Lynda Verroneau: les prisons de Joliette
Je lisais aujourd'hui un article dans cyberpressse sur le livre de Lynda Verronneau, l'ancienne blonde de Karla Homolka qui vivait avec en "prison" à joliette. Coudonc, maudite belle prison!
Ils ont des petites maisons, vivent avec leurs blondes, ont tout payés, des électros au linge à la bouffe... wow.
Méchant beau système pénitentiaire!
Ils ont des petites maisons, vivent avec leurs blondes, ont tout payés, des électros au linge à la bouffe... wow.
Méchant beau système pénitentiaire!
Voilà l'article. C'est surtout la fin qui est interessante.
JUSTICE
Dans l'ombre de Karla, Lynda Véronneau
La Presse
Montréal
Avec son complice Paul Bernardo, Karla Homolka est certainement la criminelle la plus célèbre au Canada. Même si elle a été libérée il y a quelques mois après avoir passé 12 ans en prison, la blonde ontarienne, devenue Montréalaise d'adoption, continue de défrayer les manchettes. Reporter de La Presse au Palais de justice, Christiane Desjardins a été intriguée par le personnage. Pas tant pour rappeler les crimes odieux auxquels cette femme au visage angélique est associée que pour plonger, avec elle, dans l'univers bien particulier des prisons pour femmes. Avec elle, mais aussi avec Lynda Véronneau, qui a servi de guide à notre journaliste. Mme Véronneau a entretenu une liaison amoureuse avec Karla durant trois ans, et sa propre vie n'a rien de banal. C'est son histoire à elle, aussi, que raconte ce livre publié aux Éditions Voix parallèles. Voici des extraits de cet ouvrage, qui sortira en librairie mercredi.
Assis dans sa vieille Hyundai, Dany attend sa blonde, pendant qu'à la radio Dubois chante " J'aurais
voulu être un artiste ". Dany pense que lui, il aurait voulu être une police. Peut-être même un avocat. Pourquoi pas? Pour l'instant, il n'a pas le temps de méditer sur les ratés de sa carrière parce que des gyrophares viennent d'apparaître dans son rétroviseur.
Julie, qui sonnait avec insistance à une porte délabrée juste en face, abandonne enfin et revient. Elle monte dans la voiture en sacrant contre le dealer qui n'est pas chez lui, en plein milieu de la journée.
" Ah pis, qu'y mange d'la marde! En connais-tu un autre dans le boutte? " demande-t-elle en s'assoyant, aplatissant un peu plus le paquet vide de Du Maurier et les petits sachets de plastique, désespérément vides eux aussi. Comme d'habitude, Julie n'a rien vu, pense Dany avec amertume.
" Pas l'temps. Attache ta ceinture, vite!"
- Pourquoi?
- Y'a deux cerises en arrière.
- Tabarnak! " dit Julie avant de la boucler.
Dany démarre et monte la rue Nicolet à vive allure, mais sans prendre le mors aux dents. Des fois que le boeuf serait un cave, un lâche ou un paresseux... Malheureusement, celui-là n'appartient à aucune de ces catégories. Il suit.
Dany tourne sur Sherbrooke, vers l'est. Le flic fait grogner sa sirène deux ou trois fois pour lui ordonner de s'immobiliser.
" Va chier! " Dany enfonce l'accélérateur et grille le feu rouge pour tourner sur la première rue vers le sud. Dans un rugissement de moteur, le flic s'élance à son tour.
" On l'a dans l'cul! dit Dany en virant sur deux roues pour prendre la rue Ontario."
- Vite, vite! " s'énerve Julie.
Insouciants, les gens déambulent sur les trottoirs, s'attardent devant les vitrines ou bavardent. Dans la rue, Dany zigzague entre les véhicules, coupant les uns, défiant les autres. Il klaxonne sans arrêt, pour faire décoller les piétons qui traversent tranquillement la rue, en ne pensant à rien. Lui n'a rien qu'une idée: pas se faire pogner.
" Vite, vite, enwèye, t'es capable! crie Julie."
- J'fais ce que j'peux, j'veux pas en chopper un. Chus peut-être un voleur, mais chus pas un fou, crisse. "
Danger, danger, il y a trop de monde sur Ontario, et pas d'issue en vue. Dany s'engage dans la première petite rue, pour filer vers le sud. Quand les passants tournent la tête, il est déjà passé. La Hyundai est devenue un supersonique.
Il fait beau, il fait chaud. On est quelque part en mai. En 1997, ça c'est certain. Quelle date, quel jour? Dany n'en a aucune idée. Quelle importance d'ailleurs? Depuis des jours, lui et Julie vivent au rythme du gel et du dégel. Les downs de coke sont insupportables. C'est pour ça qu'il faut toujours en reprendre. Mais dans le moment, il n'y pense même pas.
" J'ai l'adrénaline dans le plafond, pis y lâche pas le tabarnak! crie Dany."
- T'es capable, tu l'as fait hier! riposte Julie.
- Hier c'était une van, pis y faisait noir. Là, c'est un char, pis y fait clair. "
La nuit dernière, après les vols, Dany et Julie ont trouvé un coin pour puffer tranquilles. Ils ont stationné la Hyundai entre deux semi-remorques sur un grand terrain, près du boulevard Métropolitain. La cachette parfaite, croyaient-ils. Ils ont fumé, toutes lumières éteintes. Mais les vitres se sont embuées, ce qui a intrigué un policier qui passait par là en camionnette. L'agent s'est approché à pied de la voiture de Dany, l'éclairant avec sa lampe de poche. D'un coup d'oeil, Dany a noté l'erreur: il ne lui avait pas bloqué le chemin avec sa camionnette. Dany a décollé. L'agent est retourné en courant jusqu'à son véhicule, et l'a poursuivi. Après une vingtaine de détours, le flic n'était plus là. Dany en est sorti l'ego gonflé à bloc.
" On l'a eu. Chus chauffeur en tabarnak! " répétait-il à Julie.
Dany réalise maintenant qu'il a lui aussi commis une erreur. Il a gardé la même plaque que la veille. Une plaque volée, naturellement. Le policier avait amplement eu le temps de noter le numéro. Tous ses petits copains le connaissaient sûrement maintenant.
" Cave que chus, se dit Dany. Trouve-moé de l'eau, j'ai pus de salive, trouve-moé de l'eau!, s'égosille-t-il."
- OK, OK, mais continue ", lui dit Julie en cherchant dans le fouillis de la voiture pour voir s'il y a une bouteille d'eau.
Ce n'est plus une, mais deux, trois, cent sirènes que Dany entend, pendant qu'il tricote dans les rues de Montréal. De Maisonneuve à l'envers, Saint-Hubert à l'endroit, René-Lévesque, Berri...
Obstacle droit devant. Deux voitures de police lui bloquent le passage. Dany considère qu'elles ne sont pas assez rapprochées l'une de l'autre et qu'il a une chance de se faufiler entre elles. Il fonce à toute allure.
L'un des policiers se tient à l'extérieur de son véhicule, l'arme à la main. Sans ralentir, Dany lâche le volant et montre ses mains pour signaler qu'il n'est pas armé. Le policier hésite deux secondes. Juste le temps qu'il faut...
" Merci, mon Dieu. Le message est passé, pis moé aussi! " jubile Dany.
Bang! sur le côté droit. Une voiture de police le heurte durement pour le faire déraper. Les vitres volent en éclat. La Hyundai vacille, mais continue vaillamment son chemin. Bang! bang! bang! Dany tient le volant de toutes ses forces pour garder le contrôle. À côté, Julie frôle l'hystérie.
" Sont malades, câlisse! Lâche pas, vas-y, t'es capable! "
Sur de Maisonneuve, où Dany repasse peut-être pour la troisième fois, plus rien ne bouge. La police a stoppé le trafic et fermé un quadrilatère de sécurité. La face figée en point d'exclamation, les piétons restent immobiles. Dany a la curieuse impression d'être l'acteur d'un film qui défile en accéléré, dans un décor statique.
" J'vas prendre les petites rues. Trouve-moé une ruelle. Tu vasêtre mes yeux en avant, moé j'vas checker les cochons dans mon miroir! " crie Dany.
Il s'engouffre dans la rue Montcalm en sens interdit. Il doit cependant vite freiner parce qu'un camion de remorquage la bloque en partie. Dany n'a pas le temps de mesurer l'espace entre la remorqueuse et la voiture à côté. Il tente sa chance. Un horrible grincement se fait entendre et ses deux rétroviseurs s'arrachent d'un coup sec. Mais encore une fois, il est passé.
Dans l'unique rétroviseur qui lui reste, à l'intérieur, il se réjouit de voir que les voitures de police sont trop larges pour l'imiter. Mais sa joie est de courte durée. Le conducteur de la remorqueuse vient de remonter dans sa cabine et tasse son camion pour laisser place au convoi hurlant.
" Tourne icitte, tourne icitte, à gauche, y'a une ruelle! " crie Julie.
Dany donne un coup de volant à gauche, pour s'apercevoir trop tard qu'un pilier de ciment bloque l'accès. Il tente de l'éviter, mais la Hyundai finit sa course contre un arbre, dans un terrible fracas.
" C'est pas une ruelle ça, c'est un parc, maudite nounoune. T'es-tu correcte?"
- Oui. Que-cé qu'on fait asteur?
- On s'pousse à pied, halète Dany en ouvrant la portière. - Ma porte rouvre pus.
- Sors de mon bord, pis cours. " Dans ce minuscule parc coincé entre deux immeubles, Dany ne voit qu'une issue possible: sauter la haute clôture de bois qui le cerne à l'ouest. Il prend son élan pour s'y hisser, mais les planches n'offrent aucune prise. Il recommence et recommence mais, à tout coup, il glisse. Soudain, il reçoit un coup foudroyant entre les omoplates et une force herculéenne l'arrache de la clôture.
" Viens icitte mon écoeurant, entend Dany avant de faire un vol plané vers le sol."
- Maudit chien sale de tabarnak! " crie le flic à Dany, qui gît à plat ventre.
Dany réalise qu'il n'est pas le seul à carburer à l'adrénaline. Le flic est enragé et survolté.
" Y va me cogner, j'vas en manger toute une " pense-t-il.
Il y a des moments dans la vie où il faut jouer sa carte maîtresse. Il relève la tête et crie à pleins poumons: " Chus une femme! "
Le policier l'empoigne par le collet, le soulève à demi, en hurlant avec incrédulité: " T'es une femme, toé? "
D'un geste brusque, Dany tire les épaules vers l'arrière et bombe le torse pour faire ressortir ses attributs féminins. Le policier le lâche et Dany retombe face contre terre. Puis il se sent empoigné et soulevé à nouveau. " Eille les gars, c'est une femme, câlisse! " lance le policier à ses collègues, qui surgissent de partout.
Pendant qu'on la menotte dans le dos, sans ménagement mais sans la frapper, Dany, de son vrai nom Lynda Véronneau, songe que pour une fois, le 36C qu'elle déteste tant l'a bien servie.
Lynda et sa blonde Julie aménagent dans la maison numéro un, au pénitencier de Joliette. Elles vont de surprise en surprise.
" Installez-vous, les filles. Les autres vont arriver vers quatre heures, à la fin de leur travail."
- On a des clés! As-tu déjà vu ça toé, des détenues avoir des clés? demande Lynda, emballée.
- Non, mais c'est au boutte! " lance Julie.
Lynda et Julie rangent leur épicerie et font le tour du propriétaire.
" Julie, viens voir ça. Y'a des couteaux de boucher, s'écrie Lynda en ouvrant un tiroir."
- Quoi? Ben voyons donc, ça s'peut pas.
- C'est quoi ça, d'abord? demande Lynda en exhibant les couteaux.
- J'ai mon voyage!
- N'importe qui peut faire du mal à quelqu'un avec ça, s'étonne Lynda.
- Si y'est z'ont mis là, c'est parce qu'y a pas de danger, tu sais ben, dit Julie.
- Ouais, mais c'est quand même bizarre. Eille à Tanguay, t'as même pas le droit de sortir de la cafétéria avec une orange.
Lynda et Julie installent leurs affaires dans leur chambre. Bientôt, leurs colocataires arrivent une à une.
" Pis les filles, comment vous trouvez ça icitte?"
- C'est écoeurant. Y'a toutte, même des couteaux, dit Lynda.
- Oui, mais la nuit, y sont embarrés. Y viennent barrer le tiroir le soir à dix heures. Le matin, y viennent le débarrer à six heures. Les couteaux, c'est une affaire, mais c'est pas toutte. On a tout ce qu'y faut pour faire à manger. Un malaxeur, des chaudrons en masse, un wok, une cafetière. This is a hard life baby, ajoute Mary en éclatant d'un grand rire.
- Si vous voulez manger avec nous autres à soir, on a une bonne sauce à spaghetti sur le feu. Viens voir ça, dit Céline, en entraînant Lynda à la cuisine.
- Goûte à ça, fait Céline en tendant une cuillerée de sauce à Lynda.
- Super bon. Julie, ça te tente-tu d'embarquer pour le souper?
- Oui, c'est correct.
- On va attendre que le compte soit faite, lance Mary, pis on va souper après. Y viennent faire le compte des filles cinq fois par jour: à six heures le matin, à onze heures quarante, à dix-sept heures quarante, à vingt-deux heures et à minuit.
- Karla vas-tu être là au souper? s'informe Julie.
- Oui, est avec nous autres dans bouffe. Tout le monde va être là. "
Lynda et Karla entretiennent une liaison depuis bientôt deux ans. Certaines demandes de l'Ontarienne déconcertent Lynda.
- Saute-moi dessus, dit Karla.
- Sauter sur toé? Es-tu folle? Voyons, Karla!
- C'est juste pour le fun. C'est un jeu.
- Je l'sais que c'est pour le fun, Karla, mais j'aime pas ça. J'sais pas comment faire ça.
- Voyons, Lynda. On se connaît bien, nous deux. Je vais te dire quoi faire. Regarde, tu vas m'attacher avec ça, dit-elle en montrant sa ceinture de robe de chambre.
- Attacher quoi, tes mains?
- Oui, mais après il faut attacher mes mains à quelque chose.
- Où veux-tu qu'on attache ça? Y'a rien pour attacher icitte, fait Lynda en regardant le lit de bois. Il n'offre aucune prise.
- Regarde là. Après la barre à serviettes sur la porte. "
Karla se débat avec force pendant que Lynda lui lie les poignets avec la ceinture, puis à la barre à serviettes. Karla exige que Lynda serre ses liens encore plus fort. Et la voilà partie pour la gloire. Comme d'habitude, elle veut que Lynda lui tire les cheveux et lui serre la gorge bien fort, ses petites fantaisies habituelles, quoi. Elle doit serrer jusqu'à ce que Karla lui fasse signe que c'est assez. Souvent, Lynda s'arrête d'elle-même.
" J'veux pas t'étouffer, tabarnak! "
http://www.cyberpresse.ca/article/20051 ... ACTUALITES
JUSTICE
Dans l'ombre de Karla, Lynda Véronneau
La Presse
Montréal
Avec son complice Paul Bernardo, Karla Homolka est certainement la criminelle la plus célèbre au Canada. Même si elle a été libérée il y a quelques mois après avoir passé 12 ans en prison, la blonde ontarienne, devenue Montréalaise d'adoption, continue de défrayer les manchettes. Reporter de La Presse au Palais de justice, Christiane Desjardins a été intriguée par le personnage. Pas tant pour rappeler les crimes odieux auxquels cette femme au visage angélique est associée que pour plonger, avec elle, dans l'univers bien particulier des prisons pour femmes. Avec elle, mais aussi avec Lynda Véronneau, qui a servi de guide à notre journaliste. Mme Véronneau a entretenu une liaison amoureuse avec Karla durant trois ans, et sa propre vie n'a rien de banal. C'est son histoire à elle, aussi, que raconte ce livre publié aux Éditions Voix parallèles. Voici des extraits de cet ouvrage, qui sortira en librairie mercredi.
Assis dans sa vieille Hyundai, Dany attend sa blonde, pendant qu'à la radio Dubois chante " J'aurais
voulu être un artiste ". Dany pense que lui, il aurait voulu être une police. Peut-être même un avocat. Pourquoi pas? Pour l'instant, il n'a pas le temps de méditer sur les ratés de sa carrière parce que des gyrophares viennent d'apparaître dans son rétroviseur.
Julie, qui sonnait avec insistance à une porte délabrée juste en face, abandonne enfin et revient. Elle monte dans la voiture en sacrant contre le dealer qui n'est pas chez lui, en plein milieu de la journée.
" Ah pis, qu'y mange d'la marde! En connais-tu un autre dans le boutte? " demande-t-elle en s'assoyant, aplatissant un peu plus le paquet vide de Du Maurier et les petits sachets de plastique, désespérément vides eux aussi. Comme d'habitude, Julie n'a rien vu, pense Dany avec amertume.
" Pas l'temps. Attache ta ceinture, vite!"
- Pourquoi?
- Y'a deux cerises en arrière.
- Tabarnak! " dit Julie avant de la boucler.
Dany démarre et monte la rue Nicolet à vive allure, mais sans prendre le mors aux dents. Des fois que le boeuf serait un cave, un lâche ou un paresseux... Malheureusement, celui-là n'appartient à aucune de ces catégories. Il suit.
Dany tourne sur Sherbrooke, vers l'est. Le flic fait grogner sa sirène deux ou trois fois pour lui ordonner de s'immobiliser.
" Va chier! " Dany enfonce l'accélérateur et grille le feu rouge pour tourner sur la première rue vers le sud. Dans un rugissement de moteur, le flic s'élance à son tour.
" On l'a dans l'cul! dit Dany en virant sur deux roues pour prendre la rue Ontario."
- Vite, vite! " s'énerve Julie.
Insouciants, les gens déambulent sur les trottoirs, s'attardent devant les vitrines ou bavardent. Dans la rue, Dany zigzague entre les véhicules, coupant les uns, défiant les autres. Il klaxonne sans arrêt, pour faire décoller les piétons qui traversent tranquillement la rue, en ne pensant à rien. Lui n'a rien qu'une idée: pas se faire pogner.
" Vite, vite, enwèye, t'es capable! crie Julie."
- J'fais ce que j'peux, j'veux pas en chopper un. Chus peut-être un voleur, mais chus pas un fou, crisse. "
Danger, danger, il y a trop de monde sur Ontario, et pas d'issue en vue. Dany s'engage dans la première petite rue, pour filer vers le sud. Quand les passants tournent la tête, il est déjà passé. La Hyundai est devenue un supersonique.
Il fait beau, il fait chaud. On est quelque part en mai. En 1997, ça c'est certain. Quelle date, quel jour? Dany n'en a aucune idée. Quelle importance d'ailleurs? Depuis des jours, lui et Julie vivent au rythme du gel et du dégel. Les downs de coke sont insupportables. C'est pour ça qu'il faut toujours en reprendre. Mais dans le moment, il n'y pense même pas.
" J'ai l'adrénaline dans le plafond, pis y lâche pas le tabarnak! crie Dany."
- T'es capable, tu l'as fait hier! riposte Julie.
- Hier c'était une van, pis y faisait noir. Là, c'est un char, pis y fait clair. "
La nuit dernière, après les vols, Dany et Julie ont trouvé un coin pour puffer tranquilles. Ils ont stationné la Hyundai entre deux semi-remorques sur un grand terrain, près du boulevard Métropolitain. La cachette parfaite, croyaient-ils. Ils ont fumé, toutes lumières éteintes. Mais les vitres se sont embuées, ce qui a intrigué un policier qui passait par là en camionnette. L'agent s'est approché à pied de la voiture de Dany, l'éclairant avec sa lampe de poche. D'un coup d'oeil, Dany a noté l'erreur: il ne lui avait pas bloqué le chemin avec sa camionnette. Dany a décollé. L'agent est retourné en courant jusqu'à son véhicule, et l'a poursuivi. Après une vingtaine de détours, le flic n'était plus là. Dany en est sorti l'ego gonflé à bloc.
" On l'a eu. Chus chauffeur en tabarnak! " répétait-il à Julie.
Dany réalise maintenant qu'il a lui aussi commis une erreur. Il a gardé la même plaque que la veille. Une plaque volée, naturellement. Le policier avait amplement eu le temps de noter le numéro. Tous ses petits copains le connaissaient sûrement maintenant.
" Cave que chus, se dit Dany. Trouve-moé de l'eau, j'ai pus de salive, trouve-moé de l'eau!, s'égosille-t-il."
- OK, OK, mais continue ", lui dit Julie en cherchant dans le fouillis de la voiture pour voir s'il y a une bouteille d'eau.
Ce n'est plus une, mais deux, trois, cent sirènes que Dany entend, pendant qu'il tricote dans les rues de Montréal. De Maisonneuve à l'envers, Saint-Hubert à l'endroit, René-Lévesque, Berri...
Obstacle droit devant. Deux voitures de police lui bloquent le passage. Dany considère qu'elles ne sont pas assez rapprochées l'une de l'autre et qu'il a une chance de se faufiler entre elles. Il fonce à toute allure.
L'un des policiers se tient à l'extérieur de son véhicule, l'arme à la main. Sans ralentir, Dany lâche le volant et montre ses mains pour signaler qu'il n'est pas armé. Le policier hésite deux secondes. Juste le temps qu'il faut...
" Merci, mon Dieu. Le message est passé, pis moé aussi! " jubile Dany.
Bang! sur le côté droit. Une voiture de police le heurte durement pour le faire déraper. Les vitres volent en éclat. La Hyundai vacille, mais continue vaillamment son chemin. Bang! bang! bang! Dany tient le volant de toutes ses forces pour garder le contrôle. À côté, Julie frôle l'hystérie.
" Sont malades, câlisse! Lâche pas, vas-y, t'es capable! "
Sur de Maisonneuve, où Dany repasse peut-être pour la troisième fois, plus rien ne bouge. La police a stoppé le trafic et fermé un quadrilatère de sécurité. La face figée en point d'exclamation, les piétons restent immobiles. Dany a la curieuse impression d'être l'acteur d'un film qui défile en accéléré, dans un décor statique.
" J'vas prendre les petites rues. Trouve-moé une ruelle. Tu vasêtre mes yeux en avant, moé j'vas checker les cochons dans mon miroir! " crie Dany.
Il s'engouffre dans la rue Montcalm en sens interdit. Il doit cependant vite freiner parce qu'un camion de remorquage la bloque en partie. Dany n'a pas le temps de mesurer l'espace entre la remorqueuse et la voiture à côté. Il tente sa chance. Un horrible grincement se fait entendre et ses deux rétroviseurs s'arrachent d'un coup sec. Mais encore une fois, il est passé.
Dans l'unique rétroviseur qui lui reste, à l'intérieur, il se réjouit de voir que les voitures de police sont trop larges pour l'imiter. Mais sa joie est de courte durée. Le conducteur de la remorqueuse vient de remonter dans sa cabine et tasse son camion pour laisser place au convoi hurlant.
" Tourne icitte, tourne icitte, à gauche, y'a une ruelle! " crie Julie.
Dany donne un coup de volant à gauche, pour s'apercevoir trop tard qu'un pilier de ciment bloque l'accès. Il tente de l'éviter, mais la Hyundai finit sa course contre un arbre, dans un terrible fracas.
" C'est pas une ruelle ça, c'est un parc, maudite nounoune. T'es-tu correcte?"
- Oui. Que-cé qu'on fait asteur?
- On s'pousse à pied, halète Dany en ouvrant la portière. - Ma porte rouvre pus.
- Sors de mon bord, pis cours. " Dans ce minuscule parc coincé entre deux immeubles, Dany ne voit qu'une issue possible: sauter la haute clôture de bois qui le cerne à l'ouest. Il prend son élan pour s'y hisser, mais les planches n'offrent aucune prise. Il recommence et recommence mais, à tout coup, il glisse. Soudain, il reçoit un coup foudroyant entre les omoplates et une force herculéenne l'arrache de la clôture.
" Viens icitte mon écoeurant, entend Dany avant de faire un vol plané vers le sol."
- Maudit chien sale de tabarnak! " crie le flic à Dany, qui gît à plat ventre.
Dany réalise qu'il n'est pas le seul à carburer à l'adrénaline. Le flic est enragé et survolté.
" Y va me cogner, j'vas en manger toute une " pense-t-il.
Il y a des moments dans la vie où il faut jouer sa carte maîtresse. Il relève la tête et crie à pleins poumons: " Chus une femme! "
Le policier l'empoigne par le collet, le soulève à demi, en hurlant avec incrédulité: " T'es une femme, toé? "
D'un geste brusque, Dany tire les épaules vers l'arrière et bombe le torse pour faire ressortir ses attributs féminins. Le policier le lâche et Dany retombe face contre terre. Puis il se sent empoigné et soulevé à nouveau. " Eille les gars, c'est une femme, câlisse! " lance le policier à ses collègues, qui surgissent de partout.
Pendant qu'on la menotte dans le dos, sans ménagement mais sans la frapper, Dany, de son vrai nom Lynda Véronneau, songe que pour une fois, le 36C qu'elle déteste tant l'a bien servie.
Lynda et sa blonde Julie aménagent dans la maison numéro un, au pénitencier de Joliette. Elles vont de surprise en surprise.
" Installez-vous, les filles. Les autres vont arriver vers quatre heures, à la fin de leur travail."
- On a des clés! As-tu déjà vu ça toé, des détenues avoir des clés? demande Lynda, emballée.
- Non, mais c'est au boutte! " lance Julie.
Lynda et Julie rangent leur épicerie et font le tour du propriétaire.
" Julie, viens voir ça. Y'a des couteaux de boucher, s'écrie Lynda en ouvrant un tiroir."
- Quoi? Ben voyons donc, ça s'peut pas.
- C'est quoi ça, d'abord? demande Lynda en exhibant les couteaux.
- J'ai mon voyage!
- N'importe qui peut faire du mal à quelqu'un avec ça, s'étonne Lynda.
- Si y'est z'ont mis là, c'est parce qu'y a pas de danger, tu sais ben, dit Julie.
- Ouais, mais c'est quand même bizarre. Eille à Tanguay, t'as même pas le droit de sortir de la cafétéria avec une orange.
Lynda et Julie installent leurs affaires dans leur chambre. Bientôt, leurs colocataires arrivent une à une.
" Pis les filles, comment vous trouvez ça icitte?"
- C'est écoeurant. Y'a toutte, même des couteaux, dit Lynda.
- Oui, mais la nuit, y sont embarrés. Y viennent barrer le tiroir le soir à dix heures. Le matin, y viennent le débarrer à six heures. Les couteaux, c'est une affaire, mais c'est pas toutte. On a tout ce qu'y faut pour faire à manger. Un malaxeur, des chaudrons en masse, un wok, une cafetière. This is a hard life baby, ajoute Mary en éclatant d'un grand rire.
- Si vous voulez manger avec nous autres à soir, on a une bonne sauce à spaghetti sur le feu. Viens voir ça, dit Céline, en entraînant Lynda à la cuisine.
- Goûte à ça, fait Céline en tendant une cuillerée de sauce à Lynda.
- Super bon. Julie, ça te tente-tu d'embarquer pour le souper?
- Oui, c'est correct.
- On va attendre que le compte soit faite, lance Mary, pis on va souper après. Y viennent faire le compte des filles cinq fois par jour: à six heures le matin, à onze heures quarante, à dix-sept heures quarante, à vingt-deux heures et à minuit.
- Karla vas-tu être là au souper? s'informe Julie.
- Oui, est avec nous autres dans bouffe. Tout le monde va être là. "
Lynda et Karla entretiennent une liaison depuis bientôt deux ans. Certaines demandes de l'Ontarienne déconcertent Lynda.
- Saute-moi dessus, dit Karla.
- Sauter sur toé? Es-tu folle? Voyons, Karla!
- C'est juste pour le fun. C'est un jeu.
- Je l'sais que c'est pour le fun, Karla, mais j'aime pas ça. J'sais pas comment faire ça.
- Voyons, Lynda. On se connaît bien, nous deux. Je vais te dire quoi faire. Regarde, tu vas m'attacher avec ça, dit-elle en montrant sa ceinture de robe de chambre.
- Attacher quoi, tes mains?
- Oui, mais après il faut attacher mes mains à quelque chose.
- Où veux-tu qu'on attache ça? Y'a rien pour attacher icitte, fait Lynda en regardant le lit de bois. Il n'offre aucune prise.
- Regarde là. Après la barre à serviettes sur la porte. "
Karla se débat avec force pendant que Lynda lui lie les poignets avec la ceinture, puis à la barre à serviettes. Karla exige que Lynda serre ses liens encore plus fort. Et la voilà partie pour la gloire. Comme d'habitude, elle veut que Lynda lui tire les cheveux et lui serre la gorge bien fort, ses petites fantaisies habituelles, quoi. Elle doit serrer jusqu'à ce que Karla lui fasse signe que c'est assez. Souvent, Lynda s'arrête d'elle-même.
" J'veux pas t'étouffer, tabarnak! "
http://www.cyberpresse.ca/article/20051 ... ACTUALITES
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- Magicien des Mots
- Messages : 3567
- Inscription : jeu. févr. 10, 2005 1:00 am
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pour la prison y a rien de nouveau y l'ont souvent montré a télé entre autres a son ouverture y a quelques années
http://www.radio-canada.ca/actualite/en ... mmes.shtml --Message edité par mimichouette le 2005-11-14 07:29:27--
http://www.radio-canada.ca/actualite/en ... mmes.shtml --Message edité par mimichouette le 2005-11-14 07:29:27--
Fourmi a écritC'est sûr que si les prisonniers étaient dans des trous et nourris au pain sec et à l'eau, ils sortiraient de là totalement réhabilités, sauraient comment fonctionner en société et ne représenteraient plus aucun danger...
Non, mais est-ce normal qu'ils aient de meilleures conditions de vie qu'une bonne partie de la population? Probablement que si les conditions étaient moins bonnes, certaines personnes penseraient un peu plus avant de faire les twit...
Pis j'en reviens à mon idée de base, c'est bien beau de vouloir aider le monde à revenir sur le droit chemin, de leur payer ce que beaucoup de gens honnêtes n'arrivent pas à avoir, mais alors il faut faire un choix et éliminer du circuit les récidivistes.
Non, mais est-ce normal qu'ils aient de meilleures conditions de vie qu'une bonne partie de la population? Probablement que si les conditions étaient moins bonnes, certaines personnes penseraient un peu plus avant de faire les twit...
Pis j'en reviens à mon idée de base, c'est bien beau de vouloir aider le monde à revenir sur le droit chemin, de leur payer ce que beaucoup de gens honnêtes n'arrivent pas à avoir, mais alors il faut faire un choix et éliminer du circuit les récidivistes.

Fourmi a écritC'est sûr que si les prisonniers étaient dans des trous et nourris au pain sec et à l'eau, ils sortiraient de là totalement réhabilités, sauraient comment fonctionner en société et ne représenteraient plus aucun danger...
Je comprends ton point de vue, mais je suis révoltée à chaque fois que j'apprends que des détenus pour des crimes graves vivent mieux que plusieurs personnes, que des enfants...
Je comprends ton point de vue, mais je suis révoltée à chaque fois que j'apprends que des détenus pour des crimes graves vivent mieux que plusieurs personnes, que des enfants...
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NetRoll a écrit
Non, mais est-ce normal qu'ils aient de meilleures conditions de vie qu'une bonne partie de la population? Probablement que si les conditions étaient moins bonnes, certaines personnes penseraient un peu plus avant de faire les twit...
Pis j'en reviens à mon idée de base, c'est bien beau de vouloir aider le monde à revenir sur le droit chemin, de leur payer ce que beaucoup de gens honnêtes n'arrivent pas à avoir, mais alors il faut faire un choix et éliminer du circuit les récidivistes.
C'es malheureusement pas aussi simple... Et perso, j'aurais beau avoir des conditions 100 fois meilleures que celles dans lesquelles je me trouve actuellement (vie de château et tout ce que ça implique), je serais tout de même rpivée de ce qui est le plus important à mes yeux: la liberté. Je crois qu'on ne peut pas comprendre l'importance de la liberté tant que nous n'en sommes pas privés... Je ne pense pa qu'on doive donner du caviar aux prisonniers, c'est certain. Mais qu'on fasse ce qu'on peut pour éviter de les mettre en mode récidive lors de leur sortie, ça j'y crois.
Pour avoir visité des prisons, ce n'est tout de même pas le grand luxe auquel on tente de nous faire croire. Les conditions sont bien décentes, j'en conviens. Mais je suis de celles qui pensent que de mettre quelqu'un dans des conditions pitoyables ne fera qu'augmenter sa colère, son incapacité à vivre adéquatement en société et à entrer en contact avec les autres, ce qui le ramènera forcément entre les murs.
Des conditions pitoyables pourraient peut-être décourager les gens plus honnêtes de commettre des délits car ils ne voudraient aps subir de telles conditions. Mais puisque plusieurs délits ne sont pas planifiés, ou qu'ils sont commis sous l'impulsion, les conditions de détention ne sont pas nécessairement dissuasives...
Les détenues à Joliette, en habitant dans ces maisonnettes, apprennent à se responsabiliser, à gérer un budget, à vivre avec des gens, à faire des compromis, à collaborer, ce qui me laisse croire que lorsqu'elles sortiront de là, elles ont bien moins de chances de récidiver que si on les avait confinées à une cellule 24/24, sans possibilité de socialiser, sans apprendre des habiletés qu'elles n'avaient pas et qui les ont peut-êtr epoussées à commettre des délits. En tant que citoyenne, je me sens bien plus en sécurité en sachant qu'une détenue (ou un détenu) pourra acquérir des habilités avant sa sortie de détention que de savoir qu'elle en ressortira encore pire qu'elle ne l'était...
Non, mais est-ce normal qu'ils aient de meilleures conditions de vie qu'une bonne partie de la population? Probablement que si les conditions étaient moins bonnes, certaines personnes penseraient un peu plus avant de faire les twit...
Pis j'en reviens à mon idée de base, c'est bien beau de vouloir aider le monde à revenir sur le droit chemin, de leur payer ce que beaucoup de gens honnêtes n'arrivent pas à avoir, mais alors il faut faire un choix et éliminer du circuit les récidivistes.
C'es malheureusement pas aussi simple... Et perso, j'aurais beau avoir des conditions 100 fois meilleures que celles dans lesquelles je me trouve actuellement (vie de château et tout ce que ça implique), je serais tout de même rpivée de ce qui est le plus important à mes yeux: la liberté. Je crois qu'on ne peut pas comprendre l'importance de la liberté tant que nous n'en sommes pas privés... Je ne pense pa qu'on doive donner du caviar aux prisonniers, c'est certain. Mais qu'on fasse ce qu'on peut pour éviter de les mettre en mode récidive lors de leur sortie, ça j'y crois.
Pour avoir visité des prisons, ce n'est tout de même pas le grand luxe auquel on tente de nous faire croire. Les conditions sont bien décentes, j'en conviens. Mais je suis de celles qui pensent que de mettre quelqu'un dans des conditions pitoyables ne fera qu'augmenter sa colère, son incapacité à vivre adéquatement en société et à entrer en contact avec les autres, ce qui le ramènera forcément entre les murs.
Des conditions pitoyables pourraient peut-être décourager les gens plus honnêtes de commettre des délits car ils ne voudraient aps subir de telles conditions. Mais puisque plusieurs délits ne sont pas planifiés, ou qu'ils sont commis sous l'impulsion, les conditions de détention ne sont pas nécessairement dissuasives...
Les détenues à Joliette, en habitant dans ces maisonnettes, apprennent à se responsabiliser, à gérer un budget, à vivre avec des gens, à faire des compromis, à collaborer, ce qui me laisse croire que lorsqu'elles sortiront de là, elles ont bien moins de chances de récidiver que si on les avait confinées à une cellule 24/24, sans possibilité de socialiser, sans apprendre des habiletés qu'elles n'avaient pas et qui les ont peut-êtr epoussées à commettre des délits. En tant que citoyenne, je me sens bien plus en sécurité en sachant qu'une détenue (ou un détenu) pourra acquérir des habilités avant sa sortie de détention que de savoir qu'elle en ressortira encore pire qu'elle ne l'était...
jaskab a écrit
Je comprends ton point de vue, mais je suis révoltée à chaque fois que j'apprends que des détenus pour des crimes graves vivent mieux que plusieurs personnes, que des enfants...
C'est certain que si on le voit de cet oeil, ça peut être fâchant. Détenus ou non, les enfants ne devraient jamais vivre dans des conditions pitoyables. Mais ça, ce n'est pas à cause des services correctionnels. Le problème est beaucoup plus profond...
Je comprends ton point de vue, mais je suis révoltée à chaque fois que j'apprends que des détenus pour des crimes graves vivent mieux que plusieurs personnes, que des enfants...
C'est certain que si on le voit de cet oeil, ça peut être fâchant. Détenus ou non, les enfants ne devraient jamais vivre dans des conditions pitoyables. Mais ça, ce n'est pas à cause des services correctionnels. Le problème est beaucoup plus profond...
Et j'ajoute que je comprends tès bioen votre point de vue. Au premier abord, c'est vrai que c'est fâchant et difficile à accepter. Mais si on tente de voir à plus long terme, les impacts d'une incarcération en sont déjà pas très positifs, s'il faut en plus qu'on les garroche dans le fond d'une cellule avec la chaîne au pied, je ne voudrais pas être celle qui sera devant eux lorsqu'ils sortiront...
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- Seigneur de la Causerie
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Fourmi a écritC'est sûr que si les prisonniers étaient dans des trous et nourris au pain sec et à l'eau, ils sortiraient de là totalement réhabilités, sauraient comment fonctionner en société et ne représenteraient plus aucun danger...
Ben là! franchement on va aux extrêmes ici. Ce n'est pas parce qu'on ne veut pas les maltraiter qu'ils doivent vivre dans des chateaux. Ils sont supposés être punis de ce qu'ils ont fait et vivent dans des meilleurs conditions que ma mère, bordel.
Ben là! franchement on va aux extrêmes ici. Ce n'est pas parce qu'on ne veut pas les maltraiter qu'ils doivent vivre dans des chateaux. Ils sont supposés être punis de ce qu'ils ont fait et vivent dans des meilleurs conditions que ma mère, bordel.
Fourmi est-ce que tu réalises que Karla Homolka, après avoir violée et tuée trois filles, dont sa propre soeur, de façon horrible, s'est fait "punir" par la société en habitant dans ces belles maisons? avec comme seul mauvais côté qu'ils barraient les portes le soir? Je suis peut-être intransigeante mais je trouve que c'est dégueulasse pour les victimes et leurs familles. On est encore et toujours dans une société qui victimisent les criminels, et j'hais ça. Un petit côté "droite" de ma personnalité mais je l'assume. Une prison, c'est supposé avoir des cellules. C'est SUPPOSÉ être désagréable et dur à vivre, c'est une punition bordel. Si on envoit les criminels en prison juste pour les traiter aux petits soins pour les réhabiliter et ne pas les froisser, pauvres petites choses, ça ne les aidera pas plus. Faut apprendre la conséquence de ses actes aussi. Belle conséquence que celles-là! Ça me donne quasiment le goût d'aller faire un mauvais coup, j'aurais le droit de finir mes études, payées par l'état, sans m'en faire pour payer mon logis, ma bouffe, etc. La grosse vie sale!
- Piment_fort
- Caïd de la Causette
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- Inscription : sam. nov. 06, 2004 1:00 am
Je suis partagé sur la chose, car je me demande comment se fait-il qu'une meurtrière sadique se retrouve avec des personnes ayant exemple commis un vol comme ça été le cas avec Linda Véronneau?
Il me semble que les cas de meurtre devraient être à part des simples délits et les conditions de détentions devraient être beaucoup plus sévère pour ces cas là.
Ici Linda qui a commis un vol était dans les mêmes conditions que Karla qui a commis trois meurtres?
C'est là ou j'ai de la difficulté a comprendre.
Il me semble que les cas de meurtre devraient être à part des simples délits et les conditions de détentions devraient être beaucoup plus sévère pour ces cas là.
Ici Linda qui a commis un vol était dans les mêmes conditions que Karla qui a commis trois meurtres?
C'est là ou j'ai de la difficulté a comprendre.
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- Immortel du Domaine
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- Inscription : dim. avr. 27, 2003 12:00 am
je vais apporter une tournure a votre débat.
Je veux bien parler de réhabilitation...
Mais quand bien même qu'elles se réhabiliteraient...
si elles connaissent ce traitement ',royal'' qu'elles reçoivent (versus les autres détenus) et qu'un coup sorties, elles doivent se débrouiller pour vivre avec leur maigre chèque...il me semble que le choix peut être facile, de se dire...
ben coutdonc qu'est-ce que je fais icitte...je vais faire un larcin et retourner en dedans, j'étais mieux traiter...
Disons que leur traitement de réhabilitation est mieux d'être fort....
il faut que ces femmes-là veulent en christie s'en sortir.
Je ne dis pas, que toutes pensent comme ça.....
mais il doit s'en trouver, en plus grand nombre.
Il s'en trouve avec ceux qui connaissent les prisons habituelles...alors ces cages dorées doivent être encore plus attirantes.
Comme je dis, leur système de réhabilitation est mieux d'être fait fort et efficace.
Je veux bien parler de réhabilitation...
Mais quand bien même qu'elles se réhabiliteraient...
si elles connaissent ce traitement ',royal'' qu'elles reçoivent (versus les autres détenus) et qu'un coup sorties, elles doivent se débrouiller pour vivre avec leur maigre chèque...il me semble que le choix peut être facile, de se dire...
ben coutdonc qu'est-ce que je fais icitte...je vais faire un larcin et retourner en dedans, j'étais mieux traiter...
Disons que leur traitement de réhabilitation est mieux d'être fort....
il faut que ces femmes-là veulent en christie s'en sortir.
Je ne dis pas, que toutes pensent comme ça.....
mais il doit s'en trouver, en plus grand nombre.
Il s'en trouve avec ceux qui connaissent les prisons habituelles...alors ces cages dorées doivent être encore plus attirantes.
Comme je dis, leur système de réhabilitation est mieux d'être fait fort et efficace.
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- Immortel du Domaine
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- Inscription : dim. avr. 27, 2003 12:00 am
machine gun a écritJe suis partagé sur la chose, car je me demande comment se fait-il qu'une meurtrière sadique se retrouve avec des personnes ayant exemple commis un vol comme ça été le cas avec Linda Véronneau?
Il me semble que les cas de meurtre devraient être à part des simples délits et les conditions de détentions devraient être beaucoup plus sévère pour ces cas là.
Ici Linda qui a commis un vol était dans les mêmes conditions que Karla qui a commis trois meurtres?
C'est là ou j'ai de la difficulté a comprendre.
Je me suis toujours posé cette question-là, moi aussi.
************
Est-ce que ça faisait partie de sa protection?
Il me semble que les cas de meurtre devraient être à part des simples délits et les conditions de détentions devraient être beaucoup plus sévère pour ces cas là.
Ici Linda qui a commis un vol était dans les mêmes conditions que Karla qui a commis trois meurtres?
C'est là ou j'ai de la difficulté a comprendre.
Je me suis toujours posé cette question-là, moi aussi.
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Est-ce que ça faisait partie de sa protection?
machine gun a écritJe suis partagé sur la chose, car je me demande comment se fait-il qu'une meurtrière sadique se retrouve avec des personnes ayant exemple commis un vol comme ça été le cas avec Linda Véronneau?
Il me semble que les cas de meurtre devraient être à part des simples délits et les conditions de détentions devraient être beaucoup plus sévère pour ces cas là.
Ici Linda qui a commis un vol était dans les mêmes conditions que Karla qui a commis trois meurtres?
C'est là ou j'ai de la difficulté a comprendre.
Parce qu'il n'y a pas beaucoup de prisons pour femmes. Donc, peu importe le delit, elle se retrouve souvent ensemble.
Il me semble que les cas de meurtre devraient être à part des simples délits et les conditions de détentions devraient être beaucoup plus sévère pour ces cas là.
Ici Linda qui a commis un vol était dans les mêmes conditions que Karla qui a commis trois meurtres?
C'est là ou j'ai de la difficulté a comprendre.
Parce qu'il n'y a pas beaucoup de prisons pour femmes. Donc, peu importe le delit, elle se retrouve souvent ensemble.