Des élections en Israël?

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tipet
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Ariel Sharon a dissoud son gouvernement et Israël sera en élections prochainement..

Quelqu'un en a entendu parler?
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tuberale
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Séisme politique en Israël

Ariel Sharon quitte le Likou[g]d




Un séisme politique secoue Israël. Dans une lettre adressée à la direction du Likoud, le premier ministre Ariel Sharon a confirmé, lundi, qu'il quittait le principal parti de droite du pays pour former une nouvelle formation.

L'ex-général Sharon avait participé à la fondation du Likoud en 1973, et le dirigeait depuis 1999. Son nouveau parti s'appellera Responsabilité nationale.

Lors d'une conférence de presse, M. Sharon a affirmé que sa nouvelle formation oeuvrerait « pour la paix » avec les Palestiniens.

Il s'est dit déterminé à appliquer la Feuille de route, le plan de paix élaboré par le Quartette (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU) prévoyant la création d'un État palestinien. Il n'a pas exclu le démantèlement de colonies en Cisjordanie.

Le Parlement dissous



Peu avant, M. Sharon a demandé au président Moshé Katsav de dissoudre la Knesset, le Parlement israélien, pour provoquer des élections anticipées en mars 2006, sept mois avant le scrutin prévu. Les députés ont adopté une motion de dissolution peu après à 80 voix pour, une contre et une dizaine d'abstentions.

Lors du retrait de la bande de Gaza, après 38 ans d'occupation, M. Sharon a dû affronter l'aile radicale de son parti. Pragmatique, il avait soulevé la colère de plusieurs « purs et durs » en écartant pour de bon le projet d'un Grand Israël, qui inclurait la moitié de la Cisjordanie et une partie de la bande de Gaza, soit à peu près 90 % de la Palestine historique.

En quittant la formation, M. Sharon fait le pari qu'il pourra mener à bien sa politique de sécurité et s'entendre avec les Palestiniens, ce qui pourrait inclure un retrait partiel des territoires occupés en Cisjordanie.

Pour son nouveau parti, M. Sharon pourrait compter sur le soutien d'une quinzaine de députés, pour la plupart du Likoud, dont cinq ministres. Des personnalités telles que Avishaï Braverman, Ouriel Reichman, l'ex-chef du Shin Beth Avi Dichter et le général de réserve Gaby Ashkenazi se joindraient aussi à lui.

Toutefois, le ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, considéré comme un allié de M. Sharon, a déjà annoncé qu'il restait au Likoud.

Cette annonce redessine la carte politique israélienne, traditionnellement fondée sur le bipartisme. Trois blocs principaux se disputeront dorénavant la faveur des électeurs: le parti de M. Sharon (centre-droit), le Likoud (droite nationaliste) et le Parti travailliste (centre-gauche).

Les travaillistes quittent officiellement la coalition


Le nouveau chef du Parti travailliste, Amir Peretz
Dimanche, le Parti travailliste a pris la résolution formelle de se retirer de la coalition gouvernementale, mettant un terme à une cohabitation de 10 mois avec le Likoud. Les ministres travaillistes présenteront leur démission lundi.

Cette décision est conforme à l'engagement du nouveau chef du Parti travailliste, Amir Peretz, dont l'élection a causé une grande surprise, le 9 novembre dernier. La reconduction de Shimon Peres, chef historique et membre du gouvernement Sharon, était en effet tenue pour acquise par la plupart des observateurs.

Pendant la course à la direction, M. Peretz, syndicaliste et pacifiste, s'est également engagé à stopper la réduction des dépenses de l'État, à retirer les forces israéliennes de Cisjordanie et à relancer le processus de paix avec les Palestiniens.
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tuberale
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La Knesset vote sa dissolution

AP | 21.11.05 | 18:22


JERUSALEM (AP) -- Le Parlement israélien a voté lundi sa propre dissolution, mais trois autres votes sont nécessaires pour ouvrir la voie à des élections anticipées.
La Knesset a approuvé sa dissolution par 84 voix pour, huit contre et 10 abstentions.
Ce vote est intervenu alors que le Premier ministre Ariel Sharon a demandé dans la matinée au président israélien Moshe Katsav de dissoudre le Parlement par décret présidentiel.
Dans un communiqué publié ultérieurement, le chef de l'Etat a précisé que des élections anticipées auraient lieu au plus tard le 28 mars. M. Katsav a le choix entre laisser la Knesset fixer la date des élections anticipées ou bien dissoudre lui-même la Knesset et fixer la date.
Dans la soirée, Ariel Sharon devait donner une conférence de presse télévisée pour confirmer son départ du Likoud, parti de droite qu'il avait co-fondé en 1973, et son intention de créer une formation plus centriste, qui s'appellerait "Responsabilité nationale". AP







tipet
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Merci Tub

"Lors d'une conférence de presse, M. Sharon a affirmé que sa nouvelle formation oeuvrerait « pour la paix » avec les Palestiniens."

J'ai bien hâte de voir ça
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tuberale
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La rupture de Sharon


Serge Truffaut
Édition du mardi 22 novembre 2005



Le premier ministre Ariel Sharon a opté pour la rupture: il quitte le Likoud, qu'il avait fondé avec Menahem Begin en 1973, pour mieux l'affronter lors des élections anticipées. En prévision du scrutin prévu pour mars, il s'attelle actuellement à la formation d'un parti qui, espère-t-il, absorbera l'espace entre le Likoud et un Parti travailliste décidé à défendre avec plus de vigueur les couches populaires. En un mot, Sharon veut occuper le centre-droit de l'échiquier.

De prime abord, on pourrait croire le pari de Sharon risqué. Une fois l'humeur actuelle de l'électorat prise en considération, il n'en est rien. Il y a bien un risque, mais beaucoup moins grand qu'on pourrait le penser. Tout d'abord, il faut noter que le Likoud est le sujet d'une désaffection notable des Israéliens qui jugent cette formation indigne d'être réélue pour cause de corruption. CQFD : en créant son propre parti, il prend ses distances avec le Likoud.

Qui plus est, en agissant de la sorte, Sharon évite d'être exposé à la vindicte des ténors de cette formation qui n'ont toujours pas digéré son retrait unilatéral de Gaza. Benjamin Nétanyahou, pour ne parler que du plus célèbre d'entre eux, demeure un adversaire féroce de Sharon. En quittant la barre, ce dernier fait l'économie d'un débat interne qui aurait pu se conclure par son éviction du poste de chef du Likoud.

Il y a maintenant la nouvelle donne consécutive à la victoire d'Amir Peretz lors des primaires du Parti travailliste. Pour la première fois dans l'histoire de ce dernier, un séfarade -- juif originaire d'Afrique du Nord, d'Espagne ou du Portugal --, accède à la plus haute fonction. Et alors ? Une majorité de chroniqueurs israéliens estiment qu'un contingent assez imposant d'électeurs séfarades vont abandonner le Likoud pour accorder leurs voix à Peretz. Et ce, avec d'autant moins de scrupules que Nétanyahou, alors qu'il était ministre des Finances, a sabré les programmes sociaux dont beaucoup de séfarades bénéficiaient.

Résultat net, à la suite de ces modifications profondes du paysage politique israélien, Sharon devrait remporter, selon les sondages, 28 sièges. Il serait à la tête du plus important bloc de députés à la Knesset, mais devrait former une coalition pour être à nouveau premier ministre. Le Likoud serait le grand perdant avec 20 élus seulement. Quant aux travaillistes, ils seraient entre les deux.

Au cours de la campagne qui s'amorce, l'approche du dossier palestinien tel qu'il est défendu par Sharon et celle de Peretz seront au centre des débats. Le premier veut poursuivre le retrait des territoires tout en renforçant l'emprise qu'a Israël sur Jérusalem-Est. Et ce, à condition que les dirigeants palestiniens poursuivent les réformes de l'Autorité palestinienne afin que celle-ci soit plus démocratique.

Pour sa part, Peretz a une conception très différente. S'il est élu chef de gouvernement, il entamera aussitôt des pourparlers de paix avec les responsables palestiniens sans condition préalable. En bref, Peretz est un partisan des accords d'Oslo, alors que Sharon est un adepte de la «Feuille de route». Ici et là, on assure que la position de Sharon sur le sujet devrait séduire suffisamment de ténors travaillistes au point qu'ils le rejoindraient. Comprenne qui pourra.



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