L'Iran intercepte 15 militaires Britaniques.

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geneviève-2
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Message par geneviève-2 »

Golfe arabo-persique
L'Iran intercepte 15 militaires britanniques
Associated Press (AP)  Jim Krane
23/03/2007 14h14  




Le HMS Cornwall  

© AP / Royal Navy





Les forces navales iraniennes ont intercepté aujourd'hui 15 militaires britanniques dans le Golfe arabo-persique alors qu'ils venaient d'effectuer une inspection de routine à bord d'un navire marchand dans les eaux irakiennes. L'incident, qui a aussitôt déclenché les protestations de Londres, risque d'accroître les tensions déjà vives entre les Occidentaux et Téhéran.
  Regardez des images des télévisions iranienne et britannique sur LCN

L'Iran n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat. À Londres, l'ambassadeur Rasoul Movahedian a été convoqué dans l'après-midi au ministère des Affaires étrangères, pour un entretien qualifié de «vif mais cordial» par un porte-parole du Foreign Office. Lors de ces vingt minutes de discussion, Sir Peter Ricketts, haut responsable du ministère, a exigé le retour «de nos hommes et de nos équipements», selon le porte-parole. La cheffe de la diplomatie Margaret Beckett annonçait peu après avoir demandé à l'Iran des explications complètes sur la détention des marins britanniques.

Tony Blair est tenu informé des développements de l'affaire. D'après les services du premier ministre, des représentants britanniques à Téhéran envisageaient de s'entretenir avec leurs homologues iraniens, alors qu'aux États-Unis, l'administration Bush suit la situation de près, a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow.

D'après la Marine américaine, qui opère au large des côtes irakiennes en compagnie des forces britanniques, aucune atteinte n'a été portée à l'intégrité physique des marins, interceptés par les forces navales des Gardiens de la Révolution (Pasdaran), l'armée d'élite iranienne. Ces hommes faisaient partie d'un détachement spécial chargé de la protection des terminaux pétroliers irakiens et de la sécurité dans les eaux irakiennes, sous l'autorité du Conseil de sécurité de l'ONU.

Selon le ministère britannique de la Défense, ils étaient «engagés dans une opération d'arraisonnement de routine des navires marchands dans les eaux territoriales irakiennes» et venaient d'inspecter un bâtiment. Ils étaient à bord de deux bateaux pneumatiques de la frégate HMS Cornwall quand ils ont été «encerclés et escortés par des vaisseaux iraniens vers les eaux territoriales iraniennes», selon un communiqué de la Cinquième flotte américaine.

Aucun coup de feu n'a été tiré au cours de l'incident, selon le capitaine de frégate Kevin Aandahl, de la Cinquième flotte basée à Bahreïn. Selon lui, l'interception des deux embarcations britanniques s'est déroulées dans les eaux contestées au large du Chott el-Arab, l'estuaire commun du Tigre et de l'Euphrate qui tient lieu de frontière entre l'Irak de l'Iran. Après un traité qui en 1975 mit fin provisoirement à la querelle entre les deux pays, la souveraineté sur cette voie d'eau a été à nouveau à l'origine de la sanglante guerre Iran-Irak (1980-89).

Les Iraniens ont eux informé les Britanniques par radio que les marins avaient été interceptés dans les eaux territoriales iraniennes.

Cet incident survient à l'approche du vote au Conseil de sécurité de l'ONU d'une nouvelle résolution sur le nucléaire iranien durcissant les sanctions contre Téhéran. En toile de fond, planent aussi les allégations américaines selon lesquelles l'Iran armerait des milices chiites en Irak. À l'heure actuelle, c'est la fête du Nouvel an en Iran et quasiment tous les bureaux gouvernementaux sont fermés.

Cette semaine, l'ayatollah Ali Khameneï a souligné que les Occidentaux devaient savoir «que les autorités iraniennes useraient de toutes leurs capacités pour frapper les ennemis qui attaquent».

Pour Vali Nasr, du Council on Foreign Relations aux États-Unis, Téhéran pourrait vouloir exercer des représailles après l'arrestation de cinq Iraniens dans un raid mené par les Américains en janvier dans le nord de l'Irak.
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