Être ce que l'on mange
Le mode d'alimentation est responsable de 40 % de tous les cancers, contre 30 % pour le tabagisme
Denis Gingras, Ph.D., Richard Béliveau, Ph.D.
Édition du samedi 16 et du dimanche 17 septembre 2006
Première cause de mortalité dans la plupart des pays industrialisés, le cancer occupe l'avant-scène des préoccupations des Québécois en matière de santé. Alors que les attentes de la population sont souvent tournées vers la découverte de nouveaux médicaments contre cette maladie terrible, nombre d'études scientifiques tendent à démontrer les liens étroits entre le mode de vie des individus et leur état de santé. Dans un texte rédigé exceptionnellement pour Le Devoir à l'occasion de la publication de leur plus récent ouvrage intitulé Cuisiner avec les aliments contre le cancer (Éditions du Trécarré), le chercheur Denis Gingras et le docteur Richard Béliveau présentent les conclusions personnelles de leurs travaux.
Comment expliquer qu'un Indien ou un Thaïlandais coure 25 fois moins de risques d'être atteint d'un cancer de la prostate ou du côlon dans sa vie qu'un Occidental ? Que le risque de développer un cancer du sein soit de 10 à 25 fois moins élevé pour une femme de Bangkok ou de Tokyo que de Montréal ?
Ces différences énormes, plusieurs données scientifiques récentes tendent à démontrer qu'elles ne sont pas dues à une quelconque prédisposition génétique, mais au mode de vie des populations concernées. D'ailleurs, les faits montrent que les Asiatiques qui émigrent en Occident voient le pourcentage de risque de contracter ces cancers devenir équivalent à celui encouru par les habitants du pays d'accueil.
À ce jour, de nombreuses études indiquent qu'à l'exception du cancer du poumon, uniformément répandu dans le monde à cause du tabagisme, les principaux cancers qui affectent les habitants des pays occidentaux (sein, prostate et côlon) sont beaucoup moins fréquents dans les pays du continent asiatique. Déjà, en 1981, l'influence du mode de vie sur le risque d'être affecté par un cancer avait été confirmée de façon éclatante par Richard Doll et Richard Peto, deux célèbres épidémiologistes anglais (Oxford), qui ont montré que de 75 à 80 % de tous les cancers diagnostiqués aux États-Unis en 1970 auraient pu être prévenus par la simple modification de certains paramètres du mode de vie, en particulier le tabagisme et la composition du régime alimentaire. Par la suite, ces conclusions ont été confirmées à maintes reprises, entre autres par le World Research Cancer Fund qui, dans un volumineux rapport déposé en 1997, estime que «l'adoption d'un régime alimentaire adéquat, couplé à une activité physique régulière et au maintien de la masse corporelle, pourrait réduire l'incidence du cancer de 30 à 40 %» .
Avec la montée en flèche de l'obésité, un état qui est responsable à lui seul de 10 à 15 % de tous les cancers, on estime actuellement que le mode d'alimentation est directement responsable de 40 % de tous les cancers, un pourcentage semblable à celui lié au tabagisme (30 %). La contribution de ces deux facteurs associés au mode de vie est donc beaucoup plus importante que celle apportée par les facteurs héréditaires (15 %), l'exposition professionnelle à des substances toxiques (5 %) ou encore par des facteurs mineurs comme l'usage de stupéfiants (2 %) et la pollution atmosphérique (2 %).
Les auteurs: Denis Gingras est chercheur au Laboratoire de médecine moléculaire au service d’hémato-oncologie de l’hôpital Sainte-Justine. Quant au docteur Richard Béliveau, il est directeur du même laboratoire, professeur à l’Université de Montréal et à l’UQAM, titulaire de la chaire Claude-Bertrand en neurochirurgie et de la Chaire en prévention et traitement du cancer.
La proportion des cancers causés par une mauvaise alimentation atteint même des niveaux beaucoup plus élevés pour certains types de cancer, notamment ceux qui touchent le système digestif. Par exemple, jusqu'à 80 % des cancers du côlon (deuxième cause de mortalité par cancer en Occident) sont attribuables à la nature de l'alimentation, soit une proportion très similaire à la contribution du tabagisme au cancer du poumon (85 %).
Au même titre que les maladies cardiovasculaires ou encore le diabète de type II, il faut donc considérer un grand nombre de cancers comme des «maladies de civilisation», des pathologies qui tirent directement leur origine des déséquilibres trop souvent associés à la nature du régime alimentaire occidental.
Les végétaux, source de molécules anticancéreuses
Une multitude d'études scientifiques ont montré que la consommation abondante d'aliments d'origine végétale est le principal facteur qui contribue à diminuer le risque de développer plusieurs types de cancer. Cet effet protecteur des végétaux est lié à leur contenu exceptionnel en molécules phytochimiques (du grec phyto, plante), des composés qui possèdent de multiples propriétés anticancéreuses et qui participent activement à freiner le développement du cancer.
Cette influence exercée par les molécules anticancéreuses de l'alimentation est liée à la longue période de latence qui est sous-jacente au développement de la grande majorité des cancers (voir figure ci-contre) Contrairement à ce que l'on croit souvent, le cancer n'est pas une maladie à évolution rapide qui apparaît du jour au lendemain. Les manifestations évidentes sont plutôt la pointe visible de l'iceberg, le résultat clinique d'un très long processus qui s'est échelonné sur plusieurs années, voire plusieurs décennies, au cours desquelles des cellules normales ont progressivement subi plusieurs modifications dans leur matériau génétique qui, collectivement, ont conféré les propriétés de croissance et d'invasion nécessaires à la formation d'une masse tumorale.
La lutte contre le cancer ne se limite donc pas à attendre que la maladie se déclare et à utiliser toute notre énergie pour éradiquer les tumeurs matures qui menacent notre vie. Il s'agit également d'utiliser à des fins préventives cette longue période de latence nécessaire à la transformation de cellules normales en cellules cancéreuses et de bloquer le développement du cancer à la source, avant qu'il ne devienne trop menaçant.
L'effet positif des molécules anticancéreuses d'origine nutritionnelle vient justement de leur capacité à interférer avec plusieurs des étapes qui sont nécessaires aux cellules précancéreuses pour parvenir au stade de tumeur mature.
Par exemple, certaines classes de ces molécules, comme les isothiocyanates présents dans les légumes crucifères (chou, navet, etc.) de même que les sulfides associés aux alliacées (ail, oignon, etc.), accélèrent l'élimination de substances possédant un potentiel cancérigène, ce qui réduit du même coup les risques de mutation et d'apparition de cellules précancéreuses. D'autres, tels les polyphénols du thé vert ou encore des petits fruits, empêchent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tumeurs, les privant des nutriments et de l'oxygène qui leur sont absolument essentiels pour progresser jusqu'à un stade nature.
Il ne s'agit que de quelques exemples parmi tant d'autres : une alimentation riche en produits végétaux peut entraîner l'absorption de quelque 10 000 composés phytochimiques différents, chacun d'entre eux possédant une activité propre. Puisque, dans plusieurs cas, le mécanisme d'action anticancéreux de ces molécules est en tout point similaire à celui utilisé par les médicaments d'origine synthétique, on peut donc comparer l'incidence d'une alimentation riche en produits végétaux à celle d'une véritable chimiothérapie quotidienne préventive qui interfère avec le développement du cancer à la source, sans effets secondaires.
Le cancer, une maladie inflammatoire
Le régime alimentaire typique des sociétés occidentales est caractérisé par une abondance d'aliments transformés et riches en sucre et en gras (et donc en calories), couplée à une carence marquée en produits végétaux comme les fruits et les légumes. En plus de priver nos systèmes de défense d'une précieuse source de molécules anticancéreuses d'origine végétale, une des plus graves conséquences associées à ce mode d'alimentation est qu'il favorise la progression du cancer en créant un environnement pro-inflammatoire idéal pour la croissance des cellules cancéreuses.
L'inflammation est une réponse aiguë de notre système immunitaire, sans laquelle nous serions complètement démunis en cas d'agressions d'agents pathogènes extérieurs. Cependant, lorsque cette inflammation perdure et devient chronique, la grande réactivité chimique des molécules inflammatoires qui sont destinées à neutraliser ces agents pathogènes devient dommageable pour les cellules de l'organisme, dommages qui causent souvent l'apparition de mutations du matériau génétique et favorisent ainsi l'acquisition de propriétés cancéreuses.
Un tel contexte d'inflammation chronique est d'autant plus dangereux que la formation de tumeurs précancéreuses est un phénomène relativement fréquent au cours de l'existence, comme l'ont démontré des études de pathologie. Par exemple, on sait maintenant que 33 % des femmes dans la quarantaine ont des tumeurs microscopiques précancéreuses au sein et que 40 % des hommes du même âge ont de telles lésions à la prostate. Il ne fait donc pas de doute que la création d'un environnement pro-inflammatoire à proximité de ces microtumeurs favorise leur développement vers un stade de cancer mature.
D'ailleurs, il est bien documenté que plusieurs états d'inflammation chronique, comme les colites ulcéreuses, les prostatites ou encore certaines infections virales, sont étroitement corrélés à une augmentation importante du risque de cancer des organes touchés par ces processus inflammatoires. La réduction de l'inflammation chronique revêt donc une grande importance en matière de prévention du cancer.
En quoi notre alimentation peut-elle intervenir pour combattre ces inflammations ? Pour répondre à cette question, il faut savoir que le déséquilibre de l'apport alimentaire en acides gras polyinsaturés oméga-6 et oméga-3 participe activement à la création de ce climat inflammatoire.
Dans l'alimentation traditionnelle, c'est-à-dire lorsque le ratio oméga-6-oméga-3 est d'environ 1, l'action inflammatoire des molécules dérivées des oméga-6 est contrebalancée par l'action anti-inflammatoire des gras oméga-3 à longues chaînes qu'on appelle acides docosahéxaénoïque (DHA) et eicopentanoïque (EPA). Or, à cause de l'industrialisation croissante de la nourriture, un régime alimentaire contemporain contient environ 25 fois plus de gras oméga-6 que d'oméga-3, soit un déséquilibre qui favorise grandement l'apparition de l'inflammation et la progression du cancer.
Les études récentes indiquent que si les gras oméga-6 pro-inflammatoires font augmenter la croissance et le caractère invasif de cellules cancéreuses, les gras oméga-3 ont l'effet inverse en inhibant ces deux phénomènes. Le contrôle de l'inflammation par la diminution des gras oméga-6 et l'augmentation des gras oméga-3 semble donc très important pour la prévention du cancer.
La carence en produits végétaux joue également un rôle-clé dans la création d'un climat inflammatoire procancéreux. Cet effet est dû à la propriété qu'ont plusieurs composés phytochimiques de bloquer la synthèse de la cyclooxygénase-2 (COX-2), une protéine qui joue un rôle essentiel dans la production de molécules inflammatoires. Cette propriété anti-inflammatoire est une caractéristique commune à la plupart des molécules anticancéreuses d'origine nutritionnelle, mais il est cependant intéressant de noter que des molécules présentes seulement dans certaines épices, comme le curcuma et le gingembre, sont particulièrement efficaces pour faire diminuer l'inflammation provoquée par l'activité de la COX-2.
L'importance de l'inhibition de la COX-2 en matière de prévention du cancer est bien illustrée par les résultats de plusieurs études montrant que les utilisateurs réguliers d'inhibiteurs de COX-2 fabriqués en laboratoire, tels le Vioxx ou le Celebrex, voient leur risque de cancer du côlon diminuer de façon considérable. Bien que les effets secondaires importants de ces médicaments les rendent inutilisables à des fins prophylactiques, ces observations nous indiquent cependant à quel point la réduction de l'inflammation au moyen de modifications des habitudes alimentaires constitue une approche prometteuse pour la prévention du cancer.
L'obésité, un problème de taille
Outre leur caractère pro-inflammatoire, un autre problème associé aux aliments transformés provient de leur contenu exceptionnellement élevé en substances énergétiques, qui entraîne l'absorption d'un excès de calories et favorise le développement de l'embonpoint et de l'obésité.
L'obésité est non seulement un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires et le diabète de type II, mais elle joue également un rôle prépondérant dans le développement de plusieurs types de cancer. À titre d'illustration, rappelons qu'environ 30 % de tous les cancers du côlon chez les hommes et jusqu'à 65 % des cancers de l'endomètre chez les femmes sont associés à la surcharge pondérale. Plus largement, on estime que l'obésité est responsable de 10 à 15 % de tous les cancers en Amérique du Nord et que près de 100 000 décès pourraient être évités chaque année aux États-Unis si la population avait un indice de masse corporelle normale. L'obésité qui accompagne souvent l'adoption du mode d'alimentation rapide (fast food) est donc l'illustration frappante des conséquences néfastes qui peuvent être associées à la dérive des habitudes alimentaires dans nos sociétés.
Redéfinir la place de l'alimentation
L'incidence de nos habitudes alimentaires sur le risque d'être touché par le cancer souligne l'importance de modifier en profondeur notre mode de vie pour prévenir cette maladie. Tout comme nous prenons de plus en plus conscience des conséquences de nos comportements sur la qualité de notre environnement macroscopique extérieur, il est important de faire preuve de la même attention envers les répercussions de nos habitudes de vie sur notre environnement microscopique cellulaire. L'alimentation n'est pas seulement une façon d'apporter à l'organisme les nutriments essentiels à la survie, mais elle représente aussi une activité qui exerce une profonde influence sur nos comportements ainsi que sur notre bien-être général. En ce sens, remettre l'alimentation à l'avant-plan de nos préoccupations, de façon à utiliser à bon escient l'abondance et le choix extraordinaire d'aliments auxquels nous avons le privilège d'avoir accès, représente une étape majeure dans la lutte contre le cancer.
Être ce que l'on mange: responsable de 40% des cancers
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