Mise à jour le lundi 25 décembre 2006 à 5 h 48
I feel good... no more. Le « parrain du soul », le chanteur américain James Brown, est décédé dans un hôpital d'Atlanta.
Son agent a confirmé la nouvelle lundi, ajoutant que le chanteur était hospitalisé depuis dimanche à la suite d'une pneumonie. James Brown n'a jamais révélé sa véritable date de naissance, qui se situerait entre 1928 et 1933. Il avait donc au moins 73 ans.
À la fin de l'année 2004, il avait appris qu'il était atteint d'un cancer de la prostate.
Dur parcours, grand succès
Né en Caroline du Sud ou en Georgie, selon les sources, James Brown a passé sa jeunesse à travailler dans les champs de coton ou à cirer des chaussures à Augusta, en Georgie. Il rencontre ensuite Bobby Byrd en prison et se joint à son groupe de gospel. En 1952, il chante avec les Starlighters, qui changent de nom pour devenir James Brown and The Famous Flames.
James Brown a popularisé le soul et le funk dans les années 60 et 70 avec des chansons comme I got you (I feel good), Sex machine, Out of sight et It's a man's world. Ses spectacles à grand déploiement et ses pas de danse caractéristiques ont fait sa réputation dans l'histoire de la musique.
Éclipsé par la vague disco, James Brown renaît en 1978 avec le succès It's too funky here. Après avoir joué un prêtre dans le film des Blues Brothers, il contribue au film Rocky IV avec la chanson Living in America, un autre grand succès.
L'un des premiers artistes intronisés au Temple de la renommée du rock'n roll, en 1986, James Brown a remporté plusieurs trophées Grammy, dont un pour l'ensemble de sa carrière, en 1992.
Hors de la scène, James Brown a toutefois eu une vie tumultueuse et a dû faire face à la justice à plusieurs reprises, pour possession de drogue et d'armes, notamment. Il a fait plusieurs cures de désintoxication, et a même été emprisonné pendant deux ans, à la fin des années 80.
James Brown devait se produire au Métropolis de Montréal, le mercredi 3 janvier prochain. Sa dernière visite dans la métropole remontait à novembre 2004.