La vie d'Ariel Sharon n'est plus en danger
Sharon dans un état grave
Le premier ministre israélien a subi une sévère attaque cérébrale
Le Devoir
Édition du jeudi 5 janvier 2006
Jérusalem -- Le premier ministre israélien, Ariel Sharon, a subi hier soir une «grave attaque cérébrale» et a été placé immédiatement sous respiration artificielle, ont annoncé ses médecins.
Son état de santé est beaucoup plus grave que le laissaient supposer les premières informations sur un «malaise», selon ces sources. Dans ces conditions, M. Sharon pourrait ne plus pouvoir assumer pendant plusieurs mois ses fonctions à la tête du gouvernement ou de son parti, le Kadima (En avant), à près de trois mois des élections législatives du 28 mars.
Il a subi une «grave attaque cérébrale et a été placé sous respiration artificielle», a déclaré le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l'hôpital Hadassah Ein Karem de Jérusalem, où le premier ministre a été admis.
Selon le professeur, M. Sharon, qui aura 78 ans en février, souffre d'une grave «hémorragie» cérébrale et a été envoyé immédiatement en salle d'opération. Un autre médecin, le Dr Shapira, a précisé qu'il avait eu une «hémorragie massive» après avoir subi un premier malaise, alors qu'il se trouvait dans sa résidence de la Ferme des sycomores, dans le sud d'Israël.
Le vice-premier ministre et ministre des Finances, Éhoud Olmert, 60 ans, un vieux routier de la politique, assure l'intérim du pouvoir, conformément à la loi, a annoncé le secrétaire général du gouvernement, Israël Maïmon.
Ancien maire de Jérusalem, M. Olmert a été l'un des principaux architectes du plan de retrait de la bande de Gaza, réalisé en septembre par le gouvernement Sharon, dont il a eu l'initiative.
À son arrivée à l'hôpital, où il était censé subir une intervention cardiaque aujourd'hui, M. Sharon a été admis «au département des traumatismes» et a subi une série d'examens par des neurologues et des cardiologues avant d'être opéré. Il avait déjà été hospitalisé le 18 décembre à la suite d'une «légère attaque cérébrale» provoquée «par un caillot de sang venant du coeur», selon ses médecins. Depuis, il était traité avec des anticoagulants pour éviter une nouvelle attaque.
Les chirurgiens de l'hôpital Hadassah devaient procéder aujourd'hui à un cathétérisme cardiaque sur M. Sharon, mais il n'en est plus question.
Le parti d'Ariel Sharon disposait jusqu'à présent, selon tous les sondages, d'un net avantage sur ses rivaux, et notamment sur le Likoud (droite), dont M. Sharon avait claqué la porte le 21 novembre. Il a centré sa campagne sur le thème «Sharon, un leader fort pour la paix et la sécurité». Ariel Sharon avait été élu triomphalement au poste de premier ministre le 6 février 2001, puis réélu sans appel le 28 janvier 2003. Longtemps champion de la colonisation des territoires palestiniens, il est devenu après le retrait d'Israël de la bande de Gaza la bête noire des extrémistes du Likoud.
Impétueux, pugnace, au physique imposant, celui qui est surnommé depuis des décennies «le bulldozer» était devenu pour ses ennemis un «dictateur», un «traître», un «menteur» pour l'extrême droite et l'aile dure du Likoud, parti qu'il a quitté en novembre pour créer le parti Kadima, afin d'assurer sa victoire aux élections de mars.
Mais ce général à la retraite, père des commandos d'élite de l'armée, qui s'est toujours targué de ne pas connaître la peur, est resté de marbre face aux critiques.
Né en 1928 en Palestine sous mandat britannique, il est soldat à 17 ans. Il est commandant d'une compagnie d'infanterie pendant la guerre d'indépendance en 1948. Il a longtemps été une personnalité controversée, prônant la manière forte vis-à-vis des Arabes et la colonisation des territoires palestiniens. En 1973, contre l'avis de ses supérieurs, il encercle avec ses troupes l'armée égyptienne et renverse ainsi le cours de la guerre.
Devenu ministre de la Défense en 1982, ce champion de la colonisation n'hésite pas à raser l'importante implantation de Yamit dans le Sinaï après le traité de paix avec l'Égypte en 1979. Il dirigea l'invasion israélienne du Liban, où une milice chrétienne alliée d'Israël s'est livrée à des massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth. Une commission d'enquête israélienne jugera M. Sharon «indirectement responsable» et l'obligera à renoncer au portefeuille de la Défense.
Il rongera patiemment son frein avant de revenir sur le devant de la scène politique. Même des «affaires» de financement électoral, le visant directement ou impliquant son fils Omri, n'ont pas réussi, jusqu'à présent, à altérer le soutien dont il bénéficie au sein de l'opinion publique israélienne. En novembre, il demande au président Moshé Katsav de dissoudre le Parlement. Il forme un nouveau parti de centre-droit, Kadima, pour conserver toutes ses chances de battre son rival travailliste, Amir Peretz, en lui opposant une plate-forme consensuelle sur le dossier palestinien.
En cas de victoire aux élections législatives du 28 mars, il poursuivrait ce qu'il a entrepris avec le retrait historique de la bande de Gaza après 38 ans d'occupation : restituer aux Palestiniens la plus grande partie de la Cisjordanie occupée. «Nous devons nous assurer que [l'année] 2006 ne soit pas perdue pour tout ce qui touche au processus de paix et aux efforts de parvenir à un accord avec les Palestiniens», déclarait-il mi-novembre.
Selon un de ses proches collaborateurs, il aura fallu au premier ministre «une bonne dose de courage», alors qu'il entame selon toute vraisemblance sa dernière ligne droite politique, pour quitter le Likoud dont il a été l'un des pères fondateurs en 1973.
D'après l'Agence France-Presse --Message edité par tuberale le 2006-01-11 09:35:21--
Le premier ministre israélien a subi une sévère attaque cérébrale
Le Devoir
Édition du jeudi 5 janvier 2006
Jérusalem -- Le premier ministre israélien, Ariel Sharon, a subi hier soir une «grave attaque cérébrale» et a été placé immédiatement sous respiration artificielle, ont annoncé ses médecins.
Son état de santé est beaucoup plus grave que le laissaient supposer les premières informations sur un «malaise», selon ces sources. Dans ces conditions, M. Sharon pourrait ne plus pouvoir assumer pendant plusieurs mois ses fonctions à la tête du gouvernement ou de son parti, le Kadima (En avant), à près de trois mois des élections législatives du 28 mars.
Il a subi une «grave attaque cérébrale et a été placé sous respiration artificielle», a déclaré le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l'hôpital Hadassah Ein Karem de Jérusalem, où le premier ministre a été admis.
Selon le professeur, M. Sharon, qui aura 78 ans en février, souffre d'une grave «hémorragie» cérébrale et a été envoyé immédiatement en salle d'opération. Un autre médecin, le Dr Shapira, a précisé qu'il avait eu une «hémorragie massive» après avoir subi un premier malaise, alors qu'il se trouvait dans sa résidence de la Ferme des sycomores, dans le sud d'Israël.
Le vice-premier ministre et ministre des Finances, Éhoud Olmert, 60 ans, un vieux routier de la politique, assure l'intérim du pouvoir, conformément à la loi, a annoncé le secrétaire général du gouvernement, Israël Maïmon.
Ancien maire de Jérusalem, M. Olmert a été l'un des principaux architectes du plan de retrait de la bande de Gaza, réalisé en septembre par le gouvernement Sharon, dont il a eu l'initiative.
À son arrivée à l'hôpital, où il était censé subir une intervention cardiaque aujourd'hui, M. Sharon a été admis «au département des traumatismes» et a subi une série d'examens par des neurologues et des cardiologues avant d'être opéré. Il avait déjà été hospitalisé le 18 décembre à la suite d'une «légère attaque cérébrale» provoquée «par un caillot de sang venant du coeur», selon ses médecins. Depuis, il était traité avec des anticoagulants pour éviter une nouvelle attaque.
Les chirurgiens de l'hôpital Hadassah devaient procéder aujourd'hui à un cathétérisme cardiaque sur M. Sharon, mais il n'en est plus question.
Le parti d'Ariel Sharon disposait jusqu'à présent, selon tous les sondages, d'un net avantage sur ses rivaux, et notamment sur le Likoud (droite), dont M. Sharon avait claqué la porte le 21 novembre. Il a centré sa campagne sur le thème «Sharon, un leader fort pour la paix et la sécurité». Ariel Sharon avait été élu triomphalement au poste de premier ministre le 6 février 2001, puis réélu sans appel le 28 janvier 2003. Longtemps champion de la colonisation des territoires palestiniens, il est devenu après le retrait d'Israël de la bande de Gaza la bête noire des extrémistes du Likoud.
Impétueux, pugnace, au physique imposant, celui qui est surnommé depuis des décennies «le bulldozer» était devenu pour ses ennemis un «dictateur», un «traître», un «menteur» pour l'extrême droite et l'aile dure du Likoud, parti qu'il a quitté en novembre pour créer le parti Kadima, afin d'assurer sa victoire aux élections de mars.
Mais ce général à la retraite, père des commandos d'élite de l'armée, qui s'est toujours targué de ne pas connaître la peur, est resté de marbre face aux critiques.
Né en 1928 en Palestine sous mandat britannique, il est soldat à 17 ans. Il est commandant d'une compagnie d'infanterie pendant la guerre d'indépendance en 1948. Il a longtemps été une personnalité controversée, prônant la manière forte vis-à-vis des Arabes et la colonisation des territoires palestiniens. En 1973, contre l'avis de ses supérieurs, il encercle avec ses troupes l'armée égyptienne et renverse ainsi le cours de la guerre.
Devenu ministre de la Défense en 1982, ce champion de la colonisation n'hésite pas à raser l'importante implantation de Yamit dans le Sinaï après le traité de paix avec l'Égypte en 1979. Il dirigea l'invasion israélienne du Liban, où une milice chrétienne alliée d'Israël s'est livrée à des massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth. Une commission d'enquête israélienne jugera M. Sharon «indirectement responsable» et l'obligera à renoncer au portefeuille de la Défense.
Il rongera patiemment son frein avant de revenir sur le devant de la scène politique. Même des «affaires» de financement électoral, le visant directement ou impliquant son fils Omri, n'ont pas réussi, jusqu'à présent, à altérer le soutien dont il bénéficie au sein de l'opinion publique israélienne. En novembre, il demande au président Moshé Katsav de dissoudre le Parlement. Il forme un nouveau parti de centre-droit, Kadima, pour conserver toutes ses chances de battre son rival travailliste, Amir Peretz, en lui opposant une plate-forme consensuelle sur le dossier palestinien.
En cas de victoire aux élections législatives du 28 mars, il poursuivrait ce qu'il a entrepris avec le retrait historique de la bande de Gaza après 38 ans d'occupation : restituer aux Palestiniens la plus grande partie de la Cisjordanie occupée. «Nous devons nous assurer que [l'année] 2006 ne soit pas perdue pour tout ce qui touche au processus de paix et aux efforts de parvenir à un accord avec les Palestiniens», déclarait-il mi-novembre.
Selon un de ses proches collaborateurs, il aura fallu au premier ministre «une bonne dose de courage», alors qu'il entame selon toute vraisemblance sa dernière ligne droite politique, pour quitter le Likoud dont il a été l'un des pères fondateurs en 1973.
D'après l'Agence France-Presse --Message edité par tuberale le 2006-01-11 09:35:21--
À la suite d'un accident cérébral hémorragique
Ariel Sharon dans le coma pour au moins deux jours
Le coma dans lequel est plongé Ariel Sharon devrait durer encore au moins deux jours.
Dans un point de presse tenu jeudi soir heure locale, les médecins ont affirmé que l'état de santé du premier ministre israélien demeure précaire après une importante chirurgie au cerveau.
Il a été plongé ce matin dans un coma profond artificiel, afin de lui permettre de récupérer de son opération.
Les médecins espère que la stabilisation de son état soit le début d'une amélioration.
Le pronostic sur son état de santé ne pourra être réalisé que lorsqu'il sera réveillé de son coma profond.
La chirurgie, qui a duré sept heures, a permis de stopper l'hémorragie cérébrale qui s'était déclarée à la suite de la rupture d'une artère du cerveau.
Il est encore trop tôt pour dire si des dommages permanents ont été causés.
Le premier ministre a été hospitalisé hier en fin de soirée à la suite d'une attaque cérébrale grave.
Il avait été hospitalisé le 18 décembre pour une attaque semblable, mais plus légère.
En vidéo 1, écoutez les explications de notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Rosenbaum, et celles du neurologue à l'Hôpital Général de Montréal, le Docteur Robert Côté.
En vidéo 2, Julien Bauer, professeur à l'UQAM, répond aux questions du TVA midi sur l'avenir d'Israël.
http://lcn.canoe.com/lcn/infos/lemonde/ ... 72345.html
Ariel Sharon dans le coma pour au moins deux jours
Le coma dans lequel est plongé Ariel Sharon devrait durer encore au moins deux jours.
Dans un point de presse tenu jeudi soir heure locale, les médecins ont affirmé que l'état de santé du premier ministre israélien demeure précaire après une importante chirurgie au cerveau.
Il a été plongé ce matin dans un coma profond artificiel, afin de lui permettre de récupérer de son opération.
Les médecins espère que la stabilisation de son état soit le début d'une amélioration.
Le pronostic sur son état de santé ne pourra être réalisé que lorsqu'il sera réveillé de son coma profond.
La chirurgie, qui a duré sept heures, a permis de stopper l'hémorragie cérébrale qui s'était déclarée à la suite de la rupture d'une artère du cerveau.
Il est encore trop tôt pour dire si des dommages permanents ont été causés.
Le premier ministre a été hospitalisé hier en fin de soirée à la suite d'une attaque cérébrale grave.
Il avait été hospitalisé le 18 décembre pour une attaque semblable, mais plus légère.
En vidéo 1, écoutez les explications de notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Rosenbaum, et celles du neurologue à l'Hôpital Général de Montréal, le Docteur Robert Côté.
En vidéo 2, Julien Bauer, professeur à l'UQAM, répond aux questions du TVA midi sur l'avenir d'Israël.
http://lcn.canoe.com/lcn/infos/lemonde/ ... 72345.html
DÉGRADATION DE SON ÉTAT DE SANTÉ
Ariel Sharon opéré de nouveau
Marius Schattner
Agence France-Presse
Jérusalem
Le premier ministre israélien Ariel Sharon, 77 ans, a été opéré d'urgence vendredi pour la troisième fois, après un examen au scanner qui a révélé une reprise de l'hémorragie cérébrale.
Cette dégradation de l'état de santé de M. Sharon, placé depuis jeudi dans un coma artificiel, a été annoncée par le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, où le premier ministre a été admis mercredi soir après avoir été victime d'une grave hémorragie cérébrale.
Il avait déjà subi deux opérations après lesquelles les médecins avaient annoncé avoir réussi à arrêter l'hémorragie.
Cependant un examen au scanner subi vendredi matin a montré une nouvelle hémorragie nécessitant une opération d'urgence, a précisé M. Mor Yossef.
«Pendant l'examen, nous avons constaté une montée de la pression intracrânienne, des changements de la pression sanguine (...) ainsi qu'une zone d'hémorragie», a-t-il dit. L'opération a duré trois heures, selon les médias.
Les médecins de M. Sharon ont exclu son retour à la vie politique même s'il survivait et jugé qu'il faudrait plusieurs jours pour évaluer l'étendue des séquelles de l'attaque cérébrale.
Selon une source médicale et un proche collaborateur de M. Sharon, l'attaque a causé des dommages considérables à son cerveau.
Avant la troisième opération, les médias avaient indiqué que les médecins devraient tenter de faire sortir graduellement dimanche le premier ministre du coma.
Selon l'un des médecins qui l'ont opéré, Felix Umansky, son état est «grave mais je ne peux pas dire que c'est irréversible. C'est grave et nous devons attendre un certain temps pour voir comment cela évolue».
«Nous croyons que les dommages devraient provoquer une paralysie et sa locution sera peut-être affectée à un certain degré mais ses facultés cognitives le seront moins», a indiqué un autre médecin de l'hôpital Hadassah, cité par le quotidien Maariv.
Pour un autre médecin, cité par Haaretz, les séquelles seront «massives et irréversibles».
Le député Haïm Ramon, qui a rallié le parti Kadima fondé en novembre par M. Sharon, a reconnu que ce dernier avait peu de chances de reprendre ses fonctions. «Je prie pour son rétablissement mais il me semble qu'il ne pourra pas exercer ses fonctions dans un avenir proche, peut-être jamais même».
La dégradation de l'état de santé de M. Sharon a soulevé des interrogations relayées par les médias en Israël.
«Comment a-t-on permis au premier ministre de séjourner dans sa ferme isolée des Sycomores, à plus d'une heure de route de l'hôpital Hadassah de Jérusalem où il était traité?» depuis sa première attaque le 18 décembre, a déclaré au quotidien Haaretz un directeur d'hôpital sous couvert de l'anonymat.
Bien que fragilisé par la perte de son chef, Kadima n'en continue pas moins de devancer ses rivaux, bénéficiant de l'élan de sympathie envers son fondateur, selon des sondages d'intentions de vote concernant les élections législatives anticipées du 28 mars.
Si le premier ministre par intérim Ehud Olmert conduit le parti aux élections, Kadima remporterait 40 sièges ou 39 sur 120. Si l'ex-premier ministre Shimon Peres, 82 ans, succède à M. Sharon, un cas de figure très improbable, Kadima pourrait espérer encore un meilleur score.
M. Peres, qui a rencontré M. Olmert , s'est dit inquiet pour Ariel Sharon. «Je ne suis pas un expert, juste un citoyen ordinaire, et je suis très inquiet au sujet de sa santé», a-t-il dit.
M. Olmert devra, si M. Sharon décède, être confirmé au poste de premier ministre par un vote du gouvernement.
La détérioration dramatique de l'état de santé de M. Sharon a coïncidé aussi avec un chaos sécuritaire endémique dans les territoires palestiniens, à près de trois semaines des législatives qui risquent d'influer sur l'évolution du processus de paix.
Alors que le général à la retraite livrait sa dernière bataille à l'hôpital, la presse israélienne a commencé à retracer le parcours politique de M. Sharon qui s'est forgé une stature de géant aux yeux de ses compatriotes après un brillant passé militaire et un demi-siècle de carrière politique.
«Sharon achève son mandat de dirigeant respecté qui a pu faire face à l'ennemi chez lui (les Palestiniens, ndlr) et à l'étranger, et a seulement chancelé devant la lutte héroïque pour sa santé», écrit le Haaretz.
Pour le Jerusalem Post, M. Sharon, premier ministre depuis février 2001, a réussi à se transformer d'un paria international en dirigeant respecté dans le monde.
Ariel Sharon opéré de nouveau
Marius Schattner
Agence France-Presse
Jérusalem
Le premier ministre israélien Ariel Sharon, 77 ans, a été opéré d'urgence vendredi pour la troisième fois, après un examen au scanner qui a révélé une reprise de l'hémorragie cérébrale.
Cette dégradation de l'état de santé de M. Sharon, placé depuis jeudi dans un coma artificiel, a été annoncée par le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, où le premier ministre a été admis mercredi soir après avoir été victime d'une grave hémorragie cérébrale.
Il avait déjà subi deux opérations après lesquelles les médecins avaient annoncé avoir réussi à arrêter l'hémorragie.
Cependant un examen au scanner subi vendredi matin a montré une nouvelle hémorragie nécessitant une opération d'urgence, a précisé M. Mor Yossef.
«Pendant l'examen, nous avons constaté une montée de la pression intracrânienne, des changements de la pression sanguine (...) ainsi qu'une zone d'hémorragie», a-t-il dit. L'opération a duré trois heures, selon les médias.
Les médecins de M. Sharon ont exclu son retour à la vie politique même s'il survivait et jugé qu'il faudrait plusieurs jours pour évaluer l'étendue des séquelles de l'attaque cérébrale.
Selon une source médicale et un proche collaborateur de M. Sharon, l'attaque a causé des dommages considérables à son cerveau.
Avant la troisième opération, les médias avaient indiqué que les médecins devraient tenter de faire sortir graduellement dimanche le premier ministre du coma.
Selon l'un des médecins qui l'ont opéré, Felix Umansky, son état est «grave mais je ne peux pas dire que c'est irréversible. C'est grave et nous devons attendre un certain temps pour voir comment cela évolue».
«Nous croyons que les dommages devraient provoquer une paralysie et sa locution sera peut-être affectée à un certain degré mais ses facultés cognitives le seront moins», a indiqué un autre médecin de l'hôpital Hadassah, cité par le quotidien Maariv.
Pour un autre médecin, cité par Haaretz, les séquelles seront «massives et irréversibles».
Le député Haïm Ramon, qui a rallié le parti Kadima fondé en novembre par M. Sharon, a reconnu que ce dernier avait peu de chances de reprendre ses fonctions. «Je prie pour son rétablissement mais il me semble qu'il ne pourra pas exercer ses fonctions dans un avenir proche, peut-être jamais même».
La dégradation de l'état de santé de M. Sharon a soulevé des interrogations relayées par les médias en Israël.
«Comment a-t-on permis au premier ministre de séjourner dans sa ferme isolée des Sycomores, à plus d'une heure de route de l'hôpital Hadassah de Jérusalem où il était traité?» depuis sa première attaque le 18 décembre, a déclaré au quotidien Haaretz un directeur d'hôpital sous couvert de l'anonymat.
Bien que fragilisé par la perte de son chef, Kadima n'en continue pas moins de devancer ses rivaux, bénéficiant de l'élan de sympathie envers son fondateur, selon des sondages d'intentions de vote concernant les élections législatives anticipées du 28 mars.
Si le premier ministre par intérim Ehud Olmert conduit le parti aux élections, Kadima remporterait 40 sièges ou 39 sur 120. Si l'ex-premier ministre Shimon Peres, 82 ans, succède à M. Sharon, un cas de figure très improbable, Kadima pourrait espérer encore un meilleur score.
M. Peres, qui a rencontré M. Olmert , s'est dit inquiet pour Ariel Sharon. «Je ne suis pas un expert, juste un citoyen ordinaire, et je suis très inquiet au sujet de sa santé», a-t-il dit.
M. Olmert devra, si M. Sharon décède, être confirmé au poste de premier ministre par un vote du gouvernement.
La détérioration dramatique de l'état de santé de M. Sharon a coïncidé aussi avec un chaos sécuritaire endémique dans les territoires palestiniens, à près de trois semaines des législatives qui risquent d'influer sur l'évolution du processus de paix.
Alors que le général à la retraite livrait sa dernière bataille à l'hôpital, la presse israélienne a commencé à retracer le parcours politique de M. Sharon qui s'est forgé une stature de géant aux yeux de ses compatriotes après un brillant passé militaire et un demi-siècle de carrière politique.
«Sharon achève son mandat de dirigeant respecté qui a pu faire face à l'ennemi chez lui (les Palestiniens, ndlr) et à l'étranger, et a seulement chancelé devant la lutte héroïque pour sa santé», écrit le Haaretz.
Pour le Jerusalem Post, M. Sharon, premier ministre depuis février 2001, a réussi à se transformer d'un paria international en dirigeant respecté dans le monde.
tuberale a écritc,est pas mal ce que je me dis aussi....on reproduit le même scénario qu'avec Arafat. Est-cce vraiment pour prévenir une instabiliité ou encore permettre de mettre main basse sur des trucs....pendant que le cheuuuuf est dans le coma....
Je pense pareil comme toi tuberale......
Je pense pareil comme toi tuberale......
Merci Chattou et Missmustang
Israël sans Sharon
Bernard Descôteaux
Édition du samedi 7 et du dimanche 8 janvier 2006
Israël tout entier est plongé dans l'incertitude depuis qu'Ariel Sharon a été frappé d'une nouvelle hémorragie cérébrale. D'ores et déjà, il est acquis que le premier ministre israélien ne pourra plus être un acteur déterminant de la politique de son pays et de la région. La poursuite du processus de paix qu'il avait engagé est désormais plus qu'incertaine.
Il est des leaders politiques dont la disparition vient bousculer l'échiquier politique. Ce fut le cas avec la mort d'Arafat survenue il y a tout juste 14 mois. Son successeur à la tête de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n'a pas su exercer le leadership attendu tant auprès des Palestiniens que face à Israël et au premier ministre Sharon. De la même manière, tous se demandent aujourd'hui qui pourra prendre la relève du premier ministre israélien à la tête de son parti en prévision des élections du 28 mars prochain.
La popularité dont jouissait Sharon était exceptionnelle compte tenu de l'éclatement de la scène politique dans ce pays. On le classe parmi les grands premiers ministres d'Israël, aux côtés notamment d'Itzhak Rabin et du grand Ben Gourion qui fut, il y a 60 ans, le premier à diriger les destinées de ce pays. D'autres le comparent au général de Gaulle, faisant un parallèle entre la façon dont ce dernier extirpa la France du bourbier algérien et le retrait d'Israël de la bande de Gaza l'an dernier.
Ariel Sharon n'était pas homme à se laisser conduire par les événements, autant comme militaire que comme politicien. Il avait sa vision des choses qu'il imposait envers et contre tous, d'où son surnom de «bulldozer». Sa carrière militaire abonde de gestes audacieux accomplis très souvent à l'encontre de la volonté de ses chefs. Il était mu par une volonté inébranlable. Il ne répugnait à aucune provocation, à aucune violence pour assurer la sécurité de son pays.
Son retour en politique en 2000, qu'il amorça par une visite dramatique au mont du Temple, fut reçu comme une provocation par les Palestiniens qui engagèrent alors une nouvelle Intifada. Sharon était pour eux l'homme par qui le malheur arrive. Ils avaient toujours frais à leur mémoire l'invasion du Liban par l'armée israélienne en 1982, laquelle devait conduire au massacre des camps de réfugiés de Sabra et Chatila. Ils se rappelaient l'occupation de leur territoire par une armée chargée de faire place à de nouvelles colonies de peuplement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ils ne voyaient pas comment cet homme, devenu premier ministre en 2001, pourrait s'engager dans un réel processus de paix.
Aux Palestiniens comme aux Israéliens, Ariel Sharon causa une véritable surprise en initiant un processus de paix. Mais ce devait être «son» processus de paix, un processus unilatéral. Le retrait de Gaza fut son idée et son projet. L'Autorité palestinienne, tout comme l'allié américain, n'eurent d'autre choix que de composer avec la volonté de Sharon. Homme d'action, il a toujours cherché à garder la maîtrise du jeu.
Ce processus de paix à l'unilatérale fut perçu comme une métamorphose de la pensée d'Ariel Sharon. Il abandonnait le dogme du grand Israël, mais la recherche de la sécurité des Israéliens demeurait néanmoins toujours aussi obsessive chez lui. Jamais il ne fit de compromis, comme le montre l'érection du mur de sécurité le long de la frontière suivant une ligne qu'il avait déterminée. Pragmatique, il avait par contre reconnu que l'occupation du territoire palestinien ne pouvait perdurer et que les Palestiniens auraient leur État. Ses compatriotes le suivirent sur cette voie car ils étaient persuadés qu'il ne sacrifierait pas leur sécurité.
Ariel Sharon avait compris que la route vers la paix passe par des concessions aux Palestiniens. Celles qu'il avait faites étaient certes minimales, mais étaient annonciatrices de progrès. L'une des nombreuses questions qui se posent aujourd'hui a trait à la poursuite de ce processus dont seul Ariel Sharon connaissait les étapes suivantes, qui, vraisemblablement, comportaient le démantèlement d'autres colonies, en Cisjordanie cette fois. Toutefois, ce n'est qu'après les prochaines élections qu'il se serait engagé dans cette voie, s'étant assuré d'abord de l'appui d'une majorité d'Israéliens.
Sans leader charismatique pour remplacer Sharon à la tête de Kadima, le parti de centre-droit qu'il venait de fonder, celui-ci ne pourra sortir de la prochaine élection avec suffisamment de voix pour former le prochain gouvernement. Aucun parti, même le Likoud de Benjamin Nétanyahou, ne pourra obtenir de majorité convaincante. L'incertitude qui prévaut aujourd'hui pourrait se transformer en instabilité. Le prochain gouvernement, s'il n'osera pas revenir sur le retrait de Gaza, pourrait alors n'avoir comme seule préoccupation la sécurité. Ce serait une rupture regrettable avec les années Sharon.
bdescoteaux@ledevoir.ca
Bernard Descôteaux
Édition du samedi 7 et du dimanche 8 janvier 2006
Israël tout entier est plongé dans l'incertitude depuis qu'Ariel Sharon a été frappé d'une nouvelle hémorragie cérébrale. D'ores et déjà, il est acquis que le premier ministre israélien ne pourra plus être un acteur déterminant de la politique de son pays et de la région. La poursuite du processus de paix qu'il avait engagé est désormais plus qu'incertaine.
Il est des leaders politiques dont la disparition vient bousculer l'échiquier politique. Ce fut le cas avec la mort d'Arafat survenue il y a tout juste 14 mois. Son successeur à la tête de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n'a pas su exercer le leadership attendu tant auprès des Palestiniens que face à Israël et au premier ministre Sharon. De la même manière, tous se demandent aujourd'hui qui pourra prendre la relève du premier ministre israélien à la tête de son parti en prévision des élections du 28 mars prochain.
La popularité dont jouissait Sharon était exceptionnelle compte tenu de l'éclatement de la scène politique dans ce pays. On le classe parmi les grands premiers ministres d'Israël, aux côtés notamment d'Itzhak Rabin et du grand Ben Gourion qui fut, il y a 60 ans, le premier à diriger les destinées de ce pays. D'autres le comparent au général de Gaulle, faisant un parallèle entre la façon dont ce dernier extirpa la France du bourbier algérien et le retrait d'Israël de la bande de Gaza l'an dernier.
Ariel Sharon n'était pas homme à se laisser conduire par les événements, autant comme militaire que comme politicien. Il avait sa vision des choses qu'il imposait envers et contre tous, d'où son surnom de «bulldozer». Sa carrière militaire abonde de gestes audacieux accomplis très souvent à l'encontre de la volonté de ses chefs. Il était mu par une volonté inébranlable. Il ne répugnait à aucune provocation, à aucune violence pour assurer la sécurité de son pays.
Son retour en politique en 2000, qu'il amorça par une visite dramatique au mont du Temple, fut reçu comme une provocation par les Palestiniens qui engagèrent alors une nouvelle Intifada. Sharon était pour eux l'homme par qui le malheur arrive. Ils avaient toujours frais à leur mémoire l'invasion du Liban par l'armée israélienne en 1982, laquelle devait conduire au massacre des camps de réfugiés de Sabra et Chatila. Ils se rappelaient l'occupation de leur territoire par une armée chargée de faire place à de nouvelles colonies de peuplement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ils ne voyaient pas comment cet homme, devenu premier ministre en 2001, pourrait s'engager dans un réel processus de paix.
Aux Palestiniens comme aux Israéliens, Ariel Sharon causa une véritable surprise en initiant un processus de paix. Mais ce devait être «son» processus de paix, un processus unilatéral. Le retrait de Gaza fut son idée et son projet. L'Autorité palestinienne, tout comme l'allié américain, n'eurent d'autre choix que de composer avec la volonté de Sharon. Homme d'action, il a toujours cherché à garder la maîtrise du jeu.
Ce processus de paix à l'unilatérale fut perçu comme une métamorphose de la pensée d'Ariel Sharon. Il abandonnait le dogme du grand Israël, mais la recherche de la sécurité des Israéliens demeurait néanmoins toujours aussi obsessive chez lui. Jamais il ne fit de compromis, comme le montre l'érection du mur de sécurité le long de la frontière suivant une ligne qu'il avait déterminée. Pragmatique, il avait par contre reconnu que l'occupation du territoire palestinien ne pouvait perdurer et que les Palestiniens auraient leur État. Ses compatriotes le suivirent sur cette voie car ils étaient persuadés qu'il ne sacrifierait pas leur sécurité.
Ariel Sharon avait compris que la route vers la paix passe par des concessions aux Palestiniens. Celles qu'il avait faites étaient certes minimales, mais étaient annonciatrices de progrès. L'une des nombreuses questions qui se posent aujourd'hui a trait à la poursuite de ce processus dont seul Ariel Sharon connaissait les étapes suivantes, qui, vraisemblablement, comportaient le démantèlement d'autres colonies, en Cisjordanie cette fois. Toutefois, ce n'est qu'après les prochaines élections qu'il se serait engagé dans cette voie, s'étant assuré d'abord de l'appui d'une majorité d'Israéliens.
Sans leader charismatique pour remplacer Sharon à la tête de Kadima, le parti de centre-droit qu'il venait de fonder, celui-ci ne pourra sortir de la prochaine élection avec suffisamment de voix pour former le prochain gouvernement. Aucun parti, même le Likoud de Benjamin Nétanyahou, ne pourra obtenir de majorité convaincante. L'incertitude qui prévaut aujourd'hui pourrait se transformer en instabilité. Le prochain gouvernement, s'il n'osera pas revenir sur le retrait de Gaza, pourrait alors n'avoir comme seule préoccupation la sécurité. Ce serait une rupture regrettable avec les années Sharon.
bdescoteaux@ledevoir.ca
Ariel Sharon a de bonnes chances de survivre
07/01/2006 - 22h59
par Matt Spetalnick
JERUSALEM (Reuters) - L'un des neurochirugiens soignant le Premier ministre israélien Ariel Sharon a déclaré samedi qu'il avait de "très grandes" chances de survivre à la forte hémorragie cérébrale dont il a été victime mercredi, rapporte la 2e chaîne de télévision israélienne.
Interrogé sur les chances de survie de Sharon, le Dr Jose Cohen, de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, a répondu: "Je pense qu'elles sont très élevées maintenant. Je suis assez optimiste. Nous prions pour qu'il n'y ait pas de complications, comme par exemple attraper une infection", a rapporté la chaîne.
Le dernier bulletin de santé diffusé peu auparavant par l'hôpital Hadassah de Jérusalem faisait état d'une "très légère amélioration" mais ajoutait que l'état du patient restait "critique".
"Des signes très légers d'amélioration" de son état ont été relevés lors du dernier scanner qu'a subi dans la matinée le Premier ministre israélien, mais ils ne permettent pas aux neurochirurgiens de conclure qu'il est hors de danger, a souligné le directeur de l'hôpital, Shlomo Mor-Yosef.
"En tant qu'êtres humains, nous sommes optimistes, mais je ne peux pas dire que le Premier ministre est hors de danger", a-t-il dit.
Réaffirmant qu'aucun pronostic ne pourrait être avancé tant que Sharon serait maintenu en coma artificiel, il a indiqué que les médecins se réuniraient dimanche matin pour étudier la suite du traitement, et notamment, la possibilité de le ranimer progressivement.
"IL Y A TOUJOURS DES SEQUELLES"
Les spécialistes considèrent toutefois que Sharon, 78 ans le mois prochain, ne se remettra pas suffisamment de l'attaque cérébrale qu'il a subie mercredi soir dans sa ferme du Néguev pour pouvoir reprendre ses fonctions, assumées à titre intérimaire par le vice-premier ministre Ehud Olmert.
La première chaîne de télévision israélienne affirme par ailleurs que des examens au rayons X ont décelé une "anomalie" au niveau des poumons, précisant que les victimes d'attaques cérébrales sont fréquemment sujettes à des infections pulmonaires ou des pneumonies.
Ariel Sharon a été opéré pendant sept heures dans la nuit de mercredi à jeudi à la suite d'une hémorragie cérébrale. Il a dû être reconduit vendredi matin au bloc opératoire après une nouvelle hémorragie.
Cette nouvelle intervention, de cinq heures, a permis d'abaisser la pression crânienne et de drainer une partie des caillots sanguins qui restaient de la première opération. "Après cette opération, il n'y a plus de saignement", avait déclaré vendredi soir Shlomo Mor-Yosef.
L'étendue des lésions dans le cerveau du Premier ministre israélien ne sera pas connue avant plusieurs jours, avec la diminution de son traitement sédatif, ont prévenu les neurochirurgiens.
Mais, déclarait vendredi soir Felix Umansky, l'un des neurochirurgiens de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, "il y a toujours des séquelles dans des cas comme celui-là". "Nous devons attendre d'observer sa réaction lorsque nous allons diminuer le dosage des sédatifs qui lui sont administrés", ajoutait-il.
Des médecins traitant Sharon ont déclaré que le côté gauche du cerveau n'avait pas été affecté par l'hémorragie. Des experts y voient une raison d'espérer, bien que l'on ignore l'étendue des lésions au côté droit.
FUSILLADE DANS LA BANDE DE GAZA
"Le fait qu'il n'y ait pas de lésions au côté gauche fait espérer que des fonctions importantes telles que la parole, la perception de la parole et la mémoire n'ont pas été atteintes", a déclaré à la radio de l'armée Zeev Feldman, chirurgien du cerveau à l'hôpital Tel Hashomer de Tel Aviv.
Dans les synagogues de Jérusalem où le sabbat juif était observé et dans les cafés des plages de Tel Aviv où les jeunes arrivaient planche de surf sous le bras, les Israéliens attendaient avec anxiété des nouvelles de l'état de santé de l'ex-général Sharon, allumant les radios au moment des flashes d'information.
"Nous prions tous pour lui. C'est un monstre sacré dans notre pays", expliquait Jonathan Eïlat, 47 ans, au mur des Lamentations à Jérusalem.
A moins de trois mois des élections législatives du 28 mars, son décès ou son incapacité à reprendre ses fonctions créerait un vide immense sur la scène politique israélienne, qu'il venait de bouleverser en créant un nouveau parti centriste, le mouvement Kadima (En Avant), et plus largement pour le processus de paix proche-oriental, également menacé par le chaos dans les territoires palestiniens.
Dernier incident en date, la police palestinienne a abattu samedi un activiste lors d'une fusillade qui a éclaté au cours d'une manifestation d'anciens détenus réclamant des allocations du gouvernement.
07/01/2006 - 22h59
par Matt Spetalnick
JERUSALEM (Reuters) - L'un des neurochirugiens soignant le Premier ministre israélien Ariel Sharon a déclaré samedi qu'il avait de "très grandes" chances de survivre à la forte hémorragie cérébrale dont il a été victime mercredi, rapporte la 2e chaîne de télévision israélienne.
Interrogé sur les chances de survie de Sharon, le Dr Jose Cohen, de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, a répondu: "Je pense qu'elles sont très élevées maintenant. Je suis assez optimiste. Nous prions pour qu'il n'y ait pas de complications, comme par exemple attraper une infection", a rapporté la chaîne.
Le dernier bulletin de santé diffusé peu auparavant par l'hôpital Hadassah de Jérusalem faisait état d'une "très légère amélioration" mais ajoutait que l'état du patient restait "critique".
"Des signes très légers d'amélioration" de son état ont été relevés lors du dernier scanner qu'a subi dans la matinée le Premier ministre israélien, mais ils ne permettent pas aux neurochirurgiens de conclure qu'il est hors de danger, a souligné le directeur de l'hôpital, Shlomo Mor-Yosef.
"En tant qu'êtres humains, nous sommes optimistes, mais je ne peux pas dire que le Premier ministre est hors de danger", a-t-il dit.
Réaffirmant qu'aucun pronostic ne pourrait être avancé tant que Sharon serait maintenu en coma artificiel, il a indiqué que les médecins se réuniraient dimanche matin pour étudier la suite du traitement, et notamment, la possibilité de le ranimer progressivement.
"IL Y A TOUJOURS DES SEQUELLES"
Les spécialistes considèrent toutefois que Sharon, 78 ans le mois prochain, ne se remettra pas suffisamment de l'attaque cérébrale qu'il a subie mercredi soir dans sa ferme du Néguev pour pouvoir reprendre ses fonctions, assumées à titre intérimaire par le vice-premier ministre Ehud Olmert.
La première chaîne de télévision israélienne affirme par ailleurs que des examens au rayons X ont décelé une "anomalie" au niveau des poumons, précisant que les victimes d'attaques cérébrales sont fréquemment sujettes à des infections pulmonaires ou des pneumonies.
Ariel Sharon a été opéré pendant sept heures dans la nuit de mercredi à jeudi à la suite d'une hémorragie cérébrale. Il a dû être reconduit vendredi matin au bloc opératoire après une nouvelle hémorragie.
Cette nouvelle intervention, de cinq heures, a permis d'abaisser la pression crânienne et de drainer une partie des caillots sanguins qui restaient de la première opération. "Après cette opération, il n'y a plus de saignement", avait déclaré vendredi soir Shlomo Mor-Yosef.
L'étendue des lésions dans le cerveau du Premier ministre israélien ne sera pas connue avant plusieurs jours, avec la diminution de son traitement sédatif, ont prévenu les neurochirurgiens.
Mais, déclarait vendredi soir Felix Umansky, l'un des neurochirurgiens de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, "il y a toujours des séquelles dans des cas comme celui-là". "Nous devons attendre d'observer sa réaction lorsque nous allons diminuer le dosage des sédatifs qui lui sont administrés", ajoutait-il.
Des médecins traitant Sharon ont déclaré que le côté gauche du cerveau n'avait pas été affecté par l'hémorragie. Des experts y voient une raison d'espérer, bien que l'on ignore l'étendue des lésions au côté droit.
FUSILLADE DANS LA BANDE DE GAZA
"Le fait qu'il n'y ait pas de lésions au côté gauche fait espérer que des fonctions importantes telles que la parole, la perception de la parole et la mémoire n'ont pas été atteintes", a déclaré à la radio de l'armée Zeev Feldman, chirurgien du cerveau à l'hôpital Tel Hashomer de Tel Aviv.
Dans les synagogues de Jérusalem où le sabbat juif était observé et dans les cafés des plages de Tel Aviv où les jeunes arrivaient planche de surf sous le bras, les Israéliens attendaient avec anxiété des nouvelles de l'état de santé de l'ex-général Sharon, allumant les radios au moment des flashes d'information.
"Nous prions tous pour lui. C'est un monstre sacré dans notre pays", expliquait Jonathan Eïlat, 47 ans, au mur des Lamentations à Jérusalem.
A moins de trois mois des élections législatives du 28 mars, son décès ou son incapacité à reprendre ses fonctions créerait un vide immense sur la scène politique israélienne, qu'il venait de bouleverser en créant un nouveau parti centriste, le mouvement Kadima (En Avant), et plus largement pour le processus de paix proche-oriental, également menacé par le chaos dans les territoires palestiniens.
Dernier incident en date, la police palestinienne a abattu samedi un activiste lors d'une fusillade qui a éclaté au cours d'une manifestation d'anciens détenus réclamant des allocations du gouvernement.
Le coma d'Ariel Sharon prolongé jusqu'à lundi
Les médecins du premier ministre israélien, Ariel Sharon, ont décidé de prolonger d'une journée son coma artificiel, a fait savoir la direction de l'hôpital Hadassah Ein Kerem de de Jérusalem, dimanche, lors d'un point de presse.
L'état du dirigeant israélien, victime de plusieurs hémorragies cérébrales, « demeure toujours critique mais stable et il y a une amélioration dans l'image du cerveau donnée par le scanner », notamment avec une légère réduction de l'oedème cérébral, a expliqué Shlomo Mor Yossef, directeur de l'établissement. Autres signes positifs, Ariel Sharon n'a pas de fièvre, et ses signes vitaux sont stables.
Dès lundi matin, les médecins comptent réduire progressivement les sédatifs qu'ils lui administrent pour maintenir son anesthésie. Leur décision suit l'analyse des résultats du scanner cérébral qu'ils ont fait passer à leur patient de 77 ans.
Ils devraient alors être en mesure d'évaluer ses fonctions neurologiques. L'équipe médicale se montre optimiste sur les chances de survie de M. Sharon, mais écarte son retour à la tête de l'État hébreu.
Il faudra toutefois attendre son éveil pour évaluer l'étendue des séquelles. Ses capacités physiques et intellectuelles risquent d'être gravement atteintes. Un des médecins de l'hôpital a révélé sous le couvert de l'anonymat qu'il risquait de sortir de son coma paralysé.
Le directeur de l'hôpital Hadassah
Opéré trois fois depuis jeudi pour des hémorragies cérébrales graves, Ariel Sharon a été placé sous sédatifs et assistance respiratoire. Ce coma artificiel vise à maintenir une faible pression dans sa boîte crânienne.
Les spécialistes considèrent qu'Ariel Sharon ne se remettra pas suffisamment de l'attaque cérébrale qu'il a subie mercredi soir pour pouvoir reprendre ses fonctions officielles, assumées à titre intérimaire par le vice-premier ministre Ehoud Olmert.
Le cabinet réuni sans Sharon
Ehoud Olmert
Le premier ministre par intérim a d'ailleurs présidé la séance du cabinet pour la première fois dimanche.
Il a assuré que les institutions fonctionnaient normalement, malgré l'absence du premier ministre Sharon. « Nous espérons que le premier ministre va se remettre, retrouver des forces et, si Dieu le veut, reprendre ses fonctions à la tête du gouvernement israélien et diriger Israël », a-t-il cependant ajouté.
Les ministres ont discuté d'économie, de relations diplomatiques et des élections législatives palestiniennes du 25 janvier.
Les quatre ministres du Likoud, le parti de droite qu'Ariel Sharon a laissé pour fonder le parti centriste Kadima, devaient profiter de cette réunion hebdomadaire pour présenter leur démission, mais leur chef, Benyamin Nétanyahou, les a invités à reporter leur départ pour consolider l'union nationale.
Lors du point de presse qui a suivi la rencontre, M. Olmert a promis la poursuite de la stabilité économique. « Je prie avec tout le peuple israélien pour que mon intérim au poste de premier ministre soit de courte durée » , a-t-il ajouté par la suite.
Que sera l'après-Sharon?
La dégradation de l'état de santé de l'homme fort israélien coïncide avec le chaos sécuritaire dans les territoires palestiniens et l'affaiblissement de l'Autorité palestinienne à l'approche des élections palestiniennes.
Elle survient en outre quelques semaines seulement avant les élections législatives anticipées, qu'il avait déclenchées pour le 28 mars.
Ironiquement, c'est la deuxième fois en quelques semaines que le premier ministre bouleverse radicalement le paysage politique israélien. Avec la création d'une nouvelle force politique, centriste, Ariel Sharon venait de changer complètement la donne en Israël.
Alors qu'il semblait voguer vers une victoire facile aux législatives, les implications de son départ de la scène politique inquiètent maintenant la communauté internationale. Les observateurs s'interrogent sur la capacité de son successeur à relancer le processus de paix.
Les médecins du premier ministre israélien, Ariel Sharon, ont décidé de prolonger d'une journée son coma artificiel, a fait savoir la direction de l'hôpital Hadassah Ein Kerem de de Jérusalem, dimanche, lors d'un point de presse.
L'état du dirigeant israélien, victime de plusieurs hémorragies cérébrales, « demeure toujours critique mais stable et il y a une amélioration dans l'image du cerveau donnée par le scanner », notamment avec une légère réduction de l'oedème cérébral, a expliqué Shlomo Mor Yossef, directeur de l'établissement. Autres signes positifs, Ariel Sharon n'a pas de fièvre, et ses signes vitaux sont stables.
Dès lundi matin, les médecins comptent réduire progressivement les sédatifs qu'ils lui administrent pour maintenir son anesthésie. Leur décision suit l'analyse des résultats du scanner cérébral qu'ils ont fait passer à leur patient de 77 ans.
Ils devraient alors être en mesure d'évaluer ses fonctions neurologiques. L'équipe médicale se montre optimiste sur les chances de survie de M. Sharon, mais écarte son retour à la tête de l'État hébreu.
Il faudra toutefois attendre son éveil pour évaluer l'étendue des séquelles. Ses capacités physiques et intellectuelles risquent d'être gravement atteintes. Un des médecins de l'hôpital a révélé sous le couvert de l'anonymat qu'il risquait de sortir de son coma paralysé.
Le directeur de l'hôpital Hadassah
Opéré trois fois depuis jeudi pour des hémorragies cérébrales graves, Ariel Sharon a été placé sous sédatifs et assistance respiratoire. Ce coma artificiel vise à maintenir une faible pression dans sa boîte crânienne.
Les spécialistes considèrent qu'Ariel Sharon ne se remettra pas suffisamment de l'attaque cérébrale qu'il a subie mercredi soir pour pouvoir reprendre ses fonctions officielles, assumées à titre intérimaire par le vice-premier ministre Ehoud Olmert.
Le cabinet réuni sans Sharon
Ehoud Olmert
Le premier ministre par intérim a d'ailleurs présidé la séance du cabinet pour la première fois dimanche.
Il a assuré que les institutions fonctionnaient normalement, malgré l'absence du premier ministre Sharon. « Nous espérons que le premier ministre va se remettre, retrouver des forces et, si Dieu le veut, reprendre ses fonctions à la tête du gouvernement israélien et diriger Israël », a-t-il cependant ajouté.
Les ministres ont discuté d'économie, de relations diplomatiques et des élections législatives palestiniennes du 25 janvier.
Les quatre ministres du Likoud, le parti de droite qu'Ariel Sharon a laissé pour fonder le parti centriste Kadima, devaient profiter de cette réunion hebdomadaire pour présenter leur démission, mais leur chef, Benyamin Nétanyahou, les a invités à reporter leur départ pour consolider l'union nationale.
Lors du point de presse qui a suivi la rencontre, M. Olmert a promis la poursuite de la stabilité économique. « Je prie avec tout le peuple israélien pour que mon intérim au poste de premier ministre soit de courte durée » , a-t-il ajouté par la suite.
Que sera l'après-Sharon?
La dégradation de l'état de santé de l'homme fort israélien coïncide avec le chaos sécuritaire dans les territoires palestiniens et l'affaiblissement de l'Autorité palestinienne à l'approche des élections palestiniennes.
Elle survient en outre quelques semaines seulement avant les élections législatives anticipées, qu'il avait déclenchées pour le 28 mars.
Ironiquement, c'est la deuxième fois en quelques semaines que le premier ministre bouleverse radicalement le paysage politique israélien. Avec la création d'une nouvelle force politique, centriste, Ariel Sharon venait de changer complètement la donne en Israël.
Alors qu'il semblait voguer vers une victoire facile aux législatives, les implications de son départ de la scène politique inquiètent maintenant la communauté internationale. Les observateurs s'interrogent sur la capacité de son successeur à relancer le processus de paix.
La vie d'Ariel Sharon n'est plus en danger
AFP
Édition du mercredi 11 janvier 2006
Jérusalem -- La vie d'Ariel Sharon n'est pas en danger «immédiat», a affirmé hier le Dr Yoram Weiss, chef anesthésiste de l'hôpital Hadassah à Jérusalem, alors que se poursuivait le processus de réveil du premier ministre commencé lundi, quatre jours après sa mise dans le coma.
«La condition du premier ministre est grave mais sa vie n'est pas en danger immédiat», a déclaré le Dr Weiss, qui fait partie de l'équipe soignante du premier ministre, frappé mercredi dernier par une grave attaque cérébrale.
«Nous devons tous nous armer de patience en ce qui concerne un retour aux affaires d'Ariel Sharon. En comparaison aux derniers jours, il y a une amélioration sensible de l'état du premier ministre. Mais la route est encore longue.»
De son côté, le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l'hôpital Hadassah, a affirmé que le fonctionnement du cerveau de M. Sharon s'était amélioré.
Lundi, les médecins avaient jugé encourageant le fait qu'il ait réagi à la douleur, en bougeant légèrement le bras droit et le pied droit, et qu'il ait respiré spontanément.
Le fait que seul le côté droit de son corps ait réagi aux stimuli lundi avait laissé craindre une possible hémiplégie. Ces derniers jours, les médecins d'Ariel Sharon avaient expliqué que la partie la plus touchée du cerveau était l'hémisphère droit, qui contrôle la partie gauche du corps.
Tous les spécialistes semblent d'accord pour dire que s'il survit à son attaque cérébrale du 4 janvier, M. Sharon ne pourra reprendre ses fonctions.
En Israël et dans le monde, les dirigeants commencent à se faire à l'idée d'une fin de l'ère Sharon et craignent en même temps que sa disparition de la scène politique ne suscite un bouleversement dans une région troublée par un conflit qui dure depuis plus d'un demi-siècle.
AFP
Édition du mercredi 11 janvier 2006
Jérusalem -- La vie d'Ariel Sharon n'est pas en danger «immédiat», a affirmé hier le Dr Yoram Weiss, chef anesthésiste de l'hôpital Hadassah à Jérusalem, alors que se poursuivait le processus de réveil du premier ministre commencé lundi, quatre jours après sa mise dans le coma.
«La condition du premier ministre est grave mais sa vie n'est pas en danger immédiat», a déclaré le Dr Weiss, qui fait partie de l'équipe soignante du premier ministre, frappé mercredi dernier par une grave attaque cérébrale.
«Nous devons tous nous armer de patience en ce qui concerne un retour aux affaires d'Ariel Sharon. En comparaison aux derniers jours, il y a une amélioration sensible de l'état du premier ministre. Mais la route est encore longue.»
De son côté, le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l'hôpital Hadassah, a affirmé que le fonctionnement du cerveau de M. Sharon s'était amélioré.
Lundi, les médecins avaient jugé encourageant le fait qu'il ait réagi à la douleur, en bougeant légèrement le bras droit et le pied droit, et qu'il ait respiré spontanément.
Le fait que seul le côté droit de son corps ait réagi aux stimuli lundi avait laissé craindre une possible hémiplégie. Ces derniers jours, les médecins d'Ariel Sharon avaient expliqué que la partie la plus touchée du cerveau était l'hémisphère droit, qui contrôle la partie gauche du corps.
Tous les spécialistes semblent d'accord pour dire que s'il survit à son attaque cérébrale du 4 janvier, M. Sharon ne pourra reprendre ses fonctions.
En Israël et dans le monde, les dirigeants commencent à se faire à l'idée d'une fin de l'ère Sharon et craignent en même temps que sa disparition de la scène politique ne suscite un bouleversement dans une région troublée par un conflit qui dure depuis plus d'un demi-siècle.