Lu dans La Presse ce dimanche que Mme Clarkson touchera une retraite supérieure à son salaire de gouverneure. Elle percevra en effet la modique somme de 116 800 $ jusqu'à la fin de ses jours, soit plus que son salaire actuel de 114 000 $.
Il faut préciser cependant que son allocation de retraite sera imposable au même titre que celle de tous les Canadiens.
Durant la dernière année, les contribuables ont versé la modique somme de 354 000 $ aux anciens gouverneurs généraux ou à leur conjoint. La loi en effet prévoit qu'en cas de décès, la moitié de la pension continue d'être versée au survivant du couple vice-royal, « si celui-ci était le son conjoint à la date où il a cessé ses fonctions ».
Une enveloppe de 11 000 $ est également réservée aux conjoints survivants d'anciens gouverneurs généraux en 2004-2005, afin de couvrir leurs dépenses lors de fonctions officielles.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Cérémonie d'installation - Luck Mervil décline l'invitation de Michaëlle Jean
Hélène Buzzetti
Édition du mardi 27 septembre 2005
Ottawa -- Non contente de s'être attiré les foudres des fédéralistes du Canada pour avoir côtoyé des nationalistes québécois, la gouverneure générale désignée Michaëlle Jean a invité le très souverainiste Luck Mervil à se produire lors de sa cérémonie d'installation, qui a lieu aujourd'hui. Ce dernier, conscient de la controverse que sa présence aurait pu susciter, a décliné l'invitation.
Patriote de l'année au Québec, Luck Mervil ne cache pas ses idées politiques. C'est lui qui a été le maître de cérémonie lors du lancement de la campagne au leadership d'André Boisclair, il y a dix jours. Sur la scène fédérale, il a participé activement à la campagne du candidat bloquiste Maka Kotto, faisant du porte-à-porte avec lui. Il avait à ce moment avoué aux médias qu'il avait été sollicité par les deux formations politiques pour se porter candidat, offres qu'il avait toutes deux déclinées.
Au téléphone, l'artiste, qui se dit un très bon ami de Mme Jean, a précisé qu'il ne pourrait finalement pas être présent à la cérémonie à Ottawa. «Si je pouvais, j'irais. Je n'aurais pas performé», explique-t-il au Devoir. La cérémonie d'installation de la nouvelle gouverneure générale comprend huit présentations artistiques, y compris l'hymne national chanté par Sylvie Desgroseillers. C'était pour un de ces numéros que M. Mervil avait été sollicité. «Eux voulaient que je performe aussi. Je leur ai dit "Je peux être là, mais je ne veux pas nécessairement performer."» Finalement, il ne pourra pas y être du tout.
M. Mervil raconte que Michaëlle Jean était tout à fait au courant de la polémique que sa présence aurait pu causer. «J'ai parlé avec mon amie et elle m'a dit : "Je me sens absolument à l'aise." C'est quelqu'un qui a oeuvré dans le domaine des médias, elle sait à quoi s'attendre. Ce n'est pas une folle ! Elle sait ce qu'elle fait. Mais elle m'a dit : "Luck, je te veux là parce que tu es mon ami, je te veux là parce que ça me fera plaisir. C'est tout !"»
Selon lui, il ne fait aucun doute qu'Ottawa n'aurait pas aimé le voir là. «La question ne se pose même pas !» Il affirme qu'il aurait été tout à fait à l'aise d'assister à la cérémonie. «Je ne crois pas en Dieu moi, je ne crois pas en l'Église, mais si mon ami se marie à l'église, je vais y aller», explique-t-il.
Française, tu ne seras pas
Michaëlle Jean, sur qui le sort semblait s'acharner, a au moins fait plaisir à la Légion royale canadienne en renonçant à sa citoyenneté française, dimanche. Un ancien article du Code civil français stipule qu'un citoyen français n'a pas le droit d'assumer des charges publiques ou militaires dans un pays étranger. La France avait indiqué qu'elle ne se rappelait pas avoir jamais invoqué cet article, mais qu'importe. Dans le reste du Canada, la chose avait fait du bruit, la ligue monarchiste du Canada et la Légion, entre autres, réclamant d'elle une déclaration sans ambiguïté sur ses allégeances envers la patrie canadienne.
«La préoccupation que cette double citoyenneté a soulevée chez plusieurs vétérans nous avait amenés à nous opposer à cette nomination parce qu'on y percevait une loyauté divisée», explique la Légion dans son communiqué de presse d'hier. La Légion avait même songé à ne pas demander que Mme Jean soit sa protectrice. La gouverneure générale est en théorie le commandant en chef des armées au Canada. L'abandon de sa nationalité française a tout changé. «[Nos] leaders ont décidé de maintenir la loyauté envers la reine du Canada et demanderont à Mme Jean d'occuper son rôle traditionnel.»
De son côté, le Bloc québécois a décidé de boycotter la cérémonie d'installation comme il l'a fait par le passé. Seuls le chef Gilles Duceppe et le whip Michel Guimond feront acte de présence à la cérémonie. Il en va du «respect des institutions» même si M. Duceppe juge celle-là totalement «dépassée». Il ne faut pas voir là un compromis parce que Mme Jean est québécoise, a-t-il assuré. «On envoie deux personnes, le chef et le whip, comme on l'a fait avec madame [Adrienne] Clarkson, indépendamment du fait qu'elle soit Québécoise ou pas. Ça ne se joue pas sur cette question. Ça n'a rien à voir.»
Cette décision a quand même fait bondir le ministre des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, qui a récemment décidé de faire flèche de tout bois pour attaquer les souverainistes québécois. Il a parlé d'un geste «honteux». «Le Bloc manque de classe complètement», a-t-il dit. M. Pettigrew se défend bien de s'en prendre plus souvent qu'avant à la formation politique. «Ce genre d'attitude que j'ai adoptée à l'endroit du Bloc, c'est la même que j'ai eue depuis le début : des gens qui préfèrent l'opposition éternelle, des gens qui sont ici parce qu'ils veulent ma peau, mais ils ne veulent pas mon job.»
Avec la collaboration d'Alec Castonguay et la Presse canadienne
tuberale a écritCérémonie d'installation - Luck Mervil décline l'invitation de Michaëlle Jean
Hélène Buzzetti
Édition du mardi 27 septembre 2005
Selon lui, il ne fait aucun doute qu'Ottawa n'aurait pas aimé le voir là.
Selon lui, il ne fait aucun doute qu'Ottawa n'aurait pas aimé le voir là.
Et selon Laurry , je n`aurais pas aimer le voir chanter là-bas, je n`aime pas sa voix. Et ainsi soit-il! Dominus Bobiscum. Amen! --Message edité par laurry le 2005-09-27 16:07:28--
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[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
Permettez-moi de laisser tomber les titres pompeux qu'il faudra désormais prendre pour s'adresser à vous et souffrez que j'utilise encore les mots qui me seraient venus pour vous parler comme collègue du métier.
En évoquant ce tout proche passé, je ressens encore la surprise que votre nomination avait créé dans notre petit monde. Pensez donc: la Michaëlle que l'on avait vu Radio-Canada utiliser à toutes les sauces sans jamais vraiment lui donner le rôle qui nous aurait permis d'apprécier tout son talent, avait été repérée par le premier ministre fédéral pour un coup de marketing qui ferait du bruit.
Là où la tradition voulait que l'on nomme des citoyens émérites qui se sont illustrés dans un champ ou un autre, là aussi – il faut le déplorer – où on avait récemment pris le pli d'y récompenser quelques politiciens ou politiciennes en fin de carrière, voilà qu'on dénichait en vous la perle rare qui permettrait par sa personnalité de redorer le lustre d'une institution qui s'appelle la monarchie, j'aurais parié ma chemise qu'elle vous importait autant qu'à nous tous, jusqu'à ce que l'on vous l'offre sur un plateau doré.
Il y a autre chose que je dois vous dire, madame, avant de vous offrir tous mes voeux pour votre règne. Je suis de celles et de ceux qui croient que votre conjoint et vous avez induit les Canadiens et Canadiennes en erreur quand votre laconique communiqué émis pour contrer la tempête autour de votre couple mentionnait que «vous n'avez jamais adhéré à l'idéologie souverainiste». Je ne le crois tout simplement pas mais, je vous le dis du même souffle, je ne fais pas de vous deux des traîtres ou des parias comme le voudrait le folklore de la partisanerie. Pour dire vrai, Michaëlle, je m'en fous complètement, comme de la monarchie, pour faire une comparaison simple.
Sauf qu'ayant connu les intelligences vives des Pierre Vallière et Gérald Godin qui figurent avec votre conjoint et vous dans le film tourné en 1991 par votre époux lui-même, je doute que ces deux fieffés indépendantistes eurent pu trinquer et se lier d'amitié aussi visible avec un couple qui aurait affiché un penchant pour la monarchie que vous représentez depuis ce midi. Personne ne me fera croire le contraire.
Cela dit, vous avez parfaitement le droit, madame, de changer d'opinion. Cette indépendance, que dans le film vous disiez qu'elle ne se donne pas, elle se prend, n'est peut-être plus votre tasse de thé. Je soupçonne même que le premier ministre qui vous a nommée ne détesterait pas que vous le confirmiez. Le problème, c'est que le Canada anglais ne le prendrait pas du tout. Il n'est pas encore prêt à accueillir les repentants. Si vous voulez mon avis, il ne le sera jamais.
Bonne chance, madame, soyez heureuse.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Je suis tannée de voir la manchette "Michaëlle Jean: «Il est fini le temps des deux solitudes» " sur Cyberpresse... Pfffffffffffffffffffffffffffff! Y vont tu finir par la changer? --Message edité par BouleAMites_ le 2005-09-27 19:14:39--
Jumbo a écrit
Je vais être direct. Pour moi, c'est une prostitué de luxe sous les ordres de son pimp martin, et qui payent pour ça? Gagne de cruches comme moi.
Pour «l'indépendance culturelle» mais contre le séparatisme
Jean-Daniel Lafond définit sa position
Paul Cauchon
Édition du jeudi 27 octobre 2005
Jean-Daniel Lafond défend l'«indépendance culturelle» mais rejette le séparatisme. C'est ainsi que le conjoint de la gouverneure générale Michaëlle Jean a défini ses positions hier matin dans le cadre d'Indicatif présent, l'émission diffusée à la Première Chaîne radiophonique de Radio-Canada.
Pressé de questions par l'animatrice Marie-France Bazzo et répondant souvent avec émotion dans la voix, Jean-Daniel Lafond a rappelé qu'il est «devenu canadien par le Québec» et qu'il est «resté québécois même au Canada». «J'ai participé par mes films, mes livres, mes fréquentations, ma présence dans une culture, à l'indépendance culturelle et à une lutte identitaire fondamentale. Mais je n'ai jamais cru que je pouvais être séparatiste», a-t-il dit.
Commentant ses amitiés avec certains intellectuels ou créateurs importants identifiés au mouvement souverainiste, Pierre Vallières et Pierre Perrault par exemple, Jean-Daniel Lafond a longuement expliqué que «l'amitié peut exister avec des divergences» et que les affinités n'impliquent pas nécessairement un partage complet d'opinions. «Les valeurs de liberté, de tolérance, d'ouverture au monde, on peut les partager avec bien des gens, a-t-il dit. Pierre Perrault a été mon ami fraternel et cher, je partageais avec lui beaucoup de choses, dont le combat identitaire sur le pays, mais je ne partageais pas le nationalisme. Cela faisait partie de nos débats.»
M. Lafond a d'ailleurs ajouté que la question de l'identité est au coeur de son travail philosophique. Cependant, a-t-il affirmé, «j'ai beaucoup de difficulté avec les nationalismes en général».
Son Excellence Jean-Daniel Lafond s'est montré particulièrement blessé par les commentaires entendus lors de la nomination de sa conjointe au sommet de l'État canadien, qualifiant certains souverainistes qui l'avaient alors attaqué de «petit groupe de terreur» qui tentait de le «diaboliser» auprès des Canadiens de l'ouest du pays et dont l'attitude s'apparentait à «un tribunal populaire, un tribunal de la terreur» qui, dans d'autres pays comme l'Iran, pourrait «mener à la mort». «Le Québec que j'aime n'est pas celui-là, a-t-il dit. C'est un Québec d'ouverture, de tolérance, qui, j'espère, est capable de tolérer que la moitié de la population ne pense pas la même chose que l'autre moitié.»
Refusant de reconnaître que la nomination de sa conjointe pourrait servir les intérêts du gouvernement Martin, il a répété dans cette première entrevue accordée depuis son installation à Rideau Hall que le statut de la gouverneure générale est de nature «apolitique» et que «Rideau Hall est un lieu apolitique». Il ne s'agit pas d'une «vie de château», a-t-il précisé, mais d'une «vie professionnelle», où il ne touche d'ailleurs pas de salaire lui-même.
Interrogé par Marie-France Bazzo sur la réaction du couple lorsque le poste de gouverneur général avait été offert à Mme Jean, il a répondu ceci : «Je me suis dit qu'elle ne peut pas refuser : elle est femme, elle est québécoise, elle est noire; au niveau du symbole, c'était trop intense, c'est fondamental pour le Québec contemporain.»
De façon surprenante, M. Lafond a même déclaré qu'il avait déjà examiné «dans a tête» la possibilité d'une telle nomination, sans en parler à sa conjointe, en réfléchissant à la succession possible d'Adrienne Clarkson. «Je réfléchissais à des femmes communicatrices qu'on pourrait nommer à ce poste, je jonglais avec des noms : Denise Bombardier, Monique Mercure, Nathalie Petrowski, Lysianne Gagnon... Je me disais que s'il y avait de l'audace, on choisirait une femme jeune, noire, communicatrice... »
Se définissant comme «quelqu'un de dialogue et d'échange», il a soutenu n'être pas obligé, dans son nouveau rôle, d'obtenir quelque permission que ce soit avant de faire des déclarations publiques. Il a également affirmé avoir compris en 1981, lorsque, Français d'origine, il avait prêté serment pour devenir citoyen canadien, que «nous sommes dans une monarchie», soutenant même qu'il n'y a «jamais eu autre chose qu'une monarchie constitutionnelle [au pays] depuis Samuel de Champlain», une façon de faire reculer les critiques en ce qui a trait au rôle de représentant de la reine.
Commentant ces propos, la journaliste Denise Bombardier, interviewée hier à la suite de Jean-Daniel Lafond sur un autre sujet (la parution de son nouveau livre), n'a pas pu s'empêcher de faire remarquer que «pour un philosophe, je trouve qu'il écarte très rapidement la valeur symbolique des choses». Il est à prévoir que les propos de Jean-Daniel Lafond continueront à faire jaser puisque le philosophe-cinéaste continuera, une fois par mois, à tenir des «duos philosophiques» avec Serge Bouchard dans le cadre d'Indicatif présent.
J'aimerais bien qu'il explique comment il voit la souveraineté culturelle dans le cadre de la fédération canadienne.
Je constate aussi que le fait d'utiliser le mot séparatisme qui, au fil du temps, est devenu un mot utilisé et déformé par les fédéralistes pour faire peur au gens, nous démontre qu'il a bel et bien été acheté.