Le mardi 31 janvier 2006
CAUCUS EXTRAORDINAIRE DU PQ
Boisclair et Marois font la paix
Tommy Chouinard
La Presse
Québec
Pour la première fois depuis le congrès à la direction, le chef du Parti québécois, André Boisclair, et son ancienne rivale, Pauline Marois, se sont présentés devant les journalistes bras dessus bras dessous, dans l'espoir de projeter l'image d'une équipe réunifiée.
À peu près absente de l'arène politique depuis sa défaite du 15 novembre, Pauline Marois reprend le collier. Mais elle reçoit, à sa demande, de nouvelles fonctions.
Au cours du caucus extraordinaire réunissant les députés et les membres du comité exécutif du parti, hier, André Boisclair a en effet profité de l'occasion pour remanier son cabinet fantôme.
La députée de Taillon ne sera plus porte-parole de l'éducation mais bien des relations internationales, un dossier moins exigeant.
" J'avais besoin d'un nouveau défi ", a expliqué Mme Marois, qui a été ministre de l'Éducation pendant trois ans et porte-parole de ce même dossier dans l'opposition pendant deux ans et demi. Elle se dit " parfaitement satisfaite de la réponse qu'André Boisclair a donné " à sa demande.
Le soir de son élection, le nouveau chef avait pris " l'engagement solennel " de donner une " grande place " à Pauline Marois au sein de l'organisation du parti.
Hier, il a affirmé qu'elle jouera " un rôle très important au niveau de la préparation électorale ". Il n'a cependant pas voulu aller plus loin. " Il n'est pas question que je fasse ici de stratégies ouvertes ", a-t-il lancé.
" Selon les tâches qui seront souhaitables ou nécessaires, je serai disponible. C'est exactement ce que je voulais ", a affirmé de son côté Mme Marois. Elle a d'ailleurs dit à La Presse qu'elle sera candidate aux prochaines élections.
Pauline Marois dit vouloir " travailler aux côtés " de son nouveau chef, même si elle avait affirmé durant la course que l'élection d'André Boisclair représenterait un " risque " pour le mouvement souverainiste en raison de son passé de consommateur de cocaïne. Mme Marois a esquivé les questions des journalistes à ce sujet.
Accompagné de son ancienne rivale, André Boisclair n'a pas manqué d'affirmer que " plus que jamais, l'équipe du Parti québécois est solidaire et unie ".
Le député Camil Bouchard, qui s'est fait connaître comme porte-parole de la famille avec la controverse entourant la réforme des services de garde, se retrouve avec le dossier de l'éducation.
Richard Legendre, ancien candidat à la direction, se voit confier le dossier de la famille, lui qui avait été discret aux affaires municipales.
Daniel Turp, qui s'est fait ravir les relations internationales par Pauline Marois, reste tout de même responsable de la culture.
Un proche de M. Boisclair, Nicolas Girard, prend du galon en devenant critique en matière d'emploi et de solidarité sociale. Il serait également nommé parmi les dirigeants du comité électoral que vient de former André Boisclair.
Le chef péquiste maintient Louise Harel dans ses fonctions de chef de l'opposition officielle, bien qu'il l'ait contredite publiquement à au moins deux reprises sur différents dossiers.
Comme l'écrivait La Presse hier, le PQ entre en " mode préélectoral " avec la préparation d'une plateforme électorale et la tenue d'une tournée des régions, a confirmé M. Boisclair. Le PQ, qui traîne une dette d'environ un million de dollars, organisera une campagne de financement en février.
Boisclair et Marois font la paix
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