Le dimanche 27 novembre 2005
Photo : archives La Presse
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
Montréal reçoit les États venus discuter de changements climatiques
Lia Lévesque
Montréal
Plus de 10 000 délégués et 1000 journalistes sont attendus à la 11e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui commence lundi, à Montréal.
La question des changements climatiques est sur toutes les lèvres, la population de plusieurs pays ayant été confrontée à des phénomènes météorologiques extrêmes, ces dernières années.
Le Protocole de Kyoto sera donc au coeur des débats.
Les yeux seront rivés sur l'hôte de cette conférence, le Canada, qui a la tâche colossale de tenter de rapprocher les parties. Le ministre fédéral de l'Environnement Stéphane Dion s'est dit conscient du défi à relever.
Le Canada a lui-même une cible de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre parmi les plus exigeantes. Qui plus est, son économie basée en partie sur les richesses naturelles est en croissance, ce qui ne facilite pas l'atteinte de ses objectifs de réduction d'émissions.
Il doit théoriquement abaisser ses émissions de gaz à effet de serre de six pour cent par rapport au niveau auquel elles étaient en 1990. Or, depuis, elles ont plutôt crû de 24 pour cent, ce qui lui impose une réduction de 30 pour cent.
Adopté en 1997 mais en vigueur depuis février dernier, le Protocole de Kyoto a fixé des cibles de réduction ou de limitation des émissions de gaz à effet de serre aux pays développés, ainsi qu'aux pays dits en transition. Ces derniers doivent atteindre leur cible durant la première période d'engagement du Protocole, qui est de 2008 à 2012.
Cette conférence doit être l'occasion de prendre des décisions déterminantes visant à mettre en oeuvre le Protocole. Les parties tiennent aussi à améliorer le «Mécanisme de développement propre», un outil qui permet de soutenir des projets de développement durable qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement.
Comme les scientifiques s'entendent pour dire qu'un certain degré de changements climatiques est inévitable, les participants voudront aussi discuter d'«adaptation», c'est-à-dire de la façon d'adapter notre mode de vie à ces changements climatiques. Par exemple, certains disent qu'il faudra déplacer des communautés nordiques, d'autres qu'il faudra modifier nos types de cultures en agriculture.
En fait, c'est la première fois que les 156 États membres du Protocole de Kyoto se réunissent depuis son entrée en vigueur, en février dernier.
Les parties devront aussi déjà aborder la deuxième période d'engagement, puisque le Protocole précise que les discussions à ce sujet doivent commencer au moins sept ans avant la fin de la première période d'engagement, qui est 2012.
La conférence dure deux semaines complètes et prendra donc fin le 9 décembre.
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J'espère que ça va donner de quoi!