Nouveau cabinet: bien des mécontents à Québec

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.anthurium.
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Nouveau cabinet: bien des mécontents à Québec

Denis Lessard

La Presse

Près de la moitié du cabinet de Jean Charest, avant les élections, sera passé à l'histoire à compter de ce matin. Pas moins de six ministres redeviendront simples députés, aujourd'hui, pour injecter du sang neuf et réduire la taille du gouvernement. L'opération fera bien des mécontents.

Avec la défaite de quatre ministres aux élections et les départs de Michel Audet et Margaret Delisle, près de la moitié des 25 limousines auront changé de propriétaire après la formation du gouvernement, annoncée pour 14 h aujourd'hui.

Monique Jérôme-Forget, qui a traversé les négociations du secteur public et livré l'entente sur l'équité salariale, a ce qu'elle réclamait : les Finances. Raymond Bachand souhaitait ce poste prestigieux, mais il ne sera pas trop déçu de rester dans les mêmes fonctions, au Développement économique.

Mais Philippe Couillard, qui a tenu le fort à la Santé depuis quatre ans, devra, à contrecoeur, rester à ce poste névralgique, compte tenu de la précarité du gouvernement. Le même sort attend Jean-Marc Fournier, qui réclame les Transports depuis des années. Il sera leader parlementaire, un poste qui le retiendra plus souvent qu'à son tour à Québec. Compte tenu du poids de cette mission délicate au sein d'un gouvernement minoritaire, il obtiendra en plus un ministère très léger - certains évoquent le Revenu.







Une autre déçue : Nathalie Normandeau, qui voulait les Ressources naturelles (poste qu'on confie plutôt à Claude Béchard). En guise de prix de consolation, elle recevrait le titre de vice-première ministre, entend-on.

Pour faire monter quelques nouveaux visages tout en réduisant le nombre de ministres, M. Charest a dû carrément congédier plusieurs membres du gouvernement.

Première surprise, Geoff Kelley, ministre délégué aux Autochtones, est démis. Ministre très apprécié par tous ses collègues, il aura été victime de la géographie - il représentait la communauté anglophone de l'ouest de Montréal, acquise de toute façon au PLQ.

Le même sort attendait Lawrence Bergman, autre anglophone qui représentait la communauté juive au sein du gouvernement. M. Bergman avait connu de sérieux ennuis de santé il y a quelques mois et a demandé à être relevé, indique-t-on.

Comme représentant des anglophones, le choix, semble-t-il, s'est porté sur une femme de couleur : Yolande James, la jeune députée de 30 ans de Nelligan. Cette avocate, un nouveau visage, permettrait d'assurer en même temps la représentation de trois groupes sous-représentés chez les élus.

Lise Thériault redeviendra elle aussi simple députée ; la déléguée aux Communautés culturelles et députée d'Anjou était aussi desservie par la géographie.

Comme l'avait indiqué La Presse en début de semaine, Henri-François Gautrin (Services gouvernementaux) et Yvon Marcoux (Justice) seront aussi mis sur la touche. Fort populaire auprès des agriculteurs, Yvon Vallières, atteint par le cancer il y a deux ans, aurait aussi demandé à être déchargé de ses fonctions ; il pourrait être nommé whip du gouvernement, un poste important en situation minoritaire que le vétéran député de Richmond a déjà occupé dans le passé.

Les congédiements se sont passés en matinée, au cabinet du premier ministre. En fin d'après-midi, tout le monde s'est transporté dans un hôtel de Sainte-Foy où, dans un deuxième temps, on a distribué les portefeuilles à ceux qui restaient au Conseil des ministres, ainsi qu'aux nouveaux venus.



Couillard déçu



Déçu, Philippe Couillard a dû être convaincu de rester à la Santé, un service que lui a demandé Jean Charest : avec un gouvernement minoritaire et des élections probables d'ici deux ans, il fallait maintenir une main ferme à la barre de cet important ministère.

Monique Jérôme-Forget obtiendra les Finances, comme elle le réclamait depuis quelques semaines - dès qu'elle a vu que Raymond Bachand se pointait à l'horizon. Certains spéculaient hier sur des scénarios où le ministre des Finances serait aussi titulaire du Trésor, un projet qui alimentait les discussions dans les coulisses encore hier soir. Car le nom du nouveau titulaire du Trésor restait une énigme hier.

Pierre Arcand, la vedette recrutée dans Mont-Royal, deviendra ministre, mais le Trésor paraît un défi énorme pour quelqu'un qui n'est pas familier avec l'administration publique.

D'autres députés seront déçus. Par exemple Christine Saint-Pierre, l'ancienne journaliste, et Alain Paquet, qui finalement ne monterait pas au Conseil des ministres. Le sort de Pierre Paradis semblait aussi incertain- plusieurs sources étaient convaincues de le voir ministre aujourd'hui. D'autres prédisaient que Jean Charest ne pourrait surmonter la vieille inimitié qu'il lui portait.

Marguerite Blais, députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, deviendra aussi ministre, tout comme David Whissell, jusqu'ici président du caucus.



Hamad recalé



Sam Hamad, ancien titulaire des Richesses naturelles, avait été recalé. Seul élu libéral à Québec avec Philippe Couillard, M. Hamad reviendra au Conseil des ministres, avec un portefeuille surprenant pour quelqu'un qui a son profil économique, indique-t-on. Aussi élus en dehors de la région de Montréal, Julie Boulet et Laurent Lessard auront des promotions. M. Lessard sera à l'Agriculture ou aux Affaires municipales.

Tout indique par ailleurs que Claude Béchard aura les Richesses naturelles, poste qu'il convoitait, à l'instar de Nathalie Normandeau.



Beauchamp à l'Environnement



Jacques Dupuis sera à la Justice, et ne sera plus leader parlementaire.

Line Beauchamp quitterait la Culture pour l'Environnement, ce qui n'était pas son premier choix. Nathalie Normandeau resterait au Conseil des ministres, mais à des fonctions plus nébuleuses - elle obtiendrait toutefois le poste de vice-première ministre.

Le sort de Monique Gagnon-Tremblay, responsable des Affaires internationales, était incertain : des rumeurs l'envoyaient à la présidence ou à la vice-présidence de l'Assemblée nationale.
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youppidou
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Message par youppidou »

On entendait aujourd'hui Dumont et Boisclair blâmer Charest parce que P. Couillard était resté à la santé.  Ils disaient que Charest n'avait pas compris le message.  Là=dessus, je suis vraiment pas d'accord, je trouve qu'il a fait du bon travail, c'est le seul d'ailleurs.
Les problèmes ont commencé avec les coupures et les envois à la retraite il y a quelques années.  Couillard ne peut pas inventer des médecins quand même.
Et puis, même en accordant de l'argent continuellement aux hôpitaux, encore faudrait-il que cet argent-là soit bien administré.  Peut-être y aurait-il lieu de mieux encadrer les dépenses des boss des hôpitaux et gérer les budgets de la direction de ces hôpitaux convenablement.

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Message par InFoManII »

youppidou  a écritOn entendait aujourd'hui Dumont et Boisclair blâmer Charest parce que P. Couillard était resté à la santé.  Ils disaient que Charest n'avait pas compris le message.  Là=dessus, je suis vraiment pas d'accord, je trouve qu'il a fait du bon travail, c'est le seul d'ailleurs.
Les problèmes ont commencé avec les coupures et les envois à la retraite il y a quelques années.  Couillard ne peut pas inventer des médecins quand même.
Et puis, même en accordant de l'argent continuellement aux hôpitaux, encore faudrait-il que cet argent-là soit bien administré.  Peut-être y aurait-il lieu de mieux encadrer les dépenses des boss des hôpitaux et gérer les budgets de la direction de ces hôpitaux convenablement.

Le problème était que Couillard ne souhaitait plus être Ministre de la santé ! et malgré ça... c'est plate s'occuper de la santé, les gens seront toujours insatisfaits hors Couillard aimerait gonfler son capital sympathie en vue de la prochaine course à la direction du PLQ.

Dans les bons points, on retrouve autant d'hommes que de femmes.









.anthurium.
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Message par .anthurium. »

Pour le ratio homme-femme. Si on me prouve que c'est d'abord la compétence des gens qui a été regardé je suis d'accord si non je n'aime vraiment pas cette idée. Je déteste l'idée de prendre une femme parceque ca fait bien, je trouve ca réducteur pour les femmes.
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Dame de coeur
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Message par Dame de coeur »

.anthurium.  a écritPour le ratio homme-femme. Si on me prouve que c'est d'abord la compétence des gens qui a été regardé je suis d'accord si non je n'aime vraiment pas cette idée. Je déteste l'idée de prendre une femme parceque ca fait bien, je trouve ca réducteur pour les femmes.  

Entièrement d'accord avec toi.  On peut en conclure que si une infirmière musulmane, d'origine chinoise et en chaise roulante avait été élue, elle aurait eu à coup sûr le poste de ministre de la santé et Philippe Couillard, son conseiller-adjoint.  Faire partie d'une minorité, c'est bien, mais faire partie de quatre minorités, c'est bien mieux.
C'est évident que l'image est plus importante que l'expérience et la compétence.

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youppidou
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Message par youppidou »

Au moins, elles auront la chance de prouver leurs compétences.  On a juste à regarder à date,  y a pas eu de miracles parce que c'était une majorité d'hommes et que tous ceux qui sont là ne sont pas nécessairement les plus compétents.  C'est d'ailleurs Madame Jérome-Forget qui s'était opposée à la subvention pour les écoles privées juives.

Je trouve que les femmes élues présentement méritent ces ministères.  Elles sont loin d'être des 2 de pique et il était grand temps que ça change.  Je pense aussi qu'une combinaison des deux sera bénéfique.

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Message par .anthurium. »

Jean Charest a nommé une seule des leurs au conseil des ministres


Photo: Jacques Nadeau
Québec -- La communauté anglophone est très mécontente du peu de place que le premier ministre Jean Charest a réservé aux élus anglophones au sein de son dernier conseil des ministres. Les anglophones, qui ont voté massivement pour les libéraux le 26 mars dernier, comme à leur habitude, ne sont représentés que par Yolande James, une jeune ministre sans grande expérience, alors qu'au dernier remaniement de février 2005, ils pouvaient compter sur trois ministres chevronnés, soit Lawrence Bergman, Geoffrey Kelly et Thomas Mulcair.

«On est inquiets», a livré hier Sylvia Martin-Laforge, directrice générale du Quebec Community Groups Network, un organisme, financé par le gouvernement fédéral, qui a pris le relais de la défunte Alliance Québec. Mme Martin-Laforge se demande si Yolande James pourra «porter le fardeau de représenter la communauté anglophone du Québec. C'est toute une responsabilité».

«On nous tient pour acquis», estime la mairesse de Westmount, Karen Marks. «On a toujours eu une représentativité quand on était avec un gouvernement libéral et, oui, c'est un changement. C'est difficile de croire que ça n'a pas été pensé du tout, que c'est une erreur qui s'est produite.»

Les libéraux, qui ont gagné haut la main dans leurs forteresses de l'ouest de l'île de Montréal aux dernières élections, ont tout de même perdu plusieurs dizaines de milliers de voix, a souligné Mme Marks. La mairesse a cité l'exemple de la circonscrïption de Jacques-Cartier, où la majorité de l'indélogeable Geoffrey Kelly a fondu de près de 10 000 voix. Ce député a obtenu un pourcentage des votes de 18 points moins élevé qu'en 2003 même s'il a recueilli 70 % des suffrages.

Alors que le gouvernement Charest est minoritaire, l'Action démocratique du Québec pourrait maintenant constituer un choix possible pour les anglophones, croit-elle. «Avant, on n'avait qu'un choix. Avec l'ADQ, ça ouvre une autre porte», a-t-elle dit, précisant que Mario Dumont devra tout de même expliquer clairement aux anglophones ce qu'est l'autonomisme. «Parmi les anglophones, il y avait une méfiance.»

En outre, les électeurs ont tendance à voter pour un parti qui a des chances de prendre le pouvoir. «Il n'y avait personne qui pensait que l'ADQ pouvait gagner. Ce n'est plus le cas», a-t-elle fait valoir.

Dans son éditorial d'hier, le quotidien The Gazette a réagi avec colère à la composition du conseil des ministres arrêtée par M. Charest. C'est une «insulte aux anglophones», écrit le journal, «une gifle méprisante envers les anglophones et les allophones qui lui ont permis de demeurer en poste».

Pour sa part, le député de D'Arcy-McGee, Lawrence Bergman, profondément déçu, panse ses plaies après avoir perdu son portefeuille du Revenu. Il a indiqué hier qu'il entendait «travailler d'arrache-pied comme député à l'Assemblée nationale pour être une autre voix pour la communauté anglophone du Québec».

Au cabinet du premier ministre Charest, son attaché de presse, Hugo d'Amours, a précisé hier que les anglophones n'ont pas de représentants attitrés au sein du conseil des ministres mais que les députés de leur circonscrïption, souvent des francophones, sont chargés de les représenter. «C'est un cabinet de 18. On a dû faire des choix. C'est un exercice difficile qui ne rend pas tout le monde heureux», a-t-il plaidé.

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