Justin Trudeau lorgnerait Outremont.
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Evelyne a écritQu'il soit retourne aux etudes qu'est-ce que celà prouve
celà peut dire qu'il etait pas bien dans l'enseignement
il se cherchait un domaine qu'il le touche
Le retour aux etudes habituons nous car nous sommes à la veille
de voir des gens dans la cinqwantaine et soixantaine y retourner
parce que plus d'argent dans les coffres pour la pension
il faut qu'il se recycle dans un autre domaine
Il y a encore espoir qu'on y voit pas la face dans Outremont.
Dans les nouvelles de ce matin:
Le chef libéral Stéphane Dion aimerait bien voir Steven Guilbault, de Greenpeace, dans son équipe de candidats aux prochaines élections.
Pour la deuxième fois en quelques mois, une rumeur veut que le directeur québécois de Greenpeace soit un candidat libéral potentiel. Il y a quelques mois, c'était avec les libéraux de Jean Charest. Cette semaine, c'est avec ceux de Stéphane Dion, et dans le comté d'Outremont pour y remplacer Jean Lapierre.
Une jeune militante, Brigitte Legault, ancienne présidente des jeunes et maintenant vice-présidente du Parti libéral fédéral, veut remplacer M. Lapierre.
«J'ai le profil souhaité par M. Dion, qui veut que le tiers de ses candidats soient des femmes. Je suis impliquée et je connais le parti», plaide la jeune femme de 26 ans, qui travaille actuellement pour la députée Belinda Stronach.
Son cheminement peut dire aussi qu'il a regarde bien des domaines
avant de se lancer en politique
Peut importe le comte où il se presentera l'ideal c'est qu'il ait
d'autres candidats pour qu'il ait un debat d'idees et que les
gens fassent un choix judicieux
Laissons lui la chance
celà peut dire qu'il etait pas bien dans l'enseignement
il se cherchait un domaine qu'il le touche
Le retour aux etudes habituons nous car nous sommes à la veille
de voir des gens dans la cinqwantaine et soixantaine y retourner
parce que plus d'argent dans les coffres pour la pension
il faut qu'il se recycle dans un autre domaine
Il y a encore espoir qu'on y voit pas la face dans Outremont.
Dans les nouvelles de ce matin:
Le chef libéral Stéphane Dion aimerait bien voir Steven Guilbault, de Greenpeace, dans son équipe de candidats aux prochaines élections.
Pour la deuxième fois en quelques mois, une rumeur veut que le directeur québécois de Greenpeace soit un candidat libéral potentiel. Il y a quelques mois, c'était avec les libéraux de Jean Charest. Cette semaine, c'est avec ceux de Stéphane Dion, et dans le comté d'Outremont pour y remplacer Jean Lapierre.
Une jeune militante, Brigitte Legault, ancienne présidente des jeunes et maintenant vice-présidente du Parti libéral fédéral, veut remplacer M. Lapierre.
«J'ai le profil souhaité par M. Dion, qui veut que le tiers de ses candidats soient des femmes. Je suis impliquée et je connais le parti», plaide la jeune femme de 26 ans, qui travaille actuellement pour la députée Belinda Stronach.
Son cheminement peut dire aussi qu'il a regarde bien des domaines
avant de se lancer en politique
Peut importe le comte où il se presentera l'ideal c'est qu'il ait
d'autres candidats pour qu'il ait un debat d'idees et que les
gens fassent un choix judicieux
Laissons lui la chance
C'est facile de bien paraître quand tu es indépendant de fortune
Personnellement, ce jeune, il est connu, n'a pas de mauvais côté (de connu tk). Son arrivée en politique peu après l'élection de Stéphane Dion à la tête du Parti Libéral, ce n'est pas un hasard, on l'a contacté.
Il serait le dernier des crétins (ce que je ne dis pas qu'il est), il serait un des prochains premier ministre du Canada. D'ici 10 ans (peut-être 6)
Harper a reconnu le Québec comme une nation, ce qui a toujours été contre les idées de PET, son fils d'après ses entrevues a pas mal les mêmes idées. Dion va se faire varlopper, il sera remplacé par Justin et le parti Libéral reprendra le pouvoir pour de longues années.
Personnellement, ce jeune, il est connu, n'a pas de mauvais côté (de connu tk). Son arrivée en politique peu après l'élection de Stéphane Dion à la tête du Parti Libéral, ce n'est pas un hasard, on l'a contacté.
Il serait le dernier des crétins (ce que je ne dis pas qu'il est), il serait un des prochains premier ministre du Canada. D'ici 10 ans (peut-être 6)
Harper a reconnu le Québec comme une nation, ce qui a toujours été contre les idées de PET, son fils d'après ses entrevues a pas mal les mêmes idées. Dion va se faire varlopper, il sera remplacé par Justin et le parti Libéral reprendra le pouvoir pour de longues années.

NetRoll a écritC'est facile de bien paraître quand tu es indépendant de fortune
Personnellement, ce jeune, il est connu, n'a pas de mauvais côté (de connu tk). Son arrivée en politique peu après l'élection de Stéphane Dion à la tête du Parti Libéral, ce n'est pas un hasard, on l'a contacté.
Il serait le dernier des crétins (ce que je ne dis pas qu'il est), il serait un des prochains premier ministre du Canada. D'ici 10 ans (peut-être 6)
Harper a reconnu le Québec comme une nation, ce qui a toujours été contre les idées de PET, son fils d'après ses entrevues a pas mal les mêmes idées. Dion va se faire varlopper, il sera remplacé par Justin et le parti Libéral reprendra le pouvoir pour de longues années.
On ne sait pas s'il possède des idées car il mentionne toujours que son père était contre... Mon père ne voulait pas... Mon père n'aurait pas apprécié... Mon père n'aurait jamais accepté... Et toi, fiston? Comment se démarquera-t-il de l'empreinte de son père? A-t-il appris à avoir ses propres pensées, sa propre vision? Son père a surfé sur son charisme des années durant et je ne crois pas qu'il jouisse du même.
Il n'a jamais rien risqué à date dans la société et je ne pense pas qu'en se présentant dans Outremont il démontre de bien grandes possibilités quand ce comté est acquis aux libéraux depuis des lunes.
Personnellement, ce jeune, il est connu, n'a pas de mauvais côté (de connu tk). Son arrivée en politique peu après l'élection de Stéphane Dion à la tête du Parti Libéral, ce n'est pas un hasard, on l'a contacté.
Il serait le dernier des crétins (ce que je ne dis pas qu'il est), il serait un des prochains premier ministre du Canada. D'ici 10 ans (peut-être 6)
Harper a reconnu le Québec comme une nation, ce qui a toujours été contre les idées de PET, son fils d'après ses entrevues a pas mal les mêmes idées. Dion va se faire varlopper, il sera remplacé par Justin et le parti Libéral reprendra le pouvoir pour de longues années.
On ne sait pas s'il possède des idées car il mentionne toujours que son père était contre... Mon père ne voulait pas... Mon père n'aurait pas apprécié... Mon père n'aurait jamais accepté... Et toi, fiston? Comment se démarquera-t-il de l'empreinte de son père? A-t-il appris à avoir ses propres pensées, sa propre vision? Son père a surfé sur son charisme des années durant et je ne crois pas qu'il jouisse du même.
Il n'a jamais rien risqué à date dans la société et je ne pense pas qu'en se présentant dans Outremont il démontre de bien grandes possibilités quand ce comté est acquis aux libéraux depuis des lunes.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écrit
On ne sait pas s'il possède des idées car il mentionne toujours que son père était contre... Mon père ne voulait pas... Mon père n'aurait pas apprécié... Mon père n'aurait jamais accepté... Et toi, fiston? Comment se démarquera-t-il de l'empreinte de son père? A-t-il appris à avoir ses propres pensées, sa propre vision? Son père a surfé sur son charisme des années durant et je ne crois pas qu'il jouisse du même.
Il n'a jamais rien risqué à date dans la société et je ne pense pas qu'en se présentant dans Outremont il démontre de bien grandes possibilités quand ce comté est acquis aux libéraux depuis des lunes.
Peut-être, mais s'il n'avait pas les mêmes idées que son père, pourquoi sortirait-il dans la rue pour les défendre?
Pour le reste, Outremont, c'est gagné d'avance.
On ne sait pas s'il possède des idées car il mentionne toujours que son père était contre... Mon père ne voulait pas... Mon père n'aurait pas apprécié... Mon père n'aurait jamais accepté... Et toi, fiston? Comment se démarquera-t-il de l'empreinte de son père? A-t-il appris à avoir ses propres pensées, sa propre vision? Son père a surfé sur son charisme des années durant et je ne crois pas qu'il jouisse du même.
Il n'a jamais rien risqué à date dans la société et je ne pense pas qu'en se présentant dans Outremont il démontre de bien grandes possibilités quand ce comté est acquis aux libéraux depuis des lunes.
Peut-être, mais s'il n'avait pas les mêmes idées que son père, pourquoi sortirait-il dans la rue pour les défendre?
Pour le reste, Outremont, c'est gagné d'avance.

Au moins pour le moment Stéphane Dion n'a pas l'air intéressé de l'avoir comme candidat
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brunetta a écritAu moins pour le moment Stéphane Dion n'a pas l'air intéressé de l'avoir comme candidat
À lire et entendre les commentaires émis à propos de sa mise en candidature dans Outremont, je ne crois pas que Dion soit le seul à ne pas être intéressé. Hier, dans La Presse, on pouvait lire d'une source libérale la réflexion suivante : « Qu'est-ce que Justin Trudeau a fait de si merveilleux qui justifie qu'on lui donne un comté comme cela? »
Plus loin dans le même article, on peut y lire : « Certains militants disent qu'ils ne travailleront pas pour un candidat dont le rêve est de faire la une du magasine 7 jours. » Me semble que comme réflexion ce n'est pas trop flatteur... Non?
À lire et entendre les commentaires émis à propos de sa mise en candidature dans Outremont, je ne crois pas que Dion soit le seul à ne pas être intéressé. Hier, dans La Presse, on pouvait lire d'une source libérale la réflexion suivante : « Qu'est-ce que Justin Trudeau a fait de si merveilleux qui justifie qu'on lui donne un comté comme cela? »
Plus loin dans le même article, on peut y lire : « Certains militants disent qu'ils ne travailleront pas pour un candidat dont le rêve est de faire la une du magasine 7 jours. » Me semble que comme réflexion ce n'est pas trop flatteur... Non?
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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- Inscription : mer. nov. 15, 2006 1:00 am
NetRoll a écritC'est facile de bien paraître quand tu es indépendant de fortune
Personnellement, ce jeune, il est connu, n'a pas de mauvais côté (de connu tk). Son arrivée en politique peu après l'élection de Stéphane Dion à la tête du Parti Libéral, ce n'est pas un hasard, on l'a contacté.
Il serait le dernier des crétins (ce que je ne dis pas qu'il est), il serait un des prochains premier ministre du Canada. D'ici 10 ans (peut-être 6)
Harper a reconnu le Québec comme une nation, ce qui a toujours été contre les idées de PET, son fils d'après ses entrevues a pas mal les mêmes idées. Dion va se faire varlopper, il sera remplacé par Justin et le parti Libéral reprendra le pouvoir pour de longues années.
Ce qui désavantage le jeune est que nous connaissons déjà son père et qu'il a les memes vieillles idées rétrogrades.
Vu qu'on sait a quoi s'attendre, c'est pas dans la poche pour lui.
Personnellement, ce jeune, il est connu, n'a pas de mauvais côté (de connu tk). Son arrivée en politique peu après l'élection de Stéphane Dion à la tête du Parti Libéral, ce n'est pas un hasard, on l'a contacté.
Il serait le dernier des crétins (ce que je ne dis pas qu'il est), il serait un des prochains premier ministre du Canada. D'ici 10 ans (peut-être 6)
Harper a reconnu le Québec comme une nation, ce qui a toujours été contre les idées de PET, son fils d'après ses entrevues a pas mal les mêmes idées. Dion va se faire varlopper, il sera remplacé par Justin et le parti Libéral reprendra le pouvoir pour de longues années.
Ce qui désavantage le jeune est que nous connaissons déjà son père et qu'il a les memes vieillles idées rétrogrades.
Vu qu'on sait a quoi s'attendre, c'est pas dans la poche pour lui.
Beppo a écrit
À lire et entendre les commentaires émis à propos de sa mise en candidature dans Outremont, je ne crois pas que Dion soit le seul à ne pas être intéressé. Hier, dans La Presse, on pouvait lire d'une source libérale la réflexion suivante : « Qu'est-ce que Justin Trudeau a fait de si merveilleux qui justifie qu'on lui donne un comté comme cela? »
Plus loin dans le même article, on peut y lire : « Certains militants disent qu'ils ne travailleront pas pour un candidat dont le rêve est de faire la une du magasine 7 jours. » Me semble que comme réflexion ce n'est pas trop flatteur... Non?
Pour moi c'est du pareil au même, il ne peut être différent de son papa. Que le parti n'en veule pas c'est parfait
À lire et entendre les commentaires émis à propos de sa mise en candidature dans Outremont, je ne crois pas que Dion soit le seul à ne pas être intéressé. Hier, dans La Presse, on pouvait lire d'une source libérale la réflexion suivante : « Qu'est-ce que Justin Trudeau a fait de si merveilleux qui justifie qu'on lui donne un comté comme cela? »
Plus loin dans le même article, on peut y lire : « Certains militants disent qu'ils ne travailleront pas pour un candidat dont le rêve est de faire la une du magasine 7 jours. » Me semble que comme réflexion ce n'est pas trop flatteur... Non?
Pour moi c'est du pareil au même, il ne peut être différent de son papa. Que le parti n'en veule pas c'est parfait
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De dire que le partie en veut pas . Ca je ne le crois pas
car s'il a manifeste le desir d'Outremont c'est qu'il a de grosses tetes qui sont allées le chercher
Et dire que le partie n'a pas besoin de candidat qui fait la une
des journeaux à potin , il en a dejà un qui le fait au partie quebecois On ne verra pas trop la difference
car s'il a manifeste le desir d'Outremont c'est qu'il a de grosses tetes qui sont allées le chercher
Et dire que le partie n'a pas besoin de candidat qui fait la une
des journeaux à potin , il en a dejà un qui le fait au partie quebecois On ne verra pas trop la difference
Le mercredi 10 janvier 2007
CHRONIQUE
Justin T. et J. Trudeau
Yves Boisvert
La Presse
On reproche à Justin Trudeau de n'avoir pas fait grand-chose jusqu'à maintenant dans la vie. Pour moi, la question n'est pas tant de savoir ce qu'il a fait, mais bien... qui il est.
Après tout, il ne manque pas d'exemples de politiciens qui ont fait carrière sans avoir un curriculum vitae pré-politique impressionnant.
Jean Charest avait été avocat pendant trois ans à Sherbrooke quand il est devenu député conservateur en 1984. Jean Lapierre, qu'apparemment Justin Trudeau voudrait remplacer à Outremont, venait tout juste d'être reçu au barreau quand il a été élu comme libéral fédéral, en 1980 peu après il faisait la tournée des collèges pour défendre énergiquement le rapatriement de la Constitution par Pierre Trudeau. André Boisclair n'avait guère fait autre chose que d'être un jeune péquiste quand il a été élu en 1989, sans même avoir un bac en poche.
Sauf qu'à la différence de Justin Trudeau, ceux-là étaient des inconnus qui se sont fait un nom tranquillement.
Justin Trudeau, lui, arrive précédé d'une fanfare, avec un nom énorme, ce qui n'est pas commode. Ce n'est pas sa tête qui ne passe pas dans la porte, c'est son nom. Avec un tel nom, il est sommé de présenter quelques réalisations. Il doit être à hauteur du culte qu'on voue à son père, en particulier hors Québec.
Les médias ont contribué à cultiver l'idée qu'il est l'héritier d'une dynastie, depuis la mort de son père et son fameux éloge funèbre. On a découvert, ce jour d'automne 2000, aux funérailles de l'ancien premier ministre, ce fils aîné, discret jusque-là, capable d'être à la hauteur et qui ne manquait ni d'assurance, ni d'éloquence, ni de charme.
On a appris qu'il avait fait un bac en littérature, puis obtenu un diplôme en enseignement, et qu'il avait enseigné au secondaire en Colombie-Britannique dans les années 90.
Mais à partir de la mort de son père, il n'était plus vraiment question qu'il se taise. On a voulu le faire parler. Il a dit oui. Il a écrit un premier article d'opinion assez nébuleux dans le Globe and Mail. On a vu qu'il s'intéressait à l'environnement. OK. Nous aussi. Mais encore ?
Il a donné quelques entrevues. Il a déménagé à Montréal, où il n'a pas d'emploi, mais où, aux dernières nouvelles, il étudie la géographie au niveau de la maîtrise, après avoir parlé un temps d'aller à Polytechnique. Il s'est marié. Il a fait de la radio à CKAC. Il a couvert les Jeux olympiques d'Athènes sans trop parler de sport, mais en trouvant souvent le Canada formidable. Il a poursuivi sa collaboration en parlant de questions sociales et politiques au sens très large. Allait-il faire état d'une pensée politique un peu originale, un peu organisée? Pas vraiment. " Si le gars s'appelait Justin Bigras, c'est pas sûr qu'il serait sur le show ", avait opiné, ironique, un employé de la station.
Qu'a-t-il fait de sa vie ? Pas moins que bien des politiciens débutants. Mais qui est-il ? En ce moment, Justin Trudeau est une célébrité en quête d'identité. Être le descendant de quelqu'un ne suffit pas. Voyez la carrière politique misérable que fait le petit-fils de Winston Churchill.
Chaque fois qu'on lui a donné l'occasion de dire qui il est, Justin Trudeau s'est cantonné dans le rôle pâle de fils de son père. On admet qu'il a un nom encombrant. Mais on est bien obligé de constater que l'homme, maintenant âgé de 35 ans, semble parfaitement satisfait d'enfiler les habits trop grands de son père qu'on lui demande de porter. Une célébrité en quête d'identité, ai-je dit ? Je me suis trompé. C'est une célébrité qui se contente de l'identité de son père.
Son père, a-t-il dit, a travaillé très fort pour construire ses idées. Lui, a-t-il ajouté, a eu la chance de les avoir toutes faites : son père lui a dit la vérité ! Pourquoi chercher plus loin ?
Tout le cas Justin est dans cette remarque. Il n'est pas d'accord avec son père parce qu'il a examiné en détail ses idées. Il lui suffit de savoir que son père l'a dit.
Justin Trudeau est-il seulement intéressé à se faire un prénom ?
CHRONIQUE
Justin T. et J. Trudeau
Yves Boisvert
La Presse
On reproche à Justin Trudeau de n'avoir pas fait grand-chose jusqu'à maintenant dans la vie. Pour moi, la question n'est pas tant de savoir ce qu'il a fait, mais bien... qui il est.
Après tout, il ne manque pas d'exemples de politiciens qui ont fait carrière sans avoir un curriculum vitae pré-politique impressionnant.
Jean Charest avait été avocat pendant trois ans à Sherbrooke quand il est devenu député conservateur en 1984. Jean Lapierre, qu'apparemment Justin Trudeau voudrait remplacer à Outremont, venait tout juste d'être reçu au barreau quand il a été élu comme libéral fédéral, en 1980 peu après il faisait la tournée des collèges pour défendre énergiquement le rapatriement de la Constitution par Pierre Trudeau. André Boisclair n'avait guère fait autre chose que d'être un jeune péquiste quand il a été élu en 1989, sans même avoir un bac en poche.
Sauf qu'à la différence de Justin Trudeau, ceux-là étaient des inconnus qui se sont fait un nom tranquillement.
Justin Trudeau, lui, arrive précédé d'une fanfare, avec un nom énorme, ce qui n'est pas commode. Ce n'est pas sa tête qui ne passe pas dans la porte, c'est son nom. Avec un tel nom, il est sommé de présenter quelques réalisations. Il doit être à hauteur du culte qu'on voue à son père, en particulier hors Québec.
Les médias ont contribué à cultiver l'idée qu'il est l'héritier d'une dynastie, depuis la mort de son père et son fameux éloge funèbre. On a découvert, ce jour d'automne 2000, aux funérailles de l'ancien premier ministre, ce fils aîné, discret jusque-là, capable d'être à la hauteur et qui ne manquait ni d'assurance, ni d'éloquence, ni de charme.
On a appris qu'il avait fait un bac en littérature, puis obtenu un diplôme en enseignement, et qu'il avait enseigné au secondaire en Colombie-Britannique dans les années 90.
Mais à partir de la mort de son père, il n'était plus vraiment question qu'il se taise. On a voulu le faire parler. Il a dit oui. Il a écrit un premier article d'opinion assez nébuleux dans le Globe and Mail. On a vu qu'il s'intéressait à l'environnement. OK. Nous aussi. Mais encore ?
Il a donné quelques entrevues. Il a déménagé à Montréal, où il n'a pas d'emploi, mais où, aux dernières nouvelles, il étudie la géographie au niveau de la maîtrise, après avoir parlé un temps d'aller à Polytechnique. Il s'est marié. Il a fait de la radio à CKAC. Il a couvert les Jeux olympiques d'Athènes sans trop parler de sport, mais en trouvant souvent le Canada formidable. Il a poursuivi sa collaboration en parlant de questions sociales et politiques au sens très large. Allait-il faire état d'une pensée politique un peu originale, un peu organisée? Pas vraiment. " Si le gars s'appelait Justin Bigras, c'est pas sûr qu'il serait sur le show ", avait opiné, ironique, un employé de la station.
Qu'a-t-il fait de sa vie ? Pas moins que bien des politiciens débutants. Mais qui est-il ? En ce moment, Justin Trudeau est une célébrité en quête d'identité. Être le descendant de quelqu'un ne suffit pas. Voyez la carrière politique misérable que fait le petit-fils de Winston Churchill.
Chaque fois qu'on lui a donné l'occasion de dire qui il est, Justin Trudeau s'est cantonné dans le rôle pâle de fils de son père. On admet qu'il a un nom encombrant. Mais on est bien obligé de constater que l'homme, maintenant âgé de 35 ans, semble parfaitement satisfait d'enfiler les habits trop grands de son père qu'on lui demande de porter. Une célébrité en quête d'identité, ai-je dit ? Je me suis trompé. C'est une célébrité qui se contente de l'identité de son père.
Son père, a-t-il dit, a travaillé très fort pour construire ses idées. Lui, a-t-il ajouté, a eu la chance de les avoir toutes faites : son père lui a dit la vérité ! Pourquoi chercher plus loin ?
Tout le cas Justin est dans cette remarque. Il n'est pas d'accord avec son père parce qu'il a examiné en détail ses idées. Il lui suffit de savoir que son père l'a dit.
Justin Trudeau est-il seulement intéressé à se faire un prénom ?
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Voici un vieil article (3 décembre dernier en fait) sur Justin Trudeau, lors de la course à la chefferie du Parti libéral. Sans l'avoir relu, ce que j'en avais retenu, c'était quelque chose comme ceci: "pauvre moi, je n'ai pas envie d'aller en politique, mais parce que je suis Justin Trudeau, je suis pris pour en faire quand même". Mettons que ça ne m'inspire pas du tout comme attitude!
Citation :
Justin Trudeau, le paradoxe
Justin Trudeau, le paradoxe
Louise Leduc
La Presse
Trois chefs plus tard, les libéraux semblent toujours chercher un héritier à Pierre Elliott Trudeau. Si bien que Justin Trudeau, plus présent que jamais, alimente toutes les rumeurs. L'intéressé jure pourtant par tous les dieux avoir vraiment hâte de s'éclipser dès la course à l'investiture terminée. Y parviendra-t-il? C'est la question qu'il se pose lui-même.
On sait d'où vient Justin Trudeau. Il est né au 24 Sussex Drive, d'un père premier ministre et d'une jeune mère mal adaptée à son rôle de première dame. La mort de son frère dans une avalanche, celle de son père à un âge respectable, son mariage: les grands moments de sa vie ont tous été largement médiatisés. Bref, on sait très bien d'où vient Justin Trudeau. Mais où va-t-il?
Il a fait un baccalauréat en littérature, un autre en éducation, a enseigné le français à Vancouver, a commencé des études en génie qu'il a abandonnées pour entreprendre une maîtrise en géographie. Il donne des conférences sur l'environnement, la jeunesse et l'éducation, se fait de plus en plus visible au Parti libéral.
Pour rire, on lui demande, un peu à la façon de Denise Bombardier : «Justin Trudeau, dites-moi, où allez-vous? Qui êtes vous?»
«Je suis enseignant, répond-il.
Mais vous n'enseignez plus
Quand je donne des conférences, je le fais en tant qu'enseignant.»
En entrevue, Justin Trudeau est un paradoxe sur deux pattes. Il a tout de l'étudiant typique, accessible, sympathique. Il porte des jeans, tutoie son interlocuteur, prend le métro. En même temps, il parle de lui à la troisième personne. S'il a joué dans un téléfilm sur la Première Guerre mondiale l'été dernier, «c'est parce que le personnage de Talbot Papineau ressemblait tellement à Justin Trudeau», dira-t-il, comme il a déclaré à Radio-Canada qu'il cherchait à savoir «comment devenir Justin Trudeau».
Il parle, et ce que l'on comprend, c'est qu'il se sent appelé à un destin auquel il ne croit pas pouvoir échapper. La politique, explique-t-il, lui apparaît par moments «aussi inévitable qu'une chose à éviter», étant donné les sacrifices que cela suppose.
Ces derniers temps, il a été, de son propre aveu, «trop en vue». «J'ai tellement hâte au 3 décembre! Là, je vais pouvoir disparaître de la politique et des médias pour un bon bout de temps», dit-il, ajoutant aussitôt : «On verra si je réussis!»
Cela ne dépend-il pas que de lui? Il laisse entendre que c'est bien à son corps défendant, en fait, que ses moindres déclarations font si grand bruit. «Le p'tit Trudeau, ça fait vendre des journaux», relève-t-il en souriant.
Du même souffle, il ajoute que c'est son devoir de mettre de l'avant des valeurs qu'il juge importantes. Il se doit de le faire en tant que citoyen, mais à plus forte raison en tant qu'héritier d'un nom qui lui donne d'emblée une voix, une tribune, dont il veut faire bon usage.
Le vedettariat
Ne cherche-t-il pas tout de même un certain vedettariat? N'a-t-il pas déjà chanté et dansé à La Fureur? Ne s'est-il pas déjà hasardé bien volontairement à Tout le monde en parle? N'a-t-il pas fait l'acteur dans ce téléfilm? Et toutes ces entrevues, y compris dans les magazines à potins?
La célébrité pour la célébrité, très peu pour lui. Paris Hilton, pour lui, «c'est une honte», lance-t-il sur un ton si semblable à celui de son père. Donc, pas question pour lui d'être la Paris Hilton de la politique.
Peut-être se présentera-t-il un jour en politique, mais il n'a aucun échéancier. Il a tout de même quelques certitudes : s'il se lance, il le fera d'abord comme député, et certainement pas dans une course à la direction comme un candidat qui sortirait d'un chapeau.
Surtout, il ne se lancera pas en politique «à moins d'être convaincu de combler un besoin que personne d'autre ne saurait combler» et pas avant que les gens ne le reconnaissent pour ce qu'il est, «et non comme le fantôme de Pierre Elliott Trudeau».
«Si l'on veut se comparer à Pierre Elliott Trudeau, la barre est haute. C'est mon père, et bien sûr, on se compare toujours un petit peu à son père.»
En attendant de se sentir à la hauteur, il saisit toutes les occasions. Parce qu'il est Justin Trudeau, il peut, dans un couloir, piquer une jasette avec Gilles Duceppe. Parce qu'il est Justin Trudeau, on l'invite, comme ça, à animer un prestigieux gala littéraire. Parce qu'il est né au 24 Sussex Drive d'un père à la fortune établie, non, il n'a pas trop à s'inquiéter de son hypothèque. Parce qu'il est Justin Trudeau, Stéphane Dion, dans ses mots, c'est Stéphane tout court, et Gerard Kennedy, Gerard.
Surtout, parce qu'il est Justin Trudeau, certains l'adorent, d'autres l'abhorrent, «et c'est souvent peu lié à ce que je dis ou à ce que je suis».
C'est précisément ce qu'il espère changer. Comment y arriver? «En me concentrant sur Justin plutôt que sur Trudeau.»
Citation :
Justin Trudeau, le paradoxe
Justin Trudeau, le paradoxe
Louise Leduc
La Presse
Trois chefs plus tard, les libéraux semblent toujours chercher un héritier à Pierre Elliott Trudeau. Si bien que Justin Trudeau, plus présent que jamais, alimente toutes les rumeurs. L'intéressé jure pourtant par tous les dieux avoir vraiment hâte de s'éclipser dès la course à l'investiture terminée. Y parviendra-t-il? C'est la question qu'il se pose lui-même.
On sait d'où vient Justin Trudeau. Il est né au 24 Sussex Drive, d'un père premier ministre et d'une jeune mère mal adaptée à son rôle de première dame. La mort de son frère dans une avalanche, celle de son père à un âge respectable, son mariage: les grands moments de sa vie ont tous été largement médiatisés. Bref, on sait très bien d'où vient Justin Trudeau. Mais où va-t-il?
Il a fait un baccalauréat en littérature, un autre en éducation, a enseigné le français à Vancouver, a commencé des études en génie qu'il a abandonnées pour entreprendre une maîtrise en géographie. Il donne des conférences sur l'environnement, la jeunesse et l'éducation, se fait de plus en plus visible au Parti libéral.
Pour rire, on lui demande, un peu à la façon de Denise Bombardier : «Justin Trudeau, dites-moi, où allez-vous? Qui êtes vous?»
«Je suis enseignant, répond-il.
Mais vous n'enseignez plus
Quand je donne des conférences, je le fais en tant qu'enseignant.»
En entrevue, Justin Trudeau est un paradoxe sur deux pattes. Il a tout de l'étudiant typique, accessible, sympathique. Il porte des jeans, tutoie son interlocuteur, prend le métro. En même temps, il parle de lui à la troisième personne. S'il a joué dans un téléfilm sur la Première Guerre mondiale l'été dernier, «c'est parce que le personnage de Talbot Papineau ressemblait tellement à Justin Trudeau», dira-t-il, comme il a déclaré à Radio-Canada qu'il cherchait à savoir «comment devenir Justin Trudeau».
Il parle, et ce que l'on comprend, c'est qu'il se sent appelé à un destin auquel il ne croit pas pouvoir échapper. La politique, explique-t-il, lui apparaît par moments «aussi inévitable qu'une chose à éviter», étant donné les sacrifices que cela suppose.
Ces derniers temps, il a été, de son propre aveu, «trop en vue». «J'ai tellement hâte au 3 décembre! Là, je vais pouvoir disparaître de la politique et des médias pour un bon bout de temps», dit-il, ajoutant aussitôt : «On verra si je réussis!»
Cela ne dépend-il pas que de lui? Il laisse entendre que c'est bien à son corps défendant, en fait, que ses moindres déclarations font si grand bruit. «Le p'tit Trudeau, ça fait vendre des journaux», relève-t-il en souriant.
Du même souffle, il ajoute que c'est son devoir de mettre de l'avant des valeurs qu'il juge importantes. Il se doit de le faire en tant que citoyen, mais à plus forte raison en tant qu'héritier d'un nom qui lui donne d'emblée une voix, une tribune, dont il veut faire bon usage.
Le vedettariat
Ne cherche-t-il pas tout de même un certain vedettariat? N'a-t-il pas déjà chanté et dansé à La Fureur? Ne s'est-il pas déjà hasardé bien volontairement à Tout le monde en parle? N'a-t-il pas fait l'acteur dans ce téléfilm? Et toutes ces entrevues, y compris dans les magazines à potins?
La célébrité pour la célébrité, très peu pour lui. Paris Hilton, pour lui, «c'est une honte», lance-t-il sur un ton si semblable à celui de son père. Donc, pas question pour lui d'être la Paris Hilton de la politique.
Peut-être se présentera-t-il un jour en politique, mais il n'a aucun échéancier. Il a tout de même quelques certitudes : s'il se lance, il le fera d'abord comme député, et certainement pas dans une course à la direction comme un candidat qui sortirait d'un chapeau.
Surtout, il ne se lancera pas en politique «à moins d'être convaincu de combler un besoin que personne d'autre ne saurait combler» et pas avant que les gens ne le reconnaissent pour ce qu'il est, «et non comme le fantôme de Pierre Elliott Trudeau».
«Si l'on veut se comparer à Pierre Elliott Trudeau, la barre est haute. C'est mon père, et bien sûr, on se compare toujours un petit peu à son père.»
En attendant de se sentir à la hauteur, il saisit toutes les occasions. Parce qu'il est Justin Trudeau, il peut, dans un couloir, piquer une jasette avec Gilles Duceppe. Parce qu'il est Justin Trudeau, on l'invite, comme ça, à animer un prestigieux gala littéraire. Parce qu'il est né au 24 Sussex Drive d'un père à la fortune établie, non, il n'a pas trop à s'inquiéter de son hypothèque. Parce qu'il est Justin Trudeau, Stéphane Dion, dans ses mots, c'est Stéphane tout court, et Gerard Kennedy, Gerard.
Surtout, parce qu'il est Justin Trudeau, certains l'adorent, d'autres l'abhorrent, «et c'est souvent peu lié à ce que je dis ou à ce que je suis».
C'est précisément ce qu'il espère changer. Comment y arriver? «En me concentrant sur Justin plutôt que sur Trudeau.»