Deux travailleurs humanitaires Canadiens, enlevés en Irak
Presse Canadienne
Le secrétaire parlementaire pour les Canadiens à l'étranger, Dan McTeague, a annoncé dimanche que les deux Canadiens ont été kidnappés en même temps que deux autres ressortissants étrangers. Ces derniers seraient des Etats-Unis et de Grande-Bretagne. M. McTeague n'a pas voulu donner leurs noms ni identifier l'organisation qui emploie les quatre personnes, afin de "protéger leur sécurité".
On craint que la divulgation de leurs identités et d'autres informations ne soit nuisible, a dit M. McTeague.
L'incident a été confirmé dimanche par un représentant de la police irakienne. Le sous-ministre irakien du renseignement, Hussein Kamal, a fait savoir que deux Canadiens et un Britannique sont au nombre des quatre personnes enlevées. Il a refusé de fournir d'autres précisions, mais selon des informations rapportées par les médias, ils auraient été enlevés dans un quartier violent de l'ouest de Bagdad.
De son côté, le ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé qu'un ressortissant britannique était impliqué. Il l'a identifié comme étant Norman Kember, de Londres.
Une porte-parole du Foreign Office, qui ne voulait pas donner son nom, a dit que le gouvernement britannique restera en contact avec les autorités irakiennes, ainsi que celles des Etats-Unis et du Canada. "Nous allons mettre en route une enquête urgente", a-t-elle ajouté.
Mais Elizabeth Colton, porte-parole de l'ambassade américaine à Bagdad, a indiqué que les Etats-Unis faisaient enquête pour déterminer si un Américain faisait effectivement partie des personnes capturées.
A Vancouver, le premier ministre Paul Martin s'est dit "très préoccupé" par le sort des otages. "Mais on nous dit, et je suis d'accord, qu'on ne veut pas faire d'autres commentaires, on ne veut mettre personne à risque." Le bureau du chef conservateur Stephen Harper a pour sa part émis un communiqué pour dire qu'"au nom de l'opposition officielle, je tiens à exprimer notre soutien au gouvernement canadien et je l'exhorte à faire tout ce qui est possible pour assurer le retour rapide et sécuritaire de ces Canadiens".
Le ministère des Affaires étrangères a été le premier informé des enlèvements, samedi, par les représentants consulaires du Canada à Amman, en Jordanie.
Selon M. McTeague, l'organisation pour laquelle travaillent les deux Canadiens "n'a demandé aucune aide pour le moment". "Nos représentants (...)
à Amman et à Ottawa sont en contact avec l'organisation et se tiennent prêts
à fournir toute assistance possible, mais nous devons reconnaître qu'il y a
certaines contraintes, puisqu'il n'y a pas d'ambassade canadienne en Irak et
que notre capacité de fournir de l'aide est limitée", a-t-il souligné.
Le ministère des Affaires étrangères déconseille depuis avril 2004 à tous les Canadiens, y compris aux travailleurs de l'aide humanitaire, de se rendre en Irak.
M. McTeague a indiqué que les Affaires étrangères ignorent combien de Canadiens pourraient habiter et travailler en Irak à l'heure actuelle.
La plupart des organisations internationales ont quitté l'Irak l'an dernier à la suite d'une série d'enlèvements et de décapitations d'otages étrangers et irakiens.
A ce jour, les insurgés irakiens ont capturé plus de 220 étrangers et en ont tué près de 40. Au moins 14 étrangers seraient toujours séquestrés ou ont été portés disparus en Irak.
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