Joseph Facal
Charest: toujours debout
Journal de Montréal
10/05/2006 11h31
On chuchotait que si la contestation du leadership de Jean Charest devenait sérieuse, c'est au conseil général de la fin de semaine dernière qu'on le verrait. Mais Jean Charest a remporté haut la main son pari et s'est acheté du temps. Depuis le temps qu'on enterre cet homme, il me semble qu'on devrait avoir compris la vraie nature de l'animal.
En 1983, au moment où faisait rage l'affrontement entre Joe Clark et Brian Mulroney pour le leadership du Parti conservateur fédéral, Jean Charest avait choisi le camp Clark. L'année suivante, parfaitement novice et totalement inconnu, il remporte l'investiture conservatrice dans Sherbrooke contre le favori du clan Mulroney, Claude Métras. Quelques mois plus tard, profitant de la vague bleue, il renverse les 23 000 voix de majorité du député sortant, Irénée Pelletier. On aurait dû se douter de ce qui allait suivre.
Devenu ministre du Sport amateur, il lui vient, le 23 janvier 1990, l'idée étrange de téléphoner au juge Yvan Macerola. Contraint de démissionner, on retrouvera sans peine les premiers textes qui le disent déjà fini. Mais Mulroney lui pardonne. Trois ans plus tard, tous les poids lourds conservateurs se désistent devant Kim Campbell, qui semble «inarrêtable». Jean Charest est pratiquement seul. Un sondage de mars 1993 lui donne 5% des voix. Il se lance quand même dans la course et passe à un cheveu de gagner.
Quelques mois plus tard, deux députés dans tout le Canada survivent au naufrage des conservateurs. Devinez qui est l'un d'eux.
Au début de la campagne référendaire de 1995, il n'est sur les tribunes que parce qu'il est chef du quatrième parti fédéraliste à Ottawa. Une présence purement protocolaire. Mais il devient rapidement le seul qui réussit à faire vibrer les militants fédéralistes en brandissant son passeport canadien. Transplanté ensuite à Québec, on le dira encore, pendant toutes ses années comme chef de l'opposition libérale, absent, déconnecté, vide, sans jugement, fini. Il gagne pourtant haut la main en 2003. Ordinaire en temps normal, il devient redoutable le dos au mur. Comme Jean Chrétien, on le sous-estime depuis toujours.
Depuis trois ans, on se dit qu'il va rebondir tôt ou tard, jusqu'à la gaffe suivante qui tue chaque amorce de remontée. Mais il garde plusieurs atouts dans son jeu. On sait maintenant que Philippe Couillard ferait moins bien que ce que l'on aurait pu croire.
Ensuite, il peut toujours menacer d'éventuels contestataires de déclencher des élections. Tant qu'à couler, il ne coulerait pas seul. Croyez-moi: ça fait réfléchir des députés qui, pour la plupart, ne retrouveront jamais une situation aussi avantageuse que celle qu'ils ont.
Faites vos jeux
Stephen Harper est aussi en train de changer l'équation en profondeur. Sa montée indéniable au Québec montre que les Québécois, à tort ou à raison, entretiennent toujours l'espoir d'un fédéralisme qui fonctionne. Une hausse des transferts fédéraux et une réforme modeste de la péréquation seraient peut-être perçues par les Québécois comme un règlement satisfaisant du déséquilibre fiscal. L'Ontario se dit contre. Pour Jean Charest, c'est le scénario de rêve.
Vous voyez d'ici la symbolique? Contrairement à tant d'autres fois dans le passé, c'est l'Ontario, cette fois, qui serait isolé, et le Québec qui sortirait gagnant d'une ronde de pourparlers avec le gouvernement central. Jean Charest dirait alors aux Québécois: Préférez-vous mes nouveaux milliards pour la santé et un fédéralisme désormais rentable ou un autre référendum sur la souveraineté?
C'est loin d'être fait, mais c'est jouable si les libéraux arrêtent de s'enfarger dans des dossiers mineurs qu'ils transforment en psychodrames. Mario Dumont l'a tellement compris qu'il essaie de rouvrir le dossier constitutionnel, moins parce qu'il y croit que parce qu'il ne faut pas laisser les libéraux faire passer une entente administrative mineure pour un triomphe historique du Québec. Rien, absolument rien n'est joué.
Source: http://www2.canoe.com/infos/quebeccanad ... 13100.html
Joseph Facal - Charest: toujours debout
Raven a écritLe PLQ a beau réaliser de bonnes ententes avec Ottawa, deux semaines plus tard une grande partie des Québécois s'en souviendront même plus. Les Québécois ont de la difficulté à se souvenir des mauvais coups du gouvernement, mais ils ont encore plus de difficultés à se souvenir des bons coups
je sens un certain défaitiste dans cette affirmation .........est-ce que je me trompe?
je sens un certain défaitiste dans cette affirmation .........est-ce que je me trompe?
tuberale a écrit
je sens un certain défaitiste dans cette affirmation .........est-ce que je me trompe?
Non c'est tout le contraire
C'est juste qu'au fil des ans que je m'intéresse a la politique et l'histoire politique au Québec, ça m'a permis de comprendre qu'il ne fallait pas s'inquiéter avec les tendances au Québec. Le Québécois moyen oublie très vite l'actualité politique et social, alors je ne m’inquiète pas présentement avec le peu de popularité de Bosiclair ou les bons coups des libéraux. Ça va finir par tomber dans l'oubli comme tout le reste. Les élections vont se jouer dans les deux mois qui les précèdent possiblement
Quand on apprend que dans le nord
Y's'passe de quoi d'pas catholique
Que nos forêts sont mises à mort
Ça jase dans l'opinion publique
Deux s'maines et ça sombre dans l'oubli
L'histoire est morte et enterrée
Et dans le parc d'la Vérendrye
Ils continuent à tout raser
C'est tellement vrai
je sens un certain défaitiste dans cette affirmation .........est-ce que je me trompe?
Non c'est tout le contraire
C'est juste qu'au fil des ans que je m'intéresse a la politique et l'histoire politique au Québec, ça m'a permis de comprendre qu'il ne fallait pas s'inquiéter avec les tendances au Québec. Le Québécois moyen oublie très vite l'actualité politique et social, alors je ne m’inquiète pas présentement avec le peu de popularité de Bosiclair ou les bons coups des libéraux. Ça va finir par tomber dans l'oubli comme tout le reste. Les élections vont se jouer dans les deux mois qui les précèdent possiblement
Quand on apprend que dans le nord
Y's'passe de quoi d'pas catholique
Que nos forêts sont mises à mort
Ça jase dans l'opinion publique
Deux s'maines et ça sombre dans l'oubli
L'histoire est morte et enterrée
Et dans le parc d'la Vérendrye
Ils continuent à tout raser
C'est tellement vrai