Bush brandit de nouveau la menace terroriste

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tuberale
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Bush brandit de nouveau la menace terroriste


Mise à jour le jeudi 6 octobre 2005 à 21 h 50
.

Le président américain, George W. Bush, a dressé un bilan positif de la guerre antiterroriste, lors d'un discours sur le sujet prononcé à Washington jeudi, à la tribune du National Endowment for Democracy, une fondation nationale pour la démocratie.

« Au total, les États-Unis et leurs partenaires ont déjoué au moins 10 tentatives sérieuses d'attentats par Al-Qaïda depuis le 11 septembre [2001], dont trois projets d'attentats aux États-Unis », a-t-il déclaré.



Selon lui, au moins cinq autres complots d'Al-Qaïda pour identifier des cibles aux États-Unis ou infiltrer des agents ont aussi avorté.

Il n'a pas apporté de précisions pour étayer ses affirmations, mais son porte-parole, Scott McClellan, a apporté des détails.

Il a cité les cas de José Padilla et de Iyman Faris, deux hommes arrêtés aux États-Unis et accusés d'avoir projeté d'y commettre des attentats. Faris a été condamné à 20 ans de prison en 2003.

Figurent également des tentatives de détourner des avions, à la mi-2002, pour les faire écraser sur la côte ouest des États-Unis, comme cela avait été le cas à New York et Washington le 11 septembre 2001. Selon la Maison-Blanche, un projet d'attentats similaires visant à nouveau la côte est américaine a aussi été déjoué à la mi-2003.

À l'étranger, Washington fait état de projets d'attentats déjoués en 2004 en Grande-Bretagne visant des cibles multiples, un projet d'attentat à Karachi, au Pakistan, en 2003, un autre visant des navires en mer d'Arabie et dans le détroit d'Ormuz en 2002, ainsi qu'un site touristique hors des États-Unis en 2003.

À la défense de l'occupation de l'Irak


Confronté à de mauvais sondages et au test crucial du référendum sur la nouvelle Constitution irakienne, le 15 octobre prochain, M. Bush s'est aussi porté à la défense de sa politique en Irak. Il a martelé que la guerre engagée par les États-Unis n'avait pas renforcé le terrorisme.

Les extrémistes ont toujours une bonne raison pour justifier leurs actions, a-t-il plaidé, qu'il s'agisse de la présence israélienne dans les territoires palestiniens ou les croisades chrétiennes d'il y a 1000 ans.

Il a répété sa promesse de ne pas reculer devant les réseaux terroristes et de remporter la victoire contre eux.

« Les terroristes considèrent l'Irak comme le front central de la guerre contre l'humanité, a-t-il lancé. Et nous devons reconnaître l'Irak comme le front central de notre lutte contre le terrorisme. »

Il a aussi accusé des organisations caritatives corrompues de financer des activités terroristes. Il a aussi dénoncé des pays comme la Syrie ou l'Iran, des « alliés de circonstance » du terrorisme, selon lui.

L'Afghanistan et l'Irak, un ordre de Dieu?



Par ailleurs, la BBC affirme que M. Bush a confié, en juin 2003, que c'était sur l'ordre de Dieu qu'il avait envoyé son armée envahir l'Afghanistan, puis l'Irak.

La chaîne publique britannique se base sur le témoignage de l'ancien ministre palestinien des Affaires étrangères, Nabil Chaath, pour un documentaire sur le Moyen-Orient. M. Bush aurait tenu ces propos lors d'une rencontre à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec l'actuel président palestinien Mahmoud Abbas, alors premier ministre, et M. Chaath.

« Je me suis vu confier une mission par Dieu, aurait déclaré M. Bush. Dieu m'a dit: "George, va combattre ces terroristes en Afghanistan". Et je l'ai fait. Et puis Dieu m'a dit: "George va mettre fin à la tyrannie en Irak". Et je l'ai fait. »

Toujours d'après le récit de M. Chaath, le président des États-Unis aurait ajouté: « Et de nouveau, maintenant, je sens le verbe de Dieu venir en moi: "Va donner aux Palestiniens leur État et aux Israéliens leur sécurité, et fais la paix au Moyen-Orient." Et Dieu m'est témoin que je vais le faire ! »

De son côté, Mahmoud Abbas se souvient des propos, mais les rapporte de façon moins messianique. Selon lui, M. Bush aurait seulement déclaré avoir « une obligation morale et religieuse. Donc je vais vous obtenir un État palestinien. »

La Maison-Blanche s'est refusée à commenter ce qu'elle a présenté comme une conversation privée.

Le documentaire de la BBC, qui traite des efforts de paix au Proche-Orient depuis la fin de la présidence de Bill Clinton, sera diffusé en trois volets à compter du 10 octobre.
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tuberale
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Interdiction de la torture - La Maison-Blanche menace le Sénat d'utiliser son droit de veto


AFP
Édition du vendredi 7 octobre 2005




Washington -- Au lendemain du camouflet que lui a servi le Sénat mercredi soir en lui tenant tête, la Maison-Blanche a maintenu hier sa menace de veto, au risque de sacrifier le budget de la Défense, pour contrer le vote à la quasii-unanimité pour l'interdiction des sévices contre tout prisonnier, manifestant son désir de tourner définitivement la page des bavures de la «guerre contre le terrorisme».


L'amendement au budget de la Défense adopté par 90 voix contre neuf, à l'initiative du républicain John McCain, ancien prisonnier de guerre au Vietnam, interdit explicitement les «traitements cruels, inhumains ou dégradants» envers des prisonniers.

Cette mesure est soutenue notamment par l'ancien secrétaire d'État du président George W. Bush, Colin Powell, ancien chef d'état-major interarmées, et l'organisation de défense des libertés individuelles ACLU.

La Maison-Blanche a expliqué compter sur le processus de la navette parlementaire pour faire rentrer dans le rang sa majorité récalcitrante.

Le porte-parole du président Scott McClellan a souligné que «les conseillers du président lui recommanderaient d'opposer son veto si une telle formulation est maintenue», promettant de «travailler avec le Congrès sur cette question».

L'été dernier, le vice-président Dick Cheney s'était rendu personnellement au Sénat pour convaincre les sénateurs d'éluder le débat sur le traitement des prisonniers, alors même que le département de la Défense lui-même a reconnu du bout des lèvres que des sévices avaient été commis contre des détenus de la «guerre contre le terrorisme» en Irak, en Afghanistan et à la base américaine de Guantánamo.

En l'absence de M. Cheney mercredi, il ne s'est trouvé que neuf députés pour s'opposer à l'initiative de M. McCain, présentée au nom de la défense de l'image des États-Unis dans le monde et de la protection des Américains risquant d'être capturés.


Parmi eux, le très conservateur Jeff Sessions, qui semblait en juillet justifier une indifférence très répandue aux États-Unis face à ces affaires de sévices : les détenus victimes de sévices «ne sont pas des prisonniers de guerre, ce sont des terroristes, des combattants hors la loi, décidés à massacrer le pacifique peuple espagnol et ses chemins de fer, le peuple de Londres ou le peuple de New York».


Mercredi, M. McCain a préféré souligner que l'interdiction de la torture relevait de l'évidence. «Elle ne devrait supposer aucun changement dans nos pratiques actuelles de détention et d'interrogation», a-t-il dit. Elle doit selon lui servir à «rétablir la clarté sur une question simple et fondamentale : l'Amérique traite-t-elle les gens de façon inhumaine ? Ma réponse est non».


Pour garantir cet engagement, l'amendement de M. McCain précise que l'étendue des méthodes autorisées pour faire parler les détenus sous la garde des militaires sera clairement consignée dans un manuel s'appliquant à tous.

«Les hommes et les femmes menant les interrogatoires auront le confort de savoir qu'ils ont des instructions précises sur ce qu'ils peuvent faire et ne pas faire», a expliqué M. McCain, témoignant du désarroi de certains militaires.

Neuf militaires ont été condamnés à la suite des premiers sévices révélés à la prison d'Abou Ghraïb au printemps 2004, commis par des gardiens en vacation de nuit.

La soldate Lynndie England, devenue le symbole de ces abus à la suite d'une photo la montrant souriante devant un prisonnier irakien nu et tenu en laisse, a été condamnée à trois ans de prison la semaine dernière.

Plusieurs militaires ont par ailleurs été sanctionnés pour des débordements commis lors d'interrogatoires, notamment à Guantánamo.





On dirait bien que "Dieu" se fait un peu plus silencieux là-dessus    
tipet
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tuberale  a écrit

« Je me suis vu confier une mission par Dieu, aurait déclaré M. Bush. Dieu m'a dit: "George, va combattre ces terroristes en Afghanistan". Et je l'ai fait. Et puis Dieu m'a dit: "George va mettre fin à la tyrannie en Irak". Et je l'ai fait. »

Ben voyons!!!! L'homme le plus puissant du monde est affecté de délire schizophrénique paranoïde!!!???

Clisse, c'est de plus en plus épeurant
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tuberale
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Un président au bord de la crise de foi

 

La presse anglo-saxonne ne cache plus ses critiques, voire son irritation, devant les orientations politiques de Bush qui ne cesse de placer le terrorisme au centre de ses préoccupations et se prend pour un instrument de Dieu.

 
   
George W. Bush - AFP  
 
"Le président George W. Bush a prononcé, le jeudi 6 octobre, un discours que la Maison-Blanche avait présenté comme une intervention majeure sur le terrorisme. Cependant, Bush n'a pas abordé les défis auxquels le pays doit faire face en ce moment. Il a tout simplement repris sa rhétorique de l'après-11 septembre 2001, ce qui laisse penser à une esquive pour se dérober aux réalités", assène l'éditorialiste du New York Times pour commenter les déclarations faites par Bush.

Le grand quotidien américain reprend des phrases de l'intervention présidentielle pour souligner que Bush avait "l'air de lire des passages d'un ancien discours". Pour le NY Times, entendre le président parler du terrorisme exactement comme il y a quatre ans "avait quelque chose d'inquiétant", comme si Bush "semblait essayer de revivre les événements de 2001", un moment "culminant" dans son parcours présidentiel.  



Mis à mal dans les sondages, Bush aurait pourtant pu profiter de l'occasion pour "démontrer qu'il avait son administration en main. Il aurait pu revenir sur n'importe quel dossier brûlant et expliquer qu'il était en train d'y travailler, réfléchissant aux problèmes et cherchant des réponses. Par exemple, il aurait pu parler de la crise que doivent affronter les forces armées pour répondre aux exigences, pressantes et sans fin, de la guerre en Irak." Le journal s'arrête également sur les conséquences politiques et économiques des ouragans qui se sont abattus sur les Etats-Unis : "Malgré quatre années de préparation et de remaniements du ministère de la Sécurité intérieure (Department of Homeland Security), les ouragans ont montré que les Etats-Unis n'étaient pas préparés à faire face à une catastrophe."

Le New York Times stigmatise "l'incapacité déconcertante du président à dépasser ce moment de gloire qu'il a vécu en septembre 2001. Le fait que ses proches collaborateurs l'encouragent encore à exploiter les événements du 11 septembre 2001 est exaspérant."

Sur le même ton, The Washington Post relève pour sa part que "les partisans du président Bush n'hésitent pas à être franchement hypocrites dans le domaine de la religion". Le quotidien s'arrête notamment sur la récente nomination de Harriet Miers à la Cour suprême, une décision qui n'a pas du tout été appréciée par les conservateurs. Mais c'est son appartenance à l'Eglise chrétienne évangélique qui a été mise en avant par les alliés de l'administration Bush pour plaider en sa faveur.

"Le recours à la religion pour gagner le soutien des conservateurs n'est pas le fait de quelques voix dévotes. C'est une partie intégrante de la stratégie de l'administration", s'indigne le journal. Et, comme pour enfoncer le clou, le britannique The Guardian publie de son côté des révélations faites par le ministre de l'Information palestinien, Nabil Chaath, selon lesquelles "George Bush est persuadé que Dieu lui a dit d'aller faire la guerre en Afghanistan et en Irak". C'est ce que le président américain aurait déclaré lors d'une rencontre avec une délégation palestinienne en 2003, quatre mois après l'invasion de l'Irak, à l'occasion d'un sommet israélo-palestinien qui se déroulait à Charm El-Cheikh (Egypte). Chaath, qui avait gardé le silence à ce sujet, a fini par être convaincu par la BBC d'en parler dans un entretien, qui sera diffusé en trois parties à partir de lundi 10 octobre.

Bush aurait également ajouté : "Et aujourd'hui, à nouveau, je sens les paroles de Dieu qui viennent à moi : 'Va donner leur Etat aux Palestiniens, leur sécurité aux Israéliens et la paix au Proche-Orient'. Et, au nom de Dieu, je vais le faire." The Guardian retrace l'itinéraire religieux de George W. Bush, chrétien évangéliste, qui, en 1985, avec l'aide de Billy Graham, est devenu un croyant "born again". "Le vétéran prédicateur avait prévenu le futur président de 'ne jamais se prendre pour Dieu'. Mais le président semble réellement convaincu d'être 'un homme dont le destin est déjà tracé', et d'avoir reçu 'une mission de Dieu', une impression confirmée par les révélations du ministre palestinien recueillies par la BBC."

En effet, "l'expérience personnelle de rédemption, qui a ramené Bush vers la sobriété après avoir abusé d'alcool et s'être rapproché des démons de l'enfer, a été au cœur de sa campagne électorale en l'an 2000". Depuis, les références de Bush à la religion sont nombreuses. Ainsi, à l'occasion d'un débat, Bush a désigné Jésus comme son "penseur et philosophe préféré, car il a changé le fond de [son] cœur". De même, ses partisans, y compris au sein de l'armée, n'hésitent pas à faire référence à Dieu et à la religion pour justifier ou expliquer la stratégie américaine.

Ainsi, la guerre contre Oussama Ben Laden a été désignée par des militaires comme une "guerre contre Satan", rappelle le quotidien britannique. Et après les attaques du 11 septembre 2001, Bush a parlé de "croisades contre les pays ennemis". Des milliards de dollars sont alloués à des groupes religieux "que le président Bush considère plus efficaces que les services du gouvernement pour prendre en charge les responsabilités de l'aide sociale". Le journal signale également les prières quotidiennes qui ont lieu à la Maison-Blanche et auxquelles les employés et collaborateurs du président sont censés assister. "Jamais un président moderne n'est allé aussi loin dans sa ferveur religieuse, et ses critiques l'accusent de rendre délibérément floue la séparation entre l'Eglise et l'Etat inscrite dans la Constitution américaine."
 

Hoda Saliby
 

Whammy
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Message par Whammy »

tipet  a écrit

Ben voyons!!!! L'homme le plus puissant du monde est affecté de délire schizophrénique paranoïde!!!???

Clisse, c'est de plus en plus épeurant


Ils enferment du monde pour moins que celà  ;)
linus611
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Message par linus611 »

tipet  a écrit

Ben voyons!!!! L'homme le plus puissant du monde est affecté de délire schizophrénique paranoïde!!!???

Clisse, c'est de plus en plus épeurant


linus611
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Message par linus611 »

Mais vous en conviendrez que ce n'est pas qu'une guerre de pétrole mais bien de religion.

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