Boisclair hanté par son passé...

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Fourmi
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Message par Fourmi »

Boisclair embarrassé

Denis Lessard et Nicolas Saint-Pierre

La Presse

La cocaïne est venue hanter le favori dans la course à la direction du Parti québécois, hier. Pressé de questions par les journalistes, André Boisclair n'a pas nié avoir fait usage de cette drogue dans le passé.


À la mi-juin, des quotidiens du groupe Gesca avaient révélé que M. Boisclair avait connu quelques sérieux écarts de conduite au temps où il était ministre. On parlait d'abus d'alcool, de fins de semaine de bringue, de cocaïne. M. Boisclair a été interrogé directement hier à ce sujet, lors de la présentation des neuf candidats à la direction du PQ.

«Niez-vous avoir pris de la cocaïne au moment où vous étiez ministre?» a demandé le journaliste de La Presse.

«Je vous... Je vous... Je vous remercie. Merci beaucoup, au revoir», a répondu M. Boisclair. Puis il a quitté la salle de la permanence du Parti québécois, où se déroulait la conférence de presse.

Largement en avance dans les sondages, André Boisclair se retrouve ainsi sur la défensive au tout début de la campagne officielle, qui prendra fin le 15 novembre par l'élection du successeur de Bernard Landry.

«Il savait bien que cela sortirait à un moment donné», a expliqué hier à La Presse un de ses confidents. En fait, André Boisclair s'attendait bien davantage à ce que cette question soit abordée la veille, lors de l'enregistrement de l'émission Tout le monde en parle, qui sera diffusée demain, et il avait sollicité les conseils de plusieurs vétérans péquistes pour préparer sa déclaration.

Or, lors de l'enregistrement, personne n'a parlé de cocaïne, et André Boisclair a été amené à des confessions bien moins percutantes, comme le fait d'avoir déjà fumé de la marijuana dans le passé, qu'il a reconnu facilement. M. Boisclair est d'ailleurs favorable à la légalisation du pot.

Des histoires passées«Je suis rendu ailleurs dans ma vie. J'ai vécu ma jeunesse... Il y a des choses que j'ai faites, certaines que je regrette, comme la majorité des gens», a précisé hier M. Boisclair. «J'ai parfois fait certains excès mais, quand on regarde des choses qui on pu se passer il y a de nombreuses années, faisons donc attention!» a-t-il lancé devant les reporters, mais aussi devant les huit autres candidats à la direction. Aucun n'a commenté.

M. Boisclair, qui frôle désormais la quarantaine, est resté bien vague sur toute l'affaire. «J'ai vécu mes 20 ans, j'ai eu une vie comme celle de tous les Québécois et Québécoises. Je ne suis pas sorti d'une machine à fabriquer les premiers ministres», a-t-il dit dans une déclaration visiblement préparée à l'avance.

«Je suis en train de mener une course en pleine possession de mes moyens», a insisté le candidat, qui a déploré qu'une campagne «de passion, d'énergie et de compétence» puisse être «obscurcie par des histoires passées».

Dans l'entourage de M. Boisclair, pour éclairer le sens de cette sortie, on a expliqué hier qu'il s'agissait d'un aveu, sans vouloir préciser toutefois jusqu'à quand avaient duré ses écarts. Jusqu'ici, l'organisation Boisclair s'était bornée à un systématique «pas de commentaires» quand ces questions étaient soulevées par La Presse et par d'autres médias.

Mises en gardeHier, M. Boisclair s'est surtout employé à nier avec assurance avoir jamais été réprimandé pour ses écarts par le premier ministre de l'époque, Lucien Bouchard.
Selon ce que La Presse a appris, à la fin du mois de septembre 1997, M. Boisclair était de passage au cabinet du premier ministre à Montréal et y avait reçu une mise en garde sans équivoque.

On a eu confirmation que c'est son chef de cabinet, Hubert Thibault, et non le premier ministre Bouchard, qui avait abordé avec M. Boisclair «les rumeurs» qui circulaient sur la conduite du jeune ministre.

Ce dernier avait assuré Me Thibault qu'elles étaient sans fondement, indique-t-on. Il y a quelques années Me Thibault, relancé par La Presse, avait nié avoir eu même connaissance de problèmes concernant M. Boisclair. Hier, il s'est refusé à tout commentaire. La mise en garde très claire du cabinet de M. Bouchard suivait de quelques mois une autre, moins insistante, venue d'un autre employé du premier ministre, Pierre Boileau.

Cet ancien directeur du PQ a un lien familial, bien qu'indirect, avec l'ex-député de Gouin. Il recommanda plus de prudence au jeune ministre délégué, qui fréquentait alors un bar à la mode du boulevard Saint-Laurent reconnu pour fermer les yeux sur la consommation de cocaïne.

M. Boisclair était à l'époque le cauchemar des gardes du corps du gouvernement, parvenant souvent à se défiler, à échapper à leur surveillance pour des escapades de fin de semaine. Véritable fléau dans les cercles politiques durant les années 1980 et 1990, la cocaïne n'a pas souvent été publiquement évoquée. Même le président George W. Bush n'a jamais répondu clairement aux questions à ce sujet touchant son passé.

[couleur=#d4d400]Maudit! J'espère seulement que ça ne lui nuira pas... Ça ne fait aps de lui une mauvaise personne, si justement c'est dans le passé, il est une belle preuve qu'un gars peut changer. Si on se mettait à renier des gens à cause de lur passé, on réaliserait qu'il y en a une méchante gang à ne pas avoir été des enfants de coeur...
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Fourmi
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Je vois qu'on en aprle déjà dans un autre topic. Tuberale si tu juges qu'il est préférable de supprimer celui-ci, lâche-toi lousse!
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Message par Intégrale »

effectivement.

et comme je disais hier, j'aime mieux avoir un homosexuel cocainoman alcoolique qui s'assume au pouvoir que pauline marois  

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Message par linus611 »

Et oui...

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Message par Intégrale »

Fourmi  a écritJe vois qu'on en aprle déjà dans un autre topic. Tuberale si tu juges qu'il est préférable de supprimer celui-ci, lâche-toi lousse!  

ah man, et moi qui venait donner mon opinion pour une rare fois ici ,a toutes les fois le topic devient barré
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Message par linus611 »

integrale  a écriteffectivement.

et comme je disais hier, j'aime mieux avoir un homosexuel cocainoman alcoolique qui s'assume au pouvoir que pauline marois  



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Fourmi
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Message par Fourmi »

Moi c'est le principe que c'était dans le passé... S'il était toujours cocainomane, ce serait différent mais si c'était vraiment auparavant... Je travaille dans le domaine de la réhabilitation et de la réinsertion sociale, alors j'y crois. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas laisser de chance à Boisclair...
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Fourmi
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Message par Fourmi »

integrale  a écrit

ah man, et moi qui venait donner mon opinion pour une rare fois ici ,a toutes les fois le topic devient barré  

C'set un complot contre toi!
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Message par Intégrale »

Fourmi  a écritMoi c'est le principe que c'était dans le passé... S'il était toujours cocainomane, ce serait différent mais si c'était vraiment auparavant... Je travaille dans le domaine de la réhabilitation et de la réinsertion sociale, alors j'y crois. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas laisser de chance à Boisclair...

hier il disait que c'était le passé, alors je me fit sur lui. si cé pas vrai, il va craquer ben assez vite
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Message par tuberale »

C'est bien beau Fourmi



André Boisclair s'explique



Mise à jour le vendredi 16 septembre 2005 à 18 h 45



André Boisclair s'est expliqué sur ses « expériences de jeunesse », vendredi.



Pressé de questions par les journalistes tout juste après la présentation des neuf candidats officiels dans la course à la direction du Parti québécois, M. Boisclair a dû s'expliquer sur son mode de vie d'il y a 20 ans.

Des médias, notamment le quotidien La Presse, ont fait état récemment d'excès d'alcool et de consommation de cocaïne lorsqu'il était dans la vingtaine.



Josée Thibeault rapporte que les allégations placent André Boisclair sur la défensive.
Pierre Tourangeau doute que ces allégations nuisent à la campagne de M. Boisclair.


M. Boisclair a expliqué qu'il ne provenait « pas d'une machine à fabriquer des premiers ministres », qu'il avait fait des erreurs de jeunesse lorsqu'il avait 20 ans, mais qu'il en aura bientôt 40. « Je suis rendu ailleurs dans ma vie », a-t-il déclaré, ajoutant que « rien ne devrait justifier que la passion, l'énergie et les compétences que je veux mettre dans cette course soient obscurcies par des histoires passées ».

« Je suis en train de mener une course en pleine possession de mes moyens », a-t-il conclu.

M. Boisclair a soutenu par ailleurs que certaines des choses qui ont été véhiculées par les médias à son sujet sont fausses. Il a dit par exemple qu'il est faux que l'ancien premier ministre Lucien Bouchard l'avait convoqué à ce sujet.



http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Pol ... s-rb.shtml
noiraud
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Message par noiraud »

Pendant qu'il était ministre, il prenait de la coke et il fuyait des gardes du corps.

Prenons un instant!  C'est vrai que c'est dans le passé, mais s'il devient le premier ministre, qui me dit qu'il ne recommencera pas lorsqu'il subira de la grosse pression.

Imaginez-vous un instant quand il était ministre et il était sur la coke, durant ces heures, est-ce qu'il avait pris de bonnes décisions sur des dossiers importants?

Je sais que c'est le passé, mais quand il s'agit d'un poste important, est-ce qu'il est assez fort pour passer par dessus des grosses décisions difficiles à prendre.


Je me pose sérieusement la question.  Les erreurs de jeunesse, c'est possible.  Le pot, ce n'est trop grave, mais de la coke, c'est une drogue très forte et puissante, en plus, il l'a prise pendant qu'il était ministre.  

Né à Montréal le 14 avril 1966, fils de Marc-André Boisclair, financier et d'Élaine Viau.



Élu député du Parti québécois dans Gouin en 1989, réélu en 1994. Leader parlementaire adjoint du gouvernement du 12 septembre 1994 au 29 janvier 1996, adjoint parlementaire de la ministre responsable de l'Immigration et des Communautés culturelles du 29 novembre 1995 au 29 janvier 1996, ministre délégué aux Relations avec les citoyens du 29 janvier au 4 septembre 1996, ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration du 4 septembre au 4 décembre 1996 et ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration du 4 décembre 1996 au 15 décembre 1998.

Il n'avait pas 20 ans lorsqu'il a fait ses erreurs de jeunesse, il était ministre à 30 ans, donc il prenait de la coke pendant qu'il était responsable d'un poste important. Il me semble qu'à 30, tu es supposé d'avoir la tête sur les épaules.

Il faut réfléchir.  L'orientation sexuelle, je m'en fouts, mais prendre de la drogue à 30 ans pendant qu'il était ministre, il faut réfléchir deux fois avant. --Message edité par noiraud le 2005-09-17 11:05:01--
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kolem
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Message par kolem »

Excuse-moi noiraud, mais c'est exactement le même article que Fourmi a posté
noiraud
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Message par noiraud »

kolem  a écritExcuse-moi noiraud, mais c'est exactement le même article que Fourmi a posté

Merci!  Je l'ai supprimé.  
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lolilou
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Message par lolilou »

Sortir ce type de trucs des boules à mites, je trouve que ça fait très américain... Dès qu'un candidat est populaire, on essaie d'entacher sa réputation... Tout le monde fait des erreurs, cé grace à elles qu'on devient ce qu'on est...

Je trouverai toujours que ça pue de faire ce type de révellation.
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Gentil
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Message par Gentil »

Généralement c est les numéro 2  qui sorte c te genre de bébittes là car il ( lire elle ) sente la soupe chaude
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Skarhet
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Message par Skarhet »

lolilou  a écritSortir ce type de trucs des boules à mites, je trouve que ça fait très américain... Dès qu'un candidat est populaire, on essaie d'entacher sa réputation... Tout le monde fait des erreurs, cé grace à elles qu'on devient ce qu'on est...

Je trouverai toujours que ça pue de faire ce type de révellation.  

Ces révélations sont sorties en juillet dernier dans un article signé Denis Lessard.  Le passage a été publié tel quel dans le Droit (Gatineau/Ottawa), mais a été supprimé dans La Presse.  Michel David du Devoir a parlé de ça dans le Devoir de la semaine dernière, car Boisclair ce faisait accuser par un aspirant (je ne me souviens plus si c'est Dubuc, Lebel ou Saint-André) d'être le protégé de Gesca (propriétaire de La Presse), alors David a fait le lien entre le passage supprimé dans la Presse et les accusations du candidat.
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Skarhet
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Message par Skarhet »

Voici la différence entre les 2 articles signés par le même journaliste et publiés la même journée:


La Presse
Nouvelles générales, samedi 18 juin 2005, p. A3
PQ: André Boisclair dans la course
André Boisclair revient de plus loin que Boston
Lessard, Denis

Québec - André Boisclair est revenu livide du cabinet de Lucien Bouchard ce jour de septembre 1997. Le jeune politicien venait d'essuyer la colère, proprement titanesque, d'un Lucien Bouchard qui en avait soupé des rumeurs sur la vie dissolue de son ministre des Relations avec les citoyens.

Immature et arrogant, le jeune politicien roulait à tombeau ouvert.

C'était l'époque où Bernard Landry, aux Finances, se faisait un malin plaisir, à l'Assemblée nationale, à attraper au vol les questions auxquelles voulait répondre le brillant néophyte. Même sur le parquet du Salon bleu, devant les députés péquistes, pantois, le vétéran de Verchères a déjà publiquement administré une raclée au député de Gouin. " Tu ne seras jamais premier ministre ", lui avait lancé, colérique, Bernard Landry.

Au conseil des ministres, le jeune ministre défendait bec et ongles ses dossiers avec un acharnement qui agaçait bien des collègues. " Il n'avait pas la verve ou l'assurance d'aujourd'hui ", décrira un de ses compagnons d'armes sous Lucien Bouchard. " Il n'avait aucun ami ni dans le conseil des ministres ni dans le caucus ", confiait cette semaine un collaborateur de longue date qui s'empresse d'ajouter que son année sur les banquettes de l'opposition avait complètement changé la donne. Il a cessé de regarder ailleurs au bout de cinq secondes quand quelqu'un lui parle.

" L'image c'est une chose... regardez-moi aller ", soutenait hier André Boisclair, reconnaissant que " mauvais danseur ", il a " écrasé quelques orteils ". Juste avant d'être renvoyé sur les banquettes de l'opposition, titulaire de l'Environnement, André Boisclair avait senti que son image avait changé; les Québécois l'avaient pris " un peu en affection... c'est un petit capital... mais jamais je n'aurais pu dire cela il y a cinq ans ".

Engagé depuis toujours

Issu d'une famille aisée- son père a connu des revers de fortune, mais il a fait une carrière lucrative dans l'immobilier-, André Boisclair établit de solides amitiés au collège Jean-de-Brébeuf où il côtoie notamment Marc-André Blanchard, qui deviendra président du Parti libéral du Québec. C'est à ce moment aussi qu'il fait la connaissance d'Éric Bédard, le fils de l'ancien ministre péquiste, qui allait devenir conseiller de Jacques Parizeau. Me Bédard, qui s'occupe des affaires personnelles de M. Boisclair, fait partie de ses conseillers.

André Boisclair entreprend en 1986 des études en économie à l'Université de Montréal, qu'il ne terminera jamais, car le leader étudiant milite déjà un peu au Parti québécois. Après le départ de Pierre Marc Johnson, il obtient une rencontre avec le nouveau chef Jacques Parizeau, qui aiguille bien vite ce jeune doué vers la présidence des jeunes péquistes.

Il devra se battre et franchir une assemblée d'investiture pour devenir candidat dans la circonscrïption de Gouin- un siège sûr pour le PQ- aux élections de 1989. Avec l'élection du PQ, il est confiné au fond de la scène par Jacques Parizeau. Avec l'arrivée de Lucien Bouchard, il accède au cabinet en janvier 1996, d'abord comme délégué, puis un an plus tard comme ministre en titre aux Relations avec les citoyens.

Pendant plus d'un an, il devra ensuite ronger son frein: il occupera la Solidarité sociale tandis que sa collègue Diane Lemieux aura l'Emploi- on mettra finalement la hache dans cette structure dysfonctionnelle.

Bernard Landry lui donnera en janvier 2002 le portefeuille qui lui servira de tremplin, l'Environnement, un poste qu'il cumulera même avec les Affaires municipales durant l'année précédant les élections de 2003. L'éminence verte voit tout de suite le capital politique disponible à celui qui impose un moratoire pour les nouvelles porcheries ou interdit l'utilisation, en ville, d'une longue liste de pesticides.

Avec la défaite du gouvernement Landry, au printemps 2003, André Boisclair se questionne sur son avenir. Landry souhaitait conserver près de lui ce leader parlementaire, un debater efficace et redoutable pour l'équipe Charest. Mais le jeune politicien sait que l'absence de diplôme sera pour lui, toujours, un obstacle majeur. Après de longues tergiversations, il s'inscrit finalement à la John F. Kennedy School of Government, une école d'administration publique réservée aux étrangers qui tire son prestige de son association à Harvard.

Il rendra bien de ses disciples amers, toutefois, en mettant toutes ses énergies pour que sa circonscrïption de Gouin passe à Nicolas Girard, un de ses anciens attachés de presse. M. Girard, qui s'était engagé à lui rendre la circonscrïption un jour, a été le premier de ses appuis dans le caucus. Mais cet échange avait un prix. En dépit des beaux discours sur l'ouverture du PQ aux communautés culturelles, André Boisclair a laissé tomber une autre ancienne employée, Dominique Ollivier, une représentante de la communauté haïtienne qui s'exprime bien.

Il devait, à compter du mois d'août, travailler à Toronto, chez la firme de consultants McKenzie... mais les militants péquistes, et Bernard Landry, en ont décidé autrement.



Le Droit
Manchette, samedi 18 juin 2005, p. 3
Cocaïne, excès d'alcool et fins de semaines exaltées

Lessard, Denis
La Presse

André Boisclair est revenu livide du cabinet de Lucien Bouchard ce jour de septembre 1997. Le jeune politicien venait d'essuyer la colère, proprement titanesque, d'un Lucien Bouchard qui en avait soupé des rumeurs sur la vie dissolue de son ministre des Relations avec les citoyens.

Cocaïne, excès d'alcool, fins de semaines exaltées au terme desquelles on ne sait plus où se trouve l'auto qu'on a louée... Immature et arrogant, le jeune politicien roulait à tombeau ouvert.

C'était l'époque où Bernard Landry, aux Finances, se faisait un malin plaisir, à l'Assemblée nationale, à attraper au vol les questions auxquelles voulait répondre le brillant néophyte. Même sur le parquet du Salon bleu, devant les députés péquistes, pantois, le vétéran de Verchères a déjà publiquement administré une raclée au député de Gouin. "Tu ne seras jamais premier ministre", lui avait lancé, colérique, Bernard Landry.

Au conseil des ministres, le jeune ministre défendait bec et ongles ses dossiers avec un acharnement qui agaçait bien des collègues, "il n'avait pas la verve ou l'assurance d'aujourd'hui", décrira un de ses compagnons d'armes sous Lucien Bouchard. "Il n'avait aucun ami ni dans le conseil des ministres ni dans le caucus", confiait cette semaine un collaborateur de longue date qui s'empresse d'ajouter que son année sur les banquettes de l'opposition avait complètement changé la donne. Il a cessé de regarder ailleurs au bout de cinq secondes quand quelqu'un lui parle.

"L'image c'est une chose... regardez-moi aller", soutenait hier André Boisclair, reconnaissant que "mauvais danseur, j'ai écrasé quelques orteils".


Edit: typo --Message edité par Skarhet le 2005-09-17 21:46:48--
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Fabine
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Message par Fabine »

Gentil  a écritGénéralement c est les numéro 2  qui sorte c te genre de bébittes là car il ( lire elle ) sente la soupe chaude

Ce sont des insinuations non fondées et de la graine de rumeur perverses.
noiraud
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Message par noiraud »

Mon frère a déjà travaillé pour lui lorsqu'il était au ministère de l'immigration à Montréal.

Mon frère ne l'aimait pas, parce qu'il le trouvait prétentieux et arrogrant.  Le ministre était très snobe et n'était pas proche envers les gens. Souvent, il n'écoutait personne lorsqu'il s'agissait des dossiers importants.

Je n'avais jamais compris pourquoi mon frère ne l'aimait pas, maintenant, je le sais.  Ca confirme d'après le texte.
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Gentil
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Message par Gentil »

Fabine  a écrit

Ce sont des insinuations non fondées et de la graine de rumeur perverses.


Rumeurs perverses....à l'image du gouverment.L'insinuation est bien loin de l'accusation  ;)

Les médias insinuent à chaque jour...pkoi pas le ptit peuple.


Le jour où j'aurai pu à payer pour le luxe des hauts- fonctionnaires....LÀ j'insinuerai pu promis.

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