Chirac voudrait une Organisation Mondiale sur l'Environnement

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Par Christine Ollivier, Canadian Press

A moins de trois mois de la fin de son quinquennat, Jacques Chirac a tenté de promouvoir samedi la création d'une organisation mondiale sur l'environnement destinée à lutter contre un "certain libéralisme ambiant qui permet d'excuser tous les abus", lors de la clôture de la conférence internationale "citoyens de la terre".

Devant quelque 200 participants issus de 60 pays conviés à l'Elysée, le président français a lu "l'appel de Paris", qui réclame "une vaste mobilisation internationale contre la crise écologique", au lendemain de la publication du rapport alarmant du GIEC. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat conclut que le réchauffement climatique va entraîner une hausse des températures d'ici 2100 comprise entre 1,1 et 6,4 degrés Celsius.

"Le temps est venu de la lucidité", a martelé le président français. "Chaque jour qui passe aggrave les risques et les dangers". Il faut donc "être plus efficaces, plus rapides, plus cohérents".

Le président français plaide pour la transformation de l'actuel Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) en "Organisation des Nations unies pour l'environnement" (ONUE). S'inspirant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "elle doit être un instrument pour évaluer les dommages écologiques et comprendre comment y remédier", pour "promouvoir les technologies et les comportements les plus respectueux des écosystèmes" et pour "soutenir la mise en oeuvre des décisions environnementales à travers la planète".

"Nous appelons tous les Etats, sans exception, à rejoindre ce combat (...) Il en va de l'avenir de l'humanité", conclut l'appel lu par Jacques Chirac.

Pour l'heure, 45 pays ont fait part de leur intention de participer au groupe pionnier destiné à promouvoir cette idée. Parmi eux figurent une vingtaine de pays européens, dont l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni, la Pologne, mais aussi le Cambodge, le Sénégal, la Tunisie ou encore l'Algérie. La première réunion de ce groupe pionnier est prévue au printemps prochain au Maroc.

Lors des débats à l'Elysée, le président français s'en est pris à "quelques grands pays, des grands pays riches, qui doivent encore être convaincus" de la nécessité d'agir contre le réchauffement climatique, visant sans les nommer les Etats-Unis ou le Canada. Ils sont "enfermés dans une espèce de mythe libéral" et "refusent en réalité d'accepter les conséquences de leurs actes", a-t-il accusé, fustigeant "un certain libéralisme ambiant qui permet d'excuser tous les abus et toutes les erreurs".

La tâche s'annonce ardue. "Il y a encore beaucoup à faire pour convaincre", a concédé Jacques Chirac, citant "certains pays riches et la plupart des pays émergents". "Mais cela ne doit pas nous décourager. Il faut donner l'élan nécessaire pour convaincre, à partir de la base, le sommet"

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La Chine, les USA et d'autres ce sont dit non intéressés par le projet... hé hé hé... toujours les même.







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