Seulement 24 pour cent des francophones ont voté pour le PLQ

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Seulement 24 pour cent des francophones ont voté pour le PLQ
Le 24 avril 2007 - 21:35  |  Presse Canadienne

 

Plus de 75 pour cent des francophones ont boudé le Parti libéral du Québec aux dernières élections provinciales, selon des données de Léger Marketing obtenues par la Société Radio-Canada.

En effet, seulement 24 pour cent des francophones ont voté pour le parti de Jean Charest, le 26 mars dernier, selon Léger Marketing.

"C'est le plus faible taux d'appui, pour le Parti libéral, depuis la Confédération", a souligné Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing.

En 2003, le Parti libéral avait pris le pouvoir avec l'appui de 40 pour cent des francophones. Il s'agit d'une glissade de 16 points en quatre ans.

"Dans les 50 comtés les plus francophones du Québec, le Parti libéral n'a réussi qu'à élire un seul député, soit Claude Béchard, dans Kamouraska-Témiscouata", a fait remarquer M. Léger.

Ces trois dernières années, la proportion de francophones insatisfaits du gouvernement libéral s'est maintenue aux environs de 70 pour cent.

Marc-André Blanchard, président du PLQ, a dit avoir reçu le message des électeurs. Il croit que son organisation passera à travers cette crise.

"Le parti est vivant partout au Québec. Il est fort. C'est un parti qui a la capacité de se renouveler", a-t-il affirmé à la SRC.

"Les vieilles étiquettes, comme fédéraliste-souverainiste, comme peut-être même anglophones, allophones, francophones, sont des paramètres du passé. Je pense que les résultats le démontrent", a ajouté M. Blanchard.

Selon John Parisella, ancien chef de cabinet de Robert Bourassa, le parti doit changer.

"Les francophones n'ont pas abandonné le PLQ. Mais est-ce que le parti joue seulement un rôle d'organisation et de collecte de fonds? Ne doit-il pas jouer davantage un rôle de brasseur d'idées?", a-t-il lancé.

Le PLQ semble donc être devenu, plus que jamais, le parti des anglophones. Ceux-ci sont toutefois en colère parce que le premier ministre Charest a réduit la présence d'anglophones au sein du Conseil des ministres.

"Où est le scandale d'avoir une population qui supporte un parti?", a demandé M. Parisella.

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J'ai honte de mon comté