La science au secours des psychiatres

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Message par .anthurium. »

La science au secours des psychiatres

Jean-Louis Santini

Agence France-Presse

Washington

La recherche neurologique a permis de découvrir des zones du cerveau jouant un rôle-clé dans les comportements violents, ce qui pourrait empêcher des tueries comme celle de Virginia Tech, selon des neurologues.

Le tueur de 23 ans, un étudiant sud-coréen vivant aux États-Unis depuis son enfance, a abattu lundi 32 personnes sur le campus universitaire avant de se suicider, commettant l'un des plus grands massacres aux États-Unis.

«Il n'y a aucun doute dans mon esprit, si nous pouvions examiner son cerveau nous trouverions des anomalies et s'il avait été traité avec des thérapies adéquates nous aurions probablement pu éviter ce drame», selon le Dr Allan Siegel, un neurologue, chercheur à l'Université de médecine du New Jersey.

Nombre de recherches cliniques ainsi que des expériences sur des animaux, notamment des chats, conduites depuis une quarantaine d'années, ont révélé que «des zones spécifiques du cerveau sont liées à la violence et à l'agression», indique-t-il dans un entretien avec l'AFP.

Il s'agit surtout de la région frontale inférieure appelée aire de Broca et le système limbique, une partie du système nerveux central comprenant notamment l'hippocampe et le complexe amygdalien, précise ce neurologue.

Le tueur de la tour de l'Université du Texas à Austin qui a tué 16 personnes en 1966, avait une tumeur dans l'aire de Broca, souligne-t-il.

L'importance de l'aire de Broca pour les pulsions agressives a été révélée pour la première fois en 1848 après qu'un ouvrier des chemins de fer aux États-Unis eut subi un traumatisme crânien qui a affecté cette partie du cerveau.

Il a survécu mais sa personnalité a complètement changé, devenant après cet accident, impulsif et agressif. De nombreux cas depuis ont confirmé que des personnes dont cette partie du cerveau a été endommagée sont devenues violentes ou associables, note ce scientifique.

Une étude citée cette semaine par la Société américaine de neurologie (Society for neuroscience/SFN) montre que les enfants ayant subi des blessures dans cette région du cerveau avant l'âge de sept ans développe des comportements sociaux anormaux caractérisés par une incapacité à contrôler leurs frustrations et leur colère.

Des neurologues pensent que cette région frontale du cerveau a pour fonction de contrôler les pulsions en communiquant avec d'autres centres cérébraux comme l'amygdale. Celle-ci joue un rôle important pour modérer l'agressivité et les pulsions violentes, relève Allan Siegel.

Des chercheurs ayant analysé des images du cerveau prises par une technique de résonance magnétique (IRM) de 41 meurtriers ont découvert qu'un grand nombre souffraient d'anomalies de la partie frontale inférieure du cerveau ainsi que de l'amygdale, indique la SFN.

Klaus Miczek, un neurologue, chercheur à l'Université Tufts, suppute aussi que le tueur de l'Université Virginia Tech «pourrait avoir souffert de troubles de son système de production de sérotonine», une molécule importante pour la transmission des messages entre les neurones, les cellules nerveuses.

Ce médiateur chimique en particulier fait l'objet depuis longtemps de toute l'attention de la médecine pour son rôle dans les comportements violents, ajoute-t-il interrogé par l'AFP.

Toutes ces découvertes ont permis de mettre au point «des médicaments efficaces» pour contrôler ces pulsions violentes capables de compenser les dérèglements de la sérotonine, souligne Allan Siegel citant le prozac ou le risperdal utilisé aussi pour traiter la schizophrénie.

L'agressivité est un comportement social complexe qui peut aussi signaler d'autres problèmes mentaux comme la maniaco-dépression, note la SFN.
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geneviève-2
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Message par geneviève-2 »

Très intéressant cette information,J'ai hâte d'en savoir plus sur cette étude sa pourrait aider beaucoup de personnes.
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tuberale
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Message par tuberale »

pas que j'y connaisse grand chose comme tel mais je me dis que oui des médicaments auraient probablement pu faire que ce jour-là, il ne serait pas passé à l,acte probable.. mais d,expliquer l,agressivité qu,avec un facteur de dérèglement hormonal me semble excessif....
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