Histoire # 1 : la beauté a diverses époques et cultures

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Rénatane
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Message par Rénatane »

J'ai eu une idée qui pourrait être interessante   :
Une série de topics sur l'histoire des sociétés a travers les époques et cultures... des sujets sur différents thémes , Ou on pourrait ajouter des articles pris ici et la.....vos commentaires naturellements...

Tout cela , sans que ça soit trop ardu  ;) , tout le monde peut y ajouter son grain de sel....
Entoucas , on verra si ça marche , on pourra continuer sur divers thèmes  

Je lance le premier  ;)

Selon une légende, il y a 2 000 ans, le roi de l'État de Chu préférait les gens minces, et ses ministres, craignant de perdre sa faveur, n'osaient pas bien manger. Ses femmes et ses dames de compagnie mangeaient avec une extrême précaution. Les gens prenaient un repas par jour et se serraient la taille comme certaines femmes occidentales du XIXe siècle qui utilisaient un corset. Ainsi, beaucoup devaient être appuyés contre un mur pour se tenir debout et leur mine devenait jaunâtre. À la cour, certaines femmes se laissaient mourir de faim.

L'impératrice Zhao Feiyan de la dynastie des Han (206 – 220 av. J.-C.) était une femme reconnue pour sa taille fine. Selon les légendes, elle devait être soutenue par sa suite pour marcher, sinon, une brise aurait pu la secouer. Au moment de danser, elle ressemblait à une fée qui voltigeait dans le ciel, ce qui lui a permis de devenir impératrice après seulement deux ans, alors qu'elle n'était d'abord que simple danseuse à la cour.

En réalité, pour les femmes de cette dynastie, garder la ligne faisait partie des habitudes de vie. À cette époque, les femmes des couches supérieure et moyenne de la société sortaient très peu de la maison. Elles y restaient pratiquement toujours et manquaient d'exercices physiques. Elles n'avaient donc pas besoin de force et mangeaient peu. Eu outre, à cette période, l'alimentation n'était pas tellement abondante, de sorte que les femmes étaient plus minces que les femmes d'aujourd'hui.

Après la disgrâce de Zhao Feiyan, sa sœur cadette Zhao Hede, une femme belle et opulente, a gagné la faveur. La femme corpulente a alors également été appréciée pendant la dynastie des Han, une des périodes de prospérité.

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Rénatane
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Message par Rénatane »

Au temps des pharaons  

Le teint de la peau féminine est rendu par l’emploi de l’ocre jaune tandis que l’épiderme masculin est traduit par l’ocre rouge. Il s’agit là de conventions reflétant la nature des occupations de l’un et de l’autre: la femme, à l’abri, veillant à la conduite de la maison; l’homme exposé à l’ardeur des rayons de soleil. L’aspect plus ou moins foncé de l’épiderme dénonce le statut plus ou moins privilégié de l’individu. En sorte qu’un haut fonctionnaire de l’Ancien Empire aura à cœur de se faire représenter avec une carnation plus claire que ses sujets, contraints de vaquer à leurs occupations au soleil.

Dans la sculpture et le bas-relief l’homme et la femme sont souvent représentés de taille  ou d’échelle différente. Ce qui a été considère comme la preuve d’une inégalité de statut entre les deux sexes dans la société Égyptienne. Mais après une étude plus approfondie de ces représentations on se rend compte que ses constatations ne sont pas exactes. Un nombre important d’exemples montre que la femme est représentée sur un pied d’égalité avec son époux. La gestuelle des statues de couple laisse transparaître la tendresse de l’épouse plus que sa soumission. Dans certains cas la figuration de l’épouse et des enfants {la famille} sont avant tout des représentations magiques du défunt. Les figurations de l’épouse et des enfants forment des compléments permettant de mieux définir la personnalité de l’homme élevé sur un piédestal.


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i-grec-man
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Message par i-grec-man »

Pendant plus de 1 000 ans, les mères chinoises ont enveloppé les pieds de leurs filles de bandages serrés afin de les rendre aussi petits que possible.
Ces pieds déformés ont longtemps symbolisé pour l’Occident la barbarie et l’exotisme chinois.
Cette mode a fait son apparition en Chine en l’an 950 de notre ère.

Au début du IXe siècle, le poète Tu Mu rend hommage aux courtisanes qui ont de petits pieds mais il ne parle pas de déformation artificielle.

Les historiens chinois situent l’apparition du bandage déformant sous les « Cinq petites dynasties », qui se partagent la Chine entre 907 et 962.
Cette méthode est alors spécifique aux courtisanes de haut rang.

Partie du harem impérial, la mode du petit pied gagne progressivement toutes les classes sociales.
Cette pratique semble s’être généralisée à la fin du XIe siècle. Les femmes perpétuent cette tradition de génération en génération.
L’éducation chinoise favorise surtout la soumission et au conformisme social.

De plus, peu à peu, les chinois sont persuadés que de cette atrophie dépend le prestige de la famille.
A leurs yeux, une jeune fille qui n’a pas de petits pieds ne pourra jamais trouver un mari qui fasse honneur à sa famille.
En effet, la taille du pied est un élément essentiel de la beauté. Les petits souliers deviennent un véritable critère standard de beauté.
Le pied est, en Chine, la partie du corps la plus érotique.

L’idéal est que le pied mesure 15 cm. Cette perfection est rare et donc très recherchée. La jeune fille qui possède cet atout fera un riche mariage.

La réussite dépend de l’âge auquel la mère a commencé à bander les pieds de sa fille ainsi que des massages des articulations du pied.
Il est impératif de commencer avant l’âge de 8 ans. Ainsi, il n’est pas rare que le bandage commence dès la quatrième année.
Le bandage se porte jour et nuit.

La déformation la plus courante consiste à replier progressivement les derniers quatre doigts de pied sous le gros orteil.
Puis, il faut le raccourcir en accentuant la courbure de la voûte plantaire avec un objet cylindrique qui la comprime.

Il est évident que cette mode a infligé pendant 1 000 ans aux fillettes des douleurs difficilement tolérables.

Les édits impériaux de 1902 interdisent la déformation des pieds. Mais, il faudra attendre 1911 et la naissance de la République pour que des mesures efficaces soient prises.



i-grec-man
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Message par i-grec-man »

En Thaïlande et en Birmanie, les femmes-girafes sont l'objet d'un véritable commerce touristique.
On les nomme ainsi, parce qu'elles portent des spirales de métal autour du cou.

Les femmes padaungs (femmes-girafes) sont appelées aussi "karens au long cou". Lorsqu'une petite fille padaung a entre cinq et neuf ans, on lui passe sur le cou une pommade. Le premier anneau est alors posé, puis deux ans plus tard plusieurs autres suivent jusqu'à atteindre le menton. Ensuite, chaque année on remet un anneau, éventuellement deux, et ainsi jusqu'à ce que la jeune fille se marie.  
Chez les padaungs, le nombre d'anneaux porté par une femme - critère important de beauté - peut atteindre jusqu'à vingt huit anneaux. Certaines fillettes, vers l'âge de 12 ans, ont déjà la totalité de leurs anneaux .
En Birmanie, il est impossible de se rendre dans les villages où vivent les femmes padaung car cette région n'est pas pacifiée.
Mais comme cette population attire les touristes, certains Birmans ont enlevé des femmes et des fillettes de leur village, pour les exposer aux regards des touristes.
Réduites à l'état de bêtes curieuses, qu'on peut visiter comme des singes dans la cage d'un zoo,   ou exposées dans des sortes de baraques foraines, les femmes sont prostituées pour la fortune des souteneurs et la joie des touristes.
En Thaïlande, ces femmes, souvent réfugiées politiques venant de Birmanie (Myanmar), ont été installées dans de "jolis villages" devenus zoos humains, et où elles doivent agir comme si elles étaient dans leur propre village. A l'entrée, se trouve un guichet où les touristes règlent un droit pour pouvoir ramener quelques images à sensation.
Au nom du respect de la dignité humaine, la ligue des droits de l'homme invite les touristes à éviter ces lieux...



--Message edité par i-grec-man le 2007-03-17 15:32:40--
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Rénatane
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Message par Rénatane »



Beark....j'imagine que ces femmes n'enlevaient jamais leurs souliers....car comme cela , ça lève le coeur...
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Rénatane
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Message par Rénatane »

Etre bien coiffé est une des règles du savoir-vivre en société. Pour cela, il suffit d’utiliser un peigne. Les peignes existent depuis la nuit des temps. En 1292, dans Paris, on comptait neuf peigniers qui criaient dans les ruelles de la capitale : « Pignes de bois, la mort du pou. C’est la santé de la teste [tête, ndlr] ».



  Après avoir fait un chignon (si vous êtes une femme) ou mis vos cheveux en brosse (si vous êtes un homme), vous décidez de vous brosser les dents. La bouche est l’endroit par où passent les aliments et la boisson. Ce qui entraîne qu’un entretien quotidien s’impose.



  Changer de brosse à dent régulièrement : tel est le conseil que délivrent la plupart des dentistes. Avant qu’elle ne soit dans notre salle de bain, il a fallu qu’elle fasse un long voyage. Pline l’Ancien, au début de notre ère, recommandait de se laver les dents à l’aide d’un bâtonnet à mâcher – sort de petit rameau. La brosse avec un manche de bois et des poils en soie naturelle arrive en France en 1570 grâce à l’ambassadeur d’Espagne. Elle était si précieuse que certaines femmes la portaient au cou. Son usage devient courant au XIXe siècle.



  Qu’est ce qui va de pair avec la brosse à dent ? Ils sont les Starky et Hutch, Tintin et Milou, Héloïse et Abélard de la salle de bain ! La brosse à dent et… le dentifrice. A la fin du Ier siècle, Scribonius Largus, médecin italien, préconisa d’utiliser un dentifrice – du latin « fricare » signifiant frotter – pour lutter contre les caries. Celui-ci était composé d’un mélange de vinaigre, de miel, de sel et de verre pilé – comme quoi il faut souffrir pour être beau (ou belle). Si la personne n’avait pas les moyens de s’acheter ce produit, elle pouvait faire un bain de bouche avec… son urine (utilisée contre les caries par les dentistes jusqu’au XIXe siècle).



  Les hommes, en plus de se peigner et de se brosser les dents, doivent se raser pour paraître plus propre après une longue nuit.



  Certains préfèrent utiliser un rasoir électrique tandis que d’autres un rasoir mécanique. Voici une histoire qui ne va pas vous raser ! Dès les premiers temps, les hommes se rasent. Durant la préhistoire, ils utilisaient ce qu’ils avaient sous la main, c’est-à-dire des coquillages, des dents de requin ou des éclats de pierre. Puis, sous la Haute Antiquité, ils ont préféré utiliser des lames de bronze ou d’or semi-circulaire. Ce n’est qu’en 1901, que le premier rasoir mécanique voit le jour. Six ans plus tôt, King Camp Gilette, canadien devenu américain, breveta le rasoir mécanique à deux lames. Pour voir, un rasoir jetable dans les trousses de toilette des hommes, il faudra attendre 1975. Le baron Bich – célèbre pour ses stylos – inventa ce rasoir. Il était parti de l’idée simple qu’une demie lame de rasoir suffisait et qu’avec l’économie ainsi réalisée, on pouvait fabriquer également un manche. Pour ceux qui sont paresseux, ils peuvent utiliser un rasoir électrique. Celui-ci est commercialisé en 1928, grâce à un Américain, Jacob Schick. Il ne sera utilisé par les Français qu’en 1945.
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