Découverte d'une planète habitable
Mathieu Perreault
La Presse
À vendre : planète neuve, à la taille et au climat comparables à la Terre. Probablement sans pollution industrielle. Pourrait nécessiter de la terraformation pour accroître son taux d'oxygène. Si intéressé, envoyer un message à environ 10 millions de kilomètres à gauche de l'étoile Gliese 581. Réponse d'ici 41 ans.
Si l'exoplanète que vient de découvrir Stéphane Udry était décrite dans les petites annonces, telle pourrait être sa descrïption. L'astrophysicien genevois dirige une équipe européenne qui vient de découvrir la première planète probablement habitable, située dans un autre système solaire que le nôtre.
La planète, décrite dans la revue Astronomy and Astrophysics, est environ cinq fois plus grosse que la Terre, et elle a une orbite de 13 jours, contre 365 pour la Terre. Elle est 14 fois plus proche de son étoile que nous le sommes. Mais comme son étoile est 50 fois moins brillante que notre Soleil, sa température est probablement située entre zéro et 40 degrés Celsius, ce qui place son climat entre celui de la Terre et celui de Vénus.
«Parmi les 227 exoplanètes trouvées jusqu'à maintenant, seule 13 sont moins de 20 fois plus grosse que la Terre, explique M. Udry, en entrevue depuis l'Observatoire de l'Université de Genève. Mais elles sont toutes situées trop près de leur étoile pour être habitables. Les seules planètes qui sont situées dans une zone habitable sont de la taille de Jupiter, et donc gazeuses. Pour qu'il y ait de la vie, il faut qu'une planète soit rocheuse, comme la Terre.»
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... CPSCIENCES
La Presse
À vendre : planète neuve, à la taille et au climat comparables à la Terre. Probablement sans pollution industrielle. Pourrait nécessiter de la terraformation pour accroître son taux d'oxygène. Si intéressé, envoyer un message à environ 10 millions de kilomètres à gauche de l'étoile Gliese 581. Réponse d'ici 41 ans.
Si l'exoplanète que vient de découvrir Stéphane Udry était décrite dans les petites annonces, telle pourrait être sa descrïption. L'astrophysicien genevois dirige une équipe européenne qui vient de découvrir la première planète probablement habitable, située dans un autre système solaire que le nôtre.
La planète, décrite dans la revue Astronomy and Astrophysics, est environ cinq fois plus grosse que la Terre, et elle a une orbite de 13 jours, contre 365 pour la Terre. Elle est 14 fois plus proche de son étoile que nous le sommes. Mais comme son étoile est 50 fois moins brillante que notre Soleil, sa température est probablement située entre zéro et 40 degrés Celsius, ce qui place son climat entre celui de la Terre et celui de Vénus.
«Parmi les 227 exoplanètes trouvées jusqu'à maintenant, seule 13 sont moins de 20 fois plus grosse que la Terre, explique M. Udry, en entrevue depuis l'Observatoire de l'Université de Genève. Mais elles sont toutes situées trop près de leur étoile pour être habitables. Les seules planètes qui sont situées dans une zone habitable sont de la taille de Jupiter, et donc gazeuses. Pour qu'il y ait de la vie, il faut qu'une planète soit rocheuse, comme la Terre.»
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... CPSCIENCES
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- Seigneur de la Causerie
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- Illustre Pie
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Attention, à la vitesse de la lumière (qui est théoriquement la vitesse maximum que l'on puisse atteindre : je rappelle que l'on ne sait pas actuellement atteindre cette vitesse théorique), il faudrait 20 ans pour y aller donc si on change d'avis il faut 40 ans aller/retour !
Cinéma amateur nos 7 court-métrages sont visibles en ligne sur notre forum marcywood.forumpro.fr
- Niko Bellic
- Immortel du Domaine
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sawman a écritune orbite de 13 jours ca doit etre fucke les saison labas
Je demeure tres pessimiste quand a la presence de la vie sur cette planete compte tenue de la taille du soleil bcp trop petite
Le soleil est plus petit , mais la planête est plus proche...
Je demeure tres pessimiste quand a la presence de la vie sur cette planete compte tenue de la taille du soleil bcp trop petite
Le soleil est plus petit , mais la planête est plus proche...
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Royflat a écritAttention, à la vitesse de la lumière (qui est théoriquement la vitesse maximum que l'on puisse atteindre : je rappelle que l'on ne sait pas actuellement atteindre cette vitesse théorique), il faudrait 20 ans pour y aller donc si on change d'avis il faut 40 ans aller/retour !
à TVA, ils ont dit qu'avec nos technologies actuelles, ça prendrait 500.000 ans pour s'y rendre... (sans pauses pipi) ... lol... avis aux amateurs.
--Message edité par infomanII le 2007-04-27 07:17:22--
à TVA, ils ont dit qu'avec nos technologies actuelles, ça prendrait 500.000 ans pour s'y rendre... (sans pauses pipi) ... lol... avis aux amateurs.
--Message edité par infomanII le 2007-04-27 07:17:22--
Race humaine cherche planète d'accueil
Pascal Lapointe
La Presse
Agence Science-Presse
Collaboration spéciale
La question est vieille comme le monde : Y a-t-il quelque part une planète semblable à la Terre? Elle était posée dans Une galaxie près de chez vous. Et dans Perdus dans l'espace. Et aussi dans la série télé des années 70, Cosmos 1999. La découverte la semaine dernière d'une exoplanète à 20,5 années-lumière de chez nous ravive les espoirs. C'est que la recherche de vie extraterrestre n'est pas seulement l'apanage du savant fou qui prétend avoir vu des petits hommes verts. C'est une discipline bien réelle: l'astrobiologie.
Ralph Pudritz, physicien à l'Université McMaster, en Ontario, croit aux extraterrestres. De même que son collègue biophysicien, Paul C. Higgs. Tout comme la biologiste Jenn Macalady, de Pennsylvanie, spécialiste des génomes bactériens. Et l'astronome Richard Greenberg, à l'Université de l'Arizona. Et aussi son collègue de l'Université de Montréal Robert Lamontagne. Et François Raulin, de l'Université de Paris, spécialiste des lunes de Saturne. Et beaucoup, beaucoup d'autres.
On est bien loin du cliché du scientifique victime d'ostracisme parce qu'il prononce le mot «extraterrestre».
Au contraire, non seulement ce mot a-t-il une discipline bien à lui, l'astrobiologie, mais en plus, note Robert Lamontagne, «c'est devenu sexy». Si vous faites une recherche sur des bactéries primitives vivant dans un environnement inhospitalier, c'est plus vendeur de les lier à la possibilité de vie sur d'autres planètes, que de vous contenter de parler des «extrémophiles de cavernes sulfuriques.»
En astronomie, le développement le plus spectaculaire, c'est la chasse aux planètes tournant autour d'étoiles autres que notre Soleil.
Depuis 1995, on en a détecté plus de 200 et la «planète extrasolaire» Gliese 581 dont la détection a été annoncée la semaine dernière est non seulement la plus petite de l'histoire - «seulement » cinq fois la masse de la Terre - mais surtout, la première qui soit théoriquement habitable, parce qu'elle n'est ni trop près de son étoile ni trop loin.
«C'est une percée incroyable, réagit Ralph Pudritz, qui dirige à McMaster le seul programme de recherche en astrobiologie au Canada. Cela veut dire que la recherche d'une signature d'eau autour de cette planète va devenir très importante.»
Or, une telle recherche sera extrêmement difficile, compte tenu des distances - 21 années-lumière, la distance entre Gliese 581 et nous, ça n'a l'air de rien, mais ça nécessite 14 zéros si on le calcule en kilomètres ! - et elle exigera la contribution d'astrophysiciens, de chimistes, d'ingénieurs... Ce qui est précisément la raison d'être de l'astrobiologie : rassembler des chercheurs de disciplines très éloignées.
Ce type d'interdisciplinarité «était juste un rêve, il y a 20 ans, poursuit Pudritz. Mais il pourrait désormais être un exemple pour d'autres disciplines. Je ne pense pas que c'est juste l'astrobiologie, je pense que c'est la direction vers laquelle la science s'en va au XXIe siècle». Quelques universités américaines ont également des programmes d'astrobiologie et leur modèle à tous est l'Institut d'astrobiologie de la NASA, fondé en 1995 (astrobiology.arc.nasa.gov).
Ces scientifiques n'ont pas grand-chose à voir avec les héros de la télé qui, comme les agents du FBI dans les X-Files, n'ont qu'à ouvrir un frigo pour trouver les restes d'un extraterrestre !
Paradoxalement, la recherche qui fait le plus parler d'elle est la moins fructueuse : l'écoute de signaux radio au moyen de radiotélescopes, comme dans le film Contact (avec Jodie Foster). On n'a toujours pas capté la Star Académie de la Grande Ourse et plusieurs des mêmes scientifiques qui croient qu'on va tôt ou tard trouver de la vie, doutent qu'on puisse trouver de la vie intelligente : sur Terre, il a fallu 5 milliards d'années avant que l'intelligence n'apparaisse, et bien malin qui pourrait dire combien de temps elle va durer, au rythme où elle «magane» sa planète...
Les retombées
Justement. Si cette nouvelle planète se révèle vraiment habitable, ne pourrions-nous pas aller la «maganer» elle aussi, ce qui donnerait un répit à la nôtre ? On n'en est pas encore là : 21 années-lumière, avec les technologies actuelles, cela nécessiterait un voyage de plusieurs milliers d'années !
En attendant, les retombées de l'astrobiologie se trouvent bien davantage sur Terre que dans le cosmos : «même si on ne trouvait rien ailleurs, philosophe Robert Lamontagne, qui donne un cours d'astrobiologie à l'Université de Montréal, on aurait beaucoup mieux compris la vie sur Terre.» En étudiant les bactéries les plus exotiques et les acides aminés dans les nuages interstellaires, on expérimente des méthodes d'investigation qui servent à la génétique et à la chimie organique, disciplines qui, à leur tour, ont des retombées en médecine et dans le secteur industriel. Et ça lève peu à peu le voile sur les origines de la vie...
Pascal Lapointe
La Presse
Agence Science-Presse
Collaboration spéciale
La question est vieille comme le monde : Y a-t-il quelque part une planète semblable à la Terre? Elle était posée dans Une galaxie près de chez vous. Et dans Perdus dans l'espace. Et aussi dans la série télé des années 70, Cosmos 1999. La découverte la semaine dernière d'une exoplanète à 20,5 années-lumière de chez nous ravive les espoirs. C'est que la recherche de vie extraterrestre n'est pas seulement l'apanage du savant fou qui prétend avoir vu des petits hommes verts. C'est une discipline bien réelle: l'astrobiologie.
Ralph Pudritz, physicien à l'Université McMaster, en Ontario, croit aux extraterrestres. De même que son collègue biophysicien, Paul C. Higgs. Tout comme la biologiste Jenn Macalady, de Pennsylvanie, spécialiste des génomes bactériens. Et l'astronome Richard Greenberg, à l'Université de l'Arizona. Et aussi son collègue de l'Université de Montréal Robert Lamontagne. Et François Raulin, de l'Université de Paris, spécialiste des lunes de Saturne. Et beaucoup, beaucoup d'autres.
On est bien loin du cliché du scientifique victime d'ostracisme parce qu'il prononce le mot «extraterrestre».
Au contraire, non seulement ce mot a-t-il une discipline bien à lui, l'astrobiologie, mais en plus, note Robert Lamontagne, «c'est devenu sexy». Si vous faites une recherche sur des bactéries primitives vivant dans un environnement inhospitalier, c'est plus vendeur de les lier à la possibilité de vie sur d'autres planètes, que de vous contenter de parler des «extrémophiles de cavernes sulfuriques.»
En astronomie, le développement le plus spectaculaire, c'est la chasse aux planètes tournant autour d'étoiles autres que notre Soleil.
Depuis 1995, on en a détecté plus de 200 et la «planète extrasolaire» Gliese 581 dont la détection a été annoncée la semaine dernière est non seulement la plus petite de l'histoire - «seulement » cinq fois la masse de la Terre - mais surtout, la première qui soit théoriquement habitable, parce qu'elle n'est ni trop près de son étoile ni trop loin.
«C'est une percée incroyable, réagit Ralph Pudritz, qui dirige à McMaster le seul programme de recherche en astrobiologie au Canada. Cela veut dire que la recherche d'une signature d'eau autour de cette planète va devenir très importante.»
Or, une telle recherche sera extrêmement difficile, compte tenu des distances - 21 années-lumière, la distance entre Gliese 581 et nous, ça n'a l'air de rien, mais ça nécessite 14 zéros si on le calcule en kilomètres ! - et elle exigera la contribution d'astrophysiciens, de chimistes, d'ingénieurs... Ce qui est précisément la raison d'être de l'astrobiologie : rassembler des chercheurs de disciplines très éloignées.
Ce type d'interdisciplinarité «était juste un rêve, il y a 20 ans, poursuit Pudritz. Mais il pourrait désormais être un exemple pour d'autres disciplines. Je ne pense pas que c'est juste l'astrobiologie, je pense que c'est la direction vers laquelle la science s'en va au XXIe siècle». Quelques universités américaines ont également des programmes d'astrobiologie et leur modèle à tous est l'Institut d'astrobiologie de la NASA, fondé en 1995 (astrobiology.arc.nasa.gov).
Ces scientifiques n'ont pas grand-chose à voir avec les héros de la télé qui, comme les agents du FBI dans les X-Files, n'ont qu'à ouvrir un frigo pour trouver les restes d'un extraterrestre !
Paradoxalement, la recherche qui fait le plus parler d'elle est la moins fructueuse : l'écoute de signaux radio au moyen de radiotélescopes, comme dans le film Contact (avec Jodie Foster). On n'a toujours pas capté la Star Académie de la Grande Ourse et plusieurs des mêmes scientifiques qui croient qu'on va tôt ou tard trouver de la vie, doutent qu'on puisse trouver de la vie intelligente : sur Terre, il a fallu 5 milliards d'années avant que l'intelligence n'apparaisse, et bien malin qui pourrait dire combien de temps elle va durer, au rythme où elle «magane» sa planète...
Les retombées
Justement. Si cette nouvelle planète se révèle vraiment habitable, ne pourrions-nous pas aller la «maganer» elle aussi, ce qui donnerait un répit à la nôtre ? On n'en est pas encore là : 21 années-lumière, avec les technologies actuelles, cela nécessiterait un voyage de plusieurs milliers d'années !
En attendant, les retombées de l'astrobiologie se trouvent bien davantage sur Terre que dans le cosmos : «même si on ne trouvait rien ailleurs, philosophe Robert Lamontagne, qui donne un cours d'astrobiologie à l'Université de Montréal, on aurait beaucoup mieux compris la vie sur Terre.» En étudiant les bactéries les plus exotiques et les acides aminés dans les nuages interstellaires, on expérimente des méthodes d'investigation qui servent à la génétique et à la chimie organique, disciplines qui, à leur tour, ont des retombées en médecine et dans le secteur industriel. Et ça lève peu à peu le voile sur les origines de la vie...
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