Les Conservateurs perdent du terrain au Québec

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tuberale
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TOUJOURS BON PREMIER

Le PCC perd des appuis au Québec

Joël-Denis Bellavance

La Presse

Ottawa


Le Parti conservateur demeure solidement en tête dans les intentions de vote, mais la majorité qu'il souhaite obtenir aux prochaines élections risque de lui échapper à cause de l'insatisfaction grandissante des Québécois envers le premier ministre Stephen Harper.

Telle est la principale conclusion d'un sondage national réalisé du 12 au 14 septembre par la firme EKOS auprès de 1004 Canadiens pour le compte de La Presse et du Toronto Star.

Ainsi, le Parti conservateur obtiendrait 38,7% des voix si des élections avaient lieu aujourd'hui, une hausse de deux points de pourcentage par rapport aux résultats du scrutin du 23 janvier. Le Parti libéral serait deuxième, avec 28,8% des intentions de vote, et le NPD obtiendrait 17%. Le Parti vert, qui vient de se donner un nouveau chef, Elizabeth May, voit ses appuis croître encore et récolte désormais 7%.
Au Québec, le Bloc québécois demeure en tête avec 34,9% des appuis, tandis que le Parti conservateur recueille 25,9% Le Parti libéral, qui n'aura pas son nouveau chef avant décembre, doit se contenter de 19,7% des intentions de vote alors que le NPD, qui a tenu son congrès national à Québec le week-end dernier, obtient un surprenant appui de 17%.

En Ontario, qui compte près du tiers des 308 sièges à la Chambre des communes, le Parti conservateur traîne derrière le Parti libéral.

Si des élections avaient eu lieu aujourd’hui, les conservateurs auraient récolté 37,5% des voix et les libéraux 40,1 %. Le NPD, lui, aurait dû se contenter de 15,5%.

Selon Frank Graves, président de la firme EKOS, les conservateurs de Stephen Harper ont amélioré leur sort depuis les dernières élections, mais ils ne pourraient pas obtenir la majorité des 308 sièges à la Chambre des communes aujourd’hui, à cause de leur faiblesse au Québec.

«Pendant un certain temps, plusieurs Québécois fatigués des options que représentent le Bloc québécois et le Parti libéral se sont tournés vers les conservateurs. Toutefois, cette croissance stagne, au fur et à mesure que les Québécois examinent de plus près les positions du gouvernement Harper, notamment sa politique étrangère», a affirmé le sondeur.



Mission en Afghanistan



Au cours des dernières semaines, le gouvernement Harper a été critiqué pour avoir pris fermement position en faveur d’Israël dans le conflit qui l’a opposé au Hezbollah, dans le sud du Liban.

Le gouvernement a aussi dû défendre sa décision de prolonger la mission canadienne de deux ans en Afghanistan après que plusieurs soldats eurent trouvé la mort dans la région de Kandahar, ces dernières semaines.

Le sondage EKOS confirme d’ailleurs que la mission en Afghanistan est de plus en plus impopulaire. Au moins 49% des personnes interrogées s’y opposent et seulement 38% l’appuient alors que 12% ne savent qu’en penser.

Étonnamment, la mort de soldats canadiens n’explique pas l’opposition grandissante des Canadiens à cette mission. En fait, contrairement à ce que laissent entendre les médias et les leaders politiques, les Canadiens s’y opposent de plus en plus parce qu’ils ne croient pas qu’il soit possible de la mener à bien, et parce qu’ils trouvent que la politique étrangère du Canada s’inspire trop de celle des États-Unis.

Ceux qui appuient la mission estiment toutefois qu’il est important de lutter contre le terrorisme à l’étranger et que le Canada doit respecter ses engagements envers ses alliés de l’OTAN et le gouvernement de l’Afghanistan.

M. Graves croit d’ailleurs que le gouvernement devrait utiliser davantage cette carte s’il veut convaincre les Canadiens du bien-fondé de la mission en Afghanistan.



Satisfaits de Harper



Cela dit, M. Harper peut se réjouir du fait que 49% des Canadiens sont satisfaits de son travail comme premier ministre, alors que 38% en sont insatisfaits et que 12% n’ont pas d’opinion.

En outre, 57% des Canadiens estiment que M. Harper a dépassé ou respecté leurs attentes depuis qu’il est au pouvoir. Seulement 36 % se disent déçus de son travail.

Ce sondage comporte une marge d’erreur de 3,1 points de pourcentage 19 fois sur 20. Les résultats régionaux comportent toutefois une marge d’erreur plus élevée.
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Beppo
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Lobbyistes / Ottawa

Le copinage continue

Laurent Soumis
Le Journal de Montréal
18/09/2006 07h08 - Mise à jour 18/09/2006 07h21  


Stephen Harper avait promis de «changer la façon dont on fait les affaires à Ottawa». Sept mois après avoir pris le pouvoir, peu de choses ont changé dans les pratiques des lobbyistes. Une enquête du Journal révèle que 30 lobbyistes conservateurs ont obtenu 364 mandats de grandes sociétés pour influencer le nouveau gouvernement.

Il y a quelques mois à peine, alors qu'il était chef de l'opposition, M. Harper pourfendait quotidiennement les libéraux sur le «copinage» et l'influence qu'exerçaient les lobbyistes sur le gouvernement Martin.


«Le gouvernement n'entend pas la voix du Parlement ni celle du peuple, disait-il. Il ne comprend que le langage de l'argent.»

Promesse électorale

En campagne électorale, puis dans son discours du Trône, le premier ministre a donc promis que sa loi surl'imputabilité «garantira que les postes de confiance ne peuvent servir de tremplin pour faire du lobbying dans le secteur privé».

Déposé le 11 avril dernier, son projet de loi, dont le Sénat étudie actuellement les détails, interdira «aux ministres, au personnel des cabinets de ministres et aux hauts fonctionnaires de s'enregistrer et d'agir comme lobbyistes auprès du gouvernement du Canada pendant cinq ans après avoir quitté leur poste».


La mesure ne s'appliquera pas aux conseillers, organisateurs et députés conservateurs qui étaient jusqu'à tout récemment dans l'opposition.


Effectuée par le Journal, une analyse de 2500 pages de documents versées au Registre fédéral des lobbyistes révèle qu'au cours des sept derniers mois:

Six anciens conseillers personnels de Stephen Harper ont raflé 76 contrats de lobbying accordés par des corporations pour influencer son gouvernement.
Une douzaine de «vieux bleus», conseillers politiques des anciens chefs, Joe Clark et Brian Mulroney, ont cumulé à eux seuls plus de la moitié des contrats de démarchage accordés aux conservateurs.



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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tuberale
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Rentrée parlementaire

Une majorité toujours inaccessible
Plus d'info


Mission canadienne en Afghanistan, environnement, registre des armes à feu, mariages gais, accord sur le bois d'oeuvre: les parlementaires fédéraux amorcent, lundi, une session qui s'annonce chargée pour le gouvernement minoritaire de Stephen Harper.



Les conservateurs risquent d'ailleurs de faire les frais de l'insatisfaction grandissante des Québécois à leur endroit, selon un sondage EKOS réalisé pour le compte de La Presse et du Toronto Star.


En effet, selon EKOS quelques-uns des dossiers qui se retrouvent au coeur de la rentrée, notamment les questions de politique étrangère, rendent une possible percée conservatrice au Québec de plus en plus improbable.

Le sondeur Frank Graves croit que la croissance du Parti conservateur au Québec « stagne au fur et à mesure que les Québécois examinent de plus près les positions du gouvernement Harper, notamment sa politique étrangère. »


Ainsi, les troupes de Stephen Harper auraient récolté quelque 38,7 % des voix si des élections avaient eu lieu la semaine dernière, contre 28,8 % pour des libéraux toujours sans tête et 17 % pour les néo-démocrates.




Au Québec, le Bloc demeurerait toujours en tête selon ce même sondage, récoltant 34,9 % des votes. Les conservateurs, eux, y recueilleraient 25,9 % des voix, largement en avance sur les libéraux, avec 19,7 % des voix.

Une rentrée chargée

Les parlementaires fédéraux vont entamer la session en observant un moment de silence à la mémoire d'Anastasia de Sousa, l'étudiante de 18 ans tuée mercredi dernier dans la fusillade au collège Dawson de Montréal.

La tragédie risque de raviver les débats sur le registre des armes à feu. Fidèles à leur promesse électorale, les conservateurs ont en effet déposé le printemps dernier un projet de loi visant à abolir l'enregistrement obligatoire des armes de chasse.

Au cours de la semaine, on s'attend à ce que les conservateurs tiennent un autre engagement électoral en présentant une motion visant à rouvrir le débat sur le mariage entre conjoints de même sexe. Mais il semble à peu près impossible que la motion soit adoptée, les bloquistes, les néo-démocrates, une bonne partie des libéraux et même certains conservateurs ayant déjà annoncé leur intention de voter contre. Ainsi, le débat pourrait être clos une fois pour toutes.

Mardi, le gouvernement Harper présentera un projet de loi sur l'accord canado-américain sur le bois d'oeuvre. Le Bloc québécois a promis d'appuyer l'entente, qui mettrait fin à un conflit commercial de longue date. Les conservateurs devraient donc survivre au vote de confiance sur cette question.

La politique étrangère du Canada sur la sellette


Photo: La Presse Canadienne /Les Perreaux

Soldat canadien en Afghanistan

De plus en plus contestée par l'opinion publique, la mission canadienne en Afghanistan devrait faire l'objet de nouveaux débats à la Chambre des communes. Le Nouveau Parti démocratique souhaite le retrait des troupes canadiennes du pays.

De son côté, le Bloc québécois réclame un débat d'urgence sur la politique étrangère canadienne. Le parti dirigé par Gilles Duceppe veut également débattre de la réaction d'Ottawa à la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais, cet été. On saura lundi si le président de la Chambre des communes, Peter Milliken, accepte la requête bloquiste.

Le sondage EKOS a été réalisé auprès de 1004 Canadiens entre le 12 et le 14 septembre 2006. Sa marge d'erreur est de 3,1 %, 19 fois sur 20.




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