Sondage Léger Marketing - Les Québécois veulent Bouchard
Un parti dirigé par Lucien Bouchard et Mario Dumont écraserait le PQ et le PLQ
Kathleen Lévesque
Édition du samedi 6 et du dimanche 7 mai 2006 , Le Devoir
La moitié des Québécois souhaitent le retour de Lucien Bouchard en politique. Ils seraient même prêts à l'appuyer massivement s'il formait avec l'actuel chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, un nouveau parti politique, laissant loin derrière péquistes et libéraux.
«Les gens cherchent ailleurs. La voie alternative d’un parti conservateur québécois incarné par Lucien Bouchard et Mario Dumont a de l’effet. C’est le courant nationaliste de la droite modérée que, seul, Mario Dumont ne réussit pas à incarner», commente le sondeur Jean-Marc Léger.
Dans une deuxième tranche du sondage Léger Marketing réalisé pour le compte du Devoir, l'hypothèse d'un tandem Bouchard-Dumont a suscité un véritable engouement. Si des élections provinciales avaient eu lieu à la fin de la semaine dernière, ce nouveau parti aurait littéralement balayé le Québec avec 41 % des voix. Le Parti québécois dirigé par André Boisclair n'aurait obtenu que 21% d'appuis, contre 18 % pour le Parti libéral du Québec de Jean Charest et 6 % pour le parti Québec solidaire.
La domination de ce nouveau parti politique se serait surtout fait sentir dans le centre de la province (58 %) et dans la grande région de Québec (48 %), là où le Parti conservateur de Stephen Harper a marqué des points lors des élections fédérales de janvier dernier. Selon le sondeur Jean-Marc Léger, il faut y voir l'émergence, dans le sillage de M. Harper, d'une éventuelle troisième voix au Québec.
«Les gens cherchent ailleurs. La voie alternative d'un parti conservateur québécois incarné par Lucien Bouchard et Mario Dumont a de l'effet. C'est le courant nationaliste de la droite modérée que, seul, Mario Dumont ne réussit pas à incarner. Mais avec Lucien Bouchard, le tandem ramasse le Québec au complet», fait valoir M. Léger.
L'enthousiasme soulevé par un éventuel retour de M. Bouchard à l'avant-scène se vérifie dans toutes les régions du Québec, tant chez les jeunes que chez les plus âgés, tant chez les femmes que chez les hommes. Et même si Lucien Bouchard a été premier ministre du Québec de 1996 à 2001 en tant que chef du Parti québécois, sa candidature est souhaitée tant par les fédéralistes (42 %) que par les souverainistes (41 %).
D'ailleurs, l'effet Bouchard se fait sentir dans tous les partis politiques. Son retour serait souhaité par 40 % des libéraux, 55 % des péquistes, 57 % des adéquistes et même 51 % des solidaires.
Et quand la population est invitée à choisir la personnalité qui ferait le meilleur premier ministre du Québec, près d'un Québécois sur trois (32 %) opte pour Lucien Bouchard. Il devance ainsi largement ses adversaires. L'actuel ministre de la Santé, Philippe Couillard, qui aimerait éventuellement remplacer Jean Charest à la tête du PLQ, arrive deuxième avec un score de 17 %. Le chef péquiste se classe en troisième place (12 %) devant Jean Charest (10 %) et Françoise David, de Québec solidaire (5 %).
Deux tiers des Québécois condamnent la piètre performance du premier ministre Charest. Comme le révélait Le Devoir hier dans la première tranche de ce sondage Léger Marketing, 65 % de la population estime en effet que Jean Charest devrait quitter la direction du Parti libéral du Québec.
Même aux yeux des partisans des autres partis, c'est Lucien Bouchard qui ferait le meilleur premier ministre : 42 % des péquistes, 35 % des libéraux, 29 % des adéquistes et 21 % des solidaires le pensent. Bien qu'il s'agisse d'une question tout à fait hypothétique, cela tend à démontrer un véritable potentiel d'intentions de vote du côté du nationalisme plutôt à droite qu'à gauche.
Malgré la présence active de Québec solidaire, les électeurs ne semblent pas suivre les deux porte-parole Françoise David et Amir Khadir. Dans ce paysage, la gauche ne se faufile pas, et Montréal n'apparaît pas plus sensible à cette vision de la société que n'importe quelle autre région du Québec.
Selon l'analyse de Jean-Marc Léger, la population recherche un leader avec du coffre, de l'expérience et la capacité de prendre en compte les intérêts du Québec. En plus d'être un pont entre le PQ et l'ADQ, Lucien Bouchard correspond au type de politicien que souhaitent les Québécois, croit M. Léger. «Il est perçu comme un gagnant», ajoute-t-il.
À 67 ans, M. Bouchard demeure un homme public qui ne laisse pas indifférent. Il préside le conseil d'administration de l'Orchestre symphonique de Montréal, qui a connu les tourments d'un conflit de travail. Il a fait quelques rares interventions publiques dans des dossiers d'envergure comme l'emplacement du futur CHUM.
En octobre dernier, il a lancé avec 11 autres personnalités un manifeste intitulé Pour un Québec lucide qui a fait grand bruit. Il en appelait alors à la responsabilité collective pour que le Québec sorte de sa torpeur et procède à un véritable redressement, notamment en ce qui a trait à la dette publique et au déclin démographique. M. Bouchard et consorts s'en prenaient à la levée de boucliers qu'on oppose au moindre projet d'envergure ainsi qu'à une certaine intolérance envers tout point de vue différent. Encore récemment, à titre de président de la Société du Havre de Montréal, M. Bouchard a dénoncé la résistance populaire devant le déménagement du Casino de Montréal.
Joint par téléphone hier après-midi, M. Bouchard a refusé de commenter les résultats de ce sondage, soulignant que le faire, «c'est déjà entrer dans l'arène politique». Il a toutefois mentionné que les signataires du manifeste souhaitaient donner des suites à leur engagement afin d'élargir le débat. Une société sans but lucratif a été créée en mars dernier sous le nom de Groupe pour un Québec solidaire. D'autres activités publiques et même des publications sont à prévoir.
«On a convenu qu'il devait y avoir une démarche citoyenne de continuité. [...] La réaction a été très intense. On peut ne pas aimer les diagnostics, les solutions embryonnaires qui ont été évoquées, mais il est certain qu'il y a une préoccupation pour ces thèmes-là au Québec actuellement», a expliqué M. Bouchard.
Au regard du sondage, M. Léger estime que «Lucien Bouchard est positionné là où se situe la population». En comparaison, André Boisclair et le Parti québécois semblent déconnectés, estime le sondeur. Il souligne que la question de la souveraineté n'est pas au coeur des préoccupations des Québécois alors qu'elle avait refait surface à la suite du scandale des commandites.
En concordance avec le nouveau programme péquiste, qui a éliminé toute forme de partenariat, la maison de sondage a demandé si les Québécois étaient pour ou contre la souveraineté du Québec. Ainsi, le NON l'emporterait par 57 % des voix contre 43 %. Les francophones sont partagés également entre les deux options.
Pendant ce temps, le manifeste Pour un Québec lucide stimule des débats. Et il n'est pas bien loin du programme de l'ADQ, dont le conseil général a d'ailleurs lieu en fin de semaine à Granby. Le tandem Bouchard-Dumont risque de susciter quelques débats de couloir alors que l'Action démocratique connaît une période difficile en matière de finances et de membership. Et c'est sans compter l'impact marginal que le parti a eu aux plus récentes élections partielles. Dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, l'ADQ s'est littéralement effondrée, ne recueillant que 2 % des suffrages.
Mais le potentiel conservateur au Québec demeure important, ainsi que tend à le démontrer le sondage Léger Marketing. 70 % des Québécois se disent satisfaits du travail du premier ministre du Canada, Stephen Harper. La lune de miel avec le Québec est d'autant plus évidente que 65 % des électeurs bloquistes, 64 % des libéraux et 61 % des néo-démocrates indiquent qu'ils sont satisfaits du gouvernement conservateur.
En matière d'intentions de vote, l'équipe de Stephen Harper -- qui a fait élire dix députés au Québec en janvier dernier -- recueille 27 % des appuis après répartition des indécis, contre 32 % pour le Bloc, 21 % pour le Parti libéral du Canada, 15 % pour le NPD et 4 % pour d'autres partis.
«On est dans une phase de charme, souligne Jean-Marc Léger. Pour l'instant, Harper a livré ce qu'il avait promis. C'est extrêmement rassurant, et c'est ce qui donne un taux de satisfaction exceptionnel chez les francophones. Le potentiel de vote se situe entre les 27 % d'intentions de vote actuelles et les 70 % de satisfaction.» Selon lui, cette tendance positive pour le PC devrait s'accélérer.
Ce sondage Léger Marketing a été réalisé entre les 26 et 30 avril auprès de 1002 répondants. La marge d'erreur se situe à 3,1 %, 19 fois sur 20.
Sondage: Les québécois veulent Bouchard et Dumont
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Boule à mites
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Boule à mites
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Sur ce sondage je ne suis pas tellement surprise. En fait ça rejoint un peu ce que disait Michel Tremblay. Les québecois ont besoin d'une image charismatique.
En fait nous voulons de la passion. Bouchard que nous soyons d'accord ou non avec ses idées il est très charismatique. C'est un homme en voie d'extinction. Un des derniers des mohicans. Un homme intellectuel, passioné. Même quand il fait son noeud de cravate le matin, il doit le faire avec la conviction que son geste est fait ou doit être fait avec harmonie avec la raison pour laquelle il est ici sur cette terre.
Je suis un peu sacarstique mais tout de même il est quand même de la trempe de René Lévesque. D'ailleurs les deux n'ont jamais eu le sourire facile.
En fait nous voulons de la passion. Bouchard que nous soyons d'accord ou non avec ses idées il est très charismatique. C'est un homme en voie d'extinction. Un des derniers des mohicans. Un homme intellectuel, passioné. Même quand il fait son noeud de cravate le matin, il doit le faire avec la conviction que son geste est fait ou doit être fait avec harmonie avec la raison pour laquelle il est ici sur cette terre.
Je suis un peu sacarstique mais tout de même il est quand même de la trempe de René Lévesque. D'ailleurs les deux n'ont jamais eu le sourire facile.
Fabine a écritSur ce sondage je ne suis pas tellement surprise. En fait ça rejoint un peu ce que disait Michel Tremblay. Les québecois ont besoin d'une image charismatique.
En fait nous voulons de la passion. Bouchard que nous soyons d'accord ou non avec ses idées il est très charismatique. C'est un homme en voie d'extinction. Un des derniers des mohicans. Un homme intellectuel, passioné. Même quand il fait son noeud de cravate le matin, il doit le faire avec la conviction que son geste est fait ou doit être fait avec harmonie avec la raison pour laquelle il est ici sur cette terre.
Je suis un peu sacarstique mais tout de même il est quand même de la trempe de René Lévesque. D'ailleurs les deux n'ont jamais eu le sourire facile. J'adhère totalement ! Lucien Bouchard est très charismatique. Tout le contraire de Mario Dumont. Lucien Bouchard n'a aucunement besoin de Mario Dumont et de l'ADQ et j'imagine bien mal, un homme de la trempe de Bouchard être deuxième dans un parti comme l'ADQ et derrière Dumont en plus.
Si Bouchard faisait un retour en politique, j'espère de tout mon coeur qu'il n'envisagera pas cette option.
En fait nous voulons de la passion. Bouchard que nous soyons d'accord ou non avec ses idées il est très charismatique. C'est un homme en voie d'extinction. Un des derniers des mohicans. Un homme intellectuel, passioné. Même quand il fait son noeud de cravate le matin, il doit le faire avec la conviction que son geste est fait ou doit être fait avec harmonie avec la raison pour laquelle il est ici sur cette terre.
Je suis un peu sacarstique mais tout de même il est quand même de la trempe de René Lévesque. D'ailleurs les deux n'ont jamais eu le sourire facile. J'adhère totalement ! Lucien Bouchard est très charismatique. Tout le contraire de Mario Dumont. Lucien Bouchard n'a aucunement besoin de Mario Dumont et de l'ADQ et j'imagine bien mal, un homme de la trempe de Bouchard être deuxième dans un parti comme l'ADQ et derrière Dumont en plus.
Si Bouchard faisait un retour en politique, j'espère de tout mon coeur qu'il n'envisagera pas cette option.
Pour me suivre en photos --- https://instagram.com/marie_strophe" onclick="window.open(this.href);return false;
Oui Bouchard est très charismatique et côté réduction de dettes il a fait beaucoup. Il a déjà dit qu'il ne reviendrait pas mais bon....
Tant qu'aux sondages, on sait que les gens peuvent être bien enthousiasmés mais le moment venus c'est aps toujours évident. Il a été ovationné au Bloc et après quelque temps, extrêmement critiqué aussi au PQ et n'a pas réussi à faire l'indépendance.....
Et demain, s'il y avait un vote au provincial, Charest aurait grimpé un peu........Alors, kâline que les Québécois balancent.......et balancent.......
Tant qu'aux sondages, on sait que les gens peuvent être bien enthousiasmés mais le moment venus c'est aps toujours évident. Il a été ovationné au Bloc et après quelque temps, extrêmement critiqué aussi au PQ et n'a pas réussi à faire l'indépendance.....
Et demain, s'il y avait un vote au provincial, Charest aurait grimpé un peu........Alors, kâline que les Québécois balancent.......et balancent.......
https://groups.msn.com/photographeenherbe
C'est grand la mort...il y a plein de vie là
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'ADQ
Dumont propose un «nouveau beau risque»
Tommy Chouinard
La Presse
Granby
Alléché par le fédéralisme d'ouverture de Stephen Harper, le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, propose aux Québécois de prendre un «nouveau beau risque», de relancer les négociations avec Ottawa afin de réintégrer la Constitution canadienne.
«C'est notre responsabilité de répondre à la main tendue d'Ottawa en proposant un nouveau beau risque, le beau risque de l'autonomie», a-t-il lancé hier, soulevant les quelques centaines de militants réunis à Granby en conseil général.
À l'occasion des prochaines élections générales, Mario Dumont demandera donc aux Québécois de lui donner le mandat de lancer des négociations constitutionnelles avec Ottawa. «Il y a une occasion historique à saisir avec l'arrivée de Stephen Harper. On ne peut pas passer à côté», a-t-il expliqué aux journalistes.
Mario Dumont s'inspire de René Lévesque et de son «beau risque». En 1984, l'ancien premier ministre péquiste avait accepté de mettre son option en veilleuse pour laisser la chance à la négociation avec son homologue fédéral, Brian Mulroney.
Le chef adéquiste va jusqu'à récupérer les demandes de René Lévesque, tout en reconnaissant qu'il faut les actualiser. «Les six grands champs de réforme établis par René Lévesque à l'époque sont toujours les bons», a-t-il plaidé. Ces champs de réforme sont:
- le statut du Québec;
- le processus de modification constitutionnelle;
- le partage des compétences;
- l'encadrement du pouvoir fédéral de dépenser;
- la réforme des institutions;
- la politique intergouvernementale.
Selon Mario Dumont, «le Québec ne peut pas éternellement faire partie d'une confédération dont il n'est pas signataire». Les Québécois sont prêts pour de nouveaux débats constitutionnels, car ils savent qu'«un jour ou l'autre, il faudra faire quelque chose» afin de «réparer le gâchis de Trudeau», le rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982, a plaidé le chef adéquiste.
«Il est vital de trouver une solution permanente au débat constitutionnel pour cesser les débats stériles entre centralisateurs et séparatistes», a-t-il ajouté.
Et pourtant, en 2002, Mario Dumont avait affirmé devant le Canadian Club de Toronto que son parti ne souhaitait pas rouvrir le débat constitutionnel. «La question constitutionnelle n'est pas sur l'écran radar de l'ADQ comme une grande priorité pour les années à venir», avait-il dit.
Mario Dumont compare l'arrivée de Stephen Harper à Ottawa à celle de Brian Mulroney en 1984. Il y voit le retour à un «fédéralisme de réconciliation et de respect».
Hier matin, Mario Dumont a transmis sa proposition à Stephen Harper. Le chef adéquiste a rappelé que, le 20 avril, de passage à Montréal, le chef conservateur s'est montré ouvert à apporter des changements à la Constitution, surtout pour encadrer le pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral.
Le chef adéquiste reproche au premier ministre Jean Charest de tourner le dos à cette «occasion historique». Les libéraux sont à ses yeux paralysés par la peur de l'échec, «la peur de revivre les psychodrames du passé», comme celui de l'accord du lac Meech. «Ce qu'ils proposent c'est du fédéralisme post-traumatique, défensif, qui consiste à se fondre dans le paysage.»
Jean Charest n'a pas, selon lui, «l'audace nécessaire pour saisir l'ouverture du gouvernement fédéral à l'égard de changement constitutionnel».
Dans son discours, Mario Dumont, virulent, s'est adressé directement au chef libéral. «M. Charest, le fédéralisme d'ouverture, les Québécois ne veulent pas en faire une bouée de sauvetage pour vous, mais un progrès pour eux.»
Mario Dumont a été tout aussi cinglant envers le chef du Parti québécois, André Boisclair. «Ayez le courage de répudier l'actuel programme du PQ, qui rejette à l'avance tous les progrès possibles à l'intérieur du Canada et qui prône la séparation. Sinon, cessez de vous réclamer de l'héritage de René Lévesque parce que, pour l'instant, vous trahissez sa capacité de s'adapter aux circonstances quand le progrès du Québec l'exige.»
Mario Dumont, dont le parti est en difficulté, a invité les péquistes déçus de leur chef et de leur programme à joindre les rangs de l'ADQ. Les militants du PLQ seront «naturellement» intéressés par sa proposition, croit-il.
Les dernières négociations Québec-Ottawa ont mené à l'échec de Meech, en 1990, et de Charlottetown, en 1992. M. Dumont ne désespère pas, jugeant qu'il faut «apprendre des leçons du passé».
Le chef adéquiste juge qu'il y a un «appétit dans le reste du Canada pour moderniser le fonctionnement du pays et assurer l'autonomie des provinces».
S'il est porté au pouvoir, il renonce à tenir un référendum pour faire entériner par la population une éventuelle entente avec Ottawa.
Picotte s'en prend à Boisclair
Quelques minutes avant Mario Dumont, le président de l'ADQ, Yvon Picotte, a réchauffé la salle avec un discours surprenant. Il a fait des allusions à l'homosexualité d'André Boisclair.
Yvon Picotte lui a reproché d'avoir refusé de se porter candidat aux élections partielles dans Sainte-Marie-Saint-Jacques alors que «la population» qui s'y trouve lui va «comme un gant». Rappelons que le quartier gai est au coeur de cette circonscrïption.
Yvon Picotte a parlé ensuite de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, soulignant qu'il est père de famille. Avec le manifeste Pour un Québec lucide, dont il est l'un des signataires, M. Bouchard a voulu donner un «avenir pour sa jeunesse», en faisant référence à ses enfants. «André Boisclair ne peut pas en dire autant», a-t-il lancé.
Dumont propose un «nouveau beau risque»
Tommy Chouinard
La Presse
Granby
Alléché par le fédéralisme d'ouverture de Stephen Harper, le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, propose aux Québécois de prendre un «nouveau beau risque», de relancer les négociations avec Ottawa afin de réintégrer la Constitution canadienne.
«C'est notre responsabilité de répondre à la main tendue d'Ottawa en proposant un nouveau beau risque, le beau risque de l'autonomie», a-t-il lancé hier, soulevant les quelques centaines de militants réunis à Granby en conseil général.
À l'occasion des prochaines élections générales, Mario Dumont demandera donc aux Québécois de lui donner le mandat de lancer des négociations constitutionnelles avec Ottawa. «Il y a une occasion historique à saisir avec l'arrivée de Stephen Harper. On ne peut pas passer à côté», a-t-il expliqué aux journalistes.
Mario Dumont s'inspire de René Lévesque et de son «beau risque». En 1984, l'ancien premier ministre péquiste avait accepté de mettre son option en veilleuse pour laisser la chance à la négociation avec son homologue fédéral, Brian Mulroney.
Le chef adéquiste va jusqu'à récupérer les demandes de René Lévesque, tout en reconnaissant qu'il faut les actualiser. «Les six grands champs de réforme établis par René Lévesque à l'époque sont toujours les bons», a-t-il plaidé. Ces champs de réforme sont:
- le statut du Québec;
- le processus de modification constitutionnelle;
- le partage des compétences;
- l'encadrement du pouvoir fédéral de dépenser;
- la réforme des institutions;
- la politique intergouvernementale.
Selon Mario Dumont, «le Québec ne peut pas éternellement faire partie d'une confédération dont il n'est pas signataire». Les Québécois sont prêts pour de nouveaux débats constitutionnels, car ils savent qu'«un jour ou l'autre, il faudra faire quelque chose» afin de «réparer le gâchis de Trudeau», le rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982, a plaidé le chef adéquiste.
«Il est vital de trouver une solution permanente au débat constitutionnel pour cesser les débats stériles entre centralisateurs et séparatistes», a-t-il ajouté.
Et pourtant, en 2002, Mario Dumont avait affirmé devant le Canadian Club de Toronto que son parti ne souhaitait pas rouvrir le débat constitutionnel. «La question constitutionnelle n'est pas sur l'écran radar de l'ADQ comme une grande priorité pour les années à venir», avait-il dit.
Mario Dumont compare l'arrivée de Stephen Harper à Ottawa à celle de Brian Mulroney en 1984. Il y voit le retour à un «fédéralisme de réconciliation et de respect».
Hier matin, Mario Dumont a transmis sa proposition à Stephen Harper. Le chef adéquiste a rappelé que, le 20 avril, de passage à Montréal, le chef conservateur s'est montré ouvert à apporter des changements à la Constitution, surtout pour encadrer le pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral.
Le chef adéquiste reproche au premier ministre Jean Charest de tourner le dos à cette «occasion historique». Les libéraux sont à ses yeux paralysés par la peur de l'échec, «la peur de revivre les psychodrames du passé», comme celui de l'accord du lac Meech. «Ce qu'ils proposent c'est du fédéralisme post-traumatique, défensif, qui consiste à se fondre dans le paysage.»
Jean Charest n'a pas, selon lui, «l'audace nécessaire pour saisir l'ouverture du gouvernement fédéral à l'égard de changement constitutionnel».
Dans son discours, Mario Dumont, virulent, s'est adressé directement au chef libéral. «M. Charest, le fédéralisme d'ouverture, les Québécois ne veulent pas en faire une bouée de sauvetage pour vous, mais un progrès pour eux.»
Mario Dumont a été tout aussi cinglant envers le chef du Parti québécois, André Boisclair. «Ayez le courage de répudier l'actuel programme du PQ, qui rejette à l'avance tous les progrès possibles à l'intérieur du Canada et qui prône la séparation. Sinon, cessez de vous réclamer de l'héritage de René Lévesque parce que, pour l'instant, vous trahissez sa capacité de s'adapter aux circonstances quand le progrès du Québec l'exige.»
Mario Dumont, dont le parti est en difficulté, a invité les péquistes déçus de leur chef et de leur programme à joindre les rangs de l'ADQ. Les militants du PLQ seront «naturellement» intéressés par sa proposition, croit-il.
Les dernières négociations Québec-Ottawa ont mené à l'échec de Meech, en 1990, et de Charlottetown, en 1992. M. Dumont ne désespère pas, jugeant qu'il faut «apprendre des leçons du passé».
Le chef adéquiste juge qu'il y a un «appétit dans le reste du Canada pour moderniser le fonctionnement du pays et assurer l'autonomie des provinces».
S'il est porté au pouvoir, il renonce à tenir un référendum pour faire entériner par la population une éventuelle entente avec Ottawa.
Picotte s'en prend à Boisclair
Quelques minutes avant Mario Dumont, le président de l'ADQ, Yvon Picotte, a réchauffé la salle avec un discours surprenant. Il a fait des allusions à l'homosexualité d'André Boisclair.
Yvon Picotte lui a reproché d'avoir refusé de se porter candidat aux élections partielles dans Sainte-Marie-Saint-Jacques alors que «la population» qui s'y trouve lui va «comme un gant». Rappelons que le quartier gai est au coeur de cette circonscrïption.
Yvon Picotte a parlé ensuite de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, soulignant qu'il est père de famille. Avec le manifeste Pour un Québec lucide, dont il est l'un des signataires, M. Bouchard a voulu donner un «avenir pour sa jeunesse», en faisant référence à ses enfants. «André Boisclair ne peut pas en dire autant», a-t-il lancé.
-
Boule à mites
- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Une fois de plus, Mario Dumont me fait sourire avec ses "nouvelles idées". Amener un ancien chef de parti, reprendre les idées d'un autre et relancer un débat qui a échoué avec Meech et Charlottetown... Il est bien placé pour critiquer les "vieux" partis! --Message edité par BouleAMites_ le 2006-05-08 13:45:12--
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Elise-Gisèle
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- Inscription : sam. oct. 25, 2003 12:00 am
La liberté n'est pas une marque de yogourt. - Pierre Falardeau
Citation :Picotte s'en prend à Boisclair
Quelques minutes avant Mario Dumont, le président de l'ADQ, Yvon Picotte, a réchauffé la salle avec un discours surprenant. Il a fait des allusions à l'homosexualité d'André Boisclair.
Yvon Picotte lui a reproché d'avoir refusé de se porter candidat aux élections partielles dans Sainte-Marie-Saint-Jacques alors que «la population» qui s'y trouve lui va «comme un gant». Rappelons que le quartier gai est au coeur de cette circonscrïption.
Yvon Picotte a parlé ensuite de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, soulignant qu'il est père de famille. Avec le manifeste Pour un Québec lucide, dont il est l'un des signataires, M. Bouchard a voulu donner un «avenir pour sa jeunesse», en faisant référence à ses enfants. «André Boisclair ne peut pas en dire autant», a-t-il lancé.
Et lui, Picotte, comme alcoolique, actif ou abstinent, est tellement bien placé pour donner des leçons... Quel grossier personnage!
Quelques minutes avant Mario Dumont, le président de l'ADQ, Yvon Picotte, a réchauffé la salle avec un discours surprenant. Il a fait des allusions à l'homosexualité d'André Boisclair.
Yvon Picotte lui a reproché d'avoir refusé de se porter candidat aux élections partielles dans Sainte-Marie-Saint-Jacques alors que «la population» qui s'y trouve lui va «comme un gant». Rappelons que le quartier gai est au coeur de cette circonscrïption.
Yvon Picotte a parlé ensuite de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, soulignant qu'il est père de famille. Avec le manifeste Pour un Québec lucide, dont il est l'un des signataires, M. Bouchard a voulu donner un «avenir pour sa jeunesse», en faisant référence à ses enfants. «André Boisclair ne peut pas en dire autant», a-t-il lancé.
Et lui, Picotte, comme alcoolique, actif ou abstinent, est tellement bien placé pour donner des leçons... Quel grossier personnage!
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Boule à mites
- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
elisegisele a écritDepuis que André Boisclair est chef du parti Québécois j'ai décroché de ce parti Si Lucien Bouchard s'associe au parti de Mario Dumont, je vote pour eux.
André Boisclair, pas capable moi non plus. Il n'y a pas un parti pour lequel j'ai envie de voter, ça va vraiment bien! Mais j'aime mieux ne pas voter du tout que voter pour Mario Dumont, avec ou sans Lucien Bouchard.
André Boisclair, pas capable moi non plus. Il n'y a pas un parti pour lequel j'ai envie de voter, ça va vraiment bien! Mais j'aime mieux ne pas voter du tout que voter pour Mario Dumont, avec ou sans Lucien Bouchard.
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Red Ketchup
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- Inscription : mer. oct. 29, 2003 1:00 am
Misère, le retour du beau risque. Maudit qu'il y en a qui prennent du temps à comprendre.
Pour l'instant, tout semble être beau. Il semble vraiment y avoir une ouverture pour le Québec. Mais ça ne durera pas, nous n'avons pas encore beaucoup d'écho de ce que pensent les gens de l'ouest et de l'ontario sur l'ouverture d'Harper sur le Québec. Quand la gronde se manifestera, il y aura encore deux pas en arrière. Quelle belle danse qu'est la Canada, un pas en avant, deux pas en arrière.
Pour l'instant, tout semble être beau. Il semble vraiment y avoir une ouverture pour le Québec. Mais ça ne durera pas, nous n'avons pas encore beaucoup d'écho de ce que pensent les gens de l'ouest et de l'ontario sur l'ouverture d'Harper sur le Québec. Quand la gronde se manifestera, il y aura encore deux pas en arrière. Quelle belle danse qu'est la Canada, un pas en avant, deux pas en arrière.