STEPHANE DION FOR PRESIDENT !!
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Campagne à la direction du Parti libéral du Canada - Belinda Stronach renonce à être candidate
Hélène Buzzetti
Édition du vendredi 7 avril 2006
Ottawa -- Une de moins. La liste des candidatures à la chefferie du Parti libéral du Canada vient de raccourcir d'un nom avec le désistement de la transfuge Belinda Stronach. L'ex-députée conservatrice, qui a atterri au PLC il y a moins d'un an, estime que les règles d'élection du futur leader ne lui conviennent pas. Elle préfère rester à l'écart pour mieux les critiquer.
Mme Stronach déplore que chaque membre du Parti libéral n'ait pas le pouvoir de voter directement pour le chef de son choix. Dans chaque circonscrïption, les membres voteront plutôt pour des délégués qui, eux, éliront un chef au congrès de Montréal. «Le congrès au leadership se fera encore de la vieille manière, avec des délégués», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse très courue hier. Les tractations politiques seront donc, selon elle, plus importantes que les «idées».
«Le Parti libéral a vraiment besoin d'un remaniement en profondeur, a-t-elle continué. [...] Pour raviver la confiance envers les politiciens, les citoyens ordinaires doivent sentir qu'ils sont directement impliqués et qu'ils ont leur mot à dire.» Les règles ont toujours été à peu près les mêmes pour le Parti libéral du Canada, qui n'a jamais, comme la défunte Alliance canadienne, donné un droit de vote direct à ses adhérents. «Je préférerais consacrer mes énergies à ce but [de reconstruire le parti] que de me présenter dans une course dont la structure accorde davantage d'importance aux ententes politiques pour rafler des délégués qu'au libre marché des idées», a-t-elle déclaré.
Le mot «idées» est revenu des dizaines de fois pendant la conférence de presse d'une demi-heure de Mme Stronach, mais lorsqu'on l'a interrogée sur ces idées qu'elle aimerait véhiculer, elle a été incapable de citer autre chose que ce changement aux règles d'élection du chef du PLC.
Avec le départ de Belinda Stronach, c'est la seule candidature féminine d'envergure de la course qui se retire. Seule Martha Findlay Hall, une avocate peu connue de Toronto, a confirmé son intention de participer. La jeune députée ontarienne Ruby Dhalla y songe aussi, bien qu'elle n'ait aucune chance de l'emporter.
Mme Stronach prétend avoir dépensé 30 000 $ à ce jour pour sa tentative avortée, principalement en frais de voyage et de communication. Elle n'a pas écarté la possibilité d'une autre tentative éventuelle, insistant pour dire qu'elle se désistait «cette fois-ci».
Mme Stronach avait fait une entrée flamboyante en politique en 2004 en se lançant dans la course au leadership du nouveau Parti conservateur fusionné contre Stephen Harper et Tony Clement, aujourd'hui ministre de la Santé. Elle s'est fait élire aux élections générales de 2004 mais est passée dans le camp libéral un an plus tard à la veille d'un vote décisif à la Chambre des communes, permettant à Paul Martin de s'accrocher au pouvoir.
Hélène Buzzetti
Édition du vendredi 7 avril 2006
Ottawa -- Une de moins. La liste des candidatures à la chefferie du Parti libéral du Canada vient de raccourcir d'un nom avec le désistement de la transfuge Belinda Stronach. L'ex-députée conservatrice, qui a atterri au PLC il y a moins d'un an, estime que les règles d'élection du futur leader ne lui conviennent pas. Elle préfère rester à l'écart pour mieux les critiquer.
Mme Stronach déplore que chaque membre du Parti libéral n'ait pas le pouvoir de voter directement pour le chef de son choix. Dans chaque circonscrïption, les membres voteront plutôt pour des délégués qui, eux, éliront un chef au congrès de Montréal. «Le congrès au leadership se fera encore de la vieille manière, avec des délégués», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse très courue hier. Les tractations politiques seront donc, selon elle, plus importantes que les «idées».
«Le Parti libéral a vraiment besoin d'un remaniement en profondeur, a-t-elle continué. [...] Pour raviver la confiance envers les politiciens, les citoyens ordinaires doivent sentir qu'ils sont directement impliqués et qu'ils ont leur mot à dire.» Les règles ont toujours été à peu près les mêmes pour le Parti libéral du Canada, qui n'a jamais, comme la défunte Alliance canadienne, donné un droit de vote direct à ses adhérents. «Je préférerais consacrer mes énergies à ce but [de reconstruire le parti] que de me présenter dans une course dont la structure accorde davantage d'importance aux ententes politiques pour rafler des délégués qu'au libre marché des idées», a-t-elle déclaré.
Le mot «idées» est revenu des dizaines de fois pendant la conférence de presse d'une demi-heure de Mme Stronach, mais lorsqu'on l'a interrogée sur ces idées qu'elle aimerait véhiculer, elle a été incapable de citer autre chose que ce changement aux règles d'élection du chef du PLC.
Avec le départ de Belinda Stronach, c'est la seule candidature féminine d'envergure de la course qui se retire. Seule Martha Findlay Hall, une avocate peu connue de Toronto, a confirmé son intention de participer. La jeune députée ontarienne Ruby Dhalla y songe aussi, bien qu'elle n'ait aucune chance de l'emporter.
Mme Stronach prétend avoir dépensé 30 000 $ à ce jour pour sa tentative avortée, principalement en frais de voyage et de communication. Elle n'a pas écarté la possibilité d'une autre tentative éventuelle, insistant pour dire qu'elle se désistait «cette fois-ci».
Mme Stronach avait fait une entrée flamboyante en politique en 2004 en se lançant dans la course au leadership du nouveau Parti conservateur fusionné contre Stephen Harper et Tony Clement, aujourd'hui ministre de la Santé. Elle s'est fait élire aux élections générales de 2004 mais est passée dans le camp libéral un an plus tard à la veille d'un vote décisif à la Chambre des communes, permettant à Paul Martin de s'accrocher au pouvoir.
Les libéraux ont convaincu Justin Trudeau de participer à leur relance
Presse Canadienne
Ottawa
Les libéraux fédéraux ont convaincu Justin Trudeau, le fils du défunt premier ministre Pierre Elliott Trudeau, de diriger un comité de travail chargé d'étudier les façons de relancer leur parti.
CanWest rapporte que Justin Trudeau, âgé de 34 ans, dirigera un comité jeunesse dont les travaux s'inscriront dans un projet de reconstruction du Parti libéral du Canada, sévèrement puni par les électeurs canadiens en janvier dernier.
Ce n'est pas exactement la grande entrée sur la scène politique que plusieurs attendent de Justin Trudeau, mais certains y voient un premier pas.
Tom Axworthy, professeur à la Queen's University de Kingston, en Ontario, qui a travaillé avec Pierre Trudeau, s'est vu confié la mission d'établir un plan de reconstruction du parti. Ce plan comprend la mise sur pied de plusieurs comités devant étudier une trentaine de grands enjeux.
Le comité de M. Trudeau doit notamment se demander pourquoi les jeunes s'intéressent si peu à la chose politique, et si les gangs de rue devraient être visés en priorité par des programmes contre la criminalité.
lui.......m,aurait fait peur comme candidat
Presse Canadienne
Ottawa
Les libéraux fédéraux ont convaincu Justin Trudeau, le fils du défunt premier ministre Pierre Elliott Trudeau, de diriger un comité de travail chargé d'étudier les façons de relancer leur parti.
CanWest rapporte que Justin Trudeau, âgé de 34 ans, dirigera un comité jeunesse dont les travaux s'inscriront dans un projet de reconstruction du Parti libéral du Canada, sévèrement puni par les électeurs canadiens en janvier dernier.
Ce n'est pas exactement la grande entrée sur la scène politique que plusieurs attendent de Justin Trudeau, mais certains y voient un premier pas.
Tom Axworthy, professeur à la Queen's University de Kingston, en Ontario, qui a travaillé avec Pierre Trudeau, s'est vu confié la mission d'établir un plan de reconstruction du parti. Ce plan comprend la mise sur pied de plusieurs comités devant étudier une trentaine de grands enjeux.
Le comité de M. Trudeau doit notamment se demander pourquoi les jeunes s'intéressent si peu à la chose politique, et si les gangs de rue devraient être visés en priorité par des programmes contre la criminalité.
lui.......m,aurait fait peur comme candidat
tuberale a écritLes libéraux ont convaincu Justin Trudeau de participer à leur relance
Presse Canadienne
Ottawa
Les libéraux fédéraux ont convaincu Justin Trudeau, le fils du défunt premier ministre Pierre Elliott Trudeau, de diriger un comité de travail chargé d'étudier les façons de relancer leur parti.
CanWest rapporte que Justin Trudeau, âgé de 34 ans, dirigera un comité jeunesse dont les travaux s'inscriront dans un projet de reconstruction du Parti libéral du Canada, sévèrement puni par les électeurs canadiens en janvier dernier.
Ce n'est pas exactement la grande entrée sur la scène politique que plusieurs attendent de Justin Trudeau, mais certains y voient un premier pas.
Tom Axworthy, professeur à la Queen's University de Kingston, en Ontario, qui a travaillé avec Pierre Trudeau, s'est vu confié la mission d'établir un plan de reconstruction du parti. Ce plan comprend la mise sur pied de plusieurs comités devant étudier une trentaine de grands enjeux.
Le comité de M. Trudeau doit notamment se demander pourquoi les jeunes s'intéressent si peu à la chose politique, et si les gangs de rue devraient être visés en priorité par des programmes contre la criminalité.
lui.......m,aurait fait peur comme candidat
Parlant des Trudeau, j'ai lu un article super intéressant dans l'Actualité sur la future biographie de P.E.T.
Entre autre ça dit que dans les années 30, notre ami Pierre-Elliot Trudeau prônait l'indépendance du Québec, et il avait écrit qu'il allait faire partie de l'organisation qui allait séparer le québec en 1976 Un devin ce P.E.T!
Bon, le québec ne fut pas séparé en 76, mais tout de même, c'est quand même l'année où un parti souverainiste à pris la tête de la province...P.E.T n'était pas de ce bord-là par-contre
Presse Canadienne
Ottawa
Les libéraux fédéraux ont convaincu Justin Trudeau, le fils du défunt premier ministre Pierre Elliott Trudeau, de diriger un comité de travail chargé d'étudier les façons de relancer leur parti.
CanWest rapporte que Justin Trudeau, âgé de 34 ans, dirigera un comité jeunesse dont les travaux s'inscriront dans un projet de reconstruction du Parti libéral du Canada, sévèrement puni par les électeurs canadiens en janvier dernier.
Ce n'est pas exactement la grande entrée sur la scène politique que plusieurs attendent de Justin Trudeau, mais certains y voient un premier pas.
Tom Axworthy, professeur à la Queen's University de Kingston, en Ontario, qui a travaillé avec Pierre Trudeau, s'est vu confié la mission d'établir un plan de reconstruction du parti. Ce plan comprend la mise sur pied de plusieurs comités devant étudier une trentaine de grands enjeux.
Le comité de M. Trudeau doit notamment se demander pourquoi les jeunes s'intéressent si peu à la chose politique, et si les gangs de rue devraient être visés en priorité par des programmes contre la criminalité.
lui.......m,aurait fait peur comme candidat
Parlant des Trudeau, j'ai lu un article super intéressant dans l'Actualité sur la future biographie de P.E.T.
Entre autre ça dit que dans les années 30, notre ami Pierre-Elliot Trudeau prônait l'indépendance du Québec, et il avait écrit qu'il allait faire partie de l'organisation qui allait séparer le québec en 1976 Un devin ce P.E.T!
Bon, le québec ne fut pas séparé en 76, mais tout de même, c'est quand même l'année où un parti souverainiste à pris la tête de la province...P.E.T n'était pas de ce bord-là par-contre
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Campagne à la chefferie du Parti libéral du Canada - Deux intellos dans la mêlée
Alec Castonguay, Alexandre Shields
Édition du samedi 8 et du dimanche 9 avril 2006
La course au leadership du Parti libéral du Canada est officiellement lancée depuis hier et deux candidatures depuis longtemps pressenties ont profité de cette journée pour se jeter dans la mêlée. Stéphane Dion et Michael Ignatieff rejoignent donc Martha Hall Finley et John Godfrey comme candidats déclarés à la succession de Paul Martin.
Les intentions étaient bien connues, il ne manquait que le signal officiel. C'est maintenant fait. Stéphane Dion est devenu hier le premier Québécois à vouloir succéder à Paul Martin, mettant en marche une campagne axée sur ses réalisations passées de ministre, notamment en matière d'environnement. Quelques heures plus tard, Michael Ignatieff officialisait lui aussi ses intentions devant ses électeurs de Toronto, avec comme leitmotiv un gouvernement fédéral fort, mais respectueux des provinces.
Stéphane Dion n'a d'ailleurs pas négligé l'aspect symbolique hier, lançant sa campagne au Palais des congrès de Montréal, là où il avait brillé comme ministre lors de la Conférence de Montréal sur les changements climatiques. «Fort de mes convictions et de mon expérience, je suis maintenant prêt à être le leader libéral et le futur premier ministre. J'ai la conviction que j'apporterai le leadership nécessaire dans cette phase critique de notre parti et de notre pays pour la prospérité et le bien-être des Canadiens», a lancé Stéphane Dion devant un parterre de militants.
L'ancien ministre de l'Environnement a d'ailleurs martelé à plusieurs reprises ses préoccupations environnementales. «La vision que j'ai pour mon pays est celle d'un Canada qui réconcilierait le développement économique, le développement social, la durabilité environnementale et la santé publique, a-t-il expliqué. À la base de notre philosophie libérale, il y a la conciliation de deux grandes aspirations humaines : la liberté individuelle et l'égalité des chances. Je propose d'en ajouter une troisième : l'aspiration à un environnement sain.»
En tant que principal architecte de la «loi sur la clarté» référendaire, adoptée en 2000, Stéphane Dion a refusé d'appuyer la thèse voulant que cette loi soit impopulaire au Québec, même auprès des fédéralistes. «Ce n'est pas exact. Les Québécois veulent la clarté, ils ne veulent pas être obligés de choisir entre le Québec et la Canada, a-t-il soutenu. Je pense qu'on peut tous considérer comme déraisonnable d'avoir à faire un tel choix sans avoir l'assurance que c'est ce que la population veut.» Il a aussi affirmé que la notion de déséquilibre fiscal «n'est pas claire».
Ignatieff et ses appuis
Quelques heures plus tard, à Toronto, un autre intellectuel, Michael Ignatieff, a confirmé qu'il était sur les rangs. Et, à en juger par l'imposante équipe qui se dessine derrière lui, on peut avancer qu'il sera un aspirant sérieux au poste de chef libéral. Au Québec, en plus de l'organisateur Jean-Sébastien Marineau, Michael Ignatieff peut compter sur l'appui du président de l'aile québécoise du PLC, Robert Fragasso. Le député Pablo Rodriguez, l'ancien président du PLC-Q, est aussi avec lui.
En Ontario, le sénateur libéral David Smith, l'ex-ministre du Commerce international, Jim Peterson, et l'ex-ministre de la Coopération internationale, Aileen Carroll, sont aussi dans son équipe. David Peterson, l'ancien premier ministre ontarien, et Marc Lalonde, l'ancien lieutenant québécois de Pierre Elliott Trudeau, sont les coprésidents de sa campagne.
Des appuis importants qui font dire à Pablo Rodriguez que le début de la course s'annonce bien pour Michael Ignatieff. «C'est une longue campagne et il est trop tôt pour parler de meneur, a-t-il dit au Devoir. Mais c'est certainement un bon début de campagne.»
Ce dernier met en avant une conception du fédéralisme qui prône un gouvernement central fort avec des provinces fortes. «Oui, vous voulez des provinces fortes, mais vous voulez aussi une autorité fédérale capable de promouvoir l'opportunité pour tous les citoyens du Canada, a-t-il dit à ses partisans. Oui, vous voulez être Québécois, mais vous voulez appartenir aussi à ce grand État continental, ouvert sur le monde mais qui parle au monde dans les deux langues.»
L'aspirant chef veut camper ses positions au centre-gauche de l'échiquier politique, ce qui devrait séduire les Québécois, pense-t-il. «La renaissance du parti veut dire, surtout, reconquérir le respect et l'attachement des francophones au Québec. Les valeurs sociales et progressistes des Québécois ne sont pas bleues. Elles sont rouges et le seront toujours !», a lancé Michael Ignatieff.
Stéphane Dion et Michael Ignatieff pourront d'ailleurs croiser le fer avec les autres prétendants au titre dès aujourd'hui, lors d'un débat officieux entre futurs candidats à Edmonton. Le premier débat officiel entre candidats aura lieu le 10 juin à Winnipeg. Le nouveau chef libéral sera choisi à Montréal le 3 décembre.
***
Michael Ignatieff
Âge : 58 ans.
Formation : diplôme de premier cycle en histoire de l'université de Toronto; doctorat de l'Université Harvard.
Parcours professionnel : professeur à Harvard, Cambridge, Oxford et à la London School of Economics, entre autres.
Parcours politique : candidat libéral de la circonscrïption ontarienne d'Etobicoke-Lakeshore, élu à la Chambre des communes pour la première fois lors des élections du 23 janvier.
Langues : parle l'anglais, le français et le russe.
Famille : marié à Zsuzsanna Zsohar, père de deux enfants, Theo et Sophie.
Citation : «La politique consiste à écouter, et ensuite la politique consiste à agir.»
***
Stéphane Dion
Âge : 50 ans.
Formation : maîtrise en science politique de l'Université Laval; doctorat en sociologie de l'Institut d'études politiques de Paris.
Parcours professionnel : professeur de science politique et d'administration publique à l'Université de Montréal de 1984 à 1996.
Parcours politique : élu à la Chambre des communes pour la première fois en 1996, lors d'une élection partielle, puis réélu en 1997, 2000, 2004 et 2006. De 1996 à 2003, il a été ministre des Affaires intergouvernementales; il a ensuite été ministre de l'Environnement de 2004 à 2006.
Famille : marié à Jeanine, il est père d'une fille, Jeanne. Son chien husky s'appelle Kyoto.
Citation : «J'ai gagné beaucoup le respect des gens au Québec. Les gens savent que Dion explique et il agit, et ç'a du bon sens.»
Alec Castonguay, Alexandre Shields
Édition du samedi 8 et du dimanche 9 avril 2006
La course au leadership du Parti libéral du Canada est officiellement lancée depuis hier et deux candidatures depuis longtemps pressenties ont profité de cette journée pour se jeter dans la mêlée. Stéphane Dion et Michael Ignatieff rejoignent donc Martha Hall Finley et John Godfrey comme candidats déclarés à la succession de Paul Martin.
Les intentions étaient bien connues, il ne manquait que le signal officiel. C'est maintenant fait. Stéphane Dion est devenu hier le premier Québécois à vouloir succéder à Paul Martin, mettant en marche une campagne axée sur ses réalisations passées de ministre, notamment en matière d'environnement. Quelques heures plus tard, Michael Ignatieff officialisait lui aussi ses intentions devant ses électeurs de Toronto, avec comme leitmotiv un gouvernement fédéral fort, mais respectueux des provinces.
Stéphane Dion n'a d'ailleurs pas négligé l'aspect symbolique hier, lançant sa campagne au Palais des congrès de Montréal, là où il avait brillé comme ministre lors de la Conférence de Montréal sur les changements climatiques. «Fort de mes convictions et de mon expérience, je suis maintenant prêt à être le leader libéral et le futur premier ministre. J'ai la conviction que j'apporterai le leadership nécessaire dans cette phase critique de notre parti et de notre pays pour la prospérité et le bien-être des Canadiens», a lancé Stéphane Dion devant un parterre de militants.
L'ancien ministre de l'Environnement a d'ailleurs martelé à plusieurs reprises ses préoccupations environnementales. «La vision que j'ai pour mon pays est celle d'un Canada qui réconcilierait le développement économique, le développement social, la durabilité environnementale et la santé publique, a-t-il expliqué. À la base de notre philosophie libérale, il y a la conciliation de deux grandes aspirations humaines : la liberté individuelle et l'égalité des chances. Je propose d'en ajouter une troisième : l'aspiration à un environnement sain.»
En tant que principal architecte de la «loi sur la clarté» référendaire, adoptée en 2000, Stéphane Dion a refusé d'appuyer la thèse voulant que cette loi soit impopulaire au Québec, même auprès des fédéralistes. «Ce n'est pas exact. Les Québécois veulent la clarté, ils ne veulent pas être obligés de choisir entre le Québec et la Canada, a-t-il soutenu. Je pense qu'on peut tous considérer comme déraisonnable d'avoir à faire un tel choix sans avoir l'assurance que c'est ce que la population veut.» Il a aussi affirmé que la notion de déséquilibre fiscal «n'est pas claire».
Ignatieff et ses appuis
Quelques heures plus tard, à Toronto, un autre intellectuel, Michael Ignatieff, a confirmé qu'il était sur les rangs. Et, à en juger par l'imposante équipe qui se dessine derrière lui, on peut avancer qu'il sera un aspirant sérieux au poste de chef libéral. Au Québec, en plus de l'organisateur Jean-Sébastien Marineau, Michael Ignatieff peut compter sur l'appui du président de l'aile québécoise du PLC, Robert Fragasso. Le député Pablo Rodriguez, l'ancien président du PLC-Q, est aussi avec lui.
En Ontario, le sénateur libéral David Smith, l'ex-ministre du Commerce international, Jim Peterson, et l'ex-ministre de la Coopération internationale, Aileen Carroll, sont aussi dans son équipe. David Peterson, l'ancien premier ministre ontarien, et Marc Lalonde, l'ancien lieutenant québécois de Pierre Elliott Trudeau, sont les coprésidents de sa campagne.
Des appuis importants qui font dire à Pablo Rodriguez que le début de la course s'annonce bien pour Michael Ignatieff. «C'est une longue campagne et il est trop tôt pour parler de meneur, a-t-il dit au Devoir. Mais c'est certainement un bon début de campagne.»
Ce dernier met en avant une conception du fédéralisme qui prône un gouvernement central fort avec des provinces fortes. «Oui, vous voulez des provinces fortes, mais vous voulez aussi une autorité fédérale capable de promouvoir l'opportunité pour tous les citoyens du Canada, a-t-il dit à ses partisans. Oui, vous voulez être Québécois, mais vous voulez appartenir aussi à ce grand État continental, ouvert sur le monde mais qui parle au monde dans les deux langues.»
L'aspirant chef veut camper ses positions au centre-gauche de l'échiquier politique, ce qui devrait séduire les Québécois, pense-t-il. «La renaissance du parti veut dire, surtout, reconquérir le respect et l'attachement des francophones au Québec. Les valeurs sociales et progressistes des Québécois ne sont pas bleues. Elles sont rouges et le seront toujours !», a lancé Michael Ignatieff.
Stéphane Dion et Michael Ignatieff pourront d'ailleurs croiser le fer avec les autres prétendants au titre dès aujourd'hui, lors d'un débat officieux entre futurs candidats à Edmonton. Le premier débat officiel entre candidats aura lieu le 10 juin à Winnipeg. Le nouveau chef libéral sera choisi à Montréal le 3 décembre.
***
Michael Ignatieff
Âge : 58 ans.
Formation : diplôme de premier cycle en histoire de l'université de Toronto; doctorat de l'Université Harvard.
Parcours professionnel : professeur à Harvard, Cambridge, Oxford et à la London School of Economics, entre autres.
Parcours politique : candidat libéral de la circonscrïption ontarienne d'Etobicoke-Lakeshore, élu à la Chambre des communes pour la première fois lors des élections du 23 janvier.
Langues : parle l'anglais, le français et le russe.
Famille : marié à Zsuzsanna Zsohar, père de deux enfants, Theo et Sophie.
Citation : «La politique consiste à écouter, et ensuite la politique consiste à agir.»
***
Stéphane Dion
Âge : 50 ans.
Formation : maîtrise en science politique de l'Université Laval; doctorat en sociologie de l'Institut d'études politiques de Paris.
Parcours professionnel : professeur de science politique et d'administration publique à l'Université de Montréal de 1984 à 1996.
Parcours politique : élu à la Chambre des communes pour la première fois en 1996, lors d'une élection partielle, puis réélu en 1997, 2000, 2004 et 2006. De 1996 à 2003, il a été ministre des Affaires intergouvernementales; il a ensuite été ministre de l'Environnement de 2004 à 2006.
Famille : marié à Jeanine, il est père d'une fille, Jeanne. Son chien husky s'appelle Kyoto.
Citation : «J'ai gagné beaucoup le respect des gens au Québec. Les gens savent que Dion explique et il agit, et ç'a du bon sens.»
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- Illustre Pie
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- Inscription : mer. nov. 24, 2004 1:00 am
C'est tellement ridicule cette course quand on sait que tout le chemin est tracé pour laisser entrer Michael Ignatieff
Ce n'est pas pour rien que les gros noms comme Stronach ou Manley ne se présentent pas, ils ont été mis au courant des plans du parti de faire ressortir Ignatieff comme LE sauveur du Canada. Et puisqu'ils figurent toujours dans les plans du parti, ils ont compris qu'ils ne devaient pas se présenter.
Tandis qu'à coté, on a clown comme Dion qui va faire un fou de lui comme toujours et permettre à Ignatieff de ressortir du lot
Quelle belle mise en scène
Ce n'est pas pour rien que les gros noms comme Stronach ou Manley ne se présentent pas, ils ont été mis au courant des plans du parti de faire ressortir Ignatieff comme LE sauveur du Canada. Et puisqu'ils figurent toujours dans les plans du parti, ils ont compris qu'ils ne devaient pas se présenter.
Tandis qu'à coté, on a clown comme Dion qui va faire un fou de lui comme toujours et permettre à Ignatieff de ressortir du lot
Quelle belle mise en scène
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- Manitou de la Parlotte
- Messages : 1840
- Inscription : mar. janv. 31, 2006 1:00 am
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am