Régional | Jeudi 11 mai 2006 | 10:57
Décès de Christina Desforges : c'est une crise d'asthme et non un baiser qui a causé sa mort » Options Envoyer
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(CN) - Le coroner Michel Miron a rendu public ce matin son rapport concernant la mort de Christina Desforges, 15 ans, survenue le 29 novembre dernier à Saguenay.
Il a complètement écarté la première hypothèse qui voulait que la jeune fille soit morte d'une allergie aux arachides après avoir embrassé son petit ami. En effet, cette hypothèse a été écartée puisque le jeune homme avait consommé du beurre d'arachide neuf heure avant d'embrasser Christina.
L'adolescente serait plutôt décédée d'une anoxie cérébrale à la suite d'une crise d'asthme aigue. Le coroner écarte l'hypothèse du choc anaphylactique secondaire à une allergie au beurre d'arachides.
Rappel des faits
Depuis son très jeune âge, Christina Desforges était allergique à plusieurs aliments, dont les noix et les arachides, et elle était également asthmatique. Elle était vue régulièrement en pédiatrie pour son asthme et ses allergies et elle possédait du Ventolin, qu'elle prenait à l'aide d'une pompe, et un auto-injecteur d'adrénaline EpiPen. Malgré ce suivi, la jeune femme n'avait pas trop de préoccupation face à l'asthme et elle s'était habituée aux symptômes et aux inconvénients de sa maladie. Elle avait déjà été hospitalisée par le passé pour ces différents problèmes de santé.
Le 19 novembre 2005, après une soirée entre amis, Christina présente une difficulté respiratoire et va chercher sa pompe pour se ventiler. Le médicament ne semble toutefois pas faire son effet et elle perd connaissance peu après. Elle est transportée d'urgence à l'hôpital. Pendant les jours qui suivent, l'état neurologique de l'adolescente se détériore et son décès est constaté le 29 novembre.
L'asthme et les allergies alimentaires
Dans son rapport, le coroner Miron soulève plusieurs problématiques de santé publique quant à l'asthme, à l'éducation et à la prévention des réactions allergiques et au traitement d'une crise d'asthme aigue chez une personne ayant des allergies alimentaires.
En effet, l'asthme est souvent banalisé par la personne qui en souffre et son entourage. Cependant, c'est une maladie sérieuse qui nécessite une prise en charge globale par un médecin et une référence à un centre d'enseignement de l'asthme.
Un autre des problèmes soulevés par le coroner est qu'aucun des jeunes qui étaient avec Christina ce soir-là ne savait que la jeune femme était allergique aux arachides et qu'elle possédait un EpiPen. En effet, selon les spécialistes, les adolescents sont les personnes les plus à risque de réactions allergiques graves, car ils se sentent invincibles et résistent à se différencier de leurs pairs. Ils refusent souvent de porter un bracelet d'identification médicale (MédicAlert), d'avertir leurs amis et même de transporter leur auto-injecteur d'adrénaline.
Le Dr Miron souligne également dans son rapport la complexité du traitement d'une crise d'asthme aigue chez une personne ayant des allergies alimentaires. Une personne ayant un bronchospasme sévère devrait-elle utiliser d'abord l'auto-injecteur et ensuite les broncho-dilatateurs ou l'inverse? Le coroner demande donc aux différents intervenants dans le domaine de se pencher sur la question.
Une jeune fille meurt après avoir embrassé son copain...
le coroner a dit qu'après une heure , il devait pu rester de tracer de «produits alimentaires allergiques »
donc après une heure plus de trace de beurre de peanut
pi en plus un ado, ça pas de fond, ça pssse son temps à manger et à boire du jus en quantité industrielle après 9 heures , il devait pu rester ben des traces .
donc après une heure plus de trace de beurre de peanut
pi en plus un ado, ça pas de fond, ça pssse son temps à manger et à boire du jus en quantité industrielle après 9 heures , il devait pu rester ben des traces .
Katchinaphotos.iquebec.com
DÉCÈS DE CHRISTINA DESFORGES
Miron confirme la thèse de la crise d'asthme
Chicoutimi
Christina Desforges, la jeune Chicoutimienne dont le décès a attiré l'attention du monde entier en novembre 2005, a été victime d'une crise aiguë d'asthme et non d'un choc anaphylactique provoqué par le beurre d'arachide mangé quelques heures plus tôt par son ami de coeur et qu'il lui aurait transmis par un baiser.
Dans une entrevue publiée dans l'édition du Quotidien du vendredi 3 mars, le docteur Michel Miron écartait définitivement le choc anaphylactique comme cause de l'arrêt respiratoire sans pour autant révéler les raisons du décès. Le coroner a rencontré la presse hier pour livrer son rapport final. Il a reçu les résultats de toutes les analyses qui lui manquaient à l'époque et qui lui permettent aujourd'hui de confirmer que le jeune fille a souffert d'une crise d'asthme aiguë, avec en filigrane la présence dans les urines de l'adolescente de cannabis.
"Il n'y a aucun élément pour retenir le choc anaphylactique provoqué par l'ingestion de beurre d'arachide puisqu'il n'y a pas d'information qui permet de retenir une telle hypothèse. Il y a des traces de cannabis mais il est difficile de dire si c'est la consommation de marijuana qui a provoqué la crise. Chose certaine, la consommation de cannabis comporte des risques pour les personnes qui souffrent de problèmes d'asthme", tranche le médecin biochimiste de l'hôpital de Chicoutimi.
La victime était connue pour ses problèmes d'allergies alimentaires au beurre d'arachide, au ragoût de boulettes, aux pois verts et à la soupe aux pois. Elle n'avait cependant pas informé ses amis de son problème d'allergie.
"Dans la chronologie des événements, l'ami de coeur de Christina a consommé des rôties au beurre d'arachide vers 18h le soir. Il a embrassé Christina vers 3h du matin, au moins neuf heures plus tard. Les récentes études démontrent qu'il ne reste plus de traces d'allergènes dans la salive d'une personne une heure après avoir consommé le produit, que ce soit du beurre d'arachide ou une autre substance", a expliqué le coroner Miron.
Le médecin a fait une étude approfondie du dossier médical de la victime et a relevé qu'en plus de ses allergies, elle souffrait d'asthme à un degré assez élevé. Les mêmes problèmes étaient amplifiés par les conditions de vie de la jeune fille alors qu'elle habitait en permanence dans un logement en présence d'animaux et surtout, avec des recouvrements de plancher en tapis. Pour compléter le tableau de ce cocktail explosif pour une asthmatique, Christina Desforges était régulièrement en présence de fumée secondaire.
Les dossiers consultés confirment l'admission à l'urgence de l'hôpital de Chicoutimi de Christina Desforges le 20 août 2005. Elle était alors chez un ami en présence d'animaux et de fumée secondaire. Elle a été traitée pour un bronchospasme sévère nécessitant son hospitalisation en pédiatrie.
Reconstitution des faits
Christina Desforges s'est rendue chez son ami de coeur le 20 novembre 2005. Elle a passé une partie de l'après-midi avec ce dernier et un autre ami. Sur l'heure du souper, elle s'est rendue rencontrer une autre amie pendant que les deux garçons mangeaient. C'est à ce moment que l'ami de coeur a ingéré du beurre d'arachide. À son retour, les jeunes ont écouté des vidéos et continué à s'amuser puisque les deux garçons sont des amateurs de musique. La soirée a pris fin et vers 3h, Christina Desforges a soudainement eu des problèmes respiratoires.
"La jeune fille s'est rendue au sous-sol pour aller chercher ses pompes pour son asthme. Elle a eu de la difficulté à remonter et celui qui était couché au sous-sol a demandé de l'aide. Les premières tentatives avec les pompes n'ont pas fonctionné. Les jeunes ont sorti Christina à l'extérieur mais elle ne réagissait pas et ils ont finalement appelé le 911."
Le coroner a relevé les heures d'appel et écouté les enregistrements téléphoniques de toute l'opération. À son avis, tout a été fait dans les règles de l'art et lors de l'arrivée à l'hôpital, la jeune fille avait déjà subi des dommages au cerveau puisque la pression artérielle avait chuté pendant assez longtemps. Les manoeuvres à l'urgence de l'hôpital de Jonquière ont permis de ramener un pouls normal mais le cerveau avait manqué d'oxygène pendant près de 30 minutes alors qu'il ne suffit que d'une anoxie de 7 à 9 minutes pour causer des dommages irréparables.
Miron confirme la thèse de la crise d'asthme
Chicoutimi
Christina Desforges, la jeune Chicoutimienne dont le décès a attiré l'attention du monde entier en novembre 2005, a été victime d'une crise aiguë d'asthme et non d'un choc anaphylactique provoqué par le beurre d'arachide mangé quelques heures plus tôt par son ami de coeur et qu'il lui aurait transmis par un baiser.
Dans une entrevue publiée dans l'édition du Quotidien du vendredi 3 mars, le docteur Michel Miron écartait définitivement le choc anaphylactique comme cause de l'arrêt respiratoire sans pour autant révéler les raisons du décès. Le coroner a rencontré la presse hier pour livrer son rapport final. Il a reçu les résultats de toutes les analyses qui lui manquaient à l'époque et qui lui permettent aujourd'hui de confirmer que le jeune fille a souffert d'une crise d'asthme aiguë, avec en filigrane la présence dans les urines de l'adolescente de cannabis.
"Il n'y a aucun élément pour retenir le choc anaphylactique provoqué par l'ingestion de beurre d'arachide puisqu'il n'y a pas d'information qui permet de retenir une telle hypothèse. Il y a des traces de cannabis mais il est difficile de dire si c'est la consommation de marijuana qui a provoqué la crise. Chose certaine, la consommation de cannabis comporte des risques pour les personnes qui souffrent de problèmes d'asthme", tranche le médecin biochimiste de l'hôpital de Chicoutimi.
La victime était connue pour ses problèmes d'allergies alimentaires au beurre d'arachide, au ragoût de boulettes, aux pois verts et à la soupe aux pois. Elle n'avait cependant pas informé ses amis de son problème d'allergie.
"Dans la chronologie des événements, l'ami de coeur de Christina a consommé des rôties au beurre d'arachide vers 18h le soir. Il a embrassé Christina vers 3h du matin, au moins neuf heures plus tard. Les récentes études démontrent qu'il ne reste plus de traces d'allergènes dans la salive d'une personne une heure après avoir consommé le produit, que ce soit du beurre d'arachide ou une autre substance", a expliqué le coroner Miron.
Le médecin a fait une étude approfondie du dossier médical de la victime et a relevé qu'en plus de ses allergies, elle souffrait d'asthme à un degré assez élevé. Les mêmes problèmes étaient amplifiés par les conditions de vie de la jeune fille alors qu'elle habitait en permanence dans un logement en présence d'animaux et surtout, avec des recouvrements de plancher en tapis. Pour compléter le tableau de ce cocktail explosif pour une asthmatique, Christina Desforges était régulièrement en présence de fumée secondaire.
Les dossiers consultés confirment l'admission à l'urgence de l'hôpital de Chicoutimi de Christina Desforges le 20 août 2005. Elle était alors chez un ami en présence d'animaux et de fumée secondaire. Elle a été traitée pour un bronchospasme sévère nécessitant son hospitalisation en pédiatrie.
Reconstitution des faits
Christina Desforges s'est rendue chez son ami de coeur le 20 novembre 2005. Elle a passé une partie de l'après-midi avec ce dernier et un autre ami. Sur l'heure du souper, elle s'est rendue rencontrer une autre amie pendant que les deux garçons mangeaient. C'est à ce moment que l'ami de coeur a ingéré du beurre d'arachide. À son retour, les jeunes ont écouté des vidéos et continué à s'amuser puisque les deux garçons sont des amateurs de musique. La soirée a pris fin et vers 3h, Christina Desforges a soudainement eu des problèmes respiratoires.
"La jeune fille s'est rendue au sous-sol pour aller chercher ses pompes pour son asthme. Elle a eu de la difficulté à remonter et celui qui était couché au sous-sol a demandé de l'aide. Les premières tentatives avec les pompes n'ont pas fonctionné. Les jeunes ont sorti Christina à l'extérieur mais elle ne réagissait pas et ils ont finalement appelé le 911."
Le coroner a relevé les heures d'appel et écouté les enregistrements téléphoniques de toute l'opération. À son avis, tout a été fait dans les règles de l'art et lors de l'arrivée à l'hôpital, la jeune fille avait déjà subi des dommages au cerveau puisque la pression artérielle avait chuté pendant assez longtemps. Les manoeuvres à l'urgence de l'hôpital de Jonquière ont permis de ramener un pouls normal mais le cerveau avait manqué d'oxygène pendant près de 30 minutes alors qu'il ne suffit que d'une anoxie de 7 à 9 minutes pour causer des dommages irréparables.
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