Une bataille de coqs, selon Françoise David

[Éolianne]

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Débat des chefs

Ce sera une « bataille de coqs », selon Françoise David
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Frustré de ne pas pouvoir prendre part au débat des chefs qui aura lieu mardi soir, Québec solidaire a dénoncé encore une fois le refus des réseaux de télévision de l'inviter, rappelant que 25 000 personnes ont pourtant apposé leurs noms au bas d'une pétition réclamant sa participation et celle du Parti vert à l'événement médiatique.

Résignée, la porte-parole du parti, Françoise David, se réjouit tout de même qu'il y ait eu « un débat sur le débat », et s'attend à une « bataille de coqs ». Elle estime que « chacun des trois autres chefs a beaucoup à gagner, mais aussi beaucoup à perdre ».

À la veille de la joute médiatique, Mme David ne pouvait s'empêcher de s'adresser aux leaders des trois principaux partis. « Je souhaite [...] que ce soit un débat éclairant, au moins sur eux trois », a-t-elle déclaré lundi en conférence de presse.

La porte-parole de Québec solidaire rappelle aux trois chefs que les électeurs veulent surtout du contenu et connaître les idées qu'ils ont à défendre plutôt que de les voir s'échanger des injures.

Ce que Mme David aurait aimé dire

Si elle était invitée au débat des chefs, Françoise David aurait surtout voulu développer les positions de sa formation. Elle avoue aussi qu'elle aurait eu des reproches à faire aux trois partis pour « l'absence » de plan de lutte contre la pauvreté, s'en prenant notamment au Parti québécois (PQ).

« On est particulièrement navré de la position du Parti québécois qui se dit parti social-démocrate et qui n'a aucun plan global de lutte à la pauvreté, sinon la pleine indexation des prestations de la sécurité du revenu [...] », a indiqué Mme David.

La candidate de Québec solidaire dans Gouin a également déploré « l'inexistence » de programmes de création d'emplois chez ses adversaires. Elle a surtout critiqué à ce sujet le projet de l'Action démocratique du Québec (ADQ) d'accorder une allocation de 100 $ par semaine aux familles qui gardent leurs enfants à la maison, et ce, en puisant dans les fonds de l'aide sociale.

« [...] Ça ne sert pas à grand-chose d'appauvrir les familles les plus pauvres pour en donner à d'autres familles. Ce n'est pas une solution recevable », a-t-elle commenté.

Mesures sociales et souveraineté

La porte-parole de Québec solidaire a rappelé que sa formation prévoyait notamment une hausse du salaire minimum pour le porter à 10 $ l'heure, une majoration des prestations de sécurité du revenu et la construction de logements sociaux.

Par ailleurs, Mme David a indiqué que son parti était en mesure de créer de nombreux emplois grâce à un programme national d'efficacité énergétique, une expansion de l'énergie éolienne qui serait nationalisée, l'investissement massif dans le transport en commun et le soutien à l'économie sociale.

En matière d'éducation, Québec solidaire préconise l'implantation progressive de la gratuité scolaire à tous les paliers, et, en santé, le parti envisage le renforcement des CLSC, des investissements plus importants en prévention, en maintien à domicile et la création de PharmaQuébec pour faire baisser les prix des médicaments.

Quant à la question nationale, Québec solidaire, qui se dit souverainiste, propose la création d'une assemblée constituante élue qui se chargerait de préparer une constitution avant la tenue d'un référendum.

Le parti y voit une démarche moins politisée et davantage appuyée sur la contribution citoyenne, contrairement à l'approche péquiste qu'il juge « précipitée et totalement dépendante d'un parti politique ».