À un cheveu de la mort!

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Caporal-chef Paul Franklin
À un cheveu de la mort!
Cédric Bélanger
Journal de Québec
14/12/2006 07h10  


«Si l'attaque suicide avait eu lieu trois jours plus tôt, je serais mort.»

Sourire aux lèvres, le caporal-chef Paul Franklin, de passage à Québec hier, raconte avec un calme olympien, dans les détails les plus horribles, l'attentat à la voiture piégée qui a failli lui coûter la vie, le 15 janvier 2006, dans les rues de Kandahar.

Ce jour-là, un kamikaze s'est projeté contre le véhicule qu'il conduisait, tuant le diplomate canadien Glyn Berry et blessant très sérieusement le caporal Jeffrey Bailey et le soldat William Edward Salikin.

Propulsé dans les airs, le caporal Franklin s'est retrouvé assis par terre, la jambe gauche presque arrachée. Le sang giclait. Heureusement, un collègue lui a mis rapidement un garrot pour arrêter l'hémorragie.

«L'armée nous l'avait remis trois jours plus tôt. Le mien était dans mon sac et je ne pouvais l'atteindre. Si mon collègue ne m'avait pas donné le sien et si l'attentat avait eu lieu trois jours plus tôt, je serais mort.»

Il demande l'amputation

Les trois soldats blessés ont été transportés à l'hôpital militaire de Landstuhl, en Allemagne. C'est là que le caporal Franklin a subi l'amputation de la jambe droite, après avoir souffert d'une infection.

«Mes chirurgiens ne voulaient pas m'amputer. Mais je croyais que c'était préférable pour ma réhabilitation de m'en débarrasser. C'était la bonne décision. Je suis venu à un cheveu de mourir», dit celui qui attribue sa guérison à sa force de caractère.

«Ça prend de la ténacité, de l'entêtement, un bon moral, beaucoup de coeur. Comme un joueur de hockey.»

Les deux autres militaires ont subi de graves lésions au cerveau et ne sont toujours pas tirés d'affaire.

«Leur réhabilitation sera encore longue. Je préfère avoir subi l'amputation de mes jambes que des lésions au cerveau.»

L'Afghanistan? Nécessaire

Aujourd'hui, Paul Franklin a recommencé à travailler et peut même marcher sur ses prothèses. Cependant, même si sa mission lui a coûté les jambes, jamais vous ne l'entendrez remettre en cause la mission canadienne en Afghanistan. Il encouragerait même son propre fils à servir sous les drapeaux.

«Pourriez-vous regarder une jeune Afghane et lui dire qu'elle ne peut aller à l'école?» demande-t-il.

«Nous avons accepté de faire ce travail. Là-bas, nous avons sauvé des vies, j'en ai sauvé, nous avons livré de rudes combats et tué des ennemis. Le plus fascinant, c'est parfois de voir le visage d'un enfant et de se dire qu'il ne serait pas en vie sans l'aide de l'Occident. Nous devons détruire les talibans et reconstruire», affirme celui qui se dit prêt à retourner en Afghanistan.

«Mais ma femme me tuerait», lance-t-il dans un éclat de rire.

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J'ai pus rencontre le caporal-chef mercredi passé, un homme de courage, il vient de l'alberta et est très gentil. il est un modèle pour biens des gens, surtout les technicien médicale

[ViViiii]