Wikipedia
Wikipedia, une encyclopédie libertaire sur le Net
Lancée aux Etats-Unis en janvier 2001 par l'Américain Jimmy Wales, l'encyclopédie en ligne Wikipedia reçoit aujourd'hui 80 millions de visites chaque jour.
Son nom vient de la combinaison d'encyclopédie et de "wiki", un logiciel qui permet d'éditer une page Web facilement. Wiki vient aussi du hawaïen wiki wiki qui signifie "rapide", "informel". Le créateur de ce site, Jimmy Wales, 39 ans, né dans l'Alabama, a commencé dans la finance avant de créer une société dans le domaine d'Internet.
Ce projet d'encyclopédie en ligne est atypique, proche de l'utopie libertaire. Car elle est entièrement rédigée par des bénévoles - n'importe qui peut l'enrichir et la faire évoluer. Elle est également publiée par une société à but non lucratif. L'état d'esprit de ce village global de la connaissance a été voulu démocratique, communautaire, coopératif par Jimmy Wales.
TOUTES LES LANGUES
Wikipedia compte à ce jour plus d'un million d'articles. Sa fréquentation la place dans les cinquante premiers sites du monde, selon le classement du site Alexa. Elle est publiée dans 62 langues, les plus importantes étant, dans l'ordre, l'anglais (694 000 articles), l'allemand (280 000) et le français (156 206). On trouve aussi une encyclopédie Wikipedia en breton, en catalan, en basque, en corse, en alsacien, en occitan...
L'ambition est d'offrir une encyclopédie écrite dans chacune des langues parlées sur la planète, de l'hindi au bambara en passant par le swahili. Dans la partie francophone, il se crée au moins 500 entrées par jour. "On est en très forte augmentation sur les derniers mois, tant sur le nombre d'articles que sur leur longueur et leur qualité", souligne Nicolas Weeger, alias Ryo, un des administrateurs des pages en français et par ailleurs président de l'association Wikimédia France.
La qualité irrégulière des articles est la principale critique formulée à l'encontre des rédacteurs bénévoles qui, pour certains, cherchent à améliorer des contributions déjà en ligne et à en publier de nouvelles.
En effet, si certaines pages sont réalisées avec soin (voir par exemple de nombreuses pages scientifiques, au contenu riche et bien vulgarisé), d'autres ne sont qu'ébauchées. On peut aussi se demander pour un grand nombre d'entrées si elles ont leur place dans une encyclopédie (la recette des aubergines farcies végétariennes).
L'absence de contrôle éditorial est une source d'erreurs, voire de plaisanteries. En quelques clics, n'importe quel internaute peut ajouter dans la biographie d'Elvis Presley que le chanteur est toujours vivant (sur la face cachée de la lune ou ailleurs !). Ou dans un autre article que la France est frontalière de la Chine.
Il faut aussi compter avec le vandalisme. Certains internautes s'amusent, par exemple, à effacer des textes. D'autres créent une fiche pour dire "bonjour, c'est moi". Ou se faire de la publicité.
Pour les défenseurs de Wikipedia, la contribution libre ne doit pas être stigmatisée mais appréciée aussi comme une garantie : "Si vous voyez une erreur, ne vous plaignez pas et corrigez-la !" est un slogan.
Les problèmes de droits d'auteur se posent aussi régulièrement. "Quand on découvre un nouvel article d'un rédacteur inconnu, bien écrit et bien mis en forme, on recherche immédiatement sur le Net s'il n'existe pas déjà", explique Nicolas Weeger.
Mercredi 24 août, à 20 h 27, un supposé fan du groupe californien The Offspring a mis en ligne les paroles d'une de leurs chansons. A 20 h 28, Ryo a effacé la page, car une telle reproduction intégrale nécessite une autorisation.
Même souci avec les images : "Nous nous attendons à être poursuivis pour utilisation d'images qui appartiennent a priori au domaine public mais dont quelqu'un pourrait revendiquer la propriété", confie Florence Devouard, vice-présidente de la fondation Wikimédia, qui chapeaute l'encyclopédie et d'autres projets (dictionnaire, livres pédagogiques, banque d'images libres de droits...). Mme Devouard ajoute : "Jusqu'à présent les conflits ont été réglés à l'amiable, mais le copyright navigue dans un tel brouillard qu'on sait le procès inévitable."
Wikipedia est certes ouverte à tous, mais les règles de fonctionnement (écrites collectivement) existent, que chacun peut et doit faire respecter. Supprimer une page relève des prérogatives accordées aux seuls "sysop" (de system operator, approximativement traduit par "administrateur"). Ils sont une soixantaine pour la partie francophone. Elus sur candidature spontanée par les utilisateurs enregistrés, ils ne prennent jamais de décision sans discussion, sauf évidence.
Les discussions, ouvertes pour chaque article, sont souvent aussi intéressantes que l'article lui-même. C'est là que sont débattues les questions autour de l'intérêt des sujets et, surtout, de la neutralité encyclopédique du texte.
Chacun apporte son point de vue, en général de manière plus argumentée que sur la plupart des forums Internet. Sans toujours aboutir à un résultat rapide : la neutralité d'une liste des condamnations en justice de responsables du Front national a été discutée récemment pendant plus d'un mois.
Wikipedia se démarque enfin des autres encyclopédies (électronique ou papier) en donnant une grande place à la bande dessinée, aux séries télévisées et aux jeux vidéo, comme reflet des goûts et de l'esprit des jeunes - ils sont majoritaires à fréquenter Wikipedia. Sur le site francophone, on trouve, à côté des pages sur l'optique impulsionnelle ou l'histoire de l'Inde, de nombreux textes sur Harry Potter, 178 articles sur les mangas ou une récente entrée sur le phénomène Hello Kitty.
IMPLIQUER SA COMMUNAUTÉ
Le dynamisme de Wikipedia tient à l'implication de la communauté de ses contributeurs, qui ne cesse de grandir. Sans les Wikipédiens, le site ne survivrait pas, notamment financièrement.
Le budget de la fondation Wikimédia est révisé chaque trimestre pour répondre aux besoins croissants en terme de serveurs (ordinateurs abritant les pages et gérant les connexions). Les dépenses en personnel restent limitées puisqu'une seule personne (bientôt deux) est employée à plein temps.
Les recettes proviennent des dons des particuliers ou du sponsoring (Yahoo! a récemment offert des serveurs). Aucune publicité n'a sa place sur le site. Un appel aux dons a été lancé vendredi 19 août, avec un objectif de 200 000 dollars (160 000 euros). 152 000 dollars (122 000 euros) ont déjà été réunis.
Lancée aux Etats-Unis en janvier 2001 par l'Américain Jimmy Wales, l'encyclopédie en ligne Wikipedia reçoit aujourd'hui 80 millions de visites chaque jour.
Son nom vient de la combinaison d'encyclopédie et de "wiki", un logiciel qui permet d'éditer une page Web facilement. Wiki vient aussi du hawaïen wiki wiki qui signifie "rapide", "informel". Le créateur de ce site, Jimmy Wales, 39 ans, né dans l'Alabama, a commencé dans la finance avant de créer une société dans le domaine d'Internet.
Ce projet d'encyclopédie en ligne est atypique, proche de l'utopie libertaire. Car elle est entièrement rédigée par des bénévoles - n'importe qui peut l'enrichir et la faire évoluer. Elle est également publiée par une société à but non lucratif. L'état d'esprit de ce village global de la connaissance a été voulu démocratique, communautaire, coopératif par Jimmy Wales.
TOUTES LES LANGUES
Wikipedia compte à ce jour plus d'un million d'articles. Sa fréquentation la place dans les cinquante premiers sites du monde, selon le classement du site Alexa. Elle est publiée dans 62 langues, les plus importantes étant, dans l'ordre, l'anglais (694 000 articles), l'allemand (280 000) et le français (156 206). On trouve aussi une encyclopédie Wikipedia en breton, en catalan, en basque, en corse, en alsacien, en occitan...
L'ambition est d'offrir une encyclopédie écrite dans chacune des langues parlées sur la planète, de l'hindi au bambara en passant par le swahili. Dans la partie francophone, il se crée au moins 500 entrées par jour. "On est en très forte augmentation sur les derniers mois, tant sur le nombre d'articles que sur leur longueur et leur qualité", souligne Nicolas Weeger, alias Ryo, un des administrateurs des pages en français et par ailleurs président de l'association Wikimédia France.
La qualité irrégulière des articles est la principale critique formulée à l'encontre des rédacteurs bénévoles qui, pour certains, cherchent à améliorer des contributions déjà en ligne et à en publier de nouvelles.
En effet, si certaines pages sont réalisées avec soin (voir par exemple de nombreuses pages scientifiques, au contenu riche et bien vulgarisé), d'autres ne sont qu'ébauchées. On peut aussi se demander pour un grand nombre d'entrées si elles ont leur place dans une encyclopédie (la recette des aubergines farcies végétariennes).
L'absence de contrôle éditorial est une source d'erreurs, voire de plaisanteries. En quelques clics, n'importe quel internaute peut ajouter dans la biographie d'Elvis Presley que le chanteur est toujours vivant (sur la face cachée de la lune ou ailleurs !). Ou dans un autre article que la France est frontalière de la Chine.
Il faut aussi compter avec le vandalisme. Certains internautes s'amusent, par exemple, à effacer des textes. D'autres créent une fiche pour dire "bonjour, c'est moi". Ou se faire de la publicité.
Pour les défenseurs de Wikipedia, la contribution libre ne doit pas être stigmatisée mais appréciée aussi comme une garantie : "Si vous voyez une erreur, ne vous plaignez pas et corrigez-la !" est un slogan.
Les problèmes de droits d'auteur se posent aussi régulièrement. "Quand on découvre un nouvel article d'un rédacteur inconnu, bien écrit et bien mis en forme, on recherche immédiatement sur le Net s'il n'existe pas déjà", explique Nicolas Weeger.
Mercredi 24 août, à 20 h 27, un supposé fan du groupe californien The Offspring a mis en ligne les paroles d'une de leurs chansons. A 20 h 28, Ryo a effacé la page, car une telle reproduction intégrale nécessite une autorisation.
Même souci avec les images : "Nous nous attendons à être poursuivis pour utilisation d'images qui appartiennent a priori au domaine public mais dont quelqu'un pourrait revendiquer la propriété", confie Florence Devouard, vice-présidente de la fondation Wikimédia, qui chapeaute l'encyclopédie et d'autres projets (dictionnaire, livres pédagogiques, banque d'images libres de droits...). Mme Devouard ajoute : "Jusqu'à présent les conflits ont été réglés à l'amiable, mais le copyright navigue dans un tel brouillard qu'on sait le procès inévitable."
Wikipedia est certes ouverte à tous, mais les règles de fonctionnement (écrites collectivement) existent, que chacun peut et doit faire respecter. Supprimer une page relève des prérogatives accordées aux seuls "sysop" (de system operator, approximativement traduit par "administrateur"). Ils sont une soixantaine pour la partie francophone. Elus sur candidature spontanée par les utilisateurs enregistrés, ils ne prennent jamais de décision sans discussion, sauf évidence.
Les discussions, ouvertes pour chaque article, sont souvent aussi intéressantes que l'article lui-même. C'est là que sont débattues les questions autour de l'intérêt des sujets et, surtout, de la neutralité encyclopédique du texte.
Chacun apporte son point de vue, en général de manière plus argumentée que sur la plupart des forums Internet. Sans toujours aboutir à un résultat rapide : la neutralité d'une liste des condamnations en justice de responsables du Front national a été discutée récemment pendant plus d'un mois.
Wikipedia se démarque enfin des autres encyclopédies (électronique ou papier) en donnant une grande place à la bande dessinée, aux séries télévisées et aux jeux vidéo, comme reflet des goûts et de l'esprit des jeunes - ils sont majoritaires à fréquenter Wikipedia. Sur le site francophone, on trouve, à côté des pages sur l'optique impulsionnelle ou l'histoire de l'Inde, de nombreux textes sur Harry Potter, 178 articles sur les mangas ou une récente entrée sur le phénomène Hello Kitty.
IMPLIQUER SA COMMUNAUTÉ
Le dynamisme de Wikipedia tient à l'implication de la communauté de ses contributeurs, qui ne cesse de grandir. Sans les Wikipédiens, le site ne survivrait pas, notamment financièrement.
Le budget de la fondation Wikimédia est révisé chaque trimestre pour répondre aux besoins croissants en terme de serveurs (ordinateurs abritant les pages et gérant les connexions). Les dépenses en personnel restent limitées puisqu'une seule personne (bientôt deux) est employée à plein temps.
Les recettes proviennent des dons des particuliers ou du sponsoring (Yahoo! a récemment offert des serveurs). Aucune publicité n'a sa place sur le site. Un appel aux dons a été lancé vendredi 19 août, avec un objectif de 200 000 dollars (160 000 euros). 152 000 dollars (122 000 euros) ont déjà été réunis.
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Ben justement j'ai lu des pages de débat sur la page Évolutionnisme, le débat était encore mieux que l'info, sauf que tout le monde corrigeait des brides et que l'auteur devait toujours remettre des choses, bref ça semblait un brin anarchique lol
Et encore là, qui nous dit qu'un tel article, n'est pas une rammassi de "on dit que" et "on sait que"
Et encore là, qui nous dit qu'un tel article, n'est pas une rammassi de "on dit que" et "on sait que"
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- Seigneur de la Causerie
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Ti-radis a écritBen justement j'ai lu des pages de débat sur la page Évolutionnisme, le débat était encore mieux que l'info, sauf que tout le monde corrigeait des brides et que l'auteur devait toujours remettre des choses, bref ça semblait un brin anarchique lol
Je dois avouer que je ne savais même pas qu'il y avait des discussions, je n'ai jamais regardé...
Citation :Et encore là, qui nous dit qu'un tel article, n'est pas une rammassi de "on dit que" et "on sait que" C'est sûr, mais c'est pareil pour la plupart de l'information sur le web, sauf celle qui provient des sources officielles. Mettons que si j'avais un travail universitaire à faire, je n'utiliserais pas ça comme source, car je ne la considère pas parfaitement sûre. D'un autre côté, il y a tellement de gens qui lisent les articles que si l'un d'entre eux contient des inexactitudes, on peut imaginer que ceux qui ont la bonne information vont s'empresser de corriger la chose. Alors je pense que ça en fait une excellente source d'information informelle, probablement l'une des meilleures sur le web sinon la meilleure. Aussi, c'est facile de naviguer entre les différentes notions reliées et le langage est quand même accessible!
Je dois avouer que je ne savais même pas qu'il y avait des discussions, je n'ai jamais regardé...
Citation :Et encore là, qui nous dit qu'un tel article, n'est pas une rammassi de "on dit que" et "on sait que" C'est sûr, mais c'est pareil pour la plupart de l'information sur le web, sauf celle qui provient des sources officielles. Mettons que si j'avais un travail universitaire à faire, je n'utiliserais pas ça comme source, car je ne la considère pas parfaitement sûre. D'un autre côté, il y a tellement de gens qui lisent les articles que si l'un d'entre eux contient des inexactitudes, on peut imaginer que ceux qui ont la bonne information vont s'empresser de corriger la chose. Alors je pense que ça en fait une excellente source d'information informelle, probablement l'une des meilleures sur le web sinon la meilleure. Aussi, c'est facile de naviguer entre les différentes notions reliées et le langage est quand même accessible!
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Pas seulement les Raëliens, toutes sortes de monde: je mets Théorie, tu mets lois, je remets théorie, tu mets concept, etc
C'est là que j'ai réalisé que les pauvres chrétiens des USA n'étaient pas les seuls créationnistes, il y a aussi les Musulmans et les Juifs traditonalistes. --Message edité par Ti-radis le 2005-09-03 00:33:46--
C'est là que j'ai réalisé que les pauvres chrétiens des USA n'étaient pas les seuls créationnistes, il y a aussi les Musulmans et les Juifs traditonalistes. --Message edité par Ti-radis le 2005-09-03 00:33:46--
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Source: Des encyclopédies virtuelles bien vivantes
Techno Pratique
Des encyclopédies virtuelles bien vivantes
Alain McKenna
collaboration spéciale, La Presse
Internet est entré dans le domicile des consommateurs nord-américains avec la promesse de «rassembler les connaissances éparses sur la surface de la Terre ; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous» (Diderot, l'Encyclopédie). Le grand penseur des Lumières n'aura pas dit cela en vain, car des encyclopédies virtuelles tiennent leurs promesses. Les voici.
Wikipedia (fr.wikipedia.org)
Plus grande encyclopédie virtuelle au monde, Wikipédia, est composée de plus de 718 000 articles (en anglais) accessibles gratuitement. En français, ce sont tout près de 160 000 sujets qui y sont abordés.
L'étonnante croissance de Wikipédia est attribuable à l'intérêt d'internautes dont le passe-temps, semble-t-il, consiste à placer sur ce site Web le plus d'information possible. Car qui se sent d'attaque peut démarrer, corriger ou approfondir tout sujet existant ou non sur le site de cette immense encyclopédie.
Derrière le poids de ces chiffres se cache une crainte que partagent de nombreux critiques : qui certifie que l'information fournie par Wikipédia est de bonne qualité, voire véridique? Si n'importe qui peut modifier une entrée, peut-on s'attendre à y trouver de l'information erronée? Il existe d'ailleurs des pirates qui s'amusent à détruire certains sujets ou à insérer des phrases incongrues dans des articles.
La popularité de Wikipédia et le nombre croissant de ses disciples - une partie du site est d'ailleurs dédiée à ses plus fidèles collaborateurs - font office, dans ce cas-ci, de chiens de garde de l'information. De plus, s'il y a impropriété apparente dans un texte, il est possible de le signaler, et des corrections seront rapidement apportées.
Une recherche sur 66 sujets d'une complexité variable, allant des mathématiques aux contes de fées, effectuée l'an dernier par des ingénieurs allemands pour le magazine informatique c't a placé Wikipédia au premier rang des meilleures encyclopédies, avec un score de 63 références et une pertinence de 76 %.
MSN Encarta (fr.ca.encarta.msn.com)
Le portail MSN Encarta peut paraître bien futile, devant un service gratuit de la stature de Wikipédia, surtout dans sa version non payante. Pour en profiter pleinement, au Canada, il faut en plus s'inscrire à MSN Premium, un forfait incluant d'autres applications Web du portail MSN, ce qui coûte 15 $ par mois.
En avril dernier, Microsoft a annoncé que son encyclopédie virtuelle pourrait dorénavant être modifiée par ses usagers abonnés, à la manière de Wikipédia. Les articles soumis par les internautes ne sont pas mis en ligne immédiatement, par contre ; ils doivent passer par l'inspection de l'équipe de rédaction d'Encarta.
Pour les institutions scolaires, il est aussi possible d'acheter une collection d'articles sur disques compacts, ce qui inclut un accès d'un an aux 30 000 articles en français du site Web. À noter, d'ailleurs, que le portail Encarta est divisé en régions de la même façon que le portail MSN, de Microsoft. Autrement dit, le site canadien-français diffère du site français (de France).
La version anglophone d'Encarta donne accès à deux fois plus d'articles, soit 60 000, et comprend également un dictionnaire, un atlas et quelques outils additionnels pour les gens qui désirent parfaire leur formation sur des sujets précis.
En guise d'essai, le magazine informatique allemand c't a procédé à la recherche de 66 sujets sur MSN Encarta, avec un accès payant complet. L'encyclopédie virtuelle de Microsoft a retourné 54 références, avec une pertinence de 72 % par rapport aux sujets recherchés.
L'Agora (www.agora.qc.ca)
L'Encyclopédie de l'agora est un portail québécois qui s'attarde plus particulièrement aux sujets d'intérêt local. Ce qui ne revient pas à dire qu'elle est limitée à des articles sur le Québec, loin de là. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : au total, 6000 documents on compte sur le site, et ils ont été rédigés par 1450 auteurs.
En plus de répertorier l'ensemble de l'information qu'elle possède par catégories, comme on peut s'y attendre, l'Agora offre aussi en page d'accueil des textes de fond sur des sujets tirés des événements du jour.
Sur les sujets plus larges que la simple actualité québécoise, l'Encyclopédie de l'agora ne s'en tire pas mal non plus. Comme le mentionnent les gens derrière ce portail, «l'un des signes du succès d'un site est le rang occupé par ses documents dans les résultats d'une recherche sur de bons engins de recherche comme ceux de Google et Yahoo!»
Limitée à la langue française seulement, la recherche sur des sujets comme Maurice Duplessis ou sur l'Acte de Québec place l'Agora au premier rang des sites trouvés par l'un ou l'autre des deux engins de recherches mentionnés, ce qui est remarquable.
Mieux encore, même la recherche de sujets plus internationaux, comme Aristote (quatrième sur 160 000 trouvailles) ou Shakespeare (sixième sur 125 000), placent l'encyclopédie québécoise dans les premiers rangs des sites les plus pertinents.
En supposant que les auteurs ayant collaboré à la rédaction des articles que contient l'Encyclopédie de l'agora ont fait un boulot exemplaire, on peut dire qu'il s'agit là d'un outil de référence francophone incontournable. --Message edité par BouleAMites_ le 2005-09-12 21:05:46--
Techno Pratique
Des encyclopédies virtuelles bien vivantes
Alain McKenna
collaboration spéciale, La Presse
Internet est entré dans le domicile des consommateurs nord-américains avec la promesse de «rassembler les connaissances éparses sur la surface de la Terre ; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous» (Diderot, l'Encyclopédie). Le grand penseur des Lumières n'aura pas dit cela en vain, car des encyclopédies virtuelles tiennent leurs promesses. Les voici.
Wikipedia (fr.wikipedia.org)
Plus grande encyclopédie virtuelle au monde, Wikipédia, est composée de plus de 718 000 articles (en anglais) accessibles gratuitement. En français, ce sont tout près de 160 000 sujets qui y sont abordés.
L'étonnante croissance de Wikipédia est attribuable à l'intérêt d'internautes dont le passe-temps, semble-t-il, consiste à placer sur ce site Web le plus d'information possible. Car qui se sent d'attaque peut démarrer, corriger ou approfondir tout sujet existant ou non sur le site de cette immense encyclopédie.
Derrière le poids de ces chiffres se cache une crainte que partagent de nombreux critiques : qui certifie que l'information fournie par Wikipédia est de bonne qualité, voire véridique? Si n'importe qui peut modifier une entrée, peut-on s'attendre à y trouver de l'information erronée? Il existe d'ailleurs des pirates qui s'amusent à détruire certains sujets ou à insérer des phrases incongrues dans des articles.
La popularité de Wikipédia et le nombre croissant de ses disciples - une partie du site est d'ailleurs dédiée à ses plus fidèles collaborateurs - font office, dans ce cas-ci, de chiens de garde de l'information. De plus, s'il y a impropriété apparente dans un texte, il est possible de le signaler, et des corrections seront rapidement apportées.
Une recherche sur 66 sujets d'une complexité variable, allant des mathématiques aux contes de fées, effectuée l'an dernier par des ingénieurs allemands pour le magazine informatique c't a placé Wikipédia au premier rang des meilleures encyclopédies, avec un score de 63 références et une pertinence de 76 %.
MSN Encarta (fr.ca.encarta.msn.com)
Le portail MSN Encarta peut paraître bien futile, devant un service gratuit de la stature de Wikipédia, surtout dans sa version non payante. Pour en profiter pleinement, au Canada, il faut en plus s'inscrire à MSN Premium, un forfait incluant d'autres applications Web du portail MSN, ce qui coûte 15 $ par mois.
En avril dernier, Microsoft a annoncé que son encyclopédie virtuelle pourrait dorénavant être modifiée par ses usagers abonnés, à la manière de Wikipédia. Les articles soumis par les internautes ne sont pas mis en ligne immédiatement, par contre ; ils doivent passer par l'inspection de l'équipe de rédaction d'Encarta.
Pour les institutions scolaires, il est aussi possible d'acheter une collection d'articles sur disques compacts, ce qui inclut un accès d'un an aux 30 000 articles en français du site Web. À noter, d'ailleurs, que le portail Encarta est divisé en régions de la même façon que le portail MSN, de Microsoft. Autrement dit, le site canadien-français diffère du site français (de France).
La version anglophone d'Encarta donne accès à deux fois plus d'articles, soit 60 000, et comprend également un dictionnaire, un atlas et quelques outils additionnels pour les gens qui désirent parfaire leur formation sur des sujets précis.
En guise d'essai, le magazine informatique allemand c't a procédé à la recherche de 66 sujets sur MSN Encarta, avec un accès payant complet. L'encyclopédie virtuelle de Microsoft a retourné 54 références, avec une pertinence de 72 % par rapport aux sujets recherchés.
L'Agora (www.agora.qc.ca)
L'Encyclopédie de l'agora est un portail québécois qui s'attarde plus particulièrement aux sujets d'intérêt local. Ce qui ne revient pas à dire qu'elle est limitée à des articles sur le Québec, loin de là. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : au total, 6000 documents on compte sur le site, et ils ont été rédigés par 1450 auteurs.
En plus de répertorier l'ensemble de l'information qu'elle possède par catégories, comme on peut s'y attendre, l'Agora offre aussi en page d'accueil des textes de fond sur des sujets tirés des événements du jour.
Sur les sujets plus larges que la simple actualité québécoise, l'Encyclopédie de l'agora ne s'en tire pas mal non plus. Comme le mentionnent les gens derrière ce portail, «l'un des signes du succès d'un site est le rang occupé par ses documents dans les résultats d'une recherche sur de bons engins de recherche comme ceux de Google et Yahoo!»
Limitée à la langue française seulement, la recherche sur des sujets comme Maurice Duplessis ou sur l'Acte de Québec place l'Agora au premier rang des sites trouvés par l'un ou l'autre des deux engins de recherches mentionnés, ce qui est remarquable.
Mieux encore, même la recherche de sujets plus internationaux, comme Aristote (quatrième sur 160 000 trouvailles) ou Shakespeare (sixième sur 125 000), placent l'encyclopédie québécoise dans les premiers rangs des sites les plus pertinents.
En supposant que les auteurs ayant collaboré à la rédaction des articles que contient l'Encyclopédie de l'agora ont fait un boulot exemplaire, on peut dire qu'il s'agit là d'un outil de référence francophone incontournable. --Message edité par BouleAMites_ le 2005-09-12 21:05:46--
hmm merci boulamites jirai voir ca l'agora
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
- Blanche Neige
- Caïd de la Causette
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- Inscription : lun. janv. 26, 2004 1:00 am
Pour moi, l'encyclopédie l'Agora est mon livre de chevet, j'adore lire les dossiers sur Aristote, l'Être Humain, le Québec etc..
www.agora.qc.ca
Mais il y a en d'autres aussi pour les sciences et pour le sexe aussi.
www.agora.qc.ca
Mais il y a en d'autres aussi pour les sciences et pour le sexe aussi.
Les vertus, la sagesse, le bonheur s'acquièrent par l'éducation. L'art de vivre s'apprend. Aristote.