L'Iran fait monter la pression nucléaire

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Acrux
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L'Iran fait monter la pression nucléaire


Téhéran a annoncé mardi son intention de reprendre dans les 48 heures ses activités de transformation d'uranium • Les négociateurs européens menacent de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU

Alors que l'Iran a annoncé mardi son intention de reprendre dans les 48 heures ses activités de transformation d'uranium, Européens et Américains tentent de faire reculer Téhéran sur ce dossier ultra-sensible. Dominique de Villepin a agité la menace d'un recours au Conseil de sécurité des Nations unies si les Iraniens s'entêtaient à reprendre leur activité nucléaire, en pleine négociation avec l'Union européenne. Le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, a enfoncé le clou: «S'ils ne respectent pas leurs engagements et leurs obligations, nous devrons alors regarder du côté du Conseil de sécurité», a-t-il prévenu. L'administration Bush soupçonne l'Iran de travailler clandestinement à la fabrication d'une arme nucléaire.
En cas de crise, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), gendarme onusien de la non-prolifération nucléaire, est habilitée à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies.

Dans une lettre adressée au négociateur iranien, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, qui conduisent les pourparlers destinés à empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, promettent la rupture du dialogue: «Si l'Iran devait reprendre ses activités actuellement suspendues, il serait mis fin à nos négociations et nous n'aurions d'autres options que d'adopter d'autres lignes de conduite», écrit la troïka européenne ainsi que le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana.

«Les activités nucléaires de la République islamique sont pacifiques et placées sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique, nous respectons les règles internationales, mais nous ne renoncerons pas à nos droits légitimes», a répliqué un le porte-parole des Affaires étrangères iranien. «Le temps de la menace et de l'intimidation est révolu», a-t-il ajouté.

Lundi, les Iraniens avaient jeté un pavé dans la mare en annonçant la réouverture de l'usine de conversion d'uranium d'Ispahan, dans le centre du pays, qui avait suspendu ses opérations en novembre. L'installation d'Ispahan doit convertir le «yellowcake» (concentré de minerai d'uranium) en gaz ensuite introduit dans les centrifugeuses pour produire l'uranium enrichi. Hautement enrichi, l'uranium peut servir à confectionner l'arme nucléaire.

Les trois négociateurs européens doivent présenter avant le 7 août leurs offres de coopération politique, nucléaire, économique et de sécurité en contrepartie du gel du programme iranien dans le domaine du combustible nucléaire. La reprise «n'est en aucun cas un acte hostile à l'égard des Européens, nous considérons les Européens comme nos partenaires», a assuré mardi un porte-parole du régime iranien.
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Acrux
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Iran : vers «une crise majeure»

Solennelle mise en garde européenne sur le dossier nucléaire iranien.


Dans la crise iranienne en train de se nouer, les Européens se retrouvent en première ligne. Une position délicate. Hier, et d'une manière volontairement solennelle, les autorités françaises, allemandes et britanniques, ainsi que le représentant de l'UE, ont mis en garde Téhéran contre une reprise de ses activités nucléaires.

A la sortie du Conseil des ministres, Philippe Douste-Blazy avait déjà affirmé que cette affaire «très grave» «peut être au départ d'une crise internationale majeure». Dans un courrier signé par les ministres des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, Joschka Fischer et Jack Straw, et par le haut représentant de l'UE, Javier Solana, les Européens avertissent donc l'Iran que «les négociations seraient stoppées» et que «d'autres types d'actions» seraient envisagés.

Droit de veto. Dans un premier temps, le dossier pourrait être transmis au Conseil de sécurité des Nations unies, comme a prévenu Dominique de Villepin. Mais cette issue ne semble guère effrayer Téhéran, qui doute ­ avec raison ­ de la capacité du Conseil à approuver des sanctions. La Russie et la Chine pourraient user de leur droit de veto. L'Iran a d'ailleurs rejeté la mise en demeure européenne, déclarant qu'il n'abandonnerait pas ses «droits légitimes» et que «le temps de la menace et de l'intimidation [était] révolu».

Lundi, l'Iran avait informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de sa décision de redémarrer l'usine d'Ispahan où le yellowcake (concentré de minerai d'uranium) est converti en gaz, destiné aux centrifugeuses. Pour une activité civile, l'uranium doit alors être enrichi à 5 % et au moins à 30 % pour le militaire.

Coopération. Selon l'accord signé à Paris le 15 novembre 2004, les Iraniens s'étaient engagés à suspendre toutes leurs activités d'enrichissement et de conversion d'uranium. En échange, les Européens avaient promis de faire des propositions de coopération, qui doivent être transmises au plus tard le 7 août.

Depuis 2003, les Européens ont préféré le dialogue à la confrontation et au recours au Conseil de sécurité, préconisés par les Etats-Unis, pour obtenir les garanties que l'Iran ne détournera pas ses activités civiles pour fabriquer la bombe atomique. Pour les Européens, la meilleure garantie est que l'Iran renonce définitivement à l'enrichissement, même à des fins civiles.


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Acrux
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Pour le journal britannique The Independent, "le durcissement de ton des Iraniens pourrait être une manière d'accélérer l'obtention de ces avantages ; en effet, de nombreuses mesures représentent une aide économique importante, comme la levée du veto qui empêche la République islamique d'adhérer à l'Organisation mondiale du commerce." Mais il faut aussi craindre que "l'annonce de dimanche est le premier signe d'une politique plus radicale vis-à-vis du nucléaire". Face à ce risque, "la diplomatie reste la seule approche raisonnable", conseille le quotidien britannique. "La communauté internationale doit essayer de désarmer le pays par des voies diplomatiques, en persuadant l'Iran que son intérêt n'est pas de devenir une puissance nucléaire. Mais l'attitude de l'Occident ne va pas dans ce sens-là. En désignant l'Iran comme un membre de 'l'axe du mal', le président Bush a mis le feu aux hostilités. L'Iran assiste à l'effondrement du Traité de non-prolifération de 1968 et se demande pourquoi il devrait se réfréner. Téhéran voit bien que les grandes puissances ne font aucun effort pour diminuer leur propre arsenal nucléaire."  


Côté iranien, Hassan Rohani, principal négociateur, considère que "les Européens n'ont émis que des propositions minimales pour faire traîner les négociations jusqu'en septembre", le temps de voir quelle sera la prise de position du gouvernement mis en place par le nouveau président Mahmoud Ahmadinejad. Pour Rohani, les Européens commettent "une erreur dangereuse" en faisant traîner les choses, les Iraniens n'étant pas prêts à attendre davantage. Iran, journal qui appartient au gouvernement, détaille la lettre de Rohani remise au président sortant Mohammed Khatami dimanche 31 juillet et étudiant les propositions faites par les Européens. "Une partie des propositions sont apparemment acceptables", assure-t-il. Mais pour le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hamid Reza Asefi, "ce ne sont que des propositions creuses présentées dans un bel emballage".

Le journal indépendant Shargh estime que les Iraniens prennent un risque trop grand en durcissant le ton. Shargh est convaincu, comme l'ensemble de la presse iranienne, que le développement d'une industrie nucléaire civile est vitale pour le pays. Le gouvernement iranien doit donc éviter à tout prix une résolution de l'ONU qui mettrait en péril l'intérêt national. Le quotidien iranien appelle la diplomatie iranienne à faire preuve de davantage de souplesse. "Les Iraniens doivent adopter une nouvelle diplomatie et être capables de s'ajuster aux demandes des Européens, ou du moins capables d'adopter un langage plus ouvert. La diplomatie iranienne, au lieu de brusquer les Européens comme elle le fait ces jours-ci, doit plutôt essayer de gagner du temps, pour laisser au gouvernement du nouveau président la possibilité de mettre en place sa politique", conclut le quotidien.
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Rénatane
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Message par Rénatane »

L'uranium , sert-il a d'autre chose qu'a fabriquer des bombes ???

Entoucas , la situation est explosive  
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NetRoll
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Message par NetRoll »

Rénatane  a écritL'uranium , sert-il a d'autre chose qu'a fabriquer des bombes ???

Entoucas , la situation est explosive    

Des centrales nucléaire pour faire de l'électricité
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Rénatane
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Message par Rénatane »

NetRoll  a écrit

Des centrales nucléaire pour faire de l'électricité
Merci , ça répond a ma question....donc , ça peut être une bonne couverture....car c'est légitime de faire de l'électricité....
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Rénatane  a écritL'uranium , sert-il a d'autre chose qu'a fabriquer des bombes ???

Entoucas , la situation est explosive     Rénatane !!    

À ma connaissance ça sert à peu près juste à ça, et à faire du combustible... Si je ne me trompe pas, c'est le Canada qui en produit et qui en exporte le plus au monde... --Message edité par Acrux le 2005-08-03 21:45:13--
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Rénatane
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Message par Rénatane »

Ben , je me mélange un peu avec le plutonium , l'uranium ,radium.....j'étais pas ben forte en chimie  

Quand je lis que les futurs vaisseau spatial seraient propulsé avec ses matériaux , c'est un peu du chinois pour moi  

Bon excusez , je scrappe le sujet....
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Message par Acrux »

Rénatane  a écritBen , je me mélange un peu avec le plutonium , l'uranium ,radium.....j'étais pas ben forte en chimie  

Quand je lis que les futurs vaisseau spatial seraient propulsé avec ses matériaux , c'est un peu du chinois pour moi  

Bon excusez , je scrappe le sujet....
Le smilley c'était pour ta joke un peu douteuse sur une situation SI sérieuse...................

   ;)
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Message par linus611 »

Acrux  a écrit   Rénatane !!    

À ma connaissance ça sert à peu près juste à ça, et à faire du combustible... Si je ne me trompe pas, c'est le Canada qui en produit et qui en exporte le plus au monde...   Ah ah ah et on dira que le Canada est un pays neutre.

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L'Iran fait encore monter la pression sur le nucléaire


L'Iran a fait monter la pression dimanche 7 août en présentant comme imminente la reprise d'activités nucléaires ultra-sensibles, malgré la proximité d'une réunion urgente de l'agence onusienne de non-prolifération, l'AIEA, et le risque d'une crise internationale.


L'usine de conversion d'uranium d'Ispahan devrait être prête à redémarrer dès lundi, a dit le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Gholamreza Aghazadeh, cité par l'agence estudiantine Isna.

 

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères Hamid Reza Assefi a déclaré quant à lui que l'usine recommencera à tourner aussitôt que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) auront installé des caméras de surveillance. L'AIEA a dit qu'il lui faudrait jusqu'au milieu de la semaine pour cela. Mais, selon M. Aghazadeh, cela sera chose faite dès lundi.Cependant, contrairement à M. Assefi, M. Aghazadeh n'a pas signifié que l'usine redémarrerait immédiatement.

Mais la commission des affaires étrangères du Parlement a ajouté à la pression en demandant que les installations fonctionnent à nouveau avant la réunion de l'AIEA prévue à Vienne mardi, que l'agence supervise ou non la levée des scellés. Elle a accusé l'AIEA de "faire traîner les choses".

Dans une autre manifestation de détermination, M. Assefi a assuré que l'Iran n'était "pas inquiet si son dossier est envoyé un jour au Conseil de sécurité de l'ONU".

L'Iran est en effet plus que jamais sous la menace depuis qu'il a informé l'AIEA le 1er août de sa décision de reprendre la conversion. La conversion est l'opération préalable à l'enrichissement d'uranium qui fournit le combustible pour les centrales civiles, mais peut être détourné à des fins militaires.


PROPOSITIONS EUROPÉENNES INACCEPTABLES


Depuis décembre, l'UE3 (Allemagne, France, Grande-Bretagne) essaie de convaincre l'Iran de renoncer à toutes ses activités de conversion et d'enrichissement.

Elle lui a soumis vendredi 34 pages de propositions de coopération nucléaire, commerciale et politique. Mais ces propositions, soutenues par les Américains malgré certaines réserves, refusent aux Iraniens la conversion et l'enrichissement.M. Assefi les a de nouveau qualifiées "d'inacceptables", M. Aghazadeh les trouvant "insultantes".

L'Iran affirme que le Traité de non-prolifération lui reconnaît le droit à l'enrichissement. Les Occidentaux répondent que 18 années de dissimulations rendent suspectes les intentions iraniennes.

Après l'annonce de la reprise de la conversion et avant même de soumettre leur offre de coopération, les Européens ont demandé la convocation urgente du Conseil des gouverneurs (exécutif) de l'AIEA pour tenter de dissuader les Iraniens."Bien que la réunion de l'AIEA n'ait aucune justification légale, nous sommes prêts", a déclaré M. Assefi.

Interrogé sur l'éventualité d'un durcissement de la confrontation, il a répondu que "l'Iran ne comprend pas le langage de la menace".

Les Européens ont clairement signifié que la reprise de la conversion rompraient les négociations. Encore samedi, le chancelier allemand Gerhard Schrijder a mis en garde contre le risque d'un premier épilogue devant le Conseil de sécurité.

L'AIEA ne devrait pas cependant décider un tel recours lors de sa toute prochaine session, indiquent les diplomates, mais lancer un appel à l'Iran.La décision de reprendre la conversion est "irréversible", répond l'Iran.

Dans le même temps, Téhéran prépare sa réponse écrite aux propositions européennes. "Nous la leur donnerons d'ici à demain" lundi, a dit M. Assefi devant la presse.

Malgré la crispation, les Iraniens insistent sur leur souhait de poursuivre les négociations avec les Européens.


Avec AFP

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Aujourd'hui, un dirigeant libanais (chuis pas certain que c'était le président) a dit : "Je ne crois pas à une intervention militaire des américains, ils ont eu leur leçon avec l'Irak!"  

J'ai hâte de voir la réaction de Bush...
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Postes de kamikazes à pourvoir  

Les islamistes se cachent de moins en moins pour recruter des kamikazes, constate Asia Times, qui fait état d'une publicité, insérée récemment dans une publication iranienne, invitant les aspirants kamikazes à s'enrôler dans la "garnison des amants du martyr".  


La publicité promet aux candidats retenus "un entraînement spécifique et spécialisé". Son objectif déclaré est de "mettre en place une division de kamikazes potentiels dans chacune des provinces du pays" afin de "créer une vigie contre les ennemis de l'islam et de la république islamique d'Iran et de protéger les institutions de l'islam".

Pour soumettre leurs candidatures, les aspirants martyrs doivent remplir un formulaire dans lequel il leur est demandé d'inscrire leur nom, âge, adresse et coordonnées. On leur donne ensuite le choix entre trois cibles virtuelles : "les occupants des lieux saints de l'islam", "les occupants de Jérusalem" ou "Salman Rushdie", auteur du livre controversé Les Versets sataniques. Les candidats doivent enfin retourner le formulaire, accompagné de deux photos et d'une copie de leur carte d'identité, à une boîte postale située à Téhéran.

Sans citer le nom de la publication en cause, Asia Times révèle qu'elle appartient apparemment à l'ayatollah Mazbah Yazdi, l'un des religieux les plus radicaux du pays. Ce dernier serait aussi l'un des conseillers spirituels du nouveau président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.

Même s'il note que le phénomène prend de l'ampleur, Asia Times rappelle que ce n'est pas la première fois que des volontaires iraniens sont appelés publiquement à s'enrôler dans une organisation terroriste. L'an dernier, des formulaires d'inscrïption similaires avaient été distribués dans les universités islamiques.

"La publicité et les candidatures recueillies doivent être vues comme un exercice de propagande pour signaler que des Iraniens et des Iraniennes ordinaires sont prêts à se faire exploser pour une cause", explique Asia Times. "La valeur du recrutement public d'aspirants kamikazes a moins pour objectif de provoquer des attentats que d'envoyer un message aux envahisseurs potentiels de ce qui les attend en Iran", conclut-il.

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Le président iranien durçit le ton vis à vis de l'Occident






Défendant son gouvernement devant le parlement qui doit lui voter la confiance dans les tout prochains jours, le président ultra-conservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad a prononcé l'un de ses discours les plus durs depuis son élection le 24 juin, contre ces pays qui "veulent nous faire taire"  et qui menace l'identité iranienne.


Sans évoquer explicitement la querelle nucléaire, qui suscite de vives tensions avec les Etats-Unis et l'Europe, M. Ahmadinejad s'en est pris aux pays qui "ne sont pas prêts à reconnaître nos droits légitimes et entendent s'ingérer dans nos affaires par leurs accusations sans fondement et sous différents prétextes comme les droits de l'Homme".

"Nous devrions être leurs suivants sur la scène internationale", a-t-il dit.

Ces propos, qui confirment le durcissement de ton du régime mais peuvent aussi être de pure stratégie devant le parlement conservateur, ne semblent rien augurer de bon a priori pour les difficiles pourparlers avec l'Union européenne entre autres.

Cette dernière négocie avec l'Iran un accord garantissant que la République islamique ne fabrique pas l'arme nucléaire, mais vient aussi de réclamer, par exemple, la libération du dissident Akbar Ganji.

M. Ahmadinejad, dont pays vient de rejeter une offre de coopération européenne comprenant la perspective d'un accord commercial, a dénoncé le déséquilibre des échanges avec l'Occident : "Nous importons de ces pays pour des millions de dollars de biens, alors qu'eux non seulement n'achètent pas notre pétrole, mais ils n'achètent pas nos produits".

Non seulement les Occidentaux ne se montrent pas "reconnaissants (...), mais ils nous considèrent comme leurs débiteurs".

Le ton était aussi véhément contre "les invasions culturelles et l'expansion de la pensée libérale, qui est devenue la justification de tous les phénomènes politiques, sociaux, historiques et culturels".

M. Ahmadinejad a observé que cela avait été le cas en particulier au cours des dernières années, autant dire sous son prédécesseur réformateur Mohammad Khatami.

"La pensée libérale justifie (...) toutes les déviations", a déclaré l'ancien officier de l'armée idéologique, dont l'élection fait craindre à beaucoup un retour sur la libéralisation des années Khatami.


L'AVÈNEMENT DE LA JUSTICE UNIVERSELLE


"Nous devons étendre la culture de promotion de la vertu et de prohibition du vice, et favoriser les traditions islamiques comme le respect des parents, les visites à la famille, la générosité envers les orphelins, la philanthropie", a-t-il dit, reprenant le vocabulaire des durs du régime.

Il a dit sa volonté de "promouvoir la culture de l'attente" du 12ème imam, dont les chiites croient que le retour marquera l'avènement de la justice universelle.

M. Ahmadinejad s'est aussi engagé à "travailler à améliorer les conditions de vie, les salaires et à combattre le chômage", le principal mandat confié par ceux qui lui ont donné son imprévisible victoire.

M. Ahmadinejad défendait devant le Majlis (parlement) son gouvernement, un amalgame de durs, de fidèles du président et d'inconnus qui n'ont pas fait l'unanimité attendue chez les députés.

Au cours d'une session indicative des futures relations entre le parlement d'une part et le président, les 290 députés diront, pour chacun des 21 ministres proposés s'ils approuvent ou non sa nomination.

Le débat pourrait durer jusqu'à mardi.

Avec l'élection de M. Ahmadinejad, tous les pouvoirs sont à nouveau entre les mains des conservateurs.

M. Ahmadinejad a dit avoir choisi ses ministres "dans une liste de 1.000 noms". "Puisqu'il existe pour la première fois une excellente interaction entre le parlement et le gouvernement, j'espère que ce gouvernement obtiendra le plus grand nombre possible de voix pour se mettre au service du peuple", a-t-il dit.



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Appel à la destruction de l'Etat hébreu en Iran


Le président Mahmoud Ahmadinejad a prôné publiquement la disparition d'Israël.



Rompant avec les positions de son prédécesseur, le réformateur Mohammed Khatami, nouveau président iranien a prôné hier publiquement la disparition de l'Etat d'Israël. «Comme l'a dit l'imam (Khomeiny), Israël doit être rayé de la carte (...). La nation musulmane ne permettra pas à son ennemi historique de vivre en son coeur même», a déclaré Mahmoud Ahmadinejad dans un discours prononcé à l'occasion d'une conférence intitulée «Le monde sans le sionisme». S'adressant à quelque 4 000 étudiants vêtus de noir, qui scandaient «mort à Israël» à son apparition sur la tribune, le dirigeant radical leur a lancé qu'un tel slogan devait être proféré encore plus fort. «Les combats livrés sur la terre occupée font partie d'une guerre pour sa destinée. L'issue de centaines d'années de guerre se joue sur la terre palestinienne», a-t-il ajouté. Ahmadinejad s'en est pris ensuite à certains leaders du monde arabo-musulman. «Les dirigeants de la nation musulmane qui reconnaîtront Israël brûleront dans les flammes de la colère de leur propre peuple», a-t-il promis. Ces propos confirment le changement de cap de la diplomatie iranienne qui, en 2002, avait envisagé la coexistence d'un Etat israélien et d'un Etat palestinien. La Maison Blanche a estimé que les déclarations d'Ahmadinejad «soulignent» et «reconfirment» l'inquiétude de Washington au sujet des ambitions nucléaires du régime iranien. De son côté, Paris a décidé de convoquer l'ambassadeur d'Iran «pour obtenir des explications», a fait savoir le chef de la diplomatie, Philippe Douste-Blazy.

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La réplique d'Israël


«Un pays qui appelle à la destruction d'un autre pays n'a pas sa place à l'ONU», a répliqué hier le Premier ministre israélien Ariel Sharon aux déclarations du président iranien Ahmadinejad. Selon lui, «un tel pays possédant des armes nucléaires représente un danger, non seulement pour Israël et le Moyen-Orient, mais encore pour l'Europe». Dans une lettre à Ariel Sharon, le vice-Premier ministre Shimon Pérès a évoqué, pour sa part, la possibilité d'une «initiative israélienne» en vue d'une expulsion de l'Iran des Nations unies, mais sans se faire d'illusions sur ses chances de réussite.

Avec la fin du régime de Saddam Hussein en Irak, l'Iran incarne désormais aux yeux des responsables israéliens la principale menace sécuritaire.



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Iran : le discours de trop d'Ahmadinejad
Condamné internationalement, son appel à la destruction d'Israël suscite des réserves au sein même du régime.



Au-delà du tollé suscité par l'appel de Mahmoud Ahmadinejad à «rayer Israël de la carte», la communauté internationale continuait à se demander hier ce qui avait poussé le nouveau président iranien à lancer mercredi de telles menaces au moment où son pays n'a jamais été autant menacé de se retrouver devant le Conseil de sécurité. Ses déclarations risquent non seulement d'apporter de l'eau au moulin des pays qui, Etats-Unis et Israël en tête, veulent voir Téhéran condamné au plus vite pour ses activités nucléaires mais aussi de provoquer une grave crise internationale où le régime islamique a beaucoup à perdre. Elles ont même dû irriter une large partie des dirigeants du monde arabo-musulman, qui n'ont sans doute guère aimé se voir promis à brûler «dans les flammes de la colère de leur propre peuple», une évidente allusion à l'assassinat de Sadate et du roi Abdallah de Jordanie. Pourtant, le régime iranien ne se cache pas de vouloir éviter une telle saisine du Conseil de sécurité, qui pourrait être décidée d'ici moins d'un mois lors d'une réunion cruciale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et se traduire, s'il y a condamnation, par de lourdes sanctions économiques.

Hier, les réprobations se sont succédé. Kofi Annan a exprimé sa consternation. L'Iran va être perçu comme une «véritable menace» pour la sécurité, a renchéri Tony Blair. Jacques Chirac, lui, a jugé «tout à fait insensées et irresponsables» les déclarations du président iranien, ajoutant qu'elles faisaient «courir à son pays le risque d'être mis au ban des nations». Le ministère iranien des Affaires étrangères n'a pourtant montré aucun signe de repentir. L'Iran s'est contenté d'expliquer que son président n'avait fait que constater que le sionisme (et non pas l'Etat d'Israël, cette fois pas mentionné) était «condamné à l'anéantissement», indique un communiqué de l'ambassade iranienne à Paris. La télévision iranienne, elle, a sans arrêt relayé la citation d'Ahmadinejad, avec le nom de son auteur : l'imam Khomeiny.

Rupture. Depuis les présidences de Rafsandjani et Khatami, l'Iran s'était éloigné de la position initiale de la république islamique, affirmée par Khomeiny qui prônait l'anéantissement de l'Etat hébreu. Certes, le régime laissait les responsables de second ou troisième rang évoquer un tel sort mais, en même temps, ses dirigeants assuraient n'avoir nulle intention «d'être plus palestiniens que les dirigeants palestiniens», comme l'avait déclaré l'ex-président Khatami. Après des périodes de tensions, l'OLP avait pu rouvrir un bureau à Téhéran et Yasser Arafat, un temps paria et interdit de séjour, avait été depuis en partie réhabilité. En 2002, l'Iran avait même envisagé la coexistence de deux Etats, palestinien et israélien. L'appel d'Ahmadinejad est donc en rupture flagrante avec cette politique en vigueur depuis une quinzaine d'années et qui peut se résumer ainsi : Téhéran ne veut plus jamais se trouver en première ligne dans le conflit israélo-arabe.

Dès lors, s'agit-il d'un changement de cap du régime iranien ou d'un dérapage, auquel se prêtait la conférence «Le monde sans le sionisme» dans laquelle le Président intervenait ? Et cette volte-face a-t-elle eu la caution de son protecteur, le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui l'a lancé dans l'arène politique et a beaucoup fait pour son élection en juin ? La réponse devrait être connue aujourd'hui. Chaque dernier vendredi de ramadan, le numéro un iranien intervient en effet lors de la prière du vendredi à l'Université de Téhéran lors de la journée al-Qods (Jérusalem). Cette fois, il lui faudra soit confirmer la position de son protégé soit la contredire. Dans le premier cas, pourrait s'engager une crise internationale. Dans le second, une crise interne.

Défiance. L'establishment religieux n'est pas sans s'inquiéter de la ligne ultra radicale d'Ahmadinejad. Cette défiance atteint par ricochet Khamenei, jugé responsable des agissements de son poulain. L'Assemblée des experts, dont les pouvoirs vont en théorie jusqu'à surveiller l'action du Guide suprême, a ainsi invité l'ex-président Khatami ­ vieil adversaire d'Ahmadinejad ­ à s'exprimer. Le Guide lui-même semble aujourd'hui se méfier de celui qu'il a fait accéder à la présidence. On peut lire ainsi sa décision de se dessaisir d'une partie de son droit de regard sur certaines affaires du pays au profit du Conseil de discernement, l'instance d'arbitrage du pouvoir, dont Hachémi Rafsandjani est le président. Il reviendrait donc à ce dernier, candidat malheureux contre Ahmadinejad à l'élection présidentielle, de surveiller les excès de son vainqueur. Ce qui apparaît déjà comme une mise sous tutelle.

Solidarité. D'ores et déjà, Ahmadinejad a connu un revers lorsqu'il a dû renoncer à sa politique de subvention du prix des carburants, qui était l'un de ses arguments de campagne électorale. On lui reproche également la fuite massive de capitaux depuis son accession à la présidence et l'état de stagflation que connaît actuellement l'Iran alors que les revenus pétroliers ont plus que triplé d'une année sur l'autre. Sur le nucléaire, il semble aussi avoir perdu la main. Un député appartenant à la même faction a demandé que ce dossier lui soit retiré, en raison de sa gestion catastrophique, et confié à Rafsandjani et Khatami. Aussi l'appel à l'anéantissement d'Israël risque-t-il d'être jugé sévèrement par les autres instances du pouvoir qui ont semblé surprises par l'ampleur des réactions. Mais, au nom de la solidarité que le régime affiche depuis toujours face à l'extérieur, ces détracteurs pourraient ne pas apporter de l'eau au moulin de la communauté internationale.

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Acrux
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Message par Acrux »

Ça m'étonne que cette nouvelle n'attire l'attention personne....; un gars se fait élire président de l'Iran et en seulement 4 mois de mandat il réussit à faire reprendre les activités nucléaires de son pays devant tous avec un ton tant menaçant que fendant, et à faire un appel à l'anéantissement de l'état d'Israel...!

S’il pouvait être spectateur (ou acteur…) d’une guerre de religion mondiale causée par lui-même, ce serait un homme comblé…! --Message edité par Acrux le 2005-10-28 19:16:49--
linus611
Seigneur de la Causerie
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Message par linus611 »

Rénatane  a écrit
Merci , ça répond a ma question....donc , ça peut être une bonne couverture....car c'est légitime de faire de l'électricité....  
Ouan mais ca leur tente pas de se servir d'éolienne, il me semble que c'est pas le soleil qui leur manque.

Moi_Caroline
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Message par Moi_Caroline »

Acrux  a écritÇa m'étonne que cette nouvelle n'attire l'attention personne....; un gars se fait élire président de l'Iran et en seulement 4 mois de mandat il réussit à faire reprendre les activités nucléaires de son pays devant tous avec un ton tant menaçant que fendant, et à faire un appel à l'anéantissement de l'état d'Israel...!

S’il pouvait être spectateur (ou acteur…) d’une guerre de religion mondiale causée par lui-même, ce serait un homme comblé…!  

Mais ÇA attire l'attention Faut juste pas le montrer, car si les dirigeants se montrent inquiets, concerner, préoccuper, ils devont répondre aux nombreuses questions des médias... Vaut mieux faire le mort en publique... De plus, qui peut y faire quelque chose, militairement parlant? Les États-Uniens n'ont plus les ressources... Ils en sont rendus à envoyer des gens de la Garde Nationale en Irak, et pour ceux qui connaissent un peu le système militaire État-Unien, c'est pas bon signe... Les chinois?? Faites moi rire! Donc, les Iranien on PRESQUE carte blanche présentement...

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