti libéral du Canada puisse reconquérir le Québec. Il traite M.Martin et son équipe électorale de bande d'amateurs. Il ajoute que la Commission Gomery n'est qu'une opération politique

Il soupçonne aussi l'actuel ministre des Transports Jean Lapierre, le lieutenant de M.Martin au Québec, de s'être livré à des activités inappropriées de lobbying avant son retour en politique, l'an dernier. M.Gagliano dit avoir accompagné M.Lapierre à une présentation de la firme Communications Cossette, sans savoir que M.Lapierre avait été lobbyiste pour cette entreprise.

Alfonso Gagliano accuse aussi le ministre Lapierre d'avoir fréquemment manqué de jugement lors de la dernière campagne électorale.

M.Gagliano confirme aussi les liens entre M.Martin et l'ex-président de Groupe Everest, Claude Boulay, affirmant que ce dernier a travaillé à l'élection de M.Martin dans LaSalle-Emard, en 1993.

L'ex-ministre Gagliano conclut sa longue diatribe en affirmant que la Commission Gomery le dégoûte de la politique. La Commission, dit-il, détruit des carrières et des vies.

Il affirme avoir dorénavant l'intention de passer ses hivers en Floride, à jouer au golf.


Éolianne
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Message par Éolianne »

"Bouhouhou.

La commission détruit des carrières.

J'aurais bien aimé pouvoir continuer mes affaires crottés sans me faire découvrir. Michant Martin...

bouhouhou"

Isidore
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Message par Isidore »

Martin et Lapierre accuse un petit groupe parralèle pour les magouilles des commandites... Gagliano accuse Lapierre de manquer de jugement et Martin d'en savoir plus qu'il ne le prétend... c'est le déclin de l'empire libéral...
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NetRoll
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Message par NetRoll »

je vais le remettre ici, ça vaut la peine

Document secret gênant pour Martin

Raymond Giroux

Le Soleil

Montréal

Dès l'été 1995, soit avant même le déclenchement du référendum québécois, des employés de Paul Martin étaient de mèche avec le comité du Non pour élargir une campagne publicitaire du Bureau fédéral de développement régional pour le Québec (BFDRQ) et y intégrer des objectifs de visibilité du gouvernement fédéral.

Cet ajout de 800 000 $ à la campagne prévue de 410 000 $ devait être tiré du « fonds unité » dont l'actuel premier ministre a dit ignorer l'existence avant l'année suivante, lors de son témoignage devant le juge John Gomery dans le contexte de l'enquête sur les commandites.

Même s'il était responsable des finances gouvernementales en plus d'être le ministre titulaire du BFDRQ, M. Martin soutenait alors qu'il ne connaissait pas l'existence de la Réserve pour l'unité nationale de 50 millions $ avant de la renouveler lors du budget de 1996, le troisième de sa carrière.

Plus de détails dans la version papier du journal Le Soleil.
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NetRoll
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Message par NetRoll »

Dion attaque le budget d'un Québec séparé
Norman Delisle

Presse Canadienne

Québec

Lors du référendum de 1995, «une sécession du Québec faite dans la confusion n'aurait jamais réussi. Il y aurait eu un chaos pendant des mois entiers avant qu'on ne se rende compte que cela n'a aucun sens», analyse le ministre fédéral de l'Environnement, Stéphane Dion.

«Il n'y aurait pas eu la sécession du Québec, même si 30 000 personnes avait voté autrement», a soutenu le ministre Dion. En 1995, Le camp fédéraliste l'a emporté par 54 200 voix et un changement d'opinion de 30 000 électeurs aurait alors donné une mince victoire au camp du Oui. Mais le ministre libéral croit que cela n'aurait pas été suffisant.

M. Dion était de passage à Québec et il n'a pas pu s'empêcher de réagir au document publié la semaine dernière par le Parti québécois. Le PQ a calculé que la souveraineté du Québec permettrait des gains de 17 milliards $ en cinq ans pour le Québec.

«C'est un document jovialiste, qui ne tient pas compte de toute l'incertitude que créerait une sécession. Il n'y a aucune rationalité économique à scinder le Canada. Il y a un coût énorme à se séparer du Canada», a poursuivi le ministre Dion.

M. Dion commente d'autant plus aisément les questions sur l'avenir du Québec qu'il a été ministre responsable du dossier constitutionnel de 1996 à 2003. On lui doit notamment la loi fédérale C-20, qui soumet à l'approbation de la Chambre des communes toute décision des Québécois sur leur avenir à la suite d'un référendum.

Le ministre Dion a expliqué que «chaque investisseur qui vient au Québec sait qu'il investit dans un pays de 31 millions d'habitants dans lequel il y a des richesses incroyables : le pétrole de l'Alberta, les diamants du Grand-Nord, les meilleures universités du monde. C'est une police d'assurance pour quiconque investit au Canada».

La sécession «aura un coût énorme, surtout si on la fait dans la confusion», a insisté le ministre de l'Environnement.

«Si vous voulez que les Québécois se séparent, attachez vos ceintures, cela va être très compliqué. Seulement transférer la main-d'œuvre du fédéral au provincial, (en 1995) et vous avez vu les complications, avec les syndicats, les ajustements pour les fonctionnaires et les familles touchées. Imaginez le branle-bas en cas de sécession. Quand ils disent qu'ils vont faire des économies, c'est plein d'incohérence», a fait valoir le ministre Dion.

Il a aussi qualifié «d'absurde» l'idée que le Québec se sépare au moment où, pour la première fois depuis 30 ans, le gouvernement fédéral connaît des surplus budgétaires. «Avez vous entendu parler d'un pays qui se sépare sur des surplus ? On peut avoir des points de vue différents sur le déséquilibre fiscal. Mais quand un pays a un surplus, c'est un argument pour rester ensemble, pas pour se diviser», a-t-il conclu.

M. Dion était à Québec en compagnie de ses collègues Jean Lapierre, Jacques Saada et Liza Frulla, pour annoncer une participation fédérale de 110 millions $ pour les Fêtes qui marqueront, en 2008, le 400e anniversaire de la fondation ville de Québec .

La somme comprend 40 millions $ en frais d'organisation de l'événement et 70 millions $ en aménagements requis pour la tenue de l'événement.

-------
Bon la campagne de peur commence... et ils appellent leurs "gros canons"
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Beppo
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Message par Beppo »

Souveraineté

Stéphane Dion soulève encore des craintes  

Presse Canadienne (PC) Par Norman Delisle — Presse Canadienne (PC) 10/05/2005 14h27 - Mise à jour 10/05/2005 14h33

   
Liza Frulla, Jean Lapierre et Stéphane Dion à Québec mardi  

©PC

Lors du référendum de 1995, «une sécession du Québec faite dans la confusion n'aurait jamais réussi. Il y aurait eu un chaos pendant des mois entiers avant qu'on ne se rende compte que cela n'a aucun sens», analyse le ministre fédéral de l'Environnement, Stéphane Dion.

«Il n'y aurait pas eu la sécession du Québec, même si 30 000 personnes avaient voté autrement», a soutenu le ministre Dion. En 1995, Le camp fédéraliste l'avait emporté par 54 200 voix et un changement d'opinion de 30 000 électeurs aurait alors donné une mince victoire au camp du Oui. Mais le ministre libéral croit que cela n'aurait pas été suffisant.

M. Dion était de passage à Québec et il n'a pas pu s'empêcher de réagir au document publié la semaine dernière par le Parti québécois. Le PQ a calculé que la souveraineté du Québec permettrait des gains de 17 milliards $ en cinq ans pour le Québec.

«C'est un document jovialiste, qui ne tient pas compte de toute l'incertitude que créerait une sécession. Il n'y a aucune rationalité économique à scinder le Canada. Il y a un coût énorme à se séparer du Canada», a poursuivi le ministre Dion.

M. Dion commente d'autant plus aisément les questions sur l'avenir du Québec qu'il a été ministre responsable du dossier constitutionnel de 1996 à 2003. On lui doit notamment la loi fédérale C-20, qui soumet à l'approbation de la Chambre des Communes toute décision des Québécois sur leur avenir à la suite d'un référendum.

Le ministre Dion a expliqué que «chaque investisseur qui vient au Québec sait qu'il investit dans un pays de 31 millions d'habitants dans lequel il y a des richesses incroyables: le pétrole de l'Alberta, les diamants du Grand-Nord, les meilleures universités du monde. C'est une police d'assurance pour quiconque investit au Canada».

La sécession «aura un coût énorme, surtout si on la fait dans la confusion», a insisté le ministre de l'Environnement.

«Si vous voulez que les Québécois se séparent, attachez vos ceintures, cela va être très compliqué. Seulement transférer la main-d'oeuvre du fédéral au provincial, (en 1995) et vous avez vu les complications, avec les syndicats, les ajustements pour les fonctionnaires et les familles touchées. Imaginez le branle-bas en cas de sécession. Quand ils disent qu'ils vont faire des économies, c'est plein d'incohérence», a fait valoir le ministre Dion.

Il a aussi qualifié «d'absurde» l'idée que le Québec se sépare au moment où, pour la première fois depuis 30 ans, le gouvernement fédéral connaît des surplus budgétaires.

«Avez vous entendu parler d'un pays qui se sépare sur des surplus? On peut avoir des points de vue différents sur le déséquilibre fiscal. Mais quand un pays a un surplus, c'est un argument pour rester ensemble, pas pour se diviser», a-t-il conclu.

M. Dion était à Québec en compagnie de ses collègues Jean Lapierre, Jacques Saada et Liza Frulla, pour annoncer une participation fédérale de 110 millions $ pour les Fêtes qui marqueront, en 2008, le 400e anniversaire de la fondation ville de Québec.

La somme comprend 40 millions $ en frais d'organisation de l'événement et 70 millions $ en aménagements requis pour la tenue de l'événement.
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Il possédera toujours le don de me faire suer celui-là. --Message edité par Beppo le 2005-05-10 20:06:54--



Au plaisir!


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Message par michelineB »

«Divorçons!» Des voix se lèvent au Canada anglais pour préparer l'inévitable séparation du Québec



La souveraineté du Québec est «inévitable». D'ailleurs, «elle est déjà en grande partie réalisée». Il faut «donner raison» au chef bloquiste Gilles Duceppe: «Le reste du Canada et le Québec seraient plus heureux séparés qu'unis.» «Divorçons de façon amicale.» Auparavant, la séparation du Québec «provoquait des cris d'orfraie de la part des Canadiens, alors qu'aujourd'hui, elle ne suscite chez eux que des haussements d'épaules».

Ces phrases ont-elles été repiquées dans un fantasme du chef péquiste Bernard Landry ? Dans quelque utopie bloquiste ? Non, leurs auteurs sont d'authentiques plumes du Canada anglais. Et certaines, de surcroît, sont renommées, notamment Paul Jackson, chroniqueur émérite du Calgary Sun, et Richard Gwyn, star du Toronto Star, qui observe la politique canadienne depuis 40 ans.

Leurs idées, inouïes au Canada anglais, «y sont toutefois marginales», nuance d'emblée la journaliste Chantal Hébert, du Star et du Devoir. Elle ajoute que la souveraineté n'apparaît «pas "encore" vraiment sur l'écran radar» de la majorité au Canada anglais, «pas plus que sur celui du Québec, d'ailleurs». Et ce, malgré le récent sondage Léger Marketing, qui estimait l'appui à la souveraineté à 54% au Québec.

Il demeure que le fait de voir des chroniqueurs du Canada anglais, notamment en Alberta et à Toronto, adopter ces dernières semaines des positions sans précédent «d'acceptation de la souveraineté» pourrait bien être un signe avant-coureur d'une «certaine évolution» le mot est de Chantal Hébert dans une frange de l'opinion du ROC.

Jusqu'à maintenant, il y avait deux réactions des Canadiens anglais face à l'idée de souveraineté du Québec, écrivait récemment Paul Jackson : 1 continuons à lancer des dollars au Québec afin de le garder au sein de la Confédération; 2 laissons les Canadiens français partir s'ils le veulent «let them go» mais gardons rancoeur et ressentiment à leur endroit en les forçant par exemple à payer plus que leur part de la dette fédérale de 500 milliards de dollars.

Jackson, lui, dit que le «répugnant scandale des commandites» l'a fait évoluer vers une troisième option : «Laissons l'histoire suivre son cours et permettons au Québec de quitter le Canada. Mais restons amis avec lui.» Autrefois partisan de la ligne dure à l'endroit du Québec, Jackson dit «avoir jeté l'éponge pour ce qui est du maintien du Québec dans la fédération». Il a totalement changé d'avis et soutient même qu'en cas de séparation, le Canada anglais «ne devrait même pas exiger au Québec de payer sa part de 25% de la dette fédérale. Résilions-la en gage de bonne foi», écrivait-il récemment.

Joint à Calgary hier, Paul Jackson, qui a consacré deux chroniques à ce sujet depuis le début du mois, affirme qu'il est loin d'être le seul à en être venu à cette conclusion. Le fondateur du Toronto Sun, Peter Worthington, a exprimé des opinions similaires il y a deux semaines. Des chroniqueurs moins connus comme Mike Jenkinson, du Edmonton Sun, et Michael Coren, du Toronto Sun, ont aussi opiné en ce sens (quoique de façon moins sympathique à l'endroit du Québec).

Après sa chronique du 8 mai, intitulée «Friendly adieu», Paul Jackson soutient avoir reçu «un seul courriel vraiment antiquébécois». «Le gars me disait que je devais être saoul lorsque j'ai écrit ma chronique.» Les autres messages appuyaient sa position, raconte-t-il. «Aussi, mon rédacteur en chef [Chris Nelson] m'a apporté son soutien. En effet, selon lui, le Canada anglais a soumis le Québec pendant 100 ans. Et, pendant les 100 ans qui ont suivi, il a tenté de l'acheter. On ne peut pas tenter de soumettre ou d'acheter un peuple éternellement.»

Jackson insiste : bien qu'il soit fatigué des querelles Canada-Québec, son attitude ne s'apparente pas à celle des gens qui, dans le ROC, clament «let them go». Il souligne donc au crayon gras qu'il n'a «rien contre le Québec», au contraire. Il vante les beautés du Vieux-Québec et de Montréal, «le charme francophone», etc. Emporté dans sa démonstration, il lance même un curieux «j'aime Édith Piaf, Maurice Chevalier et les films français». Il raconte avoir expliqué à plusieurs reprises à des concitoyens que si l'Alberta anglophone faisait partie d'une Amérique du Nord entièrement française, «il y aurait ici une volonté de protéger et de promouvoir l'anglais qui serait aussi forte que ce qui se passe au Québec francophone à l'heure actuelle».

Jackson résume sa position en disant que «la souveraineté du Québec va dans le sens de l'histoire» et que la seule option logique, aujourd'hui, est de «la faciliter». Après avoir déclaré son admiration pour Gilles Duceppe -- «le plus éloquent des chefs des partis fédéraux» à ses yeux, il évoque, à la manière d'un Robert Bourassa, une nouvelle union canadienne de type européen, sans passeport commun mais avec union monétaire. «Je veux qu'on reste amis», dit-il.

Ah ! oui, et si les libéraux sont réélus cet été ? «Attendez-vous à voir se lever un très fort mouvement pour la séparation de l'Alberta.» Mais si Stephen Harper est élu, «il va redonner aux provinces ce que le fédéral leur a volé depuis des années, ce qui calmera tous les séparatismes», prédit-il.

«La commission Gomery est une très belle occasion pour repenser la façon dont nous voyons le pays», dit Richard Gwyn, joint par téléphone hier à Toronto. Selon lui, «il est difficile pour les Canadiens de le reconnaître», mais le Québec, depuis la Révolution tranquille, est lancé dans un processus qui le sépare du Canada graduellement, sans grande rupture. Une séparation «à la canadienne», dit Gwyn, parce qu'elle s'apparente à la façon dont le Canada a lentement coupé les ponts avec la Grande-Bretagne tout en maintenant quelques liens symboliques.

Gwyn raconte que lorsqu'il a expliqué cette thèse dans sa chronique du 29 avril, il a reçu plusieurs lettres et courriels. «Les deux tiers allaient dans mon sens. Seulement quelques-uns m'ont traité de "traître à l'unité canadienne". Mais je dois dire que, comme moi, c'était avec tristesse qu'une grande majorité acceptait l'idée d'une séparation de facto du Québec.» Gwyn, biographe et admirateur de Pierre Elliott Trudeau, regrette amèrement aujourd'hui d'avoir lutté contre l'accord du Lac-Meech il y a 15 ans. «Je repense à ce que j'ai écrit à l'époque et je me dis : "Bon Dieu, quelle erreur je faisais." Mais c'est une admission in extremis», confie-t-il.

Pour Gwyn, avec la commission Gomery, le Canada anglais a pris conscience qu'il avait été trompé, «tout comme le Québec», dans cette affaire. «Elle révèle que l'"empereur était nu".» L'empereur, c'est «l'unité nationale», une notion qui «a été exploitée sans vergogne» par Jean Chrétien, lequel l'a «corrompue dès son entrée en fonction, en 1993».

«Plutôt que d'être la raison de la corruption, l'unité nationale en a été l'excuse», écrivait Gwyn la semaine dernière. Chrétien et ses semblables en avaient fait une «vache sacrée» pour laquelle tout était justifié. «Dès qu'un politicien disait "unité nationale", on cessait de poser des questions.» Gwyn dit avoir été «trompé par Jean Chrétien et sa bande». Mais dans l'ère post-Gomery, «ce petit jeu cessera. Nous ne nous prosternerons plus devant cette vache sacrée».

Par ailleurs, puisque le Québec est «déjà séparé» à l'intérieur même du Canada, «ça le dispensera peut-être de le faire formellement, dans la réalité», tente Gwyn, un brin d'espoir pointant dans sa voix à travers son accent anglais, révélant ses lointaines origines britanniques.

«De toute façon, on est loin du compte», prédit-il. Certes, aujourd'hui, «le scénario semble tracé de manière évidente», c'est-à-dire que le Bloc, lors des prochaines élections, pourrait remporter quelque 60 circonscrïptions au Québec; ensuite, vers 2007, il semble que les libéraux de Jean Charest pourraient bien être chassés du pouvoir par les péquistes. «Autrement dit, le référendum ne pourrait avoir lieu qu'en 2008, ce qui est très loin dans le temps politique», fait remarquer Gwyn.

Et si on en vient là et que le OUI l'emporte ? Gwyn souligne que l'indépendance n'est plus un phénomène aussi traumatisant que jadis. «Dans les années 60 et même il y a 25 ans, lors du premier référendum, les seuls exemples que nous avions étaient ceux de la décolonisation en Afrique.» Aujourd'hui, il y a plusieurs cas de séparations tranquilles ou réussies, comme celle de la Tchécoslovaquie, fait-il valoir. Paul Jackson acquiesce et adopte une perspective historique encore plus longue : «À travers l'histoire, les pays apparaissent et disparaissent. C'est la vie. Et ça pourrait bien arriver au Canada. Ce n'est pas si dramatique. Ce qui serait dramatique, ce serait de continuer à dépenser des énergies folles pour garder le Québec au sein du Canada contre la logique de l'histoire.»

Source: Antoine Robitaille www.ledevoir.com
_________________ --Message edité par michelineB le 2005-05-15 11:14:20--

Amicalement - michelineB





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tuberale
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Message par tuberale »

Le prof Lauzon dans Outremont pour le NPD?


Souverainiste convaincu et homme de gauche engagé, l'économiste ferait la lutte à Jean Lapierre

PC
Édition du jeudi 19 mai 2005





Ottawa -- Les candidats-vedettes ne pleuvent pas en vue des prochaines élections, mais un comté fait exception à la règle: Outremont.
 

Le coloré professeur de comptabilité Léo-Paul Lauzon, titulaire de la chaire d'études socioéconomiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), songe sérieusement à y représenter le Nouveau Parti démocratique (NPD) lors de la prochaine campagne électorale, qui pourrait être déclenchée dès cette semaine.

S'il devait plonger, il affronterait des adversaires redoutables : le ministre libéral Jean Lapierre, le conservateur Daniel Fournier, un homme d'affaires, et l'ancien ministre péquiste Jacques Léonard, dont la candidature pour le Bloc a été confirmée hier.

«L'avenir est aux partis socialistes», a soutenu M. Lauzon dans un entretien téléphonique à la Presse canadienne, en soulignant l'arrivée au pouvoir, ces dernières années, de gouvernements de gauche en Espagne, en Amérique latine et au Royaume-Uni.

«Il ne s'agit pas de dire : "À bas le secteur privé", mais plutôt d'accroître les mesures sociales», a-t-il précisé.

Mais étonnamment, ce n'est pas parce qu'il jongle avec l'idée de devenir candidat néo-démocrate que M. Lauzon abandonne son rêve d'un Québec souverain.

«Il est bien évident que je suis souverainiste, mais avec une association avec le reste du Canada, et ça, ça restera à déterminer», a-t-il reconnu, sans faire mention des tendances centralisatrices du NPD.



Seulement, il est en porte-à-faux avec les deux principaux partis indépendantistes, le Parti québécois et le Bloc québécois.


«Une souveraineté avec le PQ, je n'en veux pas : c'est un parti de droite !», lance-t-il. De toute façon, le régime actuel ne présente pas que des inconvénients, selon lui.



«Le fédéral n'a pas que des torts, affirme Léo-Paul Lauzon. Si ça n'avait pas été du gouvernement fédéral, ça fait longtemps qu'on aurait eu un système de santé privé au Québec.»

Le professeur est donc en réflexion depuis que le lieutenant de Jack Layton au Québec, Pierre Ducasse, l'a contacté il y a un mois. Avant de prendre sa décision, M. Lauzon veut s'assurer de pouvoir reprendre ses chroniques dans plusieurs médias en cas de défaite électorale.

«Je me demande où je vais être le plus utile pour véhiculer des valeurs socialistes au Canada», dit-il.

Mais quoi qu'il en dise, le chercheur semble pencher sérieusement vers un saut en politique. «Je vais être l'aile gauche du NPD, glisse-t-il. Je pense sincèrement qu'on va chauffer ces deux partis-là [les libéraux et le Bloc] dans Outremont.»

Cette circonscrïption est celle où les néo-démocrates ont enregistré les meilleurs résultats au Québec lors des derniers scrutins : plus de 10 % des suffrages, contre environ 3 % à l'échelle provinciale. Les stratèges du parti la jugent donc «prenable».

«Il y a bien du monde qui a peur de se présenter pour le NPD au Québec, note Léo-Paul Lauzon. Pourtant, ce sont souvent des gens qui ont beaucoup plus d'affinités idéologiquement avec le NPD qu'avec le Bloc. Mais il y a une peur d'être ostracisé par tous les autres souverainistes au Québec. Moi, je l'assume et j'espère que ça va en attirer d'autres au NPD.»

Au cabinet du chef, on ne se formalise pas du penchant souverainiste de l'éventuel candidat. «Si on se fie à l'historique des candidats dans ce comté-là, on ferait affaire à trois souverainistes : Lapierre [cofondateur du Bloc], Léonard et Lauzon», mentionne le porte-parole de M. Layton, Karl Bélanger.

«Mais à un moment donné, la moitié du Québec a voté OUI. L'important, comme M. Lauzon l'a dit, c'est qu'il est prêt à travailler dans le cadre fédéral présentement.»



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Message par saphyr »

Je vais me faire l'avocat du diable ici parce que je suis complètement indécise.
Je me demande quels sont les plans du Québec si un jour nous devenenons indépendants. On n'entend jamais parlé de ce qui se passerait et comment tout serait géré !?
Je trouve ça un peu inquiétant de ne pas savoir plus où je m'en irais et comment le Québec pourrait s'en sortir sans le Canada.
Il me semble que tout devrait être plus clair justement pour aider les indécises comme moi.
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NetRoll
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Message par NetRoll »

saphyr  a écritJe vais me faire l'avocat du diable ici parce que je suis complètement indécise.
Je me demande quels sont les plans du Québec si un jour nous devenenons indépendants. On n'entend jamais parlé de ce qui se passerait et comment tout serait géré !?
Je trouve ça un peu inquiétant de ne pas savoir plus où je m'en irais et comment le Québec pourrait s'en sortir sans le Canada.
Il me semble que tout devrait être plus clair justement pour aider les indécises comme moi.

Pourtant il y a beaucoup de documents à ce sujet. Il y a même eu il y a peu de temps le budget de l'an 1 d'un Québec souverain.

RAVEN!

;)
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tuberale
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Message par tuberale »

Pour répondre à la question du topic......il ne tombera pas aujourd'hui


Vote égal et le président de la chambre a voté pour le gouvernement........
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bobépine
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Message par bobépine »

tuberale  a écritPour répondre à la question du topic......il ne tombera pas aujourd'hui


Vote égal et le président de la chambre a voté pour le gouvernement........  

Ti-Paul est encore PM....y devrait avoir des élections cet hiver...a la place de Ti-Paul...je surveillerais comme il faut...Belinda
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C'est bobépine ou bépine SVP :gla:
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