Boisclair hanté par son passé...
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- Seigneur de la Causerie
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Voyeur23 a écrit
je ne suis pas pour boisclair, pour des raison de contenu et de volonté de faire la souverainté
et surtout pour des choses que je ne peut pas dire, que je ne veut pas qui sorte.
des choses qui nuirai a la suite des choses.
il y a trop de rumeurs, qui viennent de partout.
désolé, apres avoir fait les pour et les contres, Marois est une valeur plus sur que Boisclair.
Legendre lui est le seul a avoir un plan de match crédible pour réussir la souverenté.
Je partage le même avis vis-à-vis Marois même si je ne suis pas encore certain si elle aura mon appuie.
Pour ce qui est de Legendre aussi je suis d'accord, sauf que je ne le voit pas vraiment en leader et qu'il n'a pas une expérience assez vaste.
je ne suis pas pour boisclair, pour des raison de contenu et de volonté de faire la souverainté
et surtout pour des choses que je ne peut pas dire, que je ne veut pas qui sorte.
des choses qui nuirai a la suite des choses.
il y a trop de rumeurs, qui viennent de partout.
désolé, apres avoir fait les pour et les contres, Marois est une valeur plus sur que Boisclair.
Legendre lui est le seul a avoir un plan de match crédible pour réussir la souverenté.
Je partage le même avis vis-à-vis Marois même si je ne suis pas encore certain si elle aura mon appuie.
Pour ce qui est de Legendre aussi je suis d'accord, sauf que je ne le voit pas vraiment en leader et qu'il n'a pas une expérience assez vaste.
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- Seigneur de la Causerie
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orve a écrit
Et je cite Martineau qui a peut-être le pourquoi....
«Y aurait-il un fond d'homophobie dans tout ça? Vous savez, les gais, ça passe leur temps à faire des partys, à sniffer tout ce qui passe et à s'enculer à qui mieux mieux à travers les murs des toilettes...»
Voyons donc. Comme s'il n'y avait pas d'homosexuels dans les journalistes qui couvrent cette histoire.
Et je cite Martineau qui a peut-être le pourquoi....
«Y aurait-il un fond d'homophobie dans tout ça? Vous savez, les gais, ça passe leur temps à faire des partys, à sniffer tout ce qui passe et à s'enculer à qui mieux mieux à travers les murs des toilettes...»
Voyons donc. Comme s'il n'y avait pas d'homosexuels dans les journalistes qui couvrent cette histoire.
pas sur que l,homosexualité soit tellement en cause. Boisclair fait peur parce qu,on voit comment les gens l,aiment , on voit le changement qu,il peut causer et quel atout il peut être pour la cause souverainiste dans un prochain référendum. On ne pouvait pas justement tenter de ternir sa popularité par le biais de l,homosexualité car la population ne le prendrait pas....tandis que la droge.........wow quel merveilleux prétexte.....
Voyeur23 a écrit
je ne suis pas pour boisclair, pour des raison de contenu et de volonté de faire la souverainté
et surtout pour des choses que je ne peut pas dire, que je ne veut pas qui sorte.
des choses qui nuirai a la suite des choses.
il y a trop de rumeurs, qui viennent de partout.
désolé, apres avoir fait les pour et les contres, Marois est une valeur plus sur que Boisclair.
Legendre lui est le seul a avoir un plan de match crédible pour réussir la souverenté.
Rumeur que tu aimes bien lacher dans les topics!
Ben hate de te voir lacher des Rumeurs sur Marois ou Legendre.
je ne suis pas pour boisclair, pour des raison de contenu et de volonté de faire la souverainté
et surtout pour des choses que je ne peut pas dire, que je ne veut pas qui sorte.
des choses qui nuirai a la suite des choses.
il y a trop de rumeurs, qui viennent de partout.
désolé, apres avoir fait les pour et les contres, Marois est une valeur plus sur que Boisclair.
Legendre lui est le seul a avoir un plan de match crédible pour réussir la souverenté.
Rumeur que tu aimes bien lacher dans les topics!
Ben hate de te voir lacher des Rumeurs sur Marois ou Legendre.

C'est bobépine ou bépine SVP

Le Soleil
Le Québec et le Canada, vendredi 23 septembre 2005, p. A10
Les mandarins donnent une note parfaite à Boisclair
Moisan, Mylène
Les mandarins qui ont côtoyé le ministre André Boisclair entre 1996 et 2001 n'ont que des fleurs à lui lancer. Jamais au grand jamais n'ont-ils été témoins de quelque écart de conduite que ce soit, au contraire.
Joints par LE SOLEIL, cinq des hauts fonctionnaires qui ont travaillé sous les ordres de M. Boisclair entre 1998 et 2001 n'avaient que de bons mots pour leur ancien patron, un homme dont ils ont tous souligné l'intelligence, l'acharnement au travail et l'intégrité. "Il était en possession de tous ses moyens", a souligné un ancien bras droit, qui a tenu à conserver l'anonymat.
Yvon Boudreau, qui a été son sous-ministre adjoint à la Direction générale des politiques, a travaillé de "très, très près" avec M. Boisclair. "En aucune manière je n'ai pu détecter la moindre influence de quoi que ce soit. Jamais d'effluves d'alcool, rien. Pas même l'ombre d'un soupçon. Je savais que la fin de semaine, il avait sa vie privée, j'étais au courant de son orientation sexuelle, du fait qu'il faisait des sports extrêmes comme la planche à neige. Au travail, il était très studieux, il prenait ses dossiers à coeur", se rappelle M. Boudreau, retraité depuis peu.
Un autre mandarin, qui tient aussi à l'anonymat, jure n'avoir "rien remarqué" pendant les trois années où il a travaillé avec M. Boisclair. "Il a toujours agi comme un ministre en pleine possession de ses moyens. Il était d'une très grande intelligence et d'une très grande acuité." L'homme dit avoir été surpris d'apprendre le passé trouble de M. Boisclair, "un élément d'une période où il était plus jeune", estime-t-il.
Nicole Brodeur a travaillé au moins trois ans avec M. Boisclair, entre autres comme sous-ministre aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration. Elle jure n'avoir jamais surpris M. Boisclair à travailler sous l'influence de drogue ou d'alcool. "Je n'ai jamais vu aucun écart de conduite, a-t-elle dit, hier, en entrevue téléphonique. Il était toujours en grande forme. J'ai été absolument sidérée d'entendre ce que j'ai entendu à son sujet. Je trouve ça aberrant." C'est également l'avis d'un autre ancien sous-ministre associé, joint par LE SOLEIL, mais qui a préféré ne pas voir son nom publié.
Même son de cloche chez Jean-François Lisée, ancien conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, qui n'a jamais eu vent de quelque frasque du jeune ministre. "J'assistais au Conseil des ministres et j'y ai toujours vu André Boisclair en pleine possession de ses moyens", tranche-t-il.
Le Québec et le Canada, vendredi 23 septembre 2005, p. A10
Les mandarins donnent une note parfaite à Boisclair
Moisan, Mylène
Les mandarins qui ont côtoyé le ministre André Boisclair entre 1996 et 2001 n'ont que des fleurs à lui lancer. Jamais au grand jamais n'ont-ils été témoins de quelque écart de conduite que ce soit, au contraire.
Joints par LE SOLEIL, cinq des hauts fonctionnaires qui ont travaillé sous les ordres de M. Boisclair entre 1998 et 2001 n'avaient que de bons mots pour leur ancien patron, un homme dont ils ont tous souligné l'intelligence, l'acharnement au travail et l'intégrité. "Il était en possession de tous ses moyens", a souligné un ancien bras droit, qui a tenu à conserver l'anonymat.
Yvon Boudreau, qui a été son sous-ministre adjoint à la Direction générale des politiques, a travaillé de "très, très près" avec M. Boisclair. "En aucune manière je n'ai pu détecter la moindre influence de quoi que ce soit. Jamais d'effluves d'alcool, rien. Pas même l'ombre d'un soupçon. Je savais que la fin de semaine, il avait sa vie privée, j'étais au courant de son orientation sexuelle, du fait qu'il faisait des sports extrêmes comme la planche à neige. Au travail, il était très studieux, il prenait ses dossiers à coeur", se rappelle M. Boudreau, retraité depuis peu.
Un autre mandarin, qui tient aussi à l'anonymat, jure n'avoir "rien remarqué" pendant les trois années où il a travaillé avec M. Boisclair. "Il a toujours agi comme un ministre en pleine possession de ses moyens. Il était d'une très grande intelligence et d'une très grande acuité." L'homme dit avoir été surpris d'apprendre le passé trouble de M. Boisclair, "un élément d'une période où il était plus jeune", estime-t-il.
Nicole Brodeur a travaillé au moins trois ans avec M. Boisclair, entre autres comme sous-ministre aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration. Elle jure n'avoir jamais surpris M. Boisclair à travailler sous l'influence de drogue ou d'alcool. "Je n'ai jamais vu aucun écart de conduite, a-t-elle dit, hier, en entrevue téléphonique. Il était toujours en grande forme. J'ai été absolument sidérée d'entendre ce que j'ai entendu à son sujet. Je trouve ça aberrant." C'est également l'avis d'un autre ancien sous-ministre associé, joint par LE SOLEIL, mais qui a préféré ne pas voir son nom publié.
Même son de cloche chez Jean-François Lisée, ancien conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, qui n'a jamais eu vent de quelque frasque du jeune ministre. "J'assistais au Conseil des ministres et j'y ai toujours vu André Boisclair en pleine possession de ses moyens", tranche-t-il.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
reaper007 a écritLe Soleil
Le Québec et le Canada, vendredi 23 septembre 2005, p. A10
Les mandarins donnent une note parfaite à Boisclair
Moisan, Mylène
Les mandarins qui ont côtoyé le ministre André Boisclair entre 1996 et 2001 n'ont que des fleurs à lui lancer. Jamais au grand jamais n'ont-ils été témoins de quelque écart de conduite que ce soit, au contraire.
Joints par LE SOLEIL, cinq des hauts fonctionnaires qui ont travaillé sous les ordres de M. Boisclair entre 1998 et 2001 n'avaient que de bons mots pour leur ancien patron, un homme dont ils ont tous souligné l'intelligence, l'acharnement au travail et l'intégrité. "Il était en possession de tous ses moyens", a souligné un ancien bras droit, qui a tenu à conserver l'anonymat.
Yvon Boudreau, qui a été son sous-ministre adjoint à la Direction générale des politiques, a travaillé de "très, très près" avec M. Boisclair. "En aucune manière je n'ai pu détecter la moindre influence de quoi que ce soit. Jamais d'effluves d'alcool, rien. Pas même l'ombre d'un soupçon. Je savais que la fin de semaine, il avait sa vie privée, j'étais au courant de son orientation sexuelle, du fait qu'il faisait des sports extrêmes comme la planche à neige. Au travail, il était très studieux, il prenait ses dossiers à coeur", se rappelle M. Boudreau, retraité depuis peu.
Un autre mandarin, qui tient aussi à l'anonymat, jure n'avoir "rien remarqué" pendant les trois années où il a travaillé avec M. Boisclair. "Il a toujours agi comme un ministre en pleine possession de ses moyens. Il était d'une très grande intelligence et d'une très grande acuité." L'homme dit avoir été surpris d'apprendre le passé trouble de M. Boisclair, "un élément d'une période où il était plus jeune", estime-t-il.
Nicole Brodeur a travaillé au moins trois ans avec M. Boisclair, entre autres comme sous-ministre aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration. Elle jure n'avoir jamais surpris M. Boisclair à travailler sous l'influence de drogue ou d'alcool. "Je n'ai jamais vu aucun écart de conduite, a-t-elle dit, hier, en entrevue téléphonique. Il était toujours en grande forme. J'ai été absolument sidérée d'entendre ce que j'ai entendu à son sujet. Je trouve ça aberrant." C'est également l'avis d'un autre ancien sous-ministre associé, joint par LE SOLEIL, mais qui a préféré ne pas voir son nom publié.
Même son de cloche chez Jean-François Lisée, ancien conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, qui n'a jamais eu vent de quelque frasque du jeune ministre. "J'assistais au Conseil des ministres et j'y ai toujours vu André Boisclair en pleine possession de ses moyens", tranche-t-il.
merci pour l'article !
Et c'est exactement le même feeback que j'ai eu de ceux qui connaissent bien Boisclair... et c'est exactement ce que j'ai pu observer de moi-même. Très responsable et professionnel.
Bref, oui il a consommé de la coke a quelques reprises, mais je crois que certains prennent plaisir à exagérer largement les faits et à lui chercher plus de bébites qu'il en a réellement.
Le célèbre jeu du téléphone... à la fin l'histoire n'est plus du tout la même.
Le Québec et le Canada, vendredi 23 septembre 2005, p. A10
Les mandarins donnent une note parfaite à Boisclair
Moisan, Mylène
Les mandarins qui ont côtoyé le ministre André Boisclair entre 1996 et 2001 n'ont que des fleurs à lui lancer. Jamais au grand jamais n'ont-ils été témoins de quelque écart de conduite que ce soit, au contraire.
Joints par LE SOLEIL, cinq des hauts fonctionnaires qui ont travaillé sous les ordres de M. Boisclair entre 1998 et 2001 n'avaient que de bons mots pour leur ancien patron, un homme dont ils ont tous souligné l'intelligence, l'acharnement au travail et l'intégrité. "Il était en possession de tous ses moyens", a souligné un ancien bras droit, qui a tenu à conserver l'anonymat.
Yvon Boudreau, qui a été son sous-ministre adjoint à la Direction générale des politiques, a travaillé de "très, très près" avec M. Boisclair. "En aucune manière je n'ai pu détecter la moindre influence de quoi que ce soit. Jamais d'effluves d'alcool, rien. Pas même l'ombre d'un soupçon. Je savais que la fin de semaine, il avait sa vie privée, j'étais au courant de son orientation sexuelle, du fait qu'il faisait des sports extrêmes comme la planche à neige. Au travail, il était très studieux, il prenait ses dossiers à coeur", se rappelle M. Boudreau, retraité depuis peu.
Un autre mandarin, qui tient aussi à l'anonymat, jure n'avoir "rien remarqué" pendant les trois années où il a travaillé avec M. Boisclair. "Il a toujours agi comme un ministre en pleine possession de ses moyens. Il était d'une très grande intelligence et d'une très grande acuité." L'homme dit avoir été surpris d'apprendre le passé trouble de M. Boisclair, "un élément d'une période où il était plus jeune", estime-t-il.
Nicole Brodeur a travaillé au moins trois ans avec M. Boisclair, entre autres comme sous-ministre aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration. Elle jure n'avoir jamais surpris M. Boisclair à travailler sous l'influence de drogue ou d'alcool. "Je n'ai jamais vu aucun écart de conduite, a-t-elle dit, hier, en entrevue téléphonique. Il était toujours en grande forme. J'ai été absolument sidérée d'entendre ce que j'ai entendu à son sujet. Je trouve ça aberrant." C'est également l'avis d'un autre ancien sous-ministre associé, joint par LE SOLEIL, mais qui a préféré ne pas voir son nom publié.
Même son de cloche chez Jean-François Lisée, ancien conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, qui n'a jamais eu vent de quelque frasque du jeune ministre. "J'assistais au Conseil des ministres et j'y ai toujours vu André Boisclair en pleine possession de ses moyens", tranche-t-il.
merci pour l'article !
Et c'est exactement le même feeback que j'ai eu de ceux qui connaissent bien Boisclair... et c'est exactement ce que j'ai pu observer de moi-même. Très responsable et professionnel.
Bref, oui il a consommé de la coke a quelques reprises, mais je crois que certains prennent plaisir à exagérer largement les faits et à lui chercher plus de bébites qu'il en a réellement.
Le célèbre jeu du téléphone... à la fin l'histoire n'est plus du tout la même.
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reaper007 a écritLe Soleil
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Les mandarins donnent une note parfaite à Boisclair
Moisan, Mylène
Les mandarins qui ont côtoyé le ministre André Boisclair entre 1996 et 2001 n'ont que des fleurs à lui lancer. Jamais au grand jamais n'ont-ils été témoins de quelque écart de conduite que ce soit, au contraire.
Joints par LE SOLEIL, cinq des hauts fonctionnaires qui ont travaillé sous les ordres de M. Boisclair entre 1998 et 2001 n'avaient que de bons mots pour leur ancien patron, un homme dont ils ont tous souligné l'intelligence, l'acharnement au travail et l'intégrité. "Il était en possession de tous ses moyens", a souligné un ancien bras droit, qui a tenu à conserver l'anonymat.
Yvon Boudreau, qui a été son sous-ministre adjoint à la Direction générale des politiques, a travaillé de "très, très près" avec M. Boisclair. "En aucune manière je n'ai pu détecter la moindre influence de quoi que ce soit. Jamais d'effluves d'alcool, rien. Pas même l'ombre d'un soupçon. Je savais que la fin de semaine, il avait sa vie privée, j'étais au courant de son orientation sexuelle, du fait qu'il faisait des sports extrêmes comme la planche à neige. Au travail, il était très studieux, il prenait ses dossiers à coeur", se rappelle M. Boudreau, retraité depuis peu.
Un autre mandarin, qui tient aussi à l'anonymat, jure n'avoir "rien remarqué" pendant les trois années où il a travaillé avec M. Boisclair. "Il a toujours agi comme un ministre en pleine possession de ses moyens. Il était d'une très grande intelligence et d'une très grande acuité." L'homme dit avoir été surpris d'apprendre le passé trouble de M. Boisclair, "un élément d'une période où il était plus jeune", estime-t-il.
Nicole Brodeur a travaillé au moins trois ans avec M. Boisclair, entre autres comme sous-ministre aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration. Elle jure n'avoir jamais surpris M. Boisclair à travailler sous l'influence de drogue ou d'alcool. "Je n'ai jamais vu aucun écart de conduite, a-t-elle dit, hier, en entrevue téléphonique. Il était toujours en grande forme. J'ai été absolument sidérée d'entendre ce que j'ai entendu à son sujet. Je trouve ça aberrant." C'est également l'avis d'un autre ancien sous-ministre associé, joint par LE SOLEIL, mais qui a préféré ne pas voir son nom publié.
Même son de cloche chez Jean-François Lisée, ancien conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, qui n'a jamais eu vent de quelque frasque du jeune ministre. "J'assistais au Conseil des ministres et j'y ai toujours vu André Boisclair en pleine possession de ses moyens", tranche-t-il.
Voilà, ce qu'il faudrait plutôt retenir au lieu de s'acharner sur un candidat parce que supposément, dans sa vie privée, il a pris à l'occasion de la cocaine.
Le Québec et le Canada, vendredi 23 septembre 2005, p. A10
Les mandarins donnent une note parfaite à Boisclair
Moisan, Mylène
Les mandarins qui ont côtoyé le ministre André Boisclair entre 1996 et 2001 n'ont que des fleurs à lui lancer. Jamais au grand jamais n'ont-ils été témoins de quelque écart de conduite que ce soit, au contraire.
Joints par LE SOLEIL, cinq des hauts fonctionnaires qui ont travaillé sous les ordres de M. Boisclair entre 1998 et 2001 n'avaient que de bons mots pour leur ancien patron, un homme dont ils ont tous souligné l'intelligence, l'acharnement au travail et l'intégrité. "Il était en possession de tous ses moyens", a souligné un ancien bras droit, qui a tenu à conserver l'anonymat.
Yvon Boudreau, qui a été son sous-ministre adjoint à la Direction générale des politiques, a travaillé de "très, très près" avec M. Boisclair. "En aucune manière je n'ai pu détecter la moindre influence de quoi que ce soit. Jamais d'effluves d'alcool, rien. Pas même l'ombre d'un soupçon. Je savais que la fin de semaine, il avait sa vie privée, j'étais au courant de son orientation sexuelle, du fait qu'il faisait des sports extrêmes comme la planche à neige. Au travail, il était très studieux, il prenait ses dossiers à coeur", se rappelle M. Boudreau, retraité depuis peu.
Un autre mandarin, qui tient aussi à l'anonymat, jure n'avoir "rien remarqué" pendant les trois années où il a travaillé avec M. Boisclair. "Il a toujours agi comme un ministre en pleine possession de ses moyens. Il était d'une très grande intelligence et d'une très grande acuité." L'homme dit avoir été surpris d'apprendre le passé trouble de M. Boisclair, "un élément d'une période où il était plus jeune", estime-t-il.
Nicole Brodeur a travaillé au moins trois ans avec M. Boisclair, entre autres comme sous-ministre aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration. Elle jure n'avoir jamais surpris M. Boisclair à travailler sous l'influence de drogue ou d'alcool. "Je n'ai jamais vu aucun écart de conduite, a-t-elle dit, hier, en entrevue téléphonique. Il était toujours en grande forme. J'ai été absolument sidérée d'entendre ce que j'ai entendu à son sujet. Je trouve ça aberrant." C'est également l'avis d'un autre ancien sous-ministre associé, joint par LE SOLEIL, mais qui a préféré ne pas voir son nom publié.
Même son de cloche chez Jean-François Lisée, ancien conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, qui n'a jamais eu vent de quelque frasque du jeune ministre. "J'assistais au Conseil des ministres et j'y ai toujours vu André Boisclair en pleine possession de ses moyens", tranche-t-il.
Voilà, ce qu'il faudrait plutôt retenir au lieu de s'acharner sur un candidat parce que supposément, dans sa vie privée, il a pris à l'occasion de la cocaine.
La Presse Montréal Jeudi 22 septembre 2005
Banalisons!
Pierre Foglia
Plus effarante que les sottises qui ont été dites sur la coke, il y a l'obsessive obligation que l'on nous fait depuis trois jours de ne pas la banaliser. Journalistes, interwievers, invités, font précéder toutes leurs interventions de cette précautionneuse petite phrase que je ne suis plus capable d'entendre : je ne voudrais surtout pas banaliser la cocaïne... et pour être bien certains que ce n'est pas ce qu'ils vont faire, ils en remettent une petite couche. Je suis père de trois enfants, disait le candidat sportif à la direction du PQ. Pis? Tu veux une médaille?
C'est ainsi que la morale rend con et muet : t'avales la grosse couleuvre du discours officiel ou tu banalises, crime majeur. D'ailleurs, si tu banalises, c'est probablement parce que t'as le nez plein toi aussi. Je prenais de la coke une fois par année au party de Noël de notre syndicat, j'allais tirer une ligne dans les toilettes avec mon ami Dan, ni vu ni connu. Comme ça fait trois ans que je ne vais pas à ce party, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas fait de ligne.
On a déjà vu plus junkie.
Avant? Avant il m'est arrivé de consommer socialement, comme Boisclair probablement, comme bien du monde, comme beaucoup de monde, en fait. Je vous le dis dans le but avoué de banaliser la plus banale des dopes. Que vous le vouliez ou pas, y'en a à peu près partout. Drogue de nuit (les bars, les danseuses, les motards, la maf, etc.). Dans le milieu artistique, dans la pub et dans les communications. Drogue de jour aussi, dans la politique on le voit, dans les affaires, bref, la coke saupoudre la population en général. Le seul endroit où il n'y a pratiquement pas de coke c'est là où vous pensez qu'il y en a le plus : à l'école. Nos pauvres petits enfants! Vos petits enfants ne prennent pas de coke. Ils prennent bien d'autres merdes, mais pas celle-là. N'ont pas les moyens.
Il se véhicule depuis toujours une grosse connerie sur la dope. En fait, c'est pas vraiment sur la dope, c'est sur l'abus de n'importe quoi. Les petits-pères-la-morale ont inventé cette formule qui semble aller de soi : l'abus pousse à l'abus. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que l'individu normal, vous et moi, est, naturellement, plutôt porté vers la modération que vers l'abus. Un des plus grands écrivains américains vivants, Jim Harrison, parle précisément de cela dans son journal : l'abus pousse à l'abus, mais consommer un peu pousse à consommer un peu (1).
Je connais plein de gens qui sniffent un peu et qui n'ont jamais sniffé plus. J'en connais aussi, mais pas des dizaines, trois ou quatre, qui sont devenus dépendants et qui le sont restés après plusieurs cures de désintox, mais c'est pas la coke, c'est la vie. Les enfants qui se gèlent le matin avant d'aller à leurs cours ne sont pas dépendants du pot. C'est pas parce qu'ils ont fumé un joint un jour, qu'ils en sont arrivés là. Le pot n'est pas la cause. C'est ce qu'ils s'imaginent être la solution, mais c'est pas la cause.
Ce n'est pas en disant n'importe quoi sur la dope qu'on découragera les gens d'en consommer. C'est pas en faisant de Boisclair un presque junkie, c'est pas en grimpant dans les rideaux. Les campagnes contre la dope ratent leurs cibles précisément parce qu'elles ne collent pas à la réalité des dopés qui se grattent la tête en vous écoutant : de quoi tu causes, mon oncle?
Les gens qui se demandent à la télé si la drogue n'avait pas affecté le jugement de Boisclair au point de le rendre inapte à gouverner s'interrogent-ils sur le jugement des innombrables ivrognes qui nous gouvernent? La coke, c'est peut-être de la merde (surtout la lessive qu'on met dedans), reste que la dope la plus dommageable pour la société, et de loin, reste l'alcool. Et alors là, comme entreprise de banalisation, faut voir! Nationale! Avec des magasins, des critiques dans les journaux, ah le vin!
Il me revient qu'un premier ministre écrabouilla une nuit un robineux couché, il est vrai, en plein milieu de la rue. On tint le robineux responsable de son malheur. Au premier ministre, on reprocha seulement de conduire lui-même sa voiture, et l'on passa rapidement sur ses facultés affaiblies par les cinq ou six verres de vin qu'il avouait avoir consommé. On lui fit un procès bien moins infamant que celui que l'on fait présentement à M. Boisclair qui n'a tué personne, que je sache.
Le grand écrivain américain, que je citais à l'instant, raconte dans son journal avec quelle émotion attendrie il s'est assis, à la White Horse Tavern, dans Hudson Street, sur le tabouret sur lequel Dylan Thomas a bu ses 19 doubles whiskies avant d'être emmené à l'hôpital Saint-Vincent où il mourrut. Le grand écrivain américain se vante d'avoir déjà fait presque aussi bien, en plus de tirer des lignes comme des rails de chemin de fer avec ses amis les acteurs d'Hollywood. Mais lui il a le droit. C'est un artiste. Il cite Yeats, Lorca et Whitman dans le texte et quand il écrit qu'une ligne de coke appelle impérieusement un grand Margaux, il ajoute que cela équivaut, bien sûr, à se tirer une balle dans la tête en un curieux ralenti temporel où la balle met plusieurs années à atteindre sa cible. On dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien comme la littérature pour nous consoler de la politique. Et de l'information donc!
___________________________________________________
(1) En marge, Jim Harrison, 10/18
Banalisons!
Pierre Foglia
Plus effarante que les sottises qui ont été dites sur la coke, il y a l'obsessive obligation que l'on nous fait depuis trois jours de ne pas la banaliser. Journalistes, interwievers, invités, font précéder toutes leurs interventions de cette précautionneuse petite phrase que je ne suis plus capable d'entendre : je ne voudrais surtout pas banaliser la cocaïne... et pour être bien certains que ce n'est pas ce qu'ils vont faire, ils en remettent une petite couche. Je suis père de trois enfants, disait le candidat sportif à la direction du PQ. Pis? Tu veux une médaille?
C'est ainsi que la morale rend con et muet : t'avales la grosse couleuvre du discours officiel ou tu banalises, crime majeur. D'ailleurs, si tu banalises, c'est probablement parce que t'as le nez plein toi aussi. Je prenais de la coke une fois par année au party de Noël de notre syndicat, j'allais tirer une ligne dans les toilettes avec mon ami Dan, ni vu ni connu. Comme ça fait trois ans que je ne vais pas à ce party, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas fait de ligne.
On a déjà vu plus junkie.
Avant? Avant il m'est arrivé de consommer socialement, comme Boisclair probablement, comme bien du monde, comme beaucoup de monde, en fait. Je vous le dis dans le but avoué de banaliser la plus banale des dopes. Que vous le vouliez ou pas, y'en a à peu près partout. Drogue de nuit (les bars, les danseuses, les motards, la maf, etc.). Dans le milieu artistique, dans la pub et dans les communications. Drogue de jour aussi, dans la politique on le voit, dans les affaires, bref, la coke saupoudre la population en général. Le seul endroit où il n'y a pratiquement pas de coke c'est là où vous pensez qu'il y en a le plus : à l'école. Nos pauvres petits enfants! Vos petits enfants ne prennent pas de coke. Ils prennent bien d'autres merdes, mais pas celle-là. N'ont pas les moyens.
Il se véhicule depuis toujours une grosse connerie sur la dope. En fait, c'est pas vraiment sur la dope, c'est sur l'abus de n'importe quoi. Les petits-pères-la-morale ont inventé cette formule qui semble aller de soi : l'abus pousse à l'abus. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que l'individu normal, vous et moi, est, naturellement, plutôt porté vers la modération que vers l'abus. Un des plus grands écrivains américains vivants, Jim Harrison, parle précisément de cela dans son journal : l'abus pousse à l'abus, mais consommer un peu pousse à consommer un peu (1).
Je connais plein de gens qui sniffent un peu et qui n'ont jamais sniffé plus. J'en connais aussi, mais pas des dizaines, trois ou quatre, qui sont devenus dépendants et qui le sont restés après plusieurs cures de désintox, mais c'est pas la coke, c'est la vie. Les enfants qui se gèlent le matin avant d'aller à leurs cours ne sont pas dépendants du pot. C'est pas parce qu'ils ont fumé un joint un jour, qu'ils en sont arrivés là. Le pot n'est pas la cause. C'est ce qu'ils s'imaginent être la solution, mais c'est pas la cause.
Ce n'est pas en disant n'importe quoi sur la dope qu'on découragera les gens d'en consommer. C'est pas en faisant de Boisclair un presque junkie, c'est pas en grimpant dans les rideaux. Les campagnes contre la dope ratent leurs cibles précisément parce qu'elles ne collent pas à la réalité des dopés qui se grattent la tête en vous écoutant : de quoi tu causes, mon oncle?
Les gens qui se demandent à la télé si la drogue n'avait pas affecté le jugement de Boisclair au point de le rendre inapte à gouverner s'interrogent-ils sur le jugement des innombrables ivrognes qui nous gouvernent? La coke, c'est peut-être de la merde (surtout la lessive qu'on met dedans), reste que la dope la plus dommageable pour la société, et de loin, reste l'alcool. Et alors là, comme entreprise de banalisation, faut voir! Nationale! Avec des magasins, des critiques dans les journaux, ah le vin!
Il me revient qu'un premier ministre écrabouilla une nuit un robineux couché, il est vrai, en plein milieu de la rue. On tint le robineux responsable de son malheur. Au premier ministre, on reprocha seulement de conduire lui-même sa voiture, et l'on passa rapidement sur ses facultés affaiblies par les cinq ou six verres de vin qu'il avouait avoir consommé. On lui fit un procès bien moins infamant que celui que l'on fait présentement à M. Boisclair qui n'a tué personne, que je sache.
Le grand écrivain américain, que je citais à l'instant, raconte dans son journal avec quelle émotion attendrie il s'est assis, à la White Horse Tavern, dans Hudson Street, sur le tabouret sur lequel Dylan Thomas a bu ses 19 doubles whiskies avant d'être emmené à l'hôpital Saint-Vincent où il mourrut. Le grand écrivain américain se vante d'avoir déjà fait presque aussi bien, en plus de tirer des lignes comme des rails de chemin de fer avec ses amis les acteurs d'Hollywood. Mais lui il a le droit. C'est un artiste. Il cite Yeats, Lorca et Whitman dans le texte et quand il écrit qu'une ligne de coke appelle impérieusement un grand Margaux, il ajoute que cela équivaut, bien sûr, à se tirer une balle dans la tête en un curieux ralenti temporel où la balle met plusieurs années à atteindre sa cible. On dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien comme la littérature pour nous consoler de la politique. Et de l'information donc!
___________________________________________________
(1) En marge, Jim Harrison, 10/18
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écritLa Presse Montréal Jeudi 22 septembre 2005
Banalisons!
Pierre Foglia
Plus effarante que les sottises qui ont été dites sur la coke, il y a l'obsessive obligation que l'on nous fait depuis trois jours de ne pas la banaliser. Journalistes, interwievers, invités, font précéder toutes leurs interventions de cette précautionneuse petite phrase que je ne suis plus capable d'entendre : je ne voudrais surtout pas banaliser la cocaïne... et pour être bien certains que ce n'est pas ce qu'ils vont faire, ils en remettent une petite couche. Je suis père de trois enfants, disait le candidat sportif à la direction du PQ. Pis? Tu veux une médaille?
C'est ainsi que la morale rend con et muet : t'avales la grosse couleuvre du discours officiel ou tu banalises, crime majeur. D'ailleurs, si tu banalises, c'est probablement parce que t'as le nez plein toi aussi. Je prenais de la coke une fois par année au party de Noël de notre syndicat, j'allais tirer une ligne dans les toilettes avec mon ami Dan, ni vu ni connu. Comme ça fait trois ans que je ne vais pas à ce party, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas fait de ligne.
On a déjà vu plus junkie.
Avant? Avant il m'est arrivé de consommer socialement, comme Boisclair probablement, comme bien du monde, comme beaucoup de monde, en fait. Je vous le dis dans le but avoué de banaliser la plus banale des dopes. Que vous le vouliez ou pas, y'en a à peu près partout. Drogue de nuit (les bars, les danseuses, les motards, la maf, etc.). Dans le milieu artistique, dans la pub et dans les communications. Drogue de jour aussi, dans la politique on le voit, dans les affaires, bref, la coke saupoudre la population en général. Le seul endroit où il n'y a pratiquement pas de coke c'est là où vous pensez qu'il y en a le plus : à l'école. Nos pauvres petits enfants! Vos petits enfants ne prennent pas de coke. Ils prennent bien d'autres merdes, mais pas celle-là. N'ont pas les moyens.
Il se véhicule depuis toujours une grosse connerie sur la dope. En fait, c'est pas vraiment sur la dope, c'est sur l'abus de n'importe quoi. Les petits-pères-la-morale ont inventé cette formule qui semble aller de soi : l'abus pousse à l'abus. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que l'individu normal, vous et moi, est, naturellement, plutôt porté vers la modération que vers l'abus. Un des plus grands écrivains américains vivants, Jim Harrison, parle précisément de cela dans son journal : l'abus pousse à l'abus, mais consommer un peu pousse à consommer un peu (1).
Je connais plein de gens qui sniffent un peu et qui n'ont jamais sniffé plus. J'en connais aussi, mais pas des dizaines, trois ou quatre, qui sont devenus dépendants et qui le sont restés après plusieurs cures de désintox, mais c'est pas la coke, c'est la vie. Les enfants qui se gèlent le matin avant d'aller à leurs cours ne sont pas dépendants du pot. C'est pas parce qu'ils ont fumé un joint un jour, qu'ils en sont arrivés là. Le pot n'est pas la cause. C'est ce qu'ils s'imaginent être la solution, mais c'est pas la cause.
Ce n'est pas en disant n'importe quoi sur la dope qu'on découragera les gens d'en consommer. C'est pas en faisant de Boisclair un presque junkie, c'est pas en grimpant dans les rideaux. Les campagnes contre la dope ratent leurs cibles précisément parce qu'elles ne collent pas à la réalité des dopés qui se grattent la tête en vous écoutant : de quoi tu causes, mon oncle?
Les gens qui se demandent à la télé si la drogue n'avait pas affecté le jugement de Boisclair au point de le rendre inapte à gouverner s'interrogent-ils sur le jugement des innombrables ivrognes qui nous gouvernent? La coke, c'est peut-être de la merde (surtout la lessive qu'on met dedans), reste que la dope la plus dommageable pour la société, et de loin, reste l'alcool. Et alors là, comme entreprise de banalisation, faut voir! Nationale! Avec des magasins, des critiques dans les journaux, ah le vin!
Il me revient qu'un premier ministre écrabouilla une nuit un robineux couché, il est vrai, en plein milieu de la rue. On tint le robineux responsable de son malheur. Au premier ministre, on reprocha seulement de conduire lui-même sa voiture, et l'on passa rapidement sur ses facultés affaiblies par les cinq ou six verres de vin qu'il avouait avoir consommé. On lui fit un procès bien moins infamant que celui que l'on fait présentement à M. Boisclair qui n'a tué personne, que je sache.
Le grand écrivain américain, que je citais à l'instant, raconte dans son journal avec quelle émotion attendrie il s'est assis, à la White Horse Tavern, dans Hudson Street, sur le tabouret sur lequel Dylan Thomas a bu ses 19 doubles whiskies avant d'être emmené à l'hôpital Saint-Vincent où il mourrut. Le grand écrivain américain se vante d'avoir déjà fait presque aussi bien, en plus de tirer des lignes comme des rails de chemin de fer avec ses amis les acteurs d'Hollywood. Mais lui il a le droit. C'est un artiste. Il cite Yeats, Lorca et Whitman dans le texte et quand il écrit qu'une ligne de coke appelle impérieusement un grand Margaux, il ajoute que cela équivaut, bien sûr, à se tirer une balle dans la tête en un curieux ralenti temporel où la balle met plusieurs années à atteindre sa cible. On dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien comme la littérature pour nous consoler de la politique. Et de l'information donc!
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(1) En marge, Jim Harrison, 10/18 Merci pour l'article Beppo !
Banalisons!
Pierre Foglia
Plus effarante que les sottises qui ont été dites sur la coke, il y a l'obsessive obligation que l'on nous fait depuis trois jours de ne pas la banaliser. Journalistes, interwievers, invités, font précéder toutes leurs interventions de cette précautionneuse petite phrase que je ne suis plus capable d'entendre : je ne voudrais surtout pas banaliser la cocaïne... et pour être bien certains que ce n'est pas ce qu'ils vont faire, ils en remettent une petite couche. Je suis père de trois enfants, disait le candidat sportif à la direction du PQ. Pis? Tu veux une médaille?
C'est ainsi que la morale rend con et muet : t'avales la grosse couleuvre du discours officiel ou tu banalises, crime majeur. D'ailleurs, si tu banalises, c'est probablement parce que t'as le nez plein toi aussi. Je prenais de la coke une fois par année au party de Noël de notre syndicat, j'allais tirer une ligne dans les toilettes avec mon ami Dan, ni vu ni connu. Comme ça fait trois ans que je ne vais pas à ce party, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas fait de ligne.
On a déjà vu plus junkie.
Avant? Avant il m'est arrivé de consommer socialement, comme Boisclair probablement, comme bien du monde, comme beaucoup de monde, en fait. Je vous le dis dans le but avoué de banaliser la plus banale des dopes. Que vous le vouliez ou pas, y'en a à peu près partout. Drogue de nuit (les bars, les danseuses, les motards, la maf, etc.). Dans le milieu artistique, dans la pub et dans les communications. Drogue de jour aussi, dans la politique on le voit, dans les affaires, bref, la coke saupoudre la population en général. Le seul endroit où il n'y a pratiquement pas de coke c'est là où vous pensez qu'il y en a le plus : à l'école. Nos pauvres petits enfants! Vos petits enfants ne prennent pas de coke. Ils prennent bien d'autres merdes, mais pas celle-là. N'ont pas les moyens.
Il se véhicule depuis toujours une grosse connerie sur la dope. En fait, c'est pas vraiment sur la dope, c'est sur l'abus de n'importe quoi. Les petits-pères-la-morale ont inventé cette formule qui semble aller de soi : l'abus pousse à l'abus. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que l'individu normal, vous et moi, est, naturellement, plutôt porté vers la modération que vers l'abus. Un des plus grands écrivains américains vivants, Jim Harrison, parle précisément de cela dans son journal : l'abus pousse à l'abus, mais consommer un peu pousse à consommer un peu (1).
Je connais plein de gens qui sniffent un peu et qui n'ont jamais sniffé plus. J'en connais aussi, mais pas des dizaines, trois ou quatre, qui sont devenus dépendants et qui le sont restés après plusieurs cures de désintox, mais c'est pas la coke, c'est la vie. Les enfants qui se gèlent le matin avant d'aller à leurs cours ne sont pas dépendants du pot. C'est pas parce qu'ils ont fumé un joint un jour, qu'ils en sont arrivés là. Le pot n'est pas la cause. C'est ce qu'ils s'imaginent être la solution, mais c'est pas la cause.
Ce n'est pas en disant n'importe quoi sur la dope qu'on découragera les gens d'en consommer. C'est pas en faisant de Boisclair un presque junkie, c'est pas en grimpant dans les rideaux. Les campagnes contre la dope ratent leurs cibles précisément parce qu'elles ne collent pas à la réalité des dopés qui se grattent la tête en vous écoutant : de quoi tu causes, mon oncle?
Les gens qui se demandent à la télé si la drogue n'avait pas affecté le jugement de Boisclair au point de le rendre inapte à gouverner s'interrogent-ils sur le jugement des innombrables ivrognes qui nous gouvernent? La coke, c'est peut-être de la merde (surtout la lessive qu'on met dedans), reste que la dope la plus dommageable pour la société, et de loin, reste l'alcool. Et alors là, comme entreprise de banalisation, faut voir! Nationale! Avec des magasins, des critiques dans les journaux, ah le vin!
Il me revient qu'un premier ministre écrabouilla une nuit un robineux couché, il est vrai, en plein milieu de la rue. On tint le robineux responsable de son malheur. Au premier ministre, on reprocha seulement de conduire lui-même sa voiture, et l'on passa rapidement sur ses facultés affaiblies par les cinq ou six verres de vin qu'il avouait avoir consommé. On lui fit un procès bien moins infamant que celui que l'on fait présentement à M. Boisclair qui n'a tué personne, que je sache.
Le grand écrivain américain, que je citais à l'instant, raconte dans son journal avec quelle émotion attendrie il s'est assis, à la White Horse Tavern, dans Hudson Street, sur le tabouret sur lequel Dylan Thomas a bu ses 19 doubles whiskies avant d'être emmené à l'hôpital Saint-Vincent où il mourrut. Le grand écrivain américain se vante d'avoir déjà fait presque aussi bien, en plus de tirer des lignes comme des rails de chemin de fer avec ses amis les acteurs d'Hollywood. Mais lui il a le droit. C'est un artiste. Il cite Yeats, Lorca et Whitman dans le texte et quand il écrit qu'une ligne de coke appelle impérieusement un grand Margaux, il ajoute que cela équivaut, bien sûr, à se tirer une balle dans la tête en un curieux ralenti temporel où la balle met plusieurs années à atteindre sa cible. On dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien comme la littérature pour nous consoler de la politique. Et de l'information donc!
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(1) En marge, Jim Harrison, 10/18 Merci pour l'article Beppo !
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orve a écrit
Et je cite Martineau qui a peut-être le pourquoi....
«Y aurait-il un fond d'homophobie dans tout ça? Vous savez, les gais, ça passe leur temps à faire des partys, à sniffer tout ce qui passe et à s'enculer à qui mieux mieux à travers les murs des toilettes...»
Cette remarque de Martineau m'a découragée. Franchement. Prenez le même gars, mais au lieu d'être homosexuel, il serait noir, et ça serait soudainement du racisme? Franchement! ce serait un amoureux de Britney que pour moi toute cette histoire resterait la même!
Et je cite Martineau qui a peut-être le pourquoi....
«Y aurait-il un fond d'homophobie dans tout ça? Vous savez, les gais, ça passe leur temps à faire des partys, à sniffer tout ce qui passe et à s'enculer à qui mieux mieux à travers les murs des toilettes...»
Cette remarque de Martineau m'a découragée. Franchement. Prenez le même gars, mais au lieu d'être homosexuel, il serait noir, et ça serait soudainement du racisme? Franchement! ce serait un amoureux de Britney que pour moi toute cette histoire resterait la même!
Strophe a écrit
Fabine ce n'est pas parce que des gens pensent autrement qu'ils sont des partisans aveugles ! Je dois t'avouer que c'est un tantinet méprisant comme propos et que ça ne démontre pas beaucoup d'ouverture sur les autres. C'est du moins, l'effet que m'a fait ton commentaire.
Je n'ai jamais été fan ou groupie de ma vie... et je ne vais pas commencer à 30 ans Pourquoi ça semble si compliqué de comprendre, d'accepter... ou du moins de réaliser que certains puissent voir en Boisclair un leader ? Que certains puissent penser qu'il a répondu à ce qu'eux désiraient savoir ?
Je suis derrière Boisclair, parce que je suis souverainiste et que je veux que le Québec devienne un pays... et que je pense qu'il est celui des candidats à la chefferie du PQ qui est le plus apte à ralier les troupes et nous mener à la souveraineté.
Je ne demande pas aux autres d'approuver mes choix... juste de ne ps me faire traiter d'aveugle ou de fanatique. Si tous pensaient de la même manièere... nous aurions une belle société moche et plate
Je suis très déçue que tu traduises mon texte comme étant du mépris.
En tout cas mes propos sont beaucoup moins méprisant que celui de se faire dire que tu dois sortir d'un trou pour ne pas penser que sniffer de la coke est banal et que presque tout le monde en prend.
En fait, je croyais amener la discussion un peu plus loin que Boisclair c'est le meilleur lachez-le donc. J'ai donné mon opinion sur le sujet.
Il semble qu'une majorité pense que ce n'est pas sérieux ni grave d'avoir pris de la coke voilà quelques années. Alors d'accord, si la majorité a cette opinion, je peux y réfléchir et me questionner non pas sur mes valeurs, mais sur mon évolution personnelle concernant ce sujet. Je dois prendre du recul pour analyser pourquoi, pour moi, l'erreur est plus grave que pour beaucoup d'autres.
Maintenant, si je fais abstraction de la faute, grave ou non, pourquoi, je ne pourrais me questionner sur la façon de Boisclair de gérer ça?
NetRoll relève le fait que les libéraux et les fédéralistes sont bien heureux que ce soit sorti. C'est justement où je veux en venir. Boisclair, avec toute les qualités qu'il peut avoir, n'a pas su noyer le poisson en bon politicien aguerri. Alors le poisson, pensons aux libéraux, fédéralistes, adéquistes, se serviront de cette affaire dans le futur.
En politique, il n'y a pas que l'homme ou la femme, il y a un parti avec une cause.
En 1977 j'avais déjà ma carte du parti québecois, juste pour dire que le parti québecois ça fait longtemps que je le suis. René Lévesque était celui qui m'y a amené. Pour moi il était le meilleur, celui qui pouvait le mieux nous représenter. Toutefois à quelques reprises, j'ai été déçu de la façon qu'il a géré certains dossiers ou crises. D'ailleurs il a fait quelques crises mémorables dans le temps où il était chef du parti. Faut croire que c'était un homme et non un dieu.
Ce que matante veut exprimer, est qu'en politique il est important de toujours demeurer critique même envers nos meilleurs. Il y a toujours place à l'amélioration pour avoir tout les outils nécessaire à une victoire. Même à ma chouchoune de fille, je me permet de critiquer et de lui faire remarquer qu'a quelques occasions elle aurait dû agir différemement. ;)
Fabine ce n'est pas parce que des gens pensent autrement qu'ils sont des partisans aveugles ! Je dois t'avouer que c'est un tantinet méprisant comme propos et que ça ne démontre pas beaucoup d'ouverture sur les autres. C'est du moins, l'effet que m'a fait ton commentaire.
Je n'ai jamais été fan ou groupie de ma vie... et je ne vais pas commencer à 30 ans Pourquoi ça semble si compliqué de comprendre, d'accepter... ou du moins de réaliser que certains puissent voir en Boisclair un leader ? Que certains puissent penser qu'il a répondu à ce qu'eux désiraient savoir ?
Je suis derrière Boisclair, parce que je suis souverainiste et que je veux que le Québec devienne un pays... et que je pense qu'il est celui des candidats à la chefferie du PQ qui est le plus apte à ralier les troupes et nous mener à la souveraineté.
Je ne demande pas aux autres d'approuver mes choix... juste de ne ps me faire traiter d'aveugle ou de fanatique. Si tous pensaient de la même manièere... nous aurions une belle société moche et plate
Je suis très déçue que tu traduises mon texte comme étant du mépris.
En tout cas mes propos sont beaucoup moins méprisant que celui de se faire dire que tu dois sortir d'un trou pour ne pas penser que sniffer de la coke est banal et que presque tout le monde en prend.
En fait, je croyais amener la discussion un peu plus loin que Boisclair c'est le meilleur lachez-le donc. J'ai donné mon opinion sur le sujet.
Il semble qu'une majorité pense que ce n'est pas sérieux ni grave d'avoir pris de la coke voilà quelques années. Alors d'accord, si la majorité a cette opinion, je peux y réfléchir et me questionner non pas sur mes valeurs, mais sur mon évolution personnelle concernant ce sujet. Je dois prendre du recul pour analyser pourquoi, pour moi, l'erreur est plus grave que pour beaucoup d'autres.
Maintenant, si je fais abstraction de la faute, grave ou non, pourquoi, je ne pourrais me questionner sur la façon de Boisclair de gérer ça?
NetRoll relève le fait que les libéraux et les fédéralistes sont bien heureux que ce soit sorti. C'est justement où je veux en venir. Boisclair, avec toute les qualités qu'il peut avoir, n'a pas su noyer le poisson en bon politicien aguerri. Alors le poisson, pensons aux libéraux, fédéralistes, adéquistes, se serviront de cette affaire dans le futur.
En politique, il n'y a pas que l'homme ou la femme, il y a un parti avec une cause.
En 1977 j'avais déjà ma carte du parti québecois, juste pour dire que le parti québecois ça fait longtemps que je le suis. René Lévesque était celui qui m'y a amené. Pour moi il était le meilleur, celui qui pouvait le mieux nous représenter. Toutefois à quelques reprises, j'ai été déçu de la façon qu'il a géré certains dossiers ou crises. D'ailleurs il a fait quelques crises mémorables dans le temps où il était chef du parti. Faut croire que c'était un homme et non un dieu.
Ce que matante veut exprimer, est qu'en politique il est important de toujours demeurer critique même envers nos meilleurs. Il y a toujours place à l'amélioration pour avoir tout les outils nécessaire à une victoire. Même à ma chouchoune de fille, je me permet de critiquer et de lui faire remarquer qu'a quelques occasions elle aurait dû agir différemement. ;)
Beppo a écritLa Presse Montréal Jeudi 22 septembre 2005
Banalisons!
Pierre Foglia
Plus effarante que les sottises qui ont été dites sur la coke, il y a l'obsessive obligation que l'on nous fait depuis trois jours de ne pas la banaliser. Journalistes, interwievers, invités, font précéder toutes leurs interventions de cette précautionneuse petite phrase que je ne suis plus capable d'entendre : je ne voudrais surtout pas banaliser la cocaïne... et pour être bien certains que ce n'est pas ce qu'ils vont faire, ils en remettent une petite couche. Je suis père de trois enfants, disait le candidat sportif à la direction du PQ. Pis? Tu veux une médaille?
C'est ainsi que la morale rend con et muet : t'avales la grosse couleuvre du discours officiel ou tu banalises, crime majeur. D'ailleurs, si tu banalises, c'est probablement parce que t'as le nez plein toi aussi. Je prenais de la coke une fois par année au party de Noël de notre syndicat, j'allais tirer une ligne dans les toilettes avec mon ami Dan, ni vu ni connu. Comme ça fait trois ans que je ne vais pas à ce party, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas fait de ligne.
On a déjà vu plus junkie.
Avant? Avant il m'est arrivé de consommer socialement, comme Boisclair probablement, comme bien du monde, comme beaucoup de monde, en fait. Je vous le dis dans le but avoué de banaliser la plus banale des dopes. Que vous le vouliez ou pas, y'en a à peu près partout. Drogue de nuit (les bars, les danseuses, les motards, la maf, etc.). Dans le milieu artistique, dans la pub et dans les communications. Drogue de jour aussi, dans la politique on le voit, dans les affaires, bref, la coke saupoudre la population en général. Le seul endroit où il n'y a pratiquement pas de coke c'est là où vous pensez qu'il y en a le plus : à l'école. Nos pauvres petits enfants! Vos petits enfants ne prennent pas de coke. Ils prennent bien d'autres merdes, mais pas celle-là. N'ont pas les moyens.
Il se véhicule depuis toujours une grosse connerie sur la dope. En fait, c'est pas vraiment sur la dope, c'est sur l'abus de n'importe quoi. Les petits-pères-la-morale ont inventé cette formule qui semble aller de soi : l'abus pousse à l'abus. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que l'individu normal, vous et moi, est, naturellement, plutôt porté vers la modération que vers l'abus. Un des plus grands écrivains américains vivants, Jim Harrison, parle précisément de cela dans son journal : l'abus pousse à l'abus, mais consommer un peu pousse à consommer un peu (1).
Je connais plein de gens qui sniffent un peu et qui n'ont jamais sniffé plus. J'en connais aussi, mais pas des dizaines, trois ou quatre, qui sont devenus dépendants et qui le sont restés après plusieurs cures de désintox, mais c'est pas la coke, c'est la vie. Les enfants qui se gèlent le matin avant d'aller à leurs cours ne sont pas dépendants du pot. C'est pas parce qu'ils ont fumé un joint un jour, qu'ils en sont arrivés là. Le pot n'est pas la cause. C'est ce qu'ils s'imaginent être la solution, mais c'est pas la cause.
Ce n'est pas en disant n'importe quoi sur la dope qu'on découragera les gens d'en consommer. C'est pas en faisant de Boisclair un presque junkie, c'est pas en grimpant dans les rideaux. Les campagnes contre la dope ratent leurs cibles précisément parce qu'elles ne collent pas à la réalité des dopés qui se grattent la tête en vous écoutant : de quoi tu causes, mon oncle?
Les gens qui se demandent à la télé si la drogue n'avait pas affecté le jugement de Boisclair au point de le rendre inapte à gouverner s'interrogent-ils sur le jugement des innombrables ivrognes qui nous gouvernent? La coke, c'est peut-être de la merde (surtout la lessive qu'on met dedans), reste que la dope la plus dommageable pour la société, et de loin, reste l'alcool. Et alors là, comme entreprise de banalisation, faut voir! Nationale! Avec des magasins, des critiques dans les journaux, ah le vin!
Il me revient qu'un premier ministre écrabouilla une nuit un robineux couché, il est vrai, en plein milieu de la rue. On tint le robineux responsable de son malheur. Au premier ministre, on reprocha seulement de conduire lui-même sa voiture, et l'on passa rapidement sur ses facultés affaiblies par les cinq ou six verres de vin qu'il avouait avoir consommé. On lui fit un procès bien moins infamant que celui que l'on fait présentement à M. Boisclair qui n'a tué personne, que je sache.
Le grand écrivain américain, que je citais à l'instant, raconte dans son journal avec quelle émotion attendrie il s'est assis, à la White Horse Tavern, dans Hudson Street, sur le tabouret sur lequel Dylan Thomas a bu ses 19 doubles whiskies avant d'être emmené à l'hôpital Saint-Vincent où il mourrut. Le grand écrivain américain se vante d'avoir déjà fait presque aussi bien, en plus de tirer des lignes comme des rails de chemin de fer avec ses amis les acteurs d'Hollywood. Mais lui il a le droit. C'est un artiste. Il cite Yeats, Lorca et Whitman dans le texte et quand il écrit qu'une ligne de coke appelle impérieusement un grand Margaux, il ajoute que cela équivaut, bien sûr, à se tirer une balle dans la tête en un curieux ralenti temporel où la balle met plusieurs années à atteindre sa cible. On dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien comme la littérature pour nous consoler de la politique. Et de l'information donc!
___________________________________________________
(1) En marge, Jim Harrison, 10/18
Maudit que j'arrive mal à m'exprimer car c'est ça que je voulais dire.
Banalisons!
Pierre Foglia
Plus effarante que les sottises qui ont été dites sur la coke, il y a l'obsessive obligation que l'on nous fait depuis trois jours de ne pas la banaliser. Journalistes, interwievers, invités, font précéder toutes leurs interventions de cette précautionneuse petite phrase que je ne suis plus capable d'entendre : je ne voudrais surtout pas banaliser la cocaïne... et pour être bien certains que ce n'est pas ce qu'ils vont faire, ils en remettent une petite couche. Je suis père de trois enfants, disait le candidat sportif à la direction du PQ. Pis? Tu veux une médaille?
C'est ainsi que la morale rend con et muet : t'avales la grosse couleuvre du discours officiel ou tu banalises, crime majeur. D'ailleurs, si tu banalises, c'est probablement parce que t'as le nez plein toi aussi. Je prenais de la coke une fois par année au party de Noël de notre syndicat, j'allais tirer une ligne dans les toilettes avec mon ami Dan, ni vu ni connu. Comme ça fait trois ans que je ne vais pas à ce party, ça fait au moins trois ans que je n'ai pas fait de ligne.
On a déjà vu plus junkie.
Avant? Avant il m'est arrivé de consommer socialement, comme Boisclair probablement, comme bien du monde, comme beaucoup de monde, en fait. Je vous le dis dans le but avoué de banaliser la plus banale des dopes. Que vous le vouliez ou pas, y'en a à peu près partout. Drogue de nuit (les bars, les danseuses, les motards, la maf, etc.). Dans le milieu artistique, dans la pub et dans les communications. Drogue de jour aussi, dans la politique on le voit, dans les affaires, bref, la coke saupoudre la population en général. Le seul endroit où il n'y a pratiquement pas de coke c'est là où vous pensez qu'il y en a le plus : à l'école. Nos pauvres petits enfants! Vos petits enfants ne prennent pas de coke. Ils prennent bien d'autres merdes, mais pas celle-là. N'ont pas les moyens.
Il se véhicule depuis toujours une grosse connerie sur la dope. En fait, c'est pas vraiment sur la dope, c'est sur l'abus de n'importe quoi. Les petits-pères-la-morale ont inventé cette formule qui semble aller de soi : l'abus pousse à l'abus. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que l'individu normal, vous et moi, est, naturellement, plutôt porté vers la modération que vers l'abus. Un des plus grands écrivains américains vivants, Jim Harrison, parle précisément de cela dans son journal : l'abus pousse à l'abus, mais consommer un peu pousse à consommer un peu (1).
Je connais plein de gens qui sniffent un peu et qui n'ont jamais sniffé plus. J'en connais aussi, mais pas des dizaines, trois ou quatre, qui sont devenus dépendants et qui le sont restés après plusieurs cures de désintox, mais c'est pas la coke, c'est la vie. Les enfants qui se gèlent le matin avant d'aller à leurs cours ne sont pas dépendants du pot. C'est pas parce qu'ils ont fumé un joint un jour, qu'ils en sont arrivés là. Le pot n'est pas la cause. C'est ce qu'ils s'imaginent être la solution, mais c'est pas la cause.
Ce n'est pas en disant n'importe quoi sur la dope qu'on découragera les gens d'en consommer. C'est pas en faisant de Boisclair un presque junkie, c'est pas en grimpant dans les rideaux. Les campagnes contre la dope ratent leurs cibles précisément parce qu'elles ne collent pas à la réalité des dopés qui se grattent la tête en vous écoutant : de quoi tu causes, mon oncle?
Les gens qui se demandent à la télé si la drogue n'avait pas affecté le jugement de Boisclair au point de le rendre inapte à gouverner s'interrogent-ils sur le jugement des innombrables ivrognes qui nous gouvernent? La coke, c'est peut-être de la merde (surtout la lessive qu'on met dedans), reste que la dope la plus dommageable pour la société, et de loin, reste l'alcool. Et alors là, comme entreprise de banalisation, faut voir! Nationale! Avec des magasins, des critiques dans les journaux, ah le vin!
Il me revient qu'un premier ministre écrabouilla une nuit un robineux couché, il est vrai, en plein milieu de la rue. On tint le robineux responsable de son malheur. Au premier ministre, on reprocha seulement de conduire lui-même sa voiture, et l'on passa rapidement sur ses facultés affaiblies par les cinq ou six verres de vin qu'il avouait avoir consommé. On lui fit un procès bien moins infamant que celui que l'on fait présentement à M. Boisclair qui n'a tué personne, que je sache.
Le grand écrivain américain, que je citais à l'instant, raconte dans son journal avec quelle émotion attendrie il s'est assis, à la White Horse Tavern, dans Hudson Street, sur le tabouret sur lequel Dylan Thomas a bu ses 19 doubles whiskies avant d'être emmené à l'hôpital Saint-Vincent où il mourrut. Le grand écrivain américain se vante d'avoir déjà fait presque aussi bien, en plus de tirer des lignes comme des rails de chemin de fer avec ses amis les acteurs d'Hollywood. Mais lui il a le droit. C'est un artiste. Il cite Yeats, Lorca et Whitman dans le texte et quand il écrit qu'une ligne de coke appelle impérieusement un grand Margaux, il ajoute que cela équivaut, bien sûr, à se tirer une balle dans la tête en un curieux ralenti temporel où la balle met plusieurs années à atteindre sa cible. On dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien comme la littérature pour nous consoler de la politique. Et de l'information donc!
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(1) En marge, Jim Harrison, 10/18
Maudit que j'arrive mal à m'exprimer car c'est ça que je voulais dire.
Fabine a écrit
Je suis très déçue que tu traduises mon texte comme étant du mépris.
En tout cas mes propos sont beaucoup moins méprisant que celui de se faire dire que tu dois sortir d'un trou pour ne pas penser que sniffer de la coke est banal et que presque tout le monde en prend.
En fait, je croyais amener la discussion un peu plus loin que Boisclair c'est le meilleur lachez-le donc. J'ai donné mon opinion sur le sujet.
Il semble qu'une majorité pense que ce n'est pas sérieux ni grave d'avoir pris de la coke voilà quelques années. Alors d'accord, si la majorité a cette opinion, je peux y réfléchir et me questionner non pas sur mes valeurs, mais sur mon évolution personnelle concernant ce sujet. Je dois prendre du recul pour analyser pourquoi, pour moi, l'erreur est plus grave que pour beaucoup d'autres.
Maintenant, si je fais abstraction de la faute, grave ou non, pourquoi, je ne pourrais me questionner sur la façon de Boisclair de gérer ça?
NetRoll relève le fait que les libéraux et les fédéralistes sont bien heureux que ce soit sorti. C'est justement où je veux en venir. Boisclair, avec toute les qualités qu'il peut avoir, n'a pas su noyer le poisson en bon politicien aguerri. Alors le poisson, pensons aux libéraux, fédéralistes, adéquistes, se serviront de cette affaire dans le futur.
En politique, il n'y a pas que l'homme ou la femme, il y a un parti avec une cause.
En 1977 j'avais déjà ma carte du parti québecois, juste pour dire que le parti québecois ça fait longtemps que je le suis. René Lévesque était celui qui m'y a amené. Pour moi il était le meilleur, celui qui pouvait le mieux nous représenter. Toutefois à quelques reprises, j'ai été déçu de la façon qu'il a géré certains dossiers ou crises. D'ailleurs il a fait quelques crises mémorables dans le temps où il était chef du parti. Faut croire que c'était un homme et non un dieu.
Ce que matante veut exprimer, est qu'en politique il est important de toujours demeurer critique même envers nos meilleurs. Il y a toujours place à l'amélioration pour avoir tout les outils nécessaire à une victoire. Même à ma chouchoune de fille, je me permet de critiquer et de lui faire remarquer qu'a quelques occasions elle aurait dû agir différemement. ;)
Merci d'avoir expliqué un peu mieux ta pensée.
Je suis d'accord, quand tu dis qu'il faut rester objectif... et perso, je crois que je le suis. Je ne dis pas que AB est parfait, qu'il n'y a aucune place à l'amélioration... je dis que malgré tout, je vois en lui un leader. Je vois un lui, le futur PM du Québec... pas la province... le pays.
Le fait qu'il soit si humain, qu'il ne tente pas de noyer le poisson pour reprendre ton expression... me plaît beaucoup. Je suis écoeurée des politiciens plus blancs que blanc... du moins en apparence.
Voilà
Je suis très déçue que tu traduises mon texte comme étant du mépris.
En tout cas mes propos sont beaucoup moins méprisant que celui de se faire dire que tu dois sortir d'un trou pour ne pas penser que sniffer de la coke est banal et que presque tout le monde en prend.
En fait, je croyais amener la discussion un peu plus loin que Boisclair c'est le meilleur lachez-le donc. J'ai donné mon opinion sur le sujet.
Il semble qu'une majorité pense que ce n'est pas sérieux ni grave d'avoir pris de la coke voilà quelques années. Alors d'accord, si la majorité a cette opinion, je peux y réfléchir et me questionner non pas sur mes valeurs, mais sur mon évolution personnelle concernant ce sujet. Je dois prendre du recul pour analyser pourquoi, pour moi, l'erreur est plus grave que pour beaucoup d'autres.
Maintenant, si je fais abstraction de la faute, grave ou non, pourquoi, je ne pourrais me questionner sur la façon de Boisclair de gérer ça?
NetRoll relève le fait que les libéraux et les fédéralistes sont bien heureux que ce soit sorti. C'est justement où je veux en venir. Boisclair, avec toute les qualités qu'il peut avoir, n'a pas su noyer le poisson en bon politicien aguerri. Alors le poisson, pensons aux libéraux, fédéralistes, adéquistes, se serviront de cette affaire dans le futur.
En politique, il n'y a pas que l'homme ou la femme, il y a un parti avec une cause.
En 1977 j'avais déjà ma carte du parti québecois, juste pour dire que le parti québecois ça fait longtemps que je le suis. René Lévesque était celui qui m'y a amené. Pour moi il était le meilleur, celui qui pouvait le mieux nous représenter. Toutefois à quelques reprises, j'ai été déçu de la façon qu'il a géré certains dossiers ou crises. D'ailleurs il a fait quelques crises mémorables dans le temps où il était chef du parti. Faut croire que c'était un homme et non un dieu.
Ce que matante veut exprimer, est qu'en politique il est important de toujours demeurer critique même envers nos meilleurs. Il y a toujours place à l'amélioration pour avoir tout les outils nécessaire à une victoire. Même à ma chouchoune de fille, je me permet de critiquer et de lui faire remarquer qu'a quelques occasions elle aurait dû agir différemement. ;)
Merci d'avoir expliqué un peu mieux ta pensée.
Je suis d'accord, quand tu dis qu'il faut rester objectif... et perso, je crois que je le suis. Je ne dis pas que AB est parfait, qu'il n'y a aucune place à l'amélioration... je dis que malgré tout, je vois en lui un leader. Je vois un lui, le futur PM du Québec... pas la province... le pays.
Le fait qu'il soit si humain, qu'il ne tente pas de noyer le poisson pour reprendre ton expression... me plaît beaucoup. Je suis écoeurée des politiciens plus blancs que blanc... du moins en apparence.
Voilà
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Questions
Denise Bombardier
Édition du samedi 24 et du dimanche 25 septembre 2005
Mots clés : Québec (province), Gouvernement, consommation de cocaïne
Que faut-il penser d'un homme de quarante ans qui ambitionne de diriger le Québec un jour et de le mener à sa souveraineté et qui explique, comme excuse à sa consommation de cocaïne alors qu'il occupait des fonctions ministérielles, qu'il aime le plaisir, qu'il adore s'amuser et que son aveu indique qu'il est «généreux de sa vie privée»? Que penser d'un futur président d'un Québec indépendant qui considère une atteinte à son «intégrité physique» une bousculade, inélégante certes, avec les journalistes qui veulent l'interroger? Comment doit-on réagir lorsqu'on le voit, le regard noir, accuser ses adversaires, compagnons d'armes de la souveraineté, de délation se transformant de la sorte en victime de ces méchants alors qu'il est coupable de ses propres errements?
Que dire d'un État de droit où l'on découvre soudain dans la population une permissivité élastique face à un geste condamné lourdement par le Code criminel au prétexte que «la cocaïne, tout le monde le fun en a pris un jour» ?
Comment réagir devant tant de gens qui refusent désormais de juger une personne publique à ses actes afin, suppose-t-on, qu'on leur rende éventuellement la pareille, créant par le fait même un nouveau concept, celui de l'impunité à tout prix ?
Que dire de ceux qui crient haut et fort qu'une attaque à l'endroit d'André Boisclair est une attaque contre la génération à laquelle il appartient, comme si le candidat à la direction de son parti incarnait les valeurs, les croyances et les idéaux de toute sa classe d'âge ?
Que penser d'un parti politique dont l'arrogance s'est souvent drapée de vertus, qui n'a que le mot liberté à la bouche et qui organise un débat, mercredi dernier, au cours duquel un lourd silence sera de mise sur l'événement majeur de la semaine ?
Que penser des citoyens qui traitent de puritains et de Mère Teresa les journalistes exerçant leur rôle de «chiens de garde» de la démocratie qui continuent de poser des questions pour que la vérité soit faite ?
Dans quelle société vivons-nous pour que l'aveu d'un geste de nature criminelle propulse la personne qui l'a posé plus avant dans le concours de popularité et que celle dont on suppose l'entourage d'avoir laissé filtrer la nouvelle perde des appuis ?
La loi du nombre serait-elle à ce point incontournable que les principes, les valeurs et la morale devraient désormais être définis par cette loi du plus grand nombre ? De même qu'il faudrait en parler parce que «tout le monde en parle», il faudrait effacer cet égarement ministériel parce que tout le monde, apparemment, a consommé de la drogue. On est ahuri lorsqu'on entend des adversaires haineux de George W. Bush, le citer comme exemple de consommation de drogue pour excuser la consommation de M. Boisclair. On demeure éberlué devant l'incapacité à distinguer une activité illicite privée d'une activité illégale exercée dans une fonction publique, et qui plus est, alors qu'on est membre d'un gouvernement. Oublie-t-on que l'élu est le seul représentant du peuple et que ce titre lui confère une responsabilité unique, lui assure une immunité à l'intérieur de l'Assemblée nationale mais l'oblige à une rectitude morale ? Qu'est-ce donc que cet argument foutaise exprimé par certains esprits plus fêlés qu'affranchis selon lequel ceux qui nous gouvernent ne doivent pas être des saints ou des Mères Teresa auquel cas ils seraient dangereux. Que ceux-là n'aient crainte. Moult dictateurs et tyrans sont des partouzards redoutables, pratiquant le droit de cuissage, l'élimination physique des adversaires et qui se défoncent à l'alcool et aux drogues dont ils contrôlent souvent eux-mêmes le commerce. Exiger d'être gouverné par des gens responsables et respectueux des lois ne va-t-il pas de soi en démocratie ?
Toute cette histoire, encore une fois, nous renvoie à nos démons, nos faiblesses et surtout notre désarroi lorsqu'il s'agit d'établir des règles éthiques. À vrai dire, l'on constate une réticence non seulement à juger mais à évaluer, à hiérarchiser et en fin de compte à condamner, sauf en matière de crimes crapuleux ou dans les domaines recouverts par la rectitude politique. La génération de la grande récréation des années soixante qui a brisé tous les tabous, a fait éclater les interdits, s'est soûlée au sens propre comme au figuré, a vécu sous influence psychédélique, a erré sexuellement, cette génération ne veut pas se faire juger rétrospectivement. Elle absout pour être absoute elle-même des dérapages dont elle n'est pas nécessairement fière. Cette génération a produit des enfants orphelins de repères, on ne le soulignera jamais assez. Ajoutons à cela le vieux traumatisme de la culpabilité dont on observe aujourd'hui les ravages. À lutter contre la culpabilité, on en arrive à nier son effet de catharsis. Se sentir coupable, n'est-ce pas reconnaître qu'on a été dans l'erreur ? Et l'erreur ne se répare pas par la seule volonté de celui qui l'a commise. Cela s'appelle assumer ses actes. Avec l'état d'esprit qui prévaut actuellement, ce genre de réflexion renvoie celui qui l'exprime dans un camp où l'on ne risque pas de gagner le concours de popularité.
denbombardier@videotron.ca
Une enfance à l'eau bénite... La madame ne conserve aucun vestige de son passé comme la réhabilitation, la rémission, etc. On condamne, on sentence ad vitam aeternam.
Et elle cite des valeurs à tour de bras... Toute une logique, cette femme parfois.
--Message edité par Beppo le 2005-09-24 13:02:44--
Et elle cite des valeurs à tour de bras... Toute une logique, cette femme parfois.

Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»