Pollution: nouvelles négociations Canada-USA

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Pollution: nouvelles négociations Canada-USA

Agence France-Presse

Washington

Le Canada et les États-Unis ont convenu d'entamer de nouvelles négociations sur la réduction des émanations polluantes transfrontalières, a annoncé vendredi le ministre de l'Environnement, John Baird.

Cette décision a été annoncée après un entretien, à Washington, entre M. Baird et le responsable de l'Agence américaine de protection de l'environnement, Stephen Johnson.

John Baird a précisé que la priorité sera accordée aux émissions polluantes d'usines qui peuvent causer des maladies respiratoires et coronariennes.

Ces pourparlers se dérouleront dans le cadre de l'Entente canado-américaine sur la qualité de l'air, négociée en 1991, et grâce à laquelle les deux pays ont uni leurs efforts pour lutter contre les pluies acides, notamment.







«Il y avait un enthousiasme auquel je ne m'attendais pas, a dévoilé M. Baird. J'espère que nous pourrons rapidement en venir à une entente. Une grande attention est portée à ce dossier ici et nous serons jugés selon nos accomplissements.»

Les libéraux, alors que Stéphane Dion était ministre de l'Environnement, avaient annoncé vouloir discuter des émissions polluantes avec les États-Unis en 2000 et à nouveau en 2004.

Pour Julia Langer, directrice des programmes de menaces globales au bureau d'Ottawa du Fonds mondial pour la nature, dit que le Canada ne cesse d'annoncer ces intentions de négocier, mais ne négocie jamais.

«En attendant, nous continuons de respirer des matières polluantes et de rejeter des gaz à effet de serre., dit-elle. La meilleur façon, la façon la plus rapide d'affronter le problème serait de fermer les centrales thermiques.»

Selon elle, l'Ontario montre l'exemple en s'étant engagé à éliminer progressivement le charbon, mais rien ne porte à croire que le Midwest américain est prêt à emboîter le pas.

Mais selon le ministre Baird, Ottawa est plus intéressé par les nouvelles technologies permettant de réduire les émissions polluantes des centrales thermiques et par celles permettant de retenir et de stocker le dioxide de carbone.

Les écologistes ont vertement critiqué le gouvernement conservateur pour son refus de ratifier le Protocole de Kyoto, comme les États-Unis l'ont fait. D'ailleurs, plusieurs projets de lois pour contrer le réchauffement de la planète sont étudiés par le Congrès américain.