Le mercredi 07 février 2007
Bernard Drainville
Photo Radio-Canada
PARTI QUÉBÉCOIS
La candidature de Bernard Drainville soulève la controverse
Martin Ouellet
Presse Canadienne
Québec
Estomaqués, libéraux et adéquistes ont soulevé des doutes mercredi quant à l'éthique du journaliste Bernard Drainville, qui a pris tout le monde par surprise en se portant candidat pour le Parti québécois.
Chef du bureau parlementaire de Radio-Canada à Québec depuis août dernier, M. Drainville confirmera officiellement sa candidature jeudi au cours d'une conférence de presse. Il briguera les suffrages dans la circonscrïption de Marie-Victorin, sur la rive-sud de Montréal, laissée vacante par la députée Cécile Vermette.
L'annonce de la candidature du journaliste de 43 ans a surpris la classe politique et causé un malaise certain chez bon nombre de ses collègues de la presse parlementaire.
Pas plus tard que dimanche, une entrevue réalisée par M. Drainville avec le chef du PQ André Boisclair était télédiffusée, sans que personne ne sache s'il avait déjà tissé des liens étroits avec le PQ.
La Tribune de la presse, l'organisme qui réunit les journalistes affectés à la couverture de l'actualité politique au Québec, laisse à M. Drainville le soin de dissiper les doutes.
«Il est le seul à pouvoir dire s'il a exercé son travail journalistique avec objectivité à partir du moment où il a pris cette décision», a souligné le président de la Tribune, Tommy Chouinard, visiblement embarrassé par la situation.
«C'est à lui de répondre à ces questions. La Tribune de la presse ne peut que présumer de sa bonne foi», a-t-il ajouté.
De leur côté, les libéraux et les adéquistes se demandent depuis combien de temps M. Drainville porte à la fois le chapeau de journaliste parlementaire et celui de candidat d'André Boisclair.
«Encore lundi, il tentait d'obtenir les résultats de nos sondages internes. Il nous questionnait pour savoir si on pensait que le leadership de M. Boisclair allait sortir renforcé de la crise au sein du parti», a confié Hugo D'Amours, porte-parole du premier ministre Jean Charest.
«Qu'un journaliste se présente en politique, ce n'est pas un problème. Là où il y a un problème d'éthique grave, c'est lorsqu'un journaliste qui couvre les activités de l'Assemblée nationale devient du jour au lendemain candidat pour un parti», a-t-il ajouté.
Le ministre du Développement durable, Claude Béchard, en a rajouté en début de soirée.
«C'est un manque d'éthique désolant», a-t-il dénoncé.
«Quand M. Drainville appelait dans les cabinets il y a 24 ou 48 heures, le faisait-il pour les auditeurs de Radio-Canada ou pour recueillir de l'information pour son futur chef André Boisclair?» a lancé M. Béchard.
Au bureau du chef du chef de l'Action démocratique, on confirme que Mario Dumont était furieux après avoir appris la nouvelle.
Son attaché de presse, Jean-Nicolas Gagné, a révélé que le journaliste avait longuement tenté lundi dernier de lui soutirer des informations sur le plan de campagne de l'ADQ.
«Nous avons eu une longue conversation. Aujourd'hui, je me questionne sur son sens de l'éthique», a fulminé M. Gagné.
Du côté du Parti québécois, le silence complet était de mise au sujet du saut en politique de M. Drainville. Au cours d'un point de presse à Saint-Nicolas, sur la rive-sud de Québec, M. Boisclair a tourné les talons lorsqu'un journaliste lui a demandé de commenter l'entrée en scène de sa nouvelle recrue.
«Ce que nous savons, c'est qu'il y aura une conférence de presse demain (jeudi)», s'est limité à dire l'attaché de presse de M. Boisclair, Joël Simard-Ménard.
Le chef du PQ était de passage dans la circonscrïption de Chutes-de-la-Chaudière pour annoncer la candidature du bloquiste Yvan Loubier.
Depuis 2003, la circonscrïption est représentée par l'adéquiste Marc Picard. Un «accident de parcours» pense M. Loubier, convaincu de pouvoir amener le comté dans le giron péquiste.
Député de Saint-Hyacinthe-Bagot à la Chambre des communes depuis 1993, M. Loubier avait annoncé il y a quelques mois son retrait de la vie politique active. Il était cependant de notoriété publique qu'il désirait depuis longtemps passer du Bloc au Parti québécois.
Autre candidature annoncée mercredi, celle de Linda Goupil, qui tentera ravir à la ministre de la Famille Carole Théberge la circonscrïption de Lévis.
Ancienne ministre responsable de la Condition féminine, Mme Goupil avait été défaite par Mme Théberge à l'élection de 2003.
La candidature de Bernard Drainville soulève la controverse
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Beppo a écritOn l'accuse déjà d'avoir manqué à l'éthique sans qu'il ait posé un geste. Me semble que c'est de crier au loup bien vite...
On serait bien naïf de croire qu'il aie eu accès a une foule de renseignements sur les autres parti sans s'en servir.
Aussi on peux se demander a quel point il était objectif dans son travail. Je sais bien qu'on ne peux être objectif a 100% mais là c'est pas juste voter PQ c'est aimer assez le PI pour faire partie de la gang.
On serait bien naïf de croire qu'il aie eu accès a une foule de renseignements sur les autres parti sans s'en servir.
Aussi on peux se demander a quel point il était objectif dans son travail. Je sais bien qu'on ne peux être objectif a 100% mais là c'est pas juste voter PQ c'est aimer assez le PI pour faire partie de la gang.
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.anthurium. a écrit
On serait bien naïf de croire qu'il aie eu accès a une foule de renseignements sur les autres parti sans s'en servir.
Aussi on peux se demander a quel point il était objectif dans son travail. Je sais bien qu'on ne peux être objectif a 100% mais là c'est pas juste voter PQ c'est aimer assez le PI pour faire partie de la gang.
Penses-tu vraiment que les politicients donnent des infos privilégiées et confidentielles aux journalistes?
On serait bien naïf de croire qu'il aie eu accès a une foule de renseignements sur les autres parti sans s'en servir.
Aussi on peux se demander a quel point il était objectif dans son travail. Je sais bien qu'on ne peux être objectif a 100% mais là c'est pas juste voter PQ c'est aimer assez le PI pour faire partie de la gang.
Penses-tu vraiment que les politicients donnent des infos privilégiées et confidentielles aux journalistes?
.anthurium. a écrit
On serait bien naïf de croire qu'il aie eu accès a une foule de renseignements sur les autres parti sans s'en servir.
Aussi on peux se demander a quel point il était objectif dans son travail. Je sais bien qu'on ne peux être objectif a 100% mais là c'est pas juste voter PQ c'est aimer assez le PI pour faire partie de la gang.
Aucune plainte n'a été déposée à date face à son travail antérieur. Ses patrons n'ont eu que de bons mots aussi face à son travail. Et concernant les infos privilégiées, je serais tout aussi étonné qu'un journaliste puisse posséder des infos à faire perdre des élections à un parti. Il me semble que journalistes et politiciens ne couchent pas toujours dans le même lit.
On serait bien naïf de croire qu'il aie eu accès a une foule de renseignements sur les autres parti sans s'en servir.
Aussi on peux se demander a quel point il était objectif dans son travail. Je sais bien qu'on ne peux être objectif a 100% mais là c'est pas juste voter PQ c'est aimer assez le PI pour faire partie de la gang.
Aucune plainte n'a été déposée à date face à son travail antérieur. Ses patrons n'ont eu que de bons mots aussi face à son travail. Et concernant les infos privilégiées, je serais tout aussi étonné qu'un journaliste puisse posséder des infos à faire perdre des élections à un parti. Il me semble que journalistes et politiciens ne couchent pas toujours dans le même lit.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Parti québécois
Une candidature qui fait des vagues
L'ex-chef du bureau parlementaire de Radio-Canada à Québec, Bernard Drainville, fait le saut en politique.
Il a annoncé mercredi qu'il sera candidat dans la circonscrïption de Marie-Victorin, sur la Rive-Sud de Montréal.
La circonscrïption est actuellement représentée par la députée péquiste Cécile Vermette, qui a annoncé son départ de la vie politique au terme de son présent mandat.
Au service de Radio-Canada pendant 18 ans, Bernard Drainville a notamment été journaliste à Windsor, correspondant à Ottawa et au Mexique ainsi qu'animateur de l'émission La part des choses, au RDI.
Il compte s'adresser aux médias jeudi.
Pour le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, et le ministre de l'Environnement, Claude Béchard, le choix de Bernard Drainville soulève des questions d'éthique. Ils soutiennent que M. Drainville pouvait avoir accès à de l'information privilégiée dont le Parti québécois pourrait maintenant bénéficier.
« J'ai l'obligation de faire avec mon attaché de presse, qui était en contact quotidien avec cette personne-là, la recension de tout ce qui lui a été dit. Parce qu'on sait qu'à partir de maintenant, ces informations-là sont dans le bureau d'André Boisclair », a déclaré M. Dumont à TVA.
« Quand, par exemple, il nous appelait pour avoir de l'information, est-ce que c'était pour informer les auditeurs de Radio-Canada, ou pour informer son futur chef? Alors, la grande question est de savoir depuis quand M. Drainville savait qu'il était en réflexion », soulève pour sa part Claude Béchard.
De grands espoirs pour Chaudière-Appalaches
Yvan Loubier
Le chef du Parti québécois a par ailleurs présenté ses candidats pour la région de Chaudière-Appalaches, au nombre desquels on retrouve l'actuel député bloquiste Yvan Loubier et l'ancienne ministre péquiste Linda Goupil.
André Boisclair a défendu la pertinence d'avoir au sein de son équipe d'anciens députés bloquistes. « Toute bonne règle peut souffrir d'exception », a lancé le chef péquiste, qui soutient que la venue de M. Loubier n'a pas touché la bonne entente qui règne entre lui et Gilles Duceppe.
M. Loubier, qui sera candidat dans Chutes-de-la-Chaudière, reconnaît qu'il avait annoncé l'automne dernier son intention de quitter la politique au printemps. « Comme on dit: on peut vouloir quitter la politique, mais la patrie ne sort pas si facilement de nous », a-t-il expliqué. M. Loubier s'est dit convaincu que le parti saura conquérir la région. Yvan Loubier a tenu a souligner qu'il avait pleine confiance en son nouveau chef.
Économiste de formation, M. Loubier est député de Saint-Hyacinthe-Bagot à la Chambre des communes depuis 1993. Il a notamment été porte-parole du Bloc québécois en matière de finances de 1993 à 2001 puis de 2004 à 2006.
« C'est quoi, sinon une des plus belles équipes qu'a jamais présentée le PQ dans Chaudière-Appalaches? », a soutenu André Boisclair, à un journaliste ayant mis en doute que ces candidats soient représentatifs de l'équipe de rêve promise par le chef péquiste.
Linda Goupil s'est dite pour sa part convaincue que le parti est en mesure de rallier tous les citoyens insatisfaits du gouvernement Charest et de contrecarrer la tentation adéquiste d'électeurs déçus.
Mme Goupil, qui sera candidate dans Lévis, a notamment été ministre de la Justice puis de la Famille avant sa défaite et celle de son parti en 2003.
Les autres candidats présentés par le chef péquiste sont la mairesse de la municipalité de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur-d'Issoudun, Annie Thériault, qui se présente dans Lotbinière, Sylvie Vallières dans Bellechasse et l'avocat à la retraite Réjean Boulet dans Montmagny-L'Islet.
Le PQ doit encore tenir des assemblées d'investitures dans Beauce-Nord, Beauce-Sud et Frontenac.
Stéphane Gendron candidat?
Par ailleurs, l'animateur de radio et maire de Huntingdon, Stéphane Gendron, songe à poser sa candidature pour le Parti québécois dans la circonscrïption de Huntingdon, en Montérégie.
Lors d'une entrevue à LCN, M. Gendron a déclaré avoir été approché à deux occasions par le PQ, notamment par André Boisclair. Un porte-parole du chef de l'opposition a toutefois nié cette information.
Stéphane Gendron a déjà été candidat à l'investiture du Parti québécois, en 1994, dans la circonscrïption de Beauharnois-Huntingdon. Il doit faire part de sa décision jeudi après-midi.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Po ... e-pq.shtml
Une candidature qui fait des vagues
L'ex-chef du bureau parlementaire de Radio-Canada à Québec, Bernard Drainville, fait le saut en politique.
Il a annoncé mercredi qu'il sera candidat dans la circonscrïption de Marie-Victorin, sur la Rive-Sud de Montréal.
La circonscrïption est actuellement représentée par la députée péquiste Cécile Vermette, qui a annoncé son départ de la vie politique au terme de son présent mandat.
Au service de Radio-Canada pendant 18 ans, Bernard Drainville a notamment été journaliste à Windsor, correspondant à Ottawa et au Mexique ainsi qu'animateur de l'émission La part des choses, au RDI.
Il compte s'adresser aux médias jeudi.
Pour le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, et le ministre de l'Environnement, Claude Béchard, le choix de Bernard Drainville soulève des questions d'éthique. Ils soutiennent que M. Drainville pouvait avoir accès à de l'information privilégiée dont le Parti québécois pourrait maintenant bénéficier.
« J'ai l'obligation de faire avec mon attaché de presse, qui était en contact quotidien avec cette personne-là, la recension de tout ce qui lui a été dit. Parce qu'on sait qu'à partir de maintenant, ces informations-là sont dans le bureau d'André Boisclair », a déclaré M. Dumont à TVA.
« Quand, par exemple, il nous appelait pour avoir de l'information, est-ce que c'était pour informer les auditeurs de Radio-Canada, ou pour informer son futur chef? Alors, la grande question est de savoir depuis quand M. Drainville savait qu'il était en réflexion », soulève pour sa part Claude Béchard.
De grands espoirs pour Chaudière-Appalaches
Yvan Loubier
Le chef du Parti québécois a par ailleurs présenté ses candidats pour la région de Chaudière-Appalaches, au nombre desquels on retrouve l'actuel député bloquiste Yvan Loubier et l'ancienne ministre péquiste Linda Goupil.
André Boisclair a défendu la pertinence d'avoir au sein de son équipe d'anciens députés bloquistes. « Toute bonne règle peut souffrir d'exception », a lancé le chef péquiste, qui soutient que la venue de M. Loubier n'a pas touché la bonne entente qui règne entre lui et Gilles Duceppe.
M. Loubier, qui sera candidat dans Chutes-de-la-Chaudière, reconnaît qu'il avait annoncé l'automne dernier son intention de quitter la politique au printemps. « Comme on dit: on peut vouloir quitter la politique, mais la patrie ne sort pas si facilement de nous », a-t-il expliqué. M. Loubier s'est dit convaincu que le parti saura conquérir la région. Yvan Loubier a tenu a souligner qu'il avait pleine confiance en son nouveau chef.
Économiste de formation, M. Loubier est député de Saint-Hyacinthe-Bagot à la Chambre des communes depuis 1993. Il a notamment été porte-parole du Bloc québécois en matière de finances de 1993 à 2001 puis de 2004 à 2006.
« C'est quoi, sinon une des plus belles équipes qu'a jamais présentée le PQ dans Chaudière-Appalaches? », a soutenu André Boisclair, à un journaliste ayant mis en doute que ces candidats soient représentatifs de l'équipe de rêve promise par le chef péquiste.
Linda Goupil s'est dite pour sa part convaincue que le parti est en mesure de rallier tous les citoyens insatisfaits du gouvernement Charest et de contrecarrer la tentation adéquiste d'électeurs déçus.
Mme Goupil, qui sera candidate dans Lévis, a notamment été ministre de la Justice puis de la Famille avant sa défaite et celle de son parti en 2003.
Les autres candidats présentés par le chef péquiste sont la mairesse de la municipalité de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur-d'Issoudun, Annie Thériault, qui se présente dans Lotbinière, Sylvie Vallières dans Bellechasse et l'avocat à la retraite Réjean Boulet dans Montmagny-L'Islet.
Le PQ doit encore tenir des assemblées d'investitures dans Beauce-Nord, Beauce-Sud et Frontenac.
Stéphane Gendron candidat?
Par ailleurs, l'animateur de radio et maire de Huntingdon, Stéphane Gendron, songe à poser sa candidature pour le Parti québécois dans la circonscrïption de Huntingdon, en Montérégie.
Lors d'une entrevue à LCN, M. Gendron a déclaré avoir été approché à deux occasions par le PQ, notamment par André Boisclair. Un porte-parole du chef de l'opposition a toutefois nié cette information.
Stéphane Gendron a déjà été candidat à l'investiture du Parti québécois, en 1994, dans la circonscrïption de Beauharnois-Huntingdon. Il doit faire part de sa décision jeudi après-midi.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Po ... e-pq.shtml