Une Université US offre un diplôme en études québécoises

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Citation :Une université américaine offre le premier diplôme en études québécoises

Marie Allard, La Presse

Pour la première fois, une université américaine offre un diplôme d'études québécoises. Donné à l'Université d'État de New York à Plattsburgh depuis janvier, ce programme porte sur l'histoire du Québec, sa politique et sa culture.

«C'est une bonne nouvelle parce que ça aide au rayonnement du Québec,» a dit hier à La Presse Monique Gagnon-Tremblay, ministre des Relations internationales, jointe à Plattsburgh où était lancée officiellement cette mineure.

«C'est une façon d'agrandir nos réseaux d'influence», a-t-elle ajouté. Une quinzaine de cours sont offerts aux étudiants américains, dont une introduction aux études québécoises. Ce cours «met en lumière différentes stratégies ayant permis aux francophones de pratiquer la survivance, ou survie culturelle, de 1774 à nos jours».

Aujourd'hui, plus de 80 % des Québécois (écrit tel quel dans le plan de cours) ont comme langue première le français, précise l'Université d'État de New York. «Au cours des dernières décennies, la dualité linguistique du Canada s'est exprimée à travers des confrontations entre le Québec et le reste du Canada. Le Québec a cherché à obtenir plus d'influence dans les champs linguistiques, culturels, économiques et dans les autres domaines touchant les francophones de la province.»

Rien n'est passé sous silence, ni les deux référendums sur la souveraineté ni la bataille pour faire du Québec une société distincte. Seule la reconnaissance de la nation québécoise par le premier ministre Stephen Harper semble ignorée à Plattsburgh.

Les étudiants de la mineure en études québécoises devront réussir un cours de français pour obtenir leur diplôme. Un voyage d'études dans la Belle Province (nommée ainsi dans le plan de cours) est d'ailleurs au menu. Pour s'y préparer, le visionnement de films québécois, la lecture de romans (dont Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy) et d'essais politiques sont prévus.

D'autres cours portent sur l'histoire du français en Amérique du Nord ou celle des migrations de Québécois aux États-Unis. «C'est intéressant pour eux, parce que beaucoup de Québécois sont venus vivre ici, a indiqué Mme Gagnon-Tremblay, qui a rencontré plusieurs de leurs descendants hier. Plattsburgh est tellement proche de Montréal.»

L'intérêt de cette ville pour le Québec n'est pas nouveau. Déjà il y a trois ans, un Institut d'études québécoises a été créé à l'Université d'État de New York à Plattsburgh. Il organise des conférences, un festival québécois annuel, ainsi que des ateliers conçus pour les enseignants américains du primaire et du secondaire qui souhaitent parler du Québec en classe.

L'Université d'État de New York

L'Université d'État de New York à Plattsburgh compte 5400 étudiants de premier cycle. Autour de 90 % de ces étudiants sont des résidants de l'État de New York. Mais aucun quota de résidence n'est appliqué à l'admission. Les autres proviennent d'autres États américains et de 50 pays étrangers. Situé à environ une heure de route de Montréal, le campus est résidentiel, mais entouré des montagnes du Vermont et des Adirondacks (New York). De plus, il se trouve à seulement quelques heures des grandes métropoles du Nord-Est américain.

Ce que l'article ne dit pas c'est le nombre d'inscrit à ce diplôme...