États-Unis/Terri Schiavo sera-t-elle maintenue en vie?
La dignité de cette femme réclame qu'on la laisse mourrir en paix. Et sa dignité doit passer avant la sentimentalité ou les principes de ses parents, après 15 ans d'état végétatif. J'avais des doutes en voyant à la télé américaine comme ici, à répétition, le même vidéo tourné il y a 3 ans qui nous la montrait avec un regard vif et un sourire comme ça, alors qu'il s'agissait en fait de reflexes involontaires. Mais cé incroyable qu'il faille pousser l'hypocrisie à la laissser mourrir de faim pour ne pas enfreindre les lois. Il devient urgent qu'on révise la législation sur cette question même ici. J'entendais ce soir au journal télévisé de Fr2 qu'il a actuellement "3 Millions d'OCTOgénaires" en France. Et si je me souviens bien, ils sont rendus à 15 000 centenaires !! En repoussant toujours ainsi l'espérance de vie, les problèmes d'archarnement thérapeutique et d'euthanasie assisté vont devenir de plus en plus criant.
- Grain de sel
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 8421
- Inscription : mar. sept. 30, 2003 12:00 am
Je sais que le texte est long, mais je l'ai trouvé très intéressant.
La mort vivante
Doris Lussier
Paradoxe, croyez-vous. Pourquoi pas vérité?
En tout cas, une chose est certaine -c'est même la plus certaine de toutes les choses- la mort fait partie de la vie. Et c'est justement pour ça que, de même qu'il est sage de se préoccuper de faire une bonne vie, il est aussi impérieux de penser à faire une bonne mort. C'est le sens étymologique du mot euthanasie, qui vient de deux mots grecs: eu qui veut dire bonne et thanatos qui veut dire mort.
Qu'est-ce que ça veut dire, concrètement, faire une bonne mort? Ça veut dire, comme le suggère si justement le thème de ce colloque, mourir dans la dignité.
Les philosophes, les théologiens, les médecins et tous ceux qui se sont penchés sur le problème de l'euthanasie oublient quelquefois une chose: que celui qui a le droit absolu d'avoir le dernier mot là-dessus, c'est le mourant.
Je respectetoutes les opinions émises sur l'euthanasie -parce que je n'ai pas la prétention d'être seul en possession tranquille de la vérité- mais je soutiens que le dernier acte humain de la vie terrestre relève exclusivement de la conscience de celui qui meurt. De même que c'est la raison qui doit présider aux actes de la vie, c'est encore elle qui doit régler l'acte de la mort.
Or que dit la raison au sujet de la mort? La même chose qu'elle me suggère au sujet de la vie: de faire en sorte qu'elle soit aussi digne que possible. Qu'elle soit aussi la plus gratifiante et la moins pénible possible. Que s'il est raisonnable dans ma vie de chercher à faire ce qui me semble bien et d'éviter ce qui me semble mal, ça l'est autant dans ma mort.
Or le mal à éviter quand vient le temps de mourir, comme ce l'était au temps de vivre, c'est la souffrance. La souffrance physique, bien sûr, puisqu'elle est la négation du bien-être auquel tout être vivant aspire, mais aussi la souffrance morale de constater que tout est fini, que notre corps usé, perclus, ne peut plus répondre aux volontés de notre âme qui n'y voit plus qu'un habitacle désaffecté indigne de sa qualité spirituelle. Car dans le processus de dégénérescence fatale qu'est la phase terminale d'une maladie, il vient un moment où l'être humain n'est pratiquement plus un être humain, mais un pauvre animal qui n'a plus de raison, voire un simple végétal.
Quand un être humain n'est plus personne, quand il n'a plus rien de ce qui en fait une personne, ni raison, ni sentiment, ni sensation, ni conscience de qui ou quoi que ce soit, quand il est totalement décérébré, quand il n'est plus qu'un végétal désensibilisé, la plus élémentaire logique et la plus grande charité ne nous commandent-elles pas de la rendre à son destin de la façon la plus humaine qui soit, c'est-à-dire d'aider à ce que s'accomplisse dignement le dernier moment de sa vie? L'euthanasie, dans ce cas, n'est pas seulement le geste le plus raisonnable qui soit, c'est le plus beau geste d'amour. Prolonger la souffrance sous quelque prétexte que ce soit, religieux ou autre, c'est du pieux sadisme, rien d'autre. Quand on administre des mesures d'acharnement thérapeutique à un pauvre moribond en phase terminale, ce n'est pas sa vie qu'on prolonge, c'est sa mort.
Pour les bonnes âmes dont le souci d'orthodoxie religieuse est plus grand que celui de la simple charité, voici un témoignage susceptible de dédouaner les plus délicates consciences. Il est du père Marcel Marcotte, jésuite (Relations, janv. 1974, p. 23), et il se lit comme suit: ...au voisinage de la mort, le patient a le droit d'exiger, et le médecin le devoir d'accorder, tous les traitements analgésiques proportionnés aux souffrances à soulager, y compris ceux qui ont pour effet de précipiter, ou qui risquent même de provoquer la mort du patient. Il s'agit là, fondamentalement, d'un enseignement traditionnel de la morale médicale chrétienne. Pie XII, en 1957, l'a formulé (en rapport avec la théorie classique du "volontaire indirecte" et de "l'acte à double effet") en termes soigneusement mesurés:
"...et si l'administration actuelle des drogues produit deux effets distincts, l'allègement de la souffrance d'une part, et l'abrègement de la vie d'autre part, -cette action est légitime".
Je crois, moi, que la raison droite nous permet même d'aller plus loin que ça dans certains cas. Si, consciente de l'imminence de sa mort, et pour éviter le mal physique et moral qu'elle entraîne, une personne décide, lucIdement et délibérément, de quitter une vie qui n'est plus une vie humaine, n'est-ce pas là le geste objectivement et subjectivement le plus raisonnable qu'elle puisse poser? Quand les raisons d'être n'existent plus, il est raisonnable de ne plus être. C'est d'autant plus raisonnable qu'il y a une forte chance, nous dit-on depuis plusieurs millénaires, que ce que nous appelons la mort ne soit qu'une porte noire qui s'ouvre sur une autre vie de notre âme. Que la mort, au fond, ne soit que renaissance.
Alors? Alors quoi qu'il en soit de notre destin, il reste que comme il faut savoir vivre, il faut savoir mourir. La qualité de la mort, ça fait partie de la qualité de la vie. J'ai lu sous la plume d'un artiste philosophe aussi lucide que sage le texte suivant que j'offre à votre méditation:
"Quand mon âme et mon corps ne seront plus d'accord que sur la rupture, comme le chante Brassens... quand j'aurai assez longtemps cohabité pacifiquement avec l'aimable cancer qui me chatouille les entrailles depuis six mois, pensez-vous que je vais le laisser bousiller ma mort? Jamais de la vie! Quand j'aurai la certitude clinique que mon voyage est terminé, et quand ça commencera à me faire trop mal, j'espère que j'aurai l'intelligence -et le temps- de m'en aller comme un grand garçon. Je ne veux absolument pas imposer à ceux que j'aime le spectacle disgracieux d'une agonie inutile qui ne finit plus et qui embête tout le monde y compris la société àqui ça coûterait un prix fou pour m'entretenir comme un légume pendant des mois. Je ne veux pas non plus penser cent fois par jour qu'ils se disent sans le dire: "Pauvre vieux, s'il pouvait donc mourir!". Non. Quand mon heure sera venue, je demanderai à mon petit cousin qui est médecin de me fournir le viatique qu'il faut pour accompagner doucement mon voyage derrière les étoiles. Autrement, j'aurais honte d'arriver devant Dieu le Père avec des facultés spirituelles affaiblies!... Moi, j'appelle ça mourir en état de grâce...".
Je vais vous faire une confidence. J'aimerais mourir comme j'ai vécu: avec humour. L'humour, c'est l'état de grâce de l'intelligence. C'est la conscience de la relativité des choses humaines. C'est le premier mot de la culture et le dernier de la sagesse. Humour, humus, humilité, humain: quatre mots qui ont la même racine parce qu'ils signifient des réalités qui sont de même famille. L'humour, c'est le frère laïque de l'humilité. Et souvent le fils de la charité.
Grâce à l'humour, je me suis habitué à voir ma mort dans une perspective de sérénité amusée. Comme les vieux philosophes stoïques de l'Antiquité. Je suis même allé, l'autre jour, faire graver mon épitaphe chez un monumenteur de ma paroisse. Si, si... c'est vrai. L'épitaphe étant la dernière vanité de l'homme, j'ai fait inscrire sur ma pierre tombale les mots suivants: Doris Lussier, 1918 - (j'ai laissé l'autre date en blanc, pour ne pas provoquer la Providence) et j'ai fait écrire: "Je suis allé voir si mon âme est immortelle!".
Il ne faut pas faire un drame avec un fait divers. Le jour où je mourrai, qu'est-ce qui va se passer? Mon ami Bernard Derome va prendre 14 secondes de son Téléjournal de dix heures pour annoncer au monde qu'un bon diable est rendu chez le bon Dieu. Et ce sera tout. Après, c'est les nouvelles du sport. Et si par hasard, ce soir-là, les Canadiens remportent la coupe Stanley, mon maigre souvenir sera tout de suite enseveli sous le triomphe des Glorieux et les Québécois vibreront bien plus au rappel des exploits de la Sainte Flanelle qu'à la nouvelle du départ définitif du superbe cabotin que j'aurai pourtant été... Sic transit gloria mundi!
J'ai été un bon vivant, je veux être un bon mourant. Si bien que la mort ne me fait plus peur du tout. Dire qu'elle m'effrayait tellement quand dans ma jeunesse les prédicateurs rédemptoristes faisaient résonner à mes oreilles affolées le bruit affreux des chaînes que Belzébuth brasse dans son enfer, le grésillement des flammes de la Géhenne léchant nos chairs tordues de douleur et le tic-tac lugubre de la grande horloge -vous vous rappelez- qui répétait le fameux TOUJOURS-JAMAIS... toujours souffrir, jamais sortir! Eh bien non, ce n'est plus ça du tout. Au contraire, la mort est devenue une compagne avec qui je converse quotidiennement avec amitié le long de mon cheminement terrestre. Comme François d'Assise, je l'appelle ma petite soeur. Je l'ai apprivoisée, j'ai même appris à l'aimer. Car je sais qu'un jour, c'est elle qui va me délivrer quand mon mal de vivre sera plus grand que ma capacité de l'endurer.
D'ailleurs, permettez-moi de vous en faire l'aveu dans ma candeur naïve, je pressens que j'aurai d'autant moins de peine à m'absenter de la vie terrestre que j'ai le bonheur de croire à l'immortalité de mon âme. Je pense, comme le défunt Victor Hugo, que "si l'âme n'est pas immortelle, Dieu n'est pas un honnête homme", ce que je ne puis admettre.
Je sais bien que là-dessus, scinduntur doctores -les opinions sont fendues, comme disait l'autre- mais moi, je crois. Je ne dis pas je sais, je dis je crois. Croire n'est pas savoir. Je saurai quand je verrai, comme vous autres. Si j'ai à voir...
Et puis après tout, comme je le disais un jour à un ami qui est incroyant: "Tu sais, nos opinions respectives sur les mystères n'ont pas grande importance. Que nous croyions ou que nous ne croyions pas, ça ne change absolument rien à la vérité de la réalité: ce qui est est, un point, c'est tout. Et il faudra bien nous en accommoder". Mais moi, je suis comme saint Voltaire:
"L'univers m'embarrasse et je ne puis penser
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger."
Je n'ai qu'une petite foi naturelle, fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une foi qui ressemble bien plus à une espérance qu'à une certitude. Mais, voyez-vous, à la courte lumière de ma faible raison, il m'apparaît irrationnel, absurde, illogique, injuste, contradictoire et intellectuellement impensable que la vie humaine ne soit qu'un insignifiant passage de quelques centaines de jours sur cette terre ingrate et somptueuse. Il me semble impensable que la vie, une fois commencée, se termine bêtement par une triste dissolution dans la matière, et que l'âme, comme une splendeur éphémère, sombre dans le néant après avoir inutilement été le lieu spirituel et sensible de si prodigieuses clartés, de si riches espérances et de si douces affections. Il me paraît répugner àla raison de l'homme autant qu'à la providence de Dieu que l'existence ne soit que temporelle et qu'un être humain n'ait pas plus de valeur et d'autre destin qu'un caillou.
Ce qui est beau dans le destin humain malgré son apparente cruauté, c'est que mourir, ce n'est pas finir, c'est continuer autrement. Un être humain qui s'éteint, ce n'est pas un mortel qui finit, c'est un immortel qui commence. La tombe est un berceau. Et le dernier soir de notre vie temporelle est le premier matin de notre éternité. "Ô mort si fraîche, disait Bernanos, ô seul matin!". Car la mort, ce n'est pas une chute dans le noir, c'est une montée dans la lumière. Quand on a la vie, ce ne peut être que pour toujours. Comme dit le poète -parce que ce sont toujours les poètes qui voient le mieux le fond des choses:
Ouverts à quelqu'immense aurore
De l'autre côté des tombeaux,
Les yeux qu'on ferme voient encore.
La mort ne peut pas tuer ce qui ne meurt pas. Or notre âme est immortelle. Il n'y a qu'une chose qui puisse justifier la mort... c'est l'immortalité.
Mourir, au fond, c'est peut-être aussi beau que naître. Est-ce que le soleil couchant n'est pas aussi beau que le soleil levant? Un bateau qui arrive à bon port, n'est-ce pas un heureux événement? Et si naître n'est qu'une manière douloureuse d'accéder au bonheur de la vie, pourquoi mourir ne serait-il pas qu'une façon douloureuse de devenir heureux?
Victor Hugo, le plus grand de tous les poètes, a enfermé la beauté de la mort dans des vers magnifiques:
Je dis que le tombeau qui sur la mort se ferme
Ouvre le firmament,
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est un commencement.
C'est le berceau de l'espérance,
C'est la fleur qui s'épanouit,
C'est le terme de la souffrance,
C'est le soleil après la nuit.
C'est le but auquel tout aspire,
C'est le retour après l'adieu,
C'est la libération suprême,
C'est après les pleurs, le sourire,
C'est rejoindre ceux qu'on aime,
C'est l'immortalité... C'est Dieu.
Moi, j'appelle ça... la mort vivante.
--Message edité par Grain de sel le 2005-03-24 19:54:29--
La mort vivante
Doris Lussier
Paradoxe, croyez-vous. Pourquoi pas vérité?
En tout cas, une chose est certaine -c'est même la plus certaine de toutes les choses- la mort fait partie de la vie. Et c'est justement pour ça que, de même qu'il est sage de se préoccuper de faire une bonne vie, il est aussi impérieux de penser à faire une bonne mort. C'est le sens étymologique du mot euthanasie, qui vient de deux mots grecs: eu qui veut dire bonne et thanatos qui veut dire mort.
Qu'est-ce que ça veut dire, concrètement, faire une bonne mort? Ça veut dire, comme le suggère si justement le thème de ce colloque, mourir dans la dignité.
Les philosophes, les théologiens, les médecins et tous ceux qui se sont penchés sur le problème de l'euthanasie oublient quelquefois une chose: que celui qui a le droit absolu d'avoir le dernier mot là-dessus, c'est le mourant.
Je respectetoutes les opinions émises sur l'euthanasie -parce que je n'ai pas la prétention d'être seul en possession tranquille de la vérité- mais je soutiens que le dernier acte humain de la vie terrestre relève exclusivement de la conscience de celui qui meurt. De même que c'est la raison qui doit présider aux actes de la vie, c'est encore elle qui doit régler l'acte de la mort.
Or que dit la raison au sujet de la mort? La même chose qu'elle me suggère au sujet de la vie: de faire en sorte qu'elle soit aussi digne que possible. Qu'elle soit aussi la plus gratifiante et la moins pénible possible. Que s'il est raisonnable dans ma vie de chercher à faire ce qui me semble bien et d'éviter ce qui me semble mal, ça l'est autant dans ma mort.
Or le mal à éviter quand vient le temps de mourir, comme ce l'était au temps de vivre, c'est la souffrance. La souffrance physique, bien sûr, puisqu'elle est la négation du bien-être auquel tout être vivant aspire, mais aussi la souffrance morale de constater que tout est fini, que notre corps usé, perclus, ne peut plus répondre aux volontés de notre âme qui n'y voit plus qu'un habitacle désaffecté indigne de sa qualité spirituelle. Car dans le processus de dégénérescence fatale qu'est la phase terminale d'une maladie, il vient un moment où l'être humain n'est pratiquement plus un être humain, mais un pauvre animal qui n'a plus de raison, voire un simple végétal.
Quand un être humain n'est plus personne, quand il n'a plus rien de ce qui en fait une personne, ni raison, ni sentiment, ni sensation, ni conscience de qui ou quoi que ce soit, quand il est totalement décérébré, quand il n'est plus qu'un végétal désensibilisé, la plus élémentaire logique et la plus grande charité ne nous commandent-elles pas de la rendre à son destin de la façon la plus humaine qui soit, c'est-à-dire d'aider à ce que s'accomplisse dignement le dernier moment de sa vie? L'euthanasie, dans ce cas, n'est pas seulement le geste le plus raisonnable qui soit, c'est le plus beau geste d'amour. Prolonger la souffrance sous quelque prétexte que ce soit, religieux ou autre, c'est du pieux sadisme, rien d'autre. Quand on administre des mesures d'acharnement thérapeutique à un pauvre moribond en phase terminale, ce n'est pas sa vie qu'on prolonge, c'est sa mort.
Pour les bonnes âmes dont le souci d'orthodoxie religieuse est plus grand que celui de la simple charité, voici un témoignage susceptible de dédouaner les plus délicates consciences. Il est du père Marcel Marcotte, jésuite (Relations, janv. 1974, p. 23), et il se lit comme suit: ...au voisinage de la mort, le patient a le droit d'exiger, et le médecin le devoir d'accorder, tous les traitements analgésiques proportionnés aux souffrances à soulager, y compris ceux qui ont pour effet de précipiter, ou qui risquent même de provoquer la mort du patient. Il s'agit là, fondamentalement, d'un enseignement traditionnel de la morale médicale chrétienne. Pie XII, en 1957, l'a formulé (en rapport avec la théorie classique du "volontaire indirecte" et de "l'acte à double effet") en termes soigneusement mesurés:
"...et si l'administration actuelle des drogues produit deux effets distincts, l'allègement de la souffrance d'une part, et l'abrègement de la vie d'autre part, -cette action est légitime".
Je crois, moi, que la raison droite nous permet même d'aller plus loin que ça dans certains cas. Si, consciente de l'imminence de sa mort, et pour éviter le mal physique et moral qu'elle entraîne, une personne décide, lucIdement et délibérément, de quitter une vie qui n'est plus une vie humaine, n'est-ce pas là le geste objectivement et subjectivement le plus raisonnable qu'elle puisse poser? Quand les raisons d'être n'existent plus, il est raisonnable de ne plus être. C'est d'autant plus raisonnable qu'il y a une forte chance, nous dit-on depuis plusieurs millénaires, que ce que nous appelons la mort ne soit qu'une porte noire qui s'ouvre sur une autre vie de notre âme. Que la mort, au fond, ne soit que renaissance.
Alors? Alors quoi qu'il en soit de notre destin, il reste que comme il faut savoir vivre, il faut savoir mourir. La qualité de la mort, ça fait partie de la qualité de la vie. J'ai lu sous la plume d'un artiste philosophe aussi lucide que sage le texte suivant que j'offre à votre méditation:
"Quand mon âme et mon corps ne seront plus d'accord que sur la rupture, comme le chante Brassens... quand j'aurai assez longtemps cohabité pacifiquement avec l'aimable cancer qui me chatouille les entrailles depuis six mois, pensez-vous que je vais le laisser bousiller ma mort? Jamais de la vie! Quand j'aurai la certitude clinique que mon voyage est terminé, et quand ça commencera à me faire trop mal, j'espère que j'aurai l'intelligence -et le temps- de m'en aller comme un grand garçon. Je ne veux absolument pas imposer à ceux que j'aime le spectacle disgracieux d'une agonie inutile qui ne finit plus et qui embête tout le monde y compris la société àqui ça coûterait un prix fou pour m'entretenir comme un légume pendant des mois. Je ne veux pas non plus penser cent fois par jour qu'ils se disent sans le dire: "Pauvre vieux, s'il pouvait donc mourir!". Non. Quand mon heure sera venue, je demanderai à mon petit cousin qui est médecin de me fournir le viatique qu'il faut pour accompagner doucement mon voyage derrière les étoiles. Autrement, j'aurais honte d'arriver devant Dieu le Père avec des facultés spirituelles affaiblies!... Moi, j'appelle ça mourir en état de grâce...".
Je vais vous faire une confidence. J'aimerais mourir comme j'ai vécu: avec humour. L'humour, c'est l'état de grâce de l'intelligence. C'est la conscience de la relativité des choses humaines. C'est le premier mot de la culture et le dernier de la sagesse. Humour, humus, humilité, humain: quatre mots qui ont la même racine parce qu'ils signifient des réalités qui sont de même famille. L'humour, c'est le frère laïque de l'humilité. Et souvent le fils de la charité.
Grâce à l'humour, je me suis habitué à voir ma mort dans une perspective de sérénité amusée. Comme les vieux philosophes stoïques de l'Antiquité. Je suis même allé, l'autre jour, faire graver mon épitaphe chez un monumenteur de ma paroisse. Si, si... c'est vrai. L'épitaphe étant la dernière vanité de l'homme, j'ai fait inscrire sur ma pierre tombale les mots suivants: Doris Lussier, 1918 - (j'ai laissé l'autre date en blanc, pour ne pas provoquer la Providence) et j'ai fait écrire: "Je suis allé voir si mon âme est immortelle!".
Il ne faut pas faire un drame avec un fait divers. Le jour où je mourrai, qu'est-ce qui va se passer? Mon ami Bernard Derome va prendre 14 secondes de son Téléjournal de dix heures pour annoncer au monde qu'un bon diable est rendu chez le bon Dieu. Et ce sera tout. Après, c'est les nouvelles du sport. Et si par hasard, ce soir-là, les Canadiens remportent la coupe Stanley, mon maigre souvenir sera tout de suite enseveli sous le triomphe des Glorieux et les Québécois vibreront bien plus au rappel des exploits de la Sainte Flanelle qu'à la nouvelle du départ définitif du superbe cabotin que j'aurai pourtant été... Sic transit gloria mundi!
J'ai été un bon vivant, je veux être un bon mourant. Si bien que la mort ne me fait plus peur du tout. Dire qu'elle m'effrayait tellement quand dans ma jeunesse les prédicateurs rédemptoristes faisaient résonner à mes oreilles affolées le bruit affreux des chaînes que Belzébuth brasse dans son enfer, le grésillement des flammes de la Géhenne léchant nos chairs tordues de douleur et le tic-tac lugubre de la grande horloge -vous vous rappelez- qui répétait le fameux TOUJOURS-JAMAIS... toujours souffrir, jamais sortir! Eh bien non, ce n'est plus ça du tout. Au contraire, la mort est devenue une compagne avec qui je converse quotidiennement avec amitié le long de mon cheminement terrestre. Comme François d'Assise, je l'appelle ma petite soeur. Je l'ai apprivoisée, j'ai même appris à l'aimer. Car je sais qu'un jour, c'est elle qui va me délivrer quand mon mal de vivre sera plus grand que ma capacité de l'endurer.
D'ailleurs, permettez-moi de vous en faire l'aveu dans ma candeur naïve, je pressens que j'aurai d'autant moins de peine à m'absenter de la vie terrestre que j'ai le bonheur de croire à l'immortalité de mon âme. Je pense, comme le défunt Victor Hugo, que "si l'âme n'est pas immortelle, Dieu n'est pas un honnête homme", ce que je ne puis admettre.
Je sais bien que là-dessus, scinduntur doctores -les opinions sont fendues, comme disait l'autre- mais moi, je crois. Je ne dis pas je sais, je dis je crois. Croire n'est pas savoir. Je saurai quand je verrai, comme vous autres. Si j'ai à voir...
Et puis après tout, comme je le disais un jour à un ami qui est incroyant: "Tu sais, nos opinions respectives sur les mystères n'ont pas grande importance. Que nous croyions ou que nous ne croyions pas, ça ne change absolument rien à la vérité de la réalité: ce qui est est, un point, c'est tout. Et il faudra bien nous en accommoder". Mais moi, je suis comme saint Voltaire:
"L'univers m'embarrasse et je ne puis penser
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger."
Je n'ai qu'une petite foi naturelle, fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une foi qui ressemble bien plus à une espérance qu'à une certitude. Mais, voyez-vous, à la courte lumière de ma faible raison, il m'apparaît irrationnel, absurde, illogique, injuste, contradictoire et intellectuellement impensable que la vie humaine ne soit qu'un insignifiant passage de quelques centaines de jours sur cette terre ingrate et somptueuse. Il me semble impensable que la vie, une fois commencée, se termine bêtement par une triste dissolution dans la matière, et que l'âme, comme une splendeur éphémère, sombre dans le néant après avoir inutilement été le lieu spirituel et sensible de si prodigieuses clartés, de si riches espérances et de si douces affections. Il me paraît répugner àla raison de l'homme autant qu'à la providence de Dieu que l'existence ne soit que temporelle et qu'un être humain n'ait pas plus de valeur et d'autre destin qu'un caillou.
Ce qui est beau dans le destin humain malgré son apparente cruauté, c'est que mourir, ce n'est pas finir, c'est continuer autrement. Un être humain qui s'éteint, ce n'est pas un mortel qui finit, c'est un immortel qui commence. La tombe est un berceau. Et le dernier soir de notre vie temporelle est le premier matin de notre éternité. "Ô mort si fraîche, disait Bernanos, ô seul matin!". Car la mort, ce n'est pas une chute dans le noir, c'est une montée dans la lumière. Quand on a la vie, ce ne peut être que pour toujours. Comme dit le poète -parce que ce sont toujours les poètes qui voient le mieux le fond des choses:
Ouverts à quelqu'immense aurore
De l'autre côté des tombeaux,
Les yeux qu'on ferme voient encore.
La mort ne peut pas tuer ce qui ne meurt pas. Or notre âme est immortelle. Il n'y a qu'une chose qui puisse justifier la mort... c'est l'immortalité.
Mourir, au fond, c'est peut-être aussi beau que naître. Est-ce que le soleil couchant n'est pas aussi beau que le soleil levant? Un bateau qui arrive à bon port, n'est-ce pas un heureux événement? Et si naître n'est qu'une manière douloureuse d'accéder au bonheur de la vie, pourquoi mourir ne serait-il pas qu'une façon douloureuse de devenir heureux?
Victor Hugo, le plus grand de tous les poètes, a enfermé la beauté de la mort dans des vers magnifiques:
Je dis que le tombeau qui sur la mort se ferme
Ouvre le firmament,
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est un commencement.
C'est le berceau de l'espérance,
C'est la fleur qui s'épanouit,
C'est le terme de la souffrance,
C'est le soleil après la nuit.
C'est le but auquel tout aspire,
C'est le retour après l'adieu,
C'est la libération suprême,
C'est après les pleurs, le sourire,
C'est rejoindre ceux qu'on aime,
C'est l'immortalité... C'est Dieu.
Moi, j'appelle ça... la mort vivante.
--Message edité par Grain de sel le 2005-03-24 19:54:29--
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Acrux a écritLe pire qu'on peut souhaiter à quelqu'un c'est de vivre pendant 15 ans en tant que végétatif!...
Non y-a pire pour moi... le pire cé de vivre prisionnier d'un corps qui te répond plus. Mon père a fini comme ça conscient de tout dans un corps qui ne fonctionnait plus.
Cette madame là n'a pas conscience de ce qui lui arrive. Par contre cé sur que y-a d'autres moyens de faire partir quelqu'un que de la faire mourir de faim... je sais pas pourquoi ça me gêne ça. Même si je sais qu'elle ne sentira rien.
Bref, comme je dis je suis ben mêlée et je serais bien incapable de prendre la moindre décision face à un cas pareil.
Décider de la mort d'un autre être humain qui n'est pas capable de décider cé pas jouer à dieu?
Non y-a pire pour moi... le pire cé de vivre prisionnier d'un corps qui te répond plus. Mon père a fini comme ça conscient de tout dans un corps qui ne fonctionnait plus.
Cette madame là n'a pas conscience de ce qui lui arrive. Par contre cé sur que y-a d'autres moyens de faire partir quelqu'un que de la faire mourir de faim... je sais pas pourquoi ça me gêne ça. Même si je sais qu'elle ne sentira rien.
Bref, comme je dis je suis ben mêlée et je serais bien incapable de prendre la moindre décision face à un cas pareil.
Décider de la mort d'un autre être humain qui n'est pas capable de décider cé pas jouer à dieu?
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
lolilou a écrit
Non y-a pire pour moi... le pire cé de vivre prisionnier d'un corps qui te répond plus. Mon père a fini comme ça conscient de tout dans un corps qui ne fonctionnait plus.
Cette madame là n'a pas conscience de ce qui lui arrive. Par contre cé sur que y-a d'autres moyens de faire partir quelqu'un que de la faire mourir de faim... je sais pas pourquoi ça me gêne ça. Même si je sais qu'elle ne sentira rien.
Bref, comme je dis je suis ben mêlée et je serais bien incapable de prendre la moindre décision face à un cas pareil.
Décider de la mort d'un autre être humain qui n'est pas capable de décider cé pas jouer à dieu? Je n'avais pas pensé à ça, c'est clair qu'être lucide dans un corps "mort" doit être terrible...
Mais pour ce qui est de décider de la mort de quelqu'un, dans ce cas précis, je crois qu'on pourrait aussi dire que c'est réciproque ; "gaver quelqu'un par le ventre", pour emprunter l'expression de Rénatane, afin de le maintenir en vie artificiellement n’est pas jouer à Dieu? En la débranchant on laisse la nature poursuivre son œuvre…
L’humanité c’est la vie qui prend conscience de son existence, selon moi quand on n’a plus cette conscience c’est qu’on est plus humain, autrement dit ; on est déjà mort…
Faut arrêter de prendre la mort pour un monstre qu’il faut absolument éviter, on va tous y passer alors faudrait peut-être essayer de la rendre un peu plus "belle", ou du moins acceptable.
Non y-a pire pour moi... le pire cé de vivre prisionnier d'un corps qui te répond plus. Mon père a fini comme ça conscient de tout dans un corps qui ne fonctionnait plus.
Cette madame là n'a pas conscience de ce qui lui arrive. Par contre cé sur que y-a d'autres moyens de faire partir quelqu'un que de la faire mourir de faim... je sais pas pourquoi ça me gêne ça. Même si je sais qu'elle ne sentira rien.
Bref, comme je dis je suis ben mêlée et je serais bien incapable de prendre la moindre décision face à un cas pareil.
Décider de la mort d'un autre être humain qui n'est pas capable de décider cé pas jouer à dieu? Je n'avais pas pensé à ça, c'est clair qu'être lucide dans un corps "mort" doit être terrible...
Mais pour ce qui est de décider de la mort de quelqu'un, dans ce cas précis, je crois qu'on pourrait aussi dire que c'est réciproque ; "gaver quelqu'un par le ventre", pour emprunter l'expression de Rénatane, afin de le maintenir en vie artificiellement n’est pas jouer à Dieu? En la débranchant on laisse la nature poursuivre son œuvre…
L’humanité c’est la vie qui prend conscience de son existence, selon moi quand on n’a plus cette conscience c’est qu’on est plus humain, autrement dit ; on est déjà mort…
Faut arrêter de prendre la mort pour un monstre qu’il faut absolument éviter, on va tous y passer alors faudrait peut-être essayer de la rendre un peu plus "belle", ou du moins acceptable.
Cette personne ne ressent pas la faim de toute façon. On en parlait hier en famille et je leur ai clairement spécifié que jamais je ne voudrais être reliée à ce type de machine si j'étais dans un état neuro-végétatif.
Je leur ai clairement signifier aussi, que si je suis consciente mais incapable de subvenir à mes besoin de base soit me nourir seule, me laver je préfèrerais mourir immédiatement.
Je leur ai clairement signifier aussi, que si je suis consciente mais incapable de subvenir à mes besoin de base soit me nourir seule, me laver je préfèrerais mourir immédiatement.
Acrux a écritÇa doit s'écrire ça dans un testament?
C'est un mandat en cas d'innaptitude qu'on doit remplir. Ce document contient toute les instructions et le nom d'une personne en qui on a confiance pour prendre toute les disposition nous concernant en cas d'innaptitude.
C'est un document autre que le testament et tous devrait avoir un mandat en cas d'innaptitude
C'est un mandat en cas d'innaptitude qu'on doit remplir. Ce document contient toute les instructions et le nom d'une personne en qui on a confiance pour prendre toute les disposition nous concernant en cas d'innaptitude.
C'est un document autre que le testament et tous devrait avoir un mandat en cas d'innaptitude
Annouk a écrit
C'est un mandat en cas d'innaptitude qu'on doit remplir. Ce document contient toute les instructions et le nom d'une personne en qui on a confiance pour prendre toute les disposition nous concernant en cas d'innaptitude.
C'est un document autre que le testament et tous devrait avoir un mandat en cas d'innaptitude
chu pas sure que c'est bien suivi............
C'est un mandat en cas d'innaptitude qu'on doit remplir. Ce document contient toute les instructions et le nom d'une personne en qui on a confiance pour prendre toute les disposition nous concernant en cas d'innaptitude.
C'est un document autre que le testament et tous devrait avoir un mandat en cas d'innaptitude
chu pas sure que c'est bien suivi............
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
lolilou a écrit
Non y-a pire pour moi... le pire cé de vivre prisionnier d'un corps qui te répond plus. Mon père a fini comme ça conscient de tout dans un corps qui ne fonctionnait plus.
Cette madame là n'a pas conscience de ce qui lui arrive. Par contre cé sur que y-a d'autres moyens de faire partir quelqu'un que de la faire mourir de faim... je sais pas pourquoi ça me gêne ça. Même si je sais qu'elle ne sentira rien.
Bref, comme je dis je suis ben mêlée et je serais bien incapable de prendre la moindre décision face à un cas pareil.
Décider de la mort d'un autre être humain qui n'est pas capable de décider cé pas jouer à dieu?
Moi aussi ca me dérange ca, meme si je sais qu'elle ne sens rien, mais la question que je me pose, c'est pourquoi ils ont attendu 15 ans ?
J'ai pas vraiment de réponse a ca, je me demande si j'avais un enfant comme ca, si je serais capable de le voir partir comme ca sous mes yeux, en sachant qu'elle a des moments de 'lucidité' (car ils l'ont dit ca aussi, de très courts moments de lucidité)...son regard coisant le mien
Dieu a dit : J'ai le pouvoir de donné la vie et de la reprendre !
C'est vraiment dur de répondre a froid de meme .
Non y-a pire pour moi... le pire cé de vivre prisionnier d'un corps qui te répond plus. Mon père a fini comme ça conscient de tout dans un corps qui ne fonctionnait plus.
Cette madame là n'a pas conscience de ce qui lui arrive. Par contre cé sur que y-a d'autres moyens de faire partir quelqu'un que de la faire mourir de faim... je sais pas pourquoi ça me gêne ça. Même si je sais qu'elle ne sentira rien.
Bref, comme je dis je suis ben mêlée et je serais bien incapable de prendre la moindre décision face à un cas pareil.
Décider de la mort d'un autre être humain qui n'est pas capable de décider cé pas jouer à dieu?
Moi aussi ca me dérange ca, meme si je sais qu'elle ne sens rien, mais la question que je me pose, c'est pourquoi ils ont attendu 15 ans ?
J'ai pas vraiment de réponse a ca, je me demande si j'avais un enfant comme ca, si je serais capable de le voir partir comme ca sous mes yeux, en sachant qu'elle a des moments de 'lucidité' (car ils l'ont dit ca aussi, de très courts moments de lucidité)...son regard coisant le mien
Dieu a dit : J'ai le pouvoir de donné la vie et de la reprendre !
C'est vraiment dur de répondre a froid de meme .
Blabla, le forum des gens heureux !
Rebelle a écrit
Moi aussi ca me dérange ca, meme si je sais qu'elle ne sens rien, mais la question que je me pose, c'est pourquoi ils ont attendu 15 ans ?
J'ai pas vraiment de réponse a ca, je me demande si j'avais un enfant comme ca, si je serais capable de le voir partir comme ca sous mes yeux, en sachant qu'elle a des moments de 'lucidité' (car ils l'ont dit ca aussi, de très courts moments de lucidité)...son regard coisant le mien
Dieu a dit : J'ai le pouvoir de donné la vie et de la reprendre !
C'est vraiment dur de répondre a froid de meme .
Son mari se bat depuis des années pour qu'elle soit débranchée et de tribumaux en tribunaux, on se ramesse aujourd'hui au bout de 15 ans.
Cette femme, à ce que j'ai compris, n'a pas de moment de lucidité. Sauf dans la tête de ses proches (parents) qui interprètent ses réflexes moteurs (sourires, yeux qui bougent, ect.) comme étant des actes réfléchis.
Rénatane pourrait peut-être mieux expliquer que moi, ou me corriger si je suis dans l'erreur.
Si "la nature" avait suivit son cours il y a 15 ans, cette femme serait partie et ainsi va la vie. C'est l'acharnement thérapeutique imposée par la "justice" des hommes qui maintient son corps en vie depuis tout ce temps.
Qu'on lui foute la paix et qu'on laisse son corps rejoindre son esprit. Le seul endroit où elle demeurera bien vivante et pleine forme, c'est dans le coeur de ceux qui l'aiment.
Moi aussi ca me dérange ca, meme si je sais qu'elle ne sens rien, mais la question que je me pose, c'est pourquoi ils ont attendu 15 ans ?
J'ai pas vraiment de réponse a ca, je me demande si j'avais un enfant comme ca, si je serais capable de le voir partir comme ca sous mes yeux, en sachant qu'elle a des moments de 'lucidité' (car ils l'ont dit ca aussi, de très courts moments de lucidité)...son regard coisant le mien
Dieu a dit : J'ai le pouvoir de donné la vie et de la reprendre !
C'est vraiment dur de répondre a froid de meme .
Son mari se bat depuis des années pour qu'elle soit débranchée et de tribumaux en tribunaux, on se ramesse aujourd'hui au bout de 15 ans.
Cette femme, à ce que j'ai compris, n'a pas de moment de lucidité. Sauf dans la tête de ses proches (parents) qui interprètent ses réflexes moteurs (sourires, yeux qui bougent, ect.) comme étant des actes réfléchis.
Rénatane pourrait peut-être mieux expliquer que moi, ou me corriger si je suis dans l'erreur.
Si "la nature" avait suivit son cours il y a 15 ans, cette femme serait partie et ainsi va la vie. C'est l'acharnement thérapeutique imposée par la "justice" des hommes qui maintient son corps en vie depuis tout ce temps.
Qu'on lui foute la paix et qu'on laisse son corps rejoindre son esprit. Le seul endroit où elle demeurera bien vivante et pleine forme, c'est dans le coeur de ceux qui l'aiment.
https://youtube.com/watch?v=PYyabBpLJ_k
Annouk a écritJe suis entièrement d'accord avec toi berk. Si ces parents aimaient vraiment leur fille, ils ne lui imposeraient pas tout ce temps dans cet état. C'est égoïste de leur part je trouve que de maintenir cette femme en vie.
ca dépends du point de vue des gens...on pourrait dire la même chose pour son mari. Moi je suis contre l`euthanasie, contre l`acharnement thérapeutique, je suis POUR la nature. Mettons que je serais face à ce problème, pour un proche, mon fils, mon mari et quelqu`un oserait venir mesurer et évaluer mon amour que j`ai pour eux...crois-moi que pour cette personne là qui me jugerait, ca serait pas long que je serais pour l`euthanasie sur-le-champ de cette personne. Non mais, qui sommes nous pour évaluer l`amour de notre prochain envers leurs proches? Excuse-moi Annouk, mais ta phrase me choque ben gros.
Et pour le mandat en cas d`inaptitude, il est faux de croire et se faire accroire que ce papier sera respecter par l`exécuteur du mandat...ca et aussi le testament. Même si les 2 papiers sont notoriés...il n`y a aucune garanti que les 2 seront respectés et suivis à la lettre. On peut "comparer" ceux-là à un contrat de mariage.....ca ne se respecte pas toujours.
ca dépends du point de vue des gens...on pourrait dire la même chose pour son mari. Moi je suis contre l`euthanasie, contre l`acharnement thérapeutique, je suis POUR la nature. Mettons que je serais face à ce problème, pour un proche, mon fils, mon mari et quelqu`un oserait venir mesurer et évaluer mon amour que j`ai pour eux...crois-moi que pour cette personne là qui me jugerait, ca serait pas long que je serais pour l`euthanasie sur-le-champ de cette personne. Non mais, qui sommes nous pour évaluer l`amour de notre prochain envers leurs proches? Excuse-moi Annouk, mais ta phrase me choque ben gros.
Et pour le mandat en cas d`inaptitude, il est faux de croire et se faire accroire que ce papier sera respecter par l`exécuteur du mandat...ca et aussi le testament. Même si les 2 papiers sont notoriés...il n`y a aucune garanti que les 2 seront respectés et suivis à la lettre. On peut "comparer" ceux-là à un contrat de mariage.....ca ne se respecte pas toujours.
[color=#000000]
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~[/color]
[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~[/color]
[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
Ben justement, si la nature avait été respectée, cette femme là n'aurait probablement jamais été branchée à des machines...La nature aurait suivi son cours et elle serait décédée il y a 15 ans.
Je ne dis pas qu'il faut débrancher immédiatement toute les personnes qui sont maintenue en vie artificiellement masi au bout de 15 ans, je ne crois vraiment pas qu'il y ait de l'espoir. Les médecins s'entendent pour dire qu'il y a mort cérébrale et ça, on en revient jamais.
Je ne demande à personne d'adhérer à mon opinion mais moi, j'aimerais assez la personne pour ne pas lui imposer 15 années de ce qu'on ne peut même plus appeler "vie".
Je ne dis pas qu'il faut débrancher immédiatement toute les personnes qui sont maintenue en vie artificiellement masi au bout de 15 ans, je ne crois vraiment pas qu'il y ait de l'espoir. Les médecins s'entendent pour dire qu'il y a mort cérébrale et ça, on en revient jamais.
Je ne demande à personne d'adhérer à mon opinion mais moi, j'aimerais assez la personne pour ne pas lui imposer 15 années de ce qu'on ne peut même plus appeler "vie".
J`ai trouvé ce beau texte sur Le Figaro....à quelque part, ca rejoint ce que doivent ressentir les parents de cette femme.
--------------------------------------------
La croix d'une mère
PAR LE PÈRE JEAN-ROBERT ARMOGATHE
[25 mars 2005]
Dans la foule qui assistait au passage des condamnés, un témoin particulier vivait dans sa chair la douleur de Jésus : sa mère. Il y avait là peut-être aussi les mères des deux larrons. Et toutes les trois pouvaient ressentir une commune angoisse : la mort de leur enfant. Rien n'est moins naturel, rien n'est plus intolérable. Les parents meurent les premiers dans l'ordre de la nature. Leur disparition constitue une perte douloureuse de la mémoire et de l'affection. Mais la mort d'un enfant est la perte de l'espérance. Le Vendredi saint commémore dans sa liturgie la mort de Jésus : la Passion et la mort de l'Homme-Dieu ne doivent pourtant pas faire oublier la douleur de sa mère.
Jésus libère le monde du péché ; sa souffrance s'intègre de manière mystérieuse dans le vaste dessein de salut d'un Dieu qui n'a jamais accepté que l'homme puisse faire le mal et le subir. En acceptant de devenir mère du Messie, la jeune fille de Nazareth coopérait à sa manière à cette délivrance. Les textes d'Évangile, écrits après l'événement de Pâques, témoignent de sa présence, discrète mais efficace, en Galilée comme en Judée, aux noces de Cana comme pendant la prédication de Jésus. Sa présence à Jérusalem, le Vendredi saint, ne saurait être anecdotique.
Marie ne se contente pas de prendre connaissance de la Passion de son fils. Elle en est le témoin. Elle se trouve sur son chemin de croix. Elle peut accéder, toute proche, au lieu du supplice. Quelques femmes l'accompagnent. Elle assiste, impuissante à l'agonie de son enfant. Il lui adresse la parole, une parole de tendresse, pour assurer très humainement qu'elle puisse vivre avec décence, sous la protection du jeune disciple qui est là, appelé Jean. Elle le voit mourir, sans pouvoir étancher sa soif, ni pallier sa douleur. On imagine la douleur d'une mère.
La mort du Christ est divine, la souffrance de Marie est humaine. La Passion du fils est unique, celle de la mère est quotidienne. Aucun homme n'a souffert comme l'Innocent torturé et mis à mort. Tant de mères ont souffert de la mort de leur enfant. Tant de femmes ont porté la croix de Marie. Voir mourir celui ou celle à qui on a donné la vie, c'est souffrir dans sa chair une seconde fois.
Quand tout est consommé, d'industrieux amis obtiennent qu'on leur remette le cadavre du Maître. Marie tient de nouveau son enfant dans ses bras. Jamais la Mère de Dieu n'a été aussi proche des hommes. Comme à Bethléem, elle médite en son coeur toutes ces choses. La souffrance et la mort du Christ ont racheté l'humanité du péché. La souffrance de Marie la rend proche de toute femme, de tout parent, qui pleure son enfant. Seul le christianisme peut oser proposer cette compassion. --Message edité par laurry le 2005-03-26 13:43:25--
--------------------------------------------
La croix d'une mère
PAR LE PÈRE JEAN-ROBERT ARMOGATHE
[25 mars 2005]
Dans la foule qui assistait au passage des condamnés, un témoin particulier vivait dans sa chair la douleur de Jésus : sa mère. Il y avait là peut-être aussi les mères des deux larrons. Et toutes les trois pouvaient ressentir une commune angoisse : la mort de leur enfant. Rien n'est moins naturel, rien n'est plus intolérable. Les parents meurent les premiers dans l'ordre de la nature. Leur disparition constitue une perte douloureuse de la mémoire et de l'affection. Mais la mort d'un enfant est la perte de l'espérance. Le Vendredi saint commémore dans sa liturgie la mort de Jésus : la Passion et la mort de l'Homme-Dieu ne doivent pourtant pas faire oublier la douleur de sa mère.
Jésus libère le monde du péché ; sa souffrance s'intègre de manière mystérieuse dans le vaste dessein de salut d'un Dieu qui n'a jamais accepté que l'homme puisse faire le mal et le subir. En acceptant de devenir mère du Messie, la jeune fille de Nazareth coopérait à sa manière à cette délivrance. Les textes d'Évangile, écrits après l'événement de Pâques, témoignent de sa présence, discrète mais efficace, en Galilée comme en Judée, aux noces de Cana comme pendant la prédication de Jésus. Sa présence à Jérusalem, le Vendredi saint, ne saurait être anecdotique.
Marie ne se contente pas de prendre connaissance de la Passion de son fils. Elle en est le témoin. Elle se trouve sur son chemin de croix. Elle peut accéder, toute proche, au lieu du supplice. Quelques femmes l'accompagnent. Elle assiste, impuissante à l'agonie de son enfant. Il lui adresse la parole, une parole de tendresse, pour assurer très humainement qu'elle puisse vivre avec décence, sous la protection du jeune disciple qui est là, appelé Jean. Elle le voit mourir, sans pouvoir étancher sa soif, ni pallier sa douleur. On imagine la douleur d'une mère.
La mort du Christ est divine, la souffrance de Marie est humaine. La Passion du fils est unique, celle de la mère est quotidienne. Aucun homme n'a souffert comme l'Innocent torturé et mis à mort. Tant de mères ont souffert de la mort de leur enfant. Tant de femmes ont porté la croix de Marie. Voir mourir celui ou celle à qui on a donné la vie, c'est souffrir dans sa chair une seconde fois.
Quand tout est consommé, d'industrieux amis obtiennent qu'on leur remette le cadavre du Maître. Marie tient de nouveau son enfant dans ses bras. Jamais la Mère de Dieu n'a été aussi proche des hommes. Comme à Bethléem, elle médite en son coeur toutes ces choses. La souffrance et la mort du Christ ont racheté l'humanité du péché. La souffrance de Marie la rend proche de toute femme, de tout parent, qui pleure son enfant. Seul le christianisme peut oser proposer cette compassion. --Message edité par laurry le 2005-03-26 13:43:25--
[color=#000000]
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~[/color]
[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~[/color]
[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
Oui mais laurry, Mme Shiavo, elle est déjà morte!
Son esprit, tout ce qui fait d'elle une personne, est mort il y a longtemps. Juste l'enveloppe qui perdure... Et si c'est possible, c'est uniquement parceque la médecine est intervenue avec son tube pour gaver ce corps vide.
Rien de naturel là-dedans.
Son esprit, tout ce qui fait d'elle une personne, est mort il y a longtemps. Juste l'enveloppe qui perdure... Et si c'est possible, c'est uniquement parceque la médecine est intervenue avec son tube pour gaver ce corps vide.
Rien de naturel là-dedans.
https://youtube.com/watch?v=PYyabBpLJ_k
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Au fait, il est impossible de confirmer quoi que ce soit étant donné que la principale intéressée n'est pas en mesure de répondre, mais des indices tendent à démontrer qu'elle aurait été boulimique et que c'est ce qui aurait pu causer la crise cardiaque qui l'a éventuellement menée dans cet état.
La vie de Terri Schiavo (en anglais): http://www.msnbc.msn.com/id/7290818/
La vie de Terri Schiavo (en anglais): http://www.msnbc.msn.com/id/7290818/
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
J'ai aussi entendu ça, mais je ne sais pas exactement quel est le bon vocabulaire, car j'ai entendu les deux termes (ACV et crise cardiaque). Mais ceci semble assez bien établi:
Citation :What caused Terri Schiavo's condition?
On February 25, 1990, Terri Schiavo collapsed at her Florida home from what doctors said was a potassium imbalance. After she collapsed, her brain did not receive oxygen for about five minutes.
The oxygen deprivation caused severe brain damage. Schiavo's husband, Michael, has said his wife was bulimic, and the binging and purging of that eating disorder could have caused the potassium imbalance.
Source: http://www.cnn.com/2005/LAW/03/25/schiavo.qa/index.html
Mais c'est quoi un ACV exactement? Est-ce qu'un problème cardiaque peut en causer un?
Citation :What caused Terri Schiavo's condition?
On February 25, 1990, Terri Schiavo collapsed at her Florida home from what doctors said was a potassium imbalance. After she collapsed, her brain did not receive oxygen for about five minutes.
The oxygen deprivation caused severe brain damage. Schiavo's husband, Michael, has said his wife was bulimic, and the binging and purging of that eating disorder could have caused the potassium imbalance.
Source: http://www.cnn.com/2005/LAW/03/25/schiavo.qa/index.html
Mais c'est quoi un ACV exactement? Est-ce qu'un problème cardiaque peut en causer un?
BouleAMites_ a écrit
Mais c'est quoi un ACV exactement? Est-ce qu'un problème cardiaque peut en causer un?
Citation :Accident vasculaire cérébral (AVC)
Un AVC est un arrêt subit du fonctionnement du cerveau. Il est causé par l'arrêt de la circulation sanguine vers le cerveau (AVC ischémique) ou par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau (AVC hémorragique) provoquant ainsi la mort des cellules cérébrales de la partie du cerveau qui est touchée. Les séquelles d'un AVC dépendent de la région endommagée et de l'étendue des dommages.
Environ 20 % du sang pompé par le cœur se dirige vers le cerveau, qui est extrêmement sensible à toute interruption de l'apport en oxygène. Si l'apport en sang et en oxygène est coupé suffisamment longtemps, une partie des cellules du cerveau mourront. Mis à part le manque d'oxygène, d'autres réactions chimiques en chaîne, déclenchées par la privation d'oxygène, contribuent à la mort du tissu cérébral. L'ischémie, ou manque d'oxygène, entraîne différents problèmes selon la localisation et la sévérité de la zone du cerveau qui est touchée. Les parties du corps contrôlées par les parties endommagées du cerveau ne pourront plus alors fonctionner correctement.
L'AVC est la troisième cause de mortalité au Canada après les crises cardiaques et le cancer; c'est également une des premières causes d'invalidité ou de perte d'autonomie. L'AVC frappe, la plupart du temps de façon inattendue, chez les personnes de tous âges, mais beaucoup plus rarement avant l'âge de 55 ans. Par ailleurs son incidence augmente avec l'âge. Ainsi l'incidence d'AVC à l'âge de 55-64 ans est environ de 150 par 100 000 personnes par année, comparativement à 600 par 100 000 par année chez les personnes âgées de 80 ans et plus.
Citation :Causes
La cause majeure de l'AVC demeure l'athérosclérose dont les facteurs de risque les plus importants sont l'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle et le tabagisme. L'obésité, le diabète sucré, l'hypertriglycéridémie, l'inactivité physique et le stress sont également des facteurs influents. Le fait d'être un homme augmente les risques de subir un AVC de 30 %, spécialement après l'âge de 65 ans. Peu importe que l'on soit un homme ou une femme, après l'âge de 55 ans, les risques d'un AVC doublent par tranche de 10 ans. L'AVC n'est pas d'origine héréditaire, par contre des facteurs de risque importants le sont, tels l'athérosclérose, l'hypertension et le fait d'être de race noire. En effet, les personnes de race noire courent deux fois plus le risque de subir un AVC que les personnes de race blanche, peut-être parce qu'elles sont plus portées à souffrir d'hypertension.
Un AVC d'origine hémorragique est le résultat de la rupture soudaine d'une artère cérébrale. Les lésions cérébrales hémorragiques représentent 20 % des AVC et peuvent être causées par :
- La rupture d'une petite artère profonde du cerveau due à une hypertension de longue durée serait responsable de 10 % des AVC.
- La rupture d'un anévrisme ou une malformation artérioveineuse (MAV) qui répand le sang dans l'espace entre le cerveau et le crâne, entraînant une hémorragie sous-arachnoïdienne. Un anévrisme est le gonflement d'une artère cérébrale ou la formation d'un petit sac ou renflement sur une artère cérébrale, situation rencontrée plus souvent chez la femme que chez l'homme. Responsable de 10 % des AVC, l'anévrisme compte pour la moitié des AVC entraînant la mort chez les personnes de moins de 45 ans. L'anévrisme annonce parfois sa présence avant son éclatement et la venue des symptômes. Cette annonce prend la forme d'un mal de tête subit, très sévère. La rupture peut survenir durant le sommeil ou lorsqu'il y a élévation soudaine de la pression (toux, exercice physique intense, orgasme).
Un AVC d'origine thrombo-embolique, aussi appelé infarctus cérébral, est causé par un caillot sanguin. Lorsque le caillot se forme à l'intérieur d'une artère cérébrale, on parle alors de thrombose. On parle d'embolie lorsque le caillot se forme ailleurs (dans le cœur ou dans une des artères du cou, les carotides) et est transporté dans le cerveau par la circulation sanguine. Dans 80 % des cas, les AVC sont secondaires à ce genre de phénomènes. Le blocage de petits vaisseaux sanguins cérébraux, lui, compte pour 20 % des AVC.
Les phénomènes thrombo-emboliques surviennent plus souvent chez les personnes souffrant d'athérosclérose et de cardiopathies.
Ainsi, l'athérosclérose entraîne le rétrécissement ou le blocage de vaisseaux sanguins alimentant le cerveau - les carotides en avant du cou et les vertébrales en arrière - et serait responsable de 20 à 25 % des AVC emboliques.
Également susceptibles de causer un AVC : les problèmes d'embolie d'origine cardiaque. Dans ce cas-ci, l'embolie ou le caillot origine du cœur et compte pour 15 à 25 % des AVC. La fibrillation auriculaire (FA), une arythmie cardiaque assez fréquente, représente une des causes principales de formation de caillots dans le cœur. La fibrillation auriculaire affecte environ 5 % des personnes de plus de 60 ans. L'infarctus du myocarde ou crise cardiaque peut également en être la cause si une paroi cardiaque fraîchement endommagée ne pompe pas correctement et forme un thrombus mural (un caillot qui est fixé ou accroché à la paroi du cœur).
Selon une théorie, c'est le mécanisme de coagulation qui est hyperactif chez les sujets prédisposés à la thrombose. Une autre théorie stipule que ce sont les vaisseaux sanguins qui sont responsables du processus thrombosant.
Abstraction faite de la cause qui l'a produit, il n'y a pas de doute qu'un caillot, quelle que soit sa taille, constitue une surface tout à fait favorable à la formation d'un caillot encore plus gros. Et plus le caillot est gros, plus les risques augmentent que des fragments du caillot se détachent et soient entraînés plus loin dans la circulation. En partant du cou, un caillot d'origine carotidienne aura toutes les occasions de se localiser au cerveau et d'entraîner un AVC.
http://www.servicevie.com/02Sante/Cle_d ... aux24.html --Message edité par Berk le 2005-03-26 17:04:00--
Mais c'est quoi un ACV exactement? Est-ce qu'un problème cardiaque peut en causer un?
Citation :Accident vasculaire cérébral (AVC)
Un AVC est un arrêt subit du fonctionnement du cerveau. Il est causé par l'arrêt de la circulation sanguine vers le cerveau (AVC ischémique) ou par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau (AVC hémorragique) provoquant ainsi la mort des cellules cérébrales de la partie du cerveau qui est touchée. Les séquelles d'un AVC dépendent de la région endommagée et de l'étendue des dommages.
Environ 20 % du sang pompé par le cœur se dirige vers le cerveau, qui est extrêmement sensible à toute interruption de l'apport en oxygène. Si l'apport en sang et en oxygène est coupé suffisamment longtemps, une partie des cellules du cerveau mourront. Mis à part le manque d'oxygène, d'autres réactions chimiques en chaîne, déclenchées par la privation d'oxygène, contribuent à la mort du tissu cérébral. L'ischémie, ou manque d'oxygène, entraîne différents problèmes selon la localisation et la sévérité de la zone du cerveau qui est touchée. Les parties du corps contrôlées par les parties endommagées du cerveau ne pourront plus alors fonctionner correctement.
L'AVC est la troisième cause de mortalité au Canada après les crises cardiaques et le cancer; c'est également une des premières causes d'invalidité ou de perte d'autonomie. L'AVC frappe, la plupart du temps de façon inattendue, chez les personnes de tous âges, mais beaucoup plus rarement avant l'âge de 55 ans. Par ailleurs son incidence augmente avec l'âge. Ainsi l'incidence d'AVC à l'âge de 55-64 ans est environ de 150 par 100 000 personnes par année, comparativement à 600 par 100 000 par année chez les personnes âgées de 80 ans et plus.
Citation :Causes
La cause majeure de l'AVC demeure l'athérosclérose dont les facteurs de risque les plus importants sont l'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle et le tabagisme. L'obésité, le diabète sucré, l'hypertriglycéridémie, l'inactivité physique et le stress sont également des facteurs influents. Le fait d'être un homme augmente les risques de subir un AVC de 30 %, spécialement après l'âge de 65 ans. Peu importe que l'on soit un homme ou une femme, après l'âge de 55 ans, les risques d'un AVC doublent par tranche de 10 ans. L'AVC n'est pas d'origine héréditaire, par contre des facteurs de risque importants le sont, tels l'athérosclérose, l'hypertension et le fait d'être de race noire. En effet, les personnes de race noire courent deux fois plus le risque de subir un AVC que les personnes de race blanche, peut-être parce qu'elles sont plus portées à souffrir d'hypertension.
Un AVC d'origine hémorragique est le résultat de la rupture soudaine d'une artère cérébrale. Les lésions cérébrales hémorragiques représentent 20 % des AVC et peuvent être causées par :
- La rupture d'une petite artère profonde du cerveau due à une hypertension de longue durée serait responsable de 10 % des AVC.
- La rupture d'un anévrisme ou une malformation artérioveineuse (MAV) qui répand le sang dans l'espace entre le cerveau et le crâne, entraînant une hémorragie sous-arachnoïdienne. Un anévrisme est le gonflement d'une artère cérébrale ou la formation d'un petit sac ou renflement sur une artère cérébrale, situation rencontrée plus souvent chez la femme que chez l'homme. Responsable de 10 % des AVC, l'anévrisme compte pour la moitié des AVC entraînant la mort chez les personnes de moins de 45 ans. L'anévrisme annonce parfois sa présence avant son éclatement et la venue des symptômes. Cette annonce prend la forme d'un mal de tête subit, très sévère. La rupture peut survenir durant le sommeil ou lorsqu'il y a élévation soudaine de la pression (toux, exercice physique intense, orgasme).
Un AVC d'origine thrombo-embolique, aussi appelé infarctus cérébral, est causé par un caillot sanguin. Lorsque le caillot se forme à l'intérieur d'une artère cérébrale, on parle alors de thrombose. On parle d'embolie lorsque le caillot se forme ailleurs (dans le cœur ou dans une des artères du cou, les carotides) et est transporté dans le cerveau par la circulation sanguine. Dans 80 % des cas, les AVC sont secondaires à ce genre de phénomènes. Le blocage de petits vaisseaux sanguins cérébraux, lui, compte pour 20 % des AVC.
Les phénomènes thrombo-emboliques surviennent plus souvent chez les personnes souffrant d'athérosclérose et de cardiopathies.
Ainsi, l'athérosclérose entraîne le rétrécissement ou le blocage de vaisseaux sanguins alimentant le cerveau - les carotides en avant du cou et les vertébrales en arrière - et serait responsable de 20 à 25 % des AVC emboliques.
Également susceptibles de causer un AVC : les problèmes d'embolie d'origine cardiaque. Dans ce cas-ci, l'embolie ou le caillot origine du cœur et compte pour 15 à 25 % des AVC. La fibrillation auriculaire (FA), une arythmie cardiaque assez fréquente, représente une des causes principales de formation de caillots dans le cœur. La fibrillation auriculaire affecte environ 5 % des personnes de plus de 60 ans. L'infarctus du myocarde ou crise cardiaque peut également en être la cause si une paroi cardiaque fraîchement endommagée ne pompe pas correctement et forme un thrombus mural (un caillot qui est fixé ou accroché à la paroi du cœur).
Selon une théorie, c'est le mécanisme de coagulation qui est hyperactif chez les sujets prédisposés à la thrombose. Une autre théorie stipule que ce sont les vaisseaux sanguins qui sont responsables du processus thrombosant.
Abstraction faite de la cause qui l'a produit, il n'y a pas de doute qu'un caillot, quelle que soit sa taille, constitue une surface tout à fait favorable à la formation d'un caillot encore plus gros. Et plus le caillot est gros, plus les risques augmentent que des fragments du caillot se détachent et soient entraînés plus loin dans la circulation. En partant du cou, un caillot d'origine carotidienne aura toutes les occasions de se localiser au cerveau et d'entraîner un AVC.
http://www.servicevie.com/02Sante/Cle_d ... aux24.html --Message edité par Berk le 2005-03-26 17:04:00--
https://youtube.com/watch?v=PYyabBpLJ_k