La réforme et ses limites
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La promotion automatique: un échec
Marie Allard
La Presse
Le redoublement est officiellement interdit - sauf exception - depuis l'implantation de la réforme scolaire en 2000. Malgré leurs échecs, les élèves passent à la classe suivante, avec une aide jugée insuffisante par les enseignants, les parents et les spécialistes. Plusieurs traînent leurs difficultés jusqu'au secondaire, où l'on constate les tristes effets de la promotion automatique.
Seuls 2,7% des élèves de 1re année du primaire ont déjà redoublé. C'est trois fois moins qu'il y a 10 ans. Ce qui explique ce progrès phénoménal? Le redoublement est interdit - sauf exception - depuis l'implantation de la réforme scolaire, en 2000.
Faire redoubler un élève en difficulté est officiellement toléré une seule fois en cours de primaire, à la fin de la 2e, de la 4e ou de la 6e année. On parle alors de «prolongation de cycle», jamais de redoublement. Même s'ils sont en échec, les autres élèves passent à la classe suivante, en espérant qu'ils rattraperont leur retard. Faute de soutien suffisant, plusieurs voient plutôt leurs problèmes s'aggraver.
Dans une classe de 5e année de Lanaudière, à peine neuf élèves sur 25 arrivent à suivre, cette année. Deux élèves handicapés, intégrés dans le groupe en raison de leur âge, sont de niveau de 2e année. Quant aux 14 autres, ils devraient être en 3e ou en 4e année, mais n'ont pas redoublé. «Chaque matin, leur enseignante a un dilemme: elle se demande sur qui mettre l'emphase, sachant que les autres vont décrocher pendant ce temps-là», indique François Breault, président du Syndicat de l'enseignement du Lanaudière, qui compte 2200 profs.
Ce cas est loin d'être unique. «De moins en moins d'élèves sont prolongés, mais c'est une progression artificielle, confirme un directeur général adjoint de commission scolaire ayant requis l'anonymat. Ce n'est pas parce qu'on a de meilleures mesures pour aider les élèves en difficulté, c'est parce qu'on pousse le non-redoublement. On voit maintenant le résultat au secondaire: on est obligés de mettre de plus en plus de mesures d'appui pour aider les jeunes qui arrivent avec des déficits au niveau de leurs apprentissages. On a fait du gros pelletage en avant.» Depuis l'an dernier, le redoublement est aussi interdit en 1re secondaire, réforme oblige.
Même les parents - traditionnellement peu enclins à voir leurs enfants redoubler - constatent les dégâts de la promotion automatique. La fille de 13 ans d'Hélène Gravel a peiné pendant tout son primaire, sans jamais redoubler. Elle est passée au secondaire cette année, contre l'avis de sa mère. Elle a été placée en «cheminement temporaire» avec d'autres jeunes en difficulté. Ses notes sont toujours faibles et son estime d'elle-même dégringole.
«Dans la vie, on avance selon nos capacités, on a tous un rythme différent, fait valoir Mme Gravel. Mais maintenant, bon ou moins bon, vite ou plus lent, tu passes au secondaire, point. Après, tu rushes, quand tu n'abandonnes pas tout simplement.» Il faut permettre aux enfants «de reprendre une année quand il n'ont pas pu assimiler la matière», tout en leur offrant davantage de services spécialisés, plaide-t-elle.
Le redoublement peu efficace
Si le ministère de l'Éducation a voulu abolir le redoublement, c'est parce qu'une multitude d'études prouvent qu'il est mauvais pour l'estime de soi et que ses bénéfices sur les apprentissages sont limités à un an ou deux, voire inexistants. «Si on fait uniquement un duplicata bête, par exemple en faisant reprendre une 2e année sans rien changer, la plus-value du redoublement est mince», confirme Égide Royer, professeur en adaptation scolaire à l'Université Laval. Un principe demeure toutefois, selon lui: certains ont besoin de plus de temps que d'autres pour apprendre, que ce soit à lire, à piloter un avion ou à danser le baladi.
«On a eu raison de constater que la pratique antérieure de redoublement n'était pas efficace, mais la promotion automatique dans le même esprit ne l'est pas davantage, analyse André Chartrand, un cadre d'une école privée qui tient un blogue consacré à l'éducation. Il faut des mesures d'appui pour aider les élèves en difficulté, qui pourront alors continuer avec leur groupe d'âge. Mais la tendance actuelle, c'est de tenir pour acquis que les enseignants feront d'eux-mêmes la remédiation nécessaire et ils n'y arrivent pas.»
De 350 à 500 millions par an
Dans les années 90, le coût annuel du redoublement était estimé à de 350 à 500 millions par an par le Ministère. «On nous promettait que ces sommes allaient être réinvesties pour apporter du support et de l'aide aux jeunes qu'on ne fait plus redoubler, mais je n'ai rien vu d'important, dit Égide Royer. Le filet est vraiment mince, les orthophonistes suivent souvent de 65 à 70 enfants par semaine. Ça fait que l'intervention est tellement peu puissante qu'elle a peu d'impact.»
Environ 180 millions ont été consacrés à l'aide aux élèves en difficulté dans le cadre de la politique Agir tôt, sans compter les 90 millions supplémentaires annoncés l'an dernier, fait valoir François Lefebvre, agent d'information au Ministère. «Comment prétendre à une économie de 500 millions par année depuis 2000? demande-t-il. Il aurait fallu faire disparaître de façon instantanée environ 100 000 enfants de nos réseaux!»
Outre l'argent, l'organisation des services fait peut-être défaut. Bien des redoublements pourraient être évités en diagnostiquant rapidement les petits qui ont du mal à apprendre à lire, selon M. Royer. Dès novembre ou décembre de chaque année, «il faut leur offrir en priorité une intervention sur mesure» pour qu'ils démêlent sons, lettres et mots. «Rendus au mois de mai, c'est possible qu'il y en ait encore un ou deux qui traînent vraiment la patte, mais les autres s'en seront tirés», dit-il.
Redoublement au primaire en 2004-2005
Année scolaire / Taux d'élèves ayant déjà redoublé / Variation par rapport à 1993-1994
1re année / 2,7% / - 5,9%
2e année / 9,1% / - 3,4%
3e année / 7,5% / - 8,4%
4e année / 10,5% / - 7,4%
5e année / 10,5% / - 9,7%
6e année / 13,3% / - 8,3%
TOTAL
9,1% des élèves du primaire ont déjà redoublé
-16,2% des élèves du primaire avaient déjà redoublé en 1993-1994
Source: Proportion des élèves en retard par rapport à l'âge attendu, Indicateurs de l'éducation 2006, ministère de l'Éducation.
Redoublement en 1re secondaire
Proportion d'élèves qui redoublaient la 1re secondaire en 2004-2005: 13,8%
Proportion d'élèves qui redoublent la 1re secondaire cette année: 0% (officiellement)
Source: Le redoublement au secondaire général, Indicateurs de l'éducation 2006, ministère de l'Éducation.
Note: depuis l'introduction de la réforme au secondaire, le Ministère ne calcule plus le taux de redoublement en 1re secondaire.
Marie Allard
La Presse
Le redoublement est officiellement interdit - sauf exception - depuis l'implantation de la réforme scolaire en 2000. Malgré leurs échecs, les élèves passent à la classe suivante, avec une aide jugée insuffisante par les enseignants, les parents et les spécialistes. Plusieurs traînent leurs difficultés jusqu'au secondaire, où l'on constate les tristes effets de la promotion automatique.
Seuls 2,7% des élèves de 1re année du primaire ont déjà redoublé. C'est trois fois moins qu'il y a 10 ans. Ce qui explique ce progrès phénoménal? Le redoublement est interdit - sauf exception - depuis l'implantation de la réforme scolaire, en 2000.
Faire redoubler un élève en difficulté est officiellement toléré une seule fois en cours de primaire, à la fin de la 2e, de la 4e ou de la 6e année. On parle alors de «prolongation de cycle», jamais de redoublement. Même s'ils sont en échec, les autres élèves passent à la classe suivante, en espérant qu'ils rattraperont leur retard. Faute de soutien suffisant, plusieurs voient plutôt leurs problèmes s'aggraver.
Dans une classe de 5e année de Lanaudière, à peine neuf élèves sur 25 arrivent à suivre, cette année. Deux élèves handicapés, intégrés dans le groupe en raison de leur âge, sont de niveau de 2e année. Quant aux 14 autres, ils devraient être en 3e ou en 4e année, mais n'ont pas redoublé. «Chaque matin, leur enseignante a un dilemme: elle se demande sur qui mettre l'emphase, sachant que les autres vont décrocher pendant ce temps-là», indique François Breault, président du Syndicat de l'enseignement du Lanaudière, qui compte 2200 profs.
Ce cas est loin d'être unique. «De moins en moins d'élèves sont prolongés, mais c'est une progression artificielle, confirme un directeur général adjoint de commission scolaire ayant requis l'anonymat. Ce n'est pas parce qu'on a de meilleures mesures pour aider les élèves en difficulté, c'est parce qu'on pousse le non-redoublement. On voit maintenant le résultat au secondaire: on est obligés de mettre de plus en plus de mesures d'appui pour aider les jeunes qui arrivent avec des déficits au niveau de leurs apprentissages. On a fait du gros pelletage en avant.» Depuis l'an dernier, le redoublement est aussi interdit en 1re secondaire, réforme oblige.
Même les parents - traditionnellement peu enclins à voir leurs enfants redoubler - constatent les dégâts de la promotion automatique. La fille de 13 ans d'Hélène Gravel a peiné pendant tout son primaire, sans jamais redoubler. Elle est passée au secondaire cette année, contre l'avis de sa mère. Elle a été placée en «cheminement temporaire» avec d'autres jeunes en difficulté. Ses notes sont toujours faibles et son estime d'elle-même dégringole.
«Dans la vie, on avance selon nos capacités, on a tous un rythme différent, fait valoir Mme Gravel. Mais maintenant, bon ou moins bon, vite ou plus lent, tu passes au secondaire, point. Après, tu rushes, quand tu n'abandonnes pas tout simplement.» Il faut permettre aux enfants «de reprendre une année quand il n'ont pas pu assimiler la matière», tout en leur offrant davantage de services spécialisés, plaide-t-elle.
Le redoublement peu efficace
Si le ministère de l'Éducation a voulu abolir le redoublement, c'est parce qu'une multitude d'études prouvent qu'il est mauvais pour l'estime de soi et que ses bénéfices sur les apprentissages sont limités à un an ou deux, voire inexistants. «Si on fait uniquement un duplicata bête, par exemple en faisant reprendre une 2e année sans rien changer, la plus-value du redoublement est mince», confirme Égide Royer, professeur en adaptation scolaire à l'Université Laval. Un principe demeure toutefois, selon lui: certains ont besoin de plus de temps que d'autres pour apprendre, que ce soit à lire, à piloter un avion ou à danser le baladi.
«On a eu raison de constater que la pratique antérieure de redoublement n'était pas efficace, mais la promotion automatique dans le même esprit ne l'est pas davantage, analyse André Chartrand, un cadre d'une école privée qui tient un blogue consacré à l'éducation. Il faut des mesures d'appui pour aider les élèves en difficulté, qui pourront alors continuer avec leur groupe d'âge. Mais la tendance actuelle, c'est de tenir pour acquis que les enseignants feront d'eux-mêmes la remédiation nécessaire et ils n'y arrivent pas.»
De 350 à 500 millions par an
Dans les années 90, le coût annuel du redoublement était estimé à de 350 à 500 millions par an par le Ministère. «On nous promettait que ces sommes allaient être réinvesties pour apporter du support et de l'aide aux jeunes qu'on ne fait plus redoubler, mais je n'ai rien vu d'important, dit Égide Royer. Le filet est vraiment mince, les orthophonistes suivent souvent de 65 à 70 enfants par semaine. Ça fait que l'intervention est tellement peu puissante qu'elle a peu d'impact.»
Environ 180 millions ont été consacrés à l'aide aux élèves en difficulté dans le cadre de la politique Agir tôt, sans compter les 90 millions supplémentaires annoncés l'an dernier, fait valoir François Lefebvre, agent d'information au Ministère. «Comment prétendre à une économie de 500 millions par année depuis 2000? demande-t-il. Il aurait fallu faire disparaître de façon instantanée environ 100 000 enfants de nos réseaux!»
Outre l'argent, l'organisation des services fait peut-être défaut. Bien des redoublements pourraient être évités en diagnostiquant rapidement les petits qui ont du mal à apprendre à lire, selon M. Royer. Dès novembre ou décembre de chaque année, «il faut leur offrir en priorité une intervention sur mesure» pour qu'ils démêlent sons, lettres et mots. «Rendus au mois de mai, c'est possible qu'il y en ait encore un ou deux qui traînent vraiment la patte, mais les autres s'en seront tirés», dit-il.
Redoublement au primaire en 2004-2005
Année scolaire / Taux d'élèves ayant déjà redoublé / Variation par rapport à 1993-1994
1re année / 2,7% / - 5,9%
2e année / 9,1% / - 3,4%
3e année / 7,5% / - 8,4%
4e année / 10,5% / - 7,4%
5e année / 10,5% / - 9,7%
6e année / 13,3% / - 8,3%
TOTAL
9,1% des élèves du primaire ont déjà redoublé
-16,2% des élèves du primaire avaient déjà redoublé en 1993-1994
Source: Proportion des élèves en retard par rapport à l'âge attendu, Indicateurs de l'éducation 2006, ministère de l'Éducation.
Redoublement en 1re secondaire
Proportion d'élèves qui redoublaient la 1re secondaire en 2004-2005: 13,8%
Proportion d'élèves qui redoublent la 1re secondaire cette année: 0% (officiellement)
Source: Le redoublement au secondaire général, Indicateurs de l'éducation 2006, ministère de l'Éducation.
Note: depuis l'introduction de la réforme au secondaire, le Ministère ne calcule plus le taux de redoublement en 1re secondaire.
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L'imbroglio de l'ex-ministre Fournier
Marie Allard
La Presse
En décembre, l'ex-ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a annoncé que le redoublement allait être possible à la fin de chaque année scolaire. Seul hic: il a changé de portefeuille avant d'avoir modifié la loi.
Le résultat, c'est que les commissions scolaires refusent toujours de faire redoubler les enfants de 1re, 3e et 5e années du primaire, qui sont au milieu d'un cycle de deux ans, selon la réforme. «Nous ne sommes pas en guerre contre quiconque, on véhicule l'information qui est vraie à ce moment-ci, fait valoir Denis Pouliot, porte-parole de la Fédération des commissions scolaires. Le régime pédagogique est clair: il ne permet pas le redoublement en cours de cycle.»
La Fédération des syndicats de l'enseignement presse la nouvelle ministre, Michelle Courchesne, de mettre fin à l'imbroglio. «Mme Courchesne a des rencontres, elle a dit qu'elle voulait des correctifs à la réforme, et on fera part éventuellement de nos positions là-dessus», a répondu vendredi Jean-Pascal Bernier, son attaché de presse. Rien ne sera réglé au cours de la présente année scolaire, puisque une consultation de 45 jours doit suivre une modification de la loi.
«De la folie furieuse»
Pour l'instant, le régime pédagogique dit que «le passage du primaire au secondaire s'effectue après six années d'études primaires». L'ajout «d'une année additionnelle, à la fin du 1er ou du 2e cycle de l'enseignement primaire est permis». Cela «constitue une mesure exceptionnelle ne pouvant être utilisée qu'une seule fois au cours de l'enseignement primaire».
Dernière précision: l'ajout d'un an n'est autorisé que «s'il existe des motifs raisonnables de croire qu'il permettra à l'élève d'atteindre les objectifs des programmes d'études de ce cycle». Autrement dit, dans le cas où le retard de l'enfant est si grand qu'il ne pourra se rattraper en un an, il faut officiellement le faire passer plutôt que le faire redoubler!
Des élèves jugés trop faibles pour réussir leur primaire en redoublant ont ainsi été envoyés directement au secondaire. «C'est de la folie furieuse, dénonce Égide Royer, professeur en adaptation scolaire à l'Université Laval. Vous expliquerez ça à votre beau-frère menuisier ou comptable, il va penser qu'on en fume du bon dans le domaine de l'éducation!»
À la demande des parents
La Loi sur l'instruction publique précise, quant à elle, qu'une année additionnelle peut être ajoutée à la fin du 3e cycle du primaire «sur demande motivée des parents».
«Les parents ne le savent pas, regrette Diane Miron, présidente de la Fédération des comités de parents. C'est comme si on ne voulait pas que les enfants redoublent, alors on ne leur dit pas.»
Marie Allard
La Presse
En décembre, l'ex-ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a annoncé que le redoublement allait être possible à la fin de chaque année scolaire. Seul hic: il a changé de portefeuille avant d'avoir modifié la loi.
Le résultat, c'est que les commissions scolaires refusent toujours de faire redoubler les enfants de 1re, 3e et 5e années du primaire, qui sont au milieu d'un cycle de deux ans, selon la réforme. «Nous ne sommes pas en guerre contre quiconque, on véhicule l'information qui est vraie à ce moment-ci, fait valoir Denis Pouliot, porte-parole de la Fédération des commissions scolaires. Le régime pédagogique est clair: il ne permet pas le redoublement en cours de cycle.»
La Fédération des syndicats de l'enseignement presse la nouvelle ministre, Michelle Courchesne, de mettre fin à l'imbroglio. «Mme Courchesne a des rencontres, elle a dit qu'elle voulait des correctifs à la réforme, et on fera part éventuellement de nos positions là-dessus», a répondu vendredi Jean-Pascal Bernier, son attaché de presse. Rien ne sera réglé au cours de la présente année scolaire, puisque une consultation de 45 jours doit suivre une modification de la loi.
«De la folie furieuse»
Pour l'instant, le régime pédagogique dit que «le passage du primaire au secondaire s'effectue après six années d'études primaires». L'ajout «d'une année additionnelle, à la fin du 1er ou du 2e cycle de l'enseignement primaire est permis». Cela «constitue une mesure exceptionnelle ne pouvant être utilisée qu'une seule fois au cours de l'enseignement primaire».
Dernière précision: l'ajout d'un an n'est autorisé que «s'il existe des motifs raisonnables de croire qu'il permettra à l'élève d'atteindre les objectifs des programmes d'études de ce cycle». Autrement dit, dans le cas où le retard de l'enfant est si grand qu'il ne pourra se rattraper en un an, il faut officiellement le faire passer plutôt que le faire redoubler!
Des élèves jugés trop faibles pour réussir leur primaire en redoublant ont ainsi été envoyés directement au secondaire. «C'est de la folie furieuse, dénonce Égide Royer, professeur en adaptation scolaire à l'Université Laval. Vous expliquerez ça à votre beau-frère menuisier ou comptable, il va penser qu'on en fume du bon dans le domaine de l'éducation!»
À la demande des parents
La Loi sur l'instruction publique précise, quant à elle, qu'une année additionnelle peut être ajoutée à la fin du 3e cycle du primaire «sur demande motivée des parents».
«Les parents ne le savent pas, regrette Diane Miron, présidente de la Fédération des comités de parents. C'est comme si on ne voulait pas que les enfants redoublent, alors on ne leur dit pas.»
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Des solutions de rechange
Marie Allard
La Presse
Plutôt que de miser sur le redoublement, des écoles primaires de la périphérie de Montréal innovent. France Dubé, professeure invitée à l'UQAM, a recensé 25 écoles qui ont mis sur pied des projets spéciaux pour aider les élèves en difficulté. «Aucune n'a touché de budget supplémentaire pour le faire», précise-t-elle.
Les projets les plus prometteurs font appel au décloisonnement vertical ou horizontal. Ce que c'est? Une façon de faire tomber symboliquement les murs d'une classe. À Francis, un élève de 3e année qui a des retards en lecture, une école a proposé d'aller suivre ses cours de français dans un groupe de 2e année (décloisonnement vertical). Le garçon fait la navette entre deux profs, qui ont accepté d'aménager leurs horaires en conséquence, rapporte Mme Dubé.
Une autre école fait du décloisonnement horizontal en séparant ses deux classes de 6e année en sous-groupes, une demi-journée par semaine. Les plus faibles sont aidés par une orthopédagogue et l'un des deux profs, l'autre prenant en charge les plus forts.
Plusieurs autres formes d'aide sont notées: du tutorat par les pairs, un enseignement intensif de la lecture, de l'aide aux devoirs, du bouclage (un seul prof enseigne à une classe pendant deux ans) ou encore une différenciation (adaptation) de la tâche selon les capacités de chacun.
Dans ces écoles, Mme Dubé a vu «des enseignants qui ont à coeur la réussite éducative et qui se disent qu'on peut penser autrement, témoigne-t-elle. Mais ça demande beaucoup d'énergie, d'organisation et de temps. Il faut davantage travailler en équipe.»
Tout n'est pas parfait: 75 autres écoles contactées n'ont fait part d'aucun projet d'alternative au redoublement. Et malgré les initiatives, environ la moitié des élèves en difficulté (suivis par Mme Dubé lors de l'étude approfondie de huit projets) ont redoublé à la fin de l'année 2005.
«Malheureusement, on attend parfois d'avoir les bons enseignants ou que les enfants soient vraiment à bout de leur motivation pour mettre des projets en place, regrette-t-elle. Il faudrait que ce soit plus systématique et plus structuré.»
Marie Allard
La Presse
Plutôt que de miser sur le redoublement, des écoles primaires de la périphérie de Montréal innovent. France Dubé, professeure invitée à l'UQAM, a recensé 25 écoles qui ont mis sur pied des projets spéciaux pour aider les élèves en difficulté. «Aucune n'a touché de budget supplémentaire pour le faire», précise-t-elle.
Les projets les plus prometteurs font appel au décloisonnement vertical ou horizontal. Ce que c'est? Une façon de faire tomber symboliquement les murs d'une classe. À Francis, un élève de 3e année qui a des retards en lecture, une école a proposé d'aller suivre ses cours de français dans un groupe de 2e année (décloisonnement vertical). Le garçon fait la navette entre deux profs, qui ont accepté d'aménager leurs horaires en conséquence, rapporte Mme Dubé.
Une autre école fait du décloisonnement horizontal en séparant ses deux classes de 6e année en sous-groupes, une demi-journée par semaine. Les plus faibles sont aidés par une orthopédagogue et l'un des deux profs, l'autre prenant en charge les plus forts.
Plusieurs autres formes d'aide sont notées: du tutorat par les pairs, un enseignement intensif de la lecture, de l'aide aux devoirs, du bouclage (un seul prof enseigne à une classe pendant deux ans) ou encore une différenciation (adaptation) de la tâche selon les capacités de chacun.
Dans ces écoles, Mme Dubé a vu «des enseignants qui ont à coeur la réussite éducative et qui se disent qu'on peut penser autrement, témoigne-t-elle. Mais ça demande beaucoup d'énergie, d'organisation et de temps. Il faut davantage travailler en équipe.»
Tout n'est pas parfait: 75 autres écoles contactées n'ont fait part d'aucun projet d'alternative au redoublement. Et malgré les initiatives, environ la moitié des élèves en difficulté (suivis par Mme Dubé lors de l'étude approfondie de huit projets) ont redoublé à la fin de l'année 2005.
«Malheureusement, on attend parfois d'avoir les bons enseignants ou que les enfants soient vraiment à bout de leur motivation pour mettre des projets en place, regrette-t-elle. Il faudrait que ce soit plus systématique et plus structuré.»
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CSDM: moins de 2% des élèves redoublent
Marie Allard
La Presse
Plus de 5% des élèves sont en échec dans les matières de base à la fin du 1er cycle du primaire à la Commission scolaire de Montréal. Pourtant, seuls 3,7% redoublent. Malgré leurs difficultés, les autres passent à la classe suivante.
L'écart s'agrandit rapidement: alors que 5% échouent au second cycle, seuls 2% redoublent. Au 3e cycle, le taux de redoublement plonge à 0,3% alors que l'échec est toujours de 5%, selon le diagnostic organisationnel 2006 de la CSDM.
«Il y a beaucoup moins de redoublement qu'avant à la CSDM, dit Pierre St-Germain, président de l'Alliance des professeurs de Montréal. Des écoles le font toujours, mais elles ne le crient pas sur les toits.» Son syndicat réclame le retour du redoublement annuel, lorsque jugé nécessaire par les enseignants.
Cette année, 737 élèves du primaire - soit 1,99% du total - sont en prolongation de cycle (le terme officiel pour dire qu'ils redoublent) à la CSDM. Il y a quatre ans, ils étaient 2,24%. «On a eu une amélioration», souligne Linda Lévesque, porte-parole de la commission scolaire. Mais selon un sondage mené par la Fédération autonome de l'enseignement auprès de 31 profs de la CSDM, les redoublements sont trop rares. Au cours des cinq dernières années, ces profs estiment que 192 de leurs élèves auraient dû redoubler. Seuls 64 ont été autorisés à le faire.
Marie Allard
La Presse
Plus de 5% des élèves sont en échec dans les matières de base à la fin du 1er cycle du primaire à la Commission scolaire de Montréal. Pourtant, seuls 3,7% redoublent. Malgré leurs difficultés, les autres passent à la classe suivante.
L'écart s'agrandit rapidement: alors que 5% échouent au second cycle, seuls 2% redoublent. Au 3e cycle, le taux de redoublement plonge à 0,3% alors que l'échec est toujours de 5%, selon le diagnostic organisationnel 2006 de la CSDM.
«Il y a beaucoup moins de redoublement qu'avant à la CSDM, dit Pierre St-Germain, président de l'Alliance des professeurs de Montréal. Des écoles le font toujours, mais elles ne le crient pas sur les toits.» Son syndicat réclame le retour du redoublement annuel, lorsque jugé nécessaire par les enseignants.
Cette année, 737 élèves du primaire - soit 1,99% du total - sont en prolongation de cycle (le terme officiel pour dire qu'ils redoublent) à la CSDM. Il y a quatre ans, ils étaient 2,24%. «On a eu une amélioration», souligne Linda Lévesque, porte-parole de la commission scolaire. Mais selon un sondage mené par la Fédération autonome de l'enseignement auprès de 31 profs de la CSDM, les redoublements sont trop rares. Au cours des cinq dernières années, ces profs estiment que 192 de leurs élèves auraient dû redoubler. Seuls 64 ont été autorisés à le faire.
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Les manuels scolaires se font de nouveau attendre
Marie Allard
La Presse
L'histoire se répète: il n'y a aucun manuel scolaire approuvé pour la réforme en 3e secondaire, qui sera obligatoire dès septembre. Pas le moindre matériel didactique - ni en français, ni en maths, ni en géographie, ni en histoire -, n'a reçu l'imprimatur du ministère de l'Éducation.
«On n'est pas capables d'apprendre des erreurs du passé, a regretté hier Johanne Fortier, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement. On avait dénoncé les retards dans les manuels au primaire, puis au début du secondaire. Comment se fait-il que les enseignants ne peuvent pas avoir les versions définitives des manuels, avec approbation, avant la fin de l'année scolaire pour préparer la suivante?»
Le cabinet de la ministre Michelle Courchesne s'est voulu rassurant. «On prévoit au moins un manuel par matière pour l'automne», a dit Jean-Pascal Bernier, attaché de presse de la ministre. Même son de cloche chez les éditeurs. «Il n'y aura aucun problème pour la rentrée», a indiqué Jacques Rochefort, président de Chenelière Éducation et de la section scolaire de l'Association nationale des éditeurs de livres.
Pourquoi les manuels ne sont-ils pas déjà prêts? «Il faut voir le contexte dans lequel on fonctionne depuis le début, voir comment cette réforme a été lancée en 1999, a répondu M. Rochefort. Les programmes nous sont fournis un an avant leur application, on court un peu après notre souffle, même si on y arrive.»
Après avoir été privée de manuels pendant des années, la cohorte cobaye de la réforme a eu droit à du matériel approuvé lors de sa dernière rentrée en 2e secondaire. Il reste que pour avoir les 18 manuels promis pour septembre par l'ex-ministre Jean-Marc Fournier, il a fallu attendre la fin de février.
Il faut acheter pour 51 millions de manuels d'ici le 30 juin
Les retards posent des problèmes aux écoles, qui doivent se dépêcher de dépenser les 169 millions en quatre ans prévus pour l'achat de manuels scolaires au secondaire. Déjà, une première échéance approche: il leur faut dépenser les 51 millions réservés aux manuels de 1re secondaire d'ici le 30 juin.
C'est trop rapide, selon la Fédération des commissions scolaire (FCSQ), qui demande au Ministère de reporter la date limite à 2008. "Il y a eu des manuels qui ont été approuvés tard, notamment en anglais et en maths, a fait valoir Denis Pouliot, porte-parole de la FCSQ. Cela ne nous permet pas de faire des choix judicieux et appropriés."
Cela fait bondir les éditeurs. "Ce serait un bris de contrat, a dit M. Rochefort. Il ne faut pas abuser, nous avons prêté les manuels pendant deux ans parce que nous savions qu'ils allaient être achetés à la date limite."
Aucun manuel approuvé pour les anglos
La situation est pire chez les anglophones, qui n'ont aucun manuel approuvé pour le secondaire et seulement deux (en maths) pour le primaire. "C'est un problème criant, puisque les enseignants anglophones sont supposés appliquer la réforme en même temps que leurs collègues francophones", a dit Jean-Paul Fossey, conseiller syndical à l'Association provinciale des enseignants anglophones du Québec.
Avant la réforme, des versions traduites des manuels approuvés étaient offertes aux 123 000 élèves anglophones. Aujourd'hui, "les commissions scolaires vont parfois chercher des livres en Ontario", selon M. Fossey.
"Le processus de traduction est en cours", a assuré Jean-Pascal Bernier, l'attaché de presse de Mme Courchesne. Il reste aux anglos à s'armer d'encore un peu de patience: les ouvrages "seront livrés dans un an", a précisé M. Rochefort.
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juste pour ajouter que je suis bien soulager que mes fils soyent passer juste avant la réforme et que je suis bien mal pour les profs et les parents et les élèves qui eux se rende peut-être pas encore conte de l'impact sur eux
Marie Allard
La Presse
L'histoire se répète: il n'y a aucun manuel scolaire approuvé pour la réforme en 3e secondaire, qui sera obligatoire dès septembre. Pas le moindre matériel didactique - ni en français, ni en maths, ni en géographie, ni en histoire -, n'a reçu l'imprimatur du ministère de l'Éducation.
«On n'est pas capables d'apprendre des erreurs du passé, a regretté hier Johanne Fortier, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement. On avait dénoncé les retards dans les manuels au primaire, puis au début du secondaire. Comment se fait-il que les enseignants ne peuvent pas avoir les versions définitives des manuels, avec approbation, avant la fin de l'année scolaire pour préparer la suivante?»
Le cabinet de la ministre Michelle Courchesne s'est voulu rassurant. «On prévoit au moins un manuel par matière pour l'automne», a dit Jean-Pascal Bernier, attaché de presse de la ministre. Même son de cloche chez les éditeurs. «Il n'y aura aucun problème pour la rentrée», a indiqué Jacques Rochefort, président de Chenelière Éducation et de la section scolaire de l'Association nationale des éditeurs de livres.
Pourquoi les manuels ne sont-ils pas déjà prêts? «Il faut voir le contexte dans lequel on fonctionne depuis le début, voir comment cette réforme a été lancée en 1999, a répondu M. Rochefort. Les programmes nous sont fournis un an avant leur application, on court un peu après notre souffle, même si on y arrive.»
Après avoir été privée de manuels pendant des années, la cohorte cobaye de la réforme a eu droit à du matériel approuvé lors de sa dernière rentrée en 2e secondaire. Il reste que pour avoir les 18 manuels promis pour septembre par l'ex-ministre Jean-Marc Fournier, il a fallu attendre la fin de février.
Il faut acheter pour 51 millions de manuels d'ici le 30 juin
Les retards posent des problèmes aux écoles, qui doivent se dépêcher de dépenser les 169 millions en quatre ans prévus pour l'achat de manuels scolaires au secondaire. Déjà, une première échéance approche: il leur faut dépenser les 51 millions réservés aux manuels de 1re secondaire d'ici le 30 juin.
C'est trop rapide, selon la Fédération des commissions scolaire (FCSQ), qui demande au Ministère de reporter la date limite à 2008. "Il y a eu des manuels qui ont été approuvés tard, notamment en anglais et en maths, a fait valoir Denis Pouliot, porte-parole de la FCSQ. Cela ne nous permet pas de faire des choix judicieux et appropriés."
Cela fait bondir les éditeurs. "Ce serait un bris de contrat, a dit M. Rochefort. Il ne faut pas abuser, nous avons prêté les manuels pendant deux ans parce que nous savions qu'ils allaient être achetés à la date limite."
Aucun manuel approuvé pour les anglos
La situation est pire chez les anglophones, qui n'ont aucun manuel approuvé pour le secondaire et seulement deux (en maths) pour le primaire. "C'est un problème criant, puisque les enseignants anglophones sont supposés appliquer la réforme en même temps que leurs collègues francophones", a dit Jean-Paul Fossey, conseiller syndical à l'Association provinciale des enseignants anglophones du Québec.
Avant la réforme, des versions traduites des manuels approuvés étaient offertes aux 123 000 élèves anglophones. Aujourd'hui, "les commissions scolaires vont parfois chercher des livres en Ontario", selon M. Fossey.
"Le processus de traduction est en cours", a assuré Jean-Pascal Bernier, l'attaché de presse de Mme Courchesne. Il reste aux anglos à s'armer d'encore un peu de patience: les ouvrages "seront livrés dans un an", a précisé M. Rochefort.
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juste pour ajouter que je suis bien soulager que mes fils soyent passer juste avant la réforme et que je suis bien mal pour les profs et les parents et les élèves qui eux se rende peut-être pas encore conte de l'impact sur eux
Mimichouette a écritSi le ministère de l'Éducation a voulu abolir le redoublement, c'est parce qu'une multitude d'études prouvent qu'il est mauvais pour l'estime de soi et que ses bénéfices sur les apprentissages sont limités à un an ou deux, voire inexistants.
OU LA LA le redoublement prolongation de cycle est mauvais pour l'estime de soi! (Insérer une mélodie dramatique) Quant tu coules, tu coules, c'est ben plate pour ton "estime de soi", mais faut que tu reprennes, quoi qu'en dise les études des éminents universitaires.
Évidemment les bulletins abstraits, c'est aussi pour enrayer ce phénomène horrible qui est la comparaison entre élèves! Tellement mauvais pour l'estime de soi (toujours selon quantité d'études produits par d'éminents universaires).
OU LA LA le redoublement prolongation de cycle est mauvais pour l'estime de soi! (Insérer une mélodie dramatique) Quant tu coules, tu coules, c'est ben plate pour ton "estime de soi", mais faut que tu reprennes, quoi qu'en dise les études des éminents universitaires.
Évidemment les bulletins abstraits, c'est aussi pour enrayer ce phénomène horrible qui est la comparaison entre élèves! Tellement mauvais pour l'estime de soi (toujours selon quantité d'études produits par d'éminents universaires).
Moi ce que je trouve ridicule dans cette histoire d'estime de soi , c'est que ca change rien en bout de ligne , que tu es 60 sur ton bulletin pis l'autre 80 ok tu te sens moins bon l'autre peut te faire "chier" en t'écoeurant avec ca.Mais si tu as un 2 pis l'autre un 1 ca reviens au même batard Ca change rien non ?
Et pas de redoublement pour l'estime de soi , l'estime de soi est rendu ou quand t'arrive a un niveau et que tu arrives pas a suivre et comprendre ?
Sois c'est moi qui comprends vraiment rien , sois je me trompe pas pis que leur affaire change rien pantoute en bout de ligne l'estime de soi a toujours un risque de prendre le bord de toute manière a un moment donné.
Le fils d'une amie a redoublé sa 2ième année du primaire , une maudite chance , il aurait même dû redoubler sa première année mais non ils ont pas voulu. --Message edité par leelou le 2007-05-23 09:28:56--
Et pas de redoublement pour l'estime de soi , l'estime de soi est rendu ou quand t'arrive a un niveau et que tu arrives pas a suivre et comprendre ?
Sois c'est moi qui comprends vraiment rien , sois je me trompe pas pis que leur affaire change rien pantoute en bout de ligne l'estime de soi a toujours un risque de prendre le bord de toute manière a un moment donné.
Le fils d'une amie a redoublé sa 2ième année du primaire , une maudite chance , il aurait même dû redoubler sa première année mais non ils ont pas voulu. --Message edité par leelou le 2007-05-23 09:28:56--
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Y'a rien à comprendre, c'est juste une gamique pour justifier des jobs, justifier des théories universitaires humanistes non prouvées, camoufler la réalité en embellissant les stats (facile de lutter le décrochage quand personne ou presque double!).
N'importe qui de sensé peut voir que ca aide en rien à l'estime de soi, ca fait juste déplacer le problème.
Et puis, ca donne quoi de te forcer si tu sais que tu doubleras pas
N'importe qui de sensé peut voir que ca aide en rien à l'estime de soi, ca fait juste déplacer le problème.
Et puis, ca donne quoi de te forcer si tu sais que tu doubleras pas
LeeLou a écritMoi ce que je trouve ridicule dans cette histoire d'estime de soi , c'est que ca change rien en bout de ligne , que tu es 60 sur ton bulletin pis l'autre 80 ok tu te sens moins bon l'autre peut te faire "chier" en t'écoeurant avec ca.Mais si tu as un 2 pis l'autre un 1 ca reviens au même batard Ca change rien non ?
Et pas de redoublement pour l'estime de soi , l'estime de soi est rendu ou quand t'arrive a un niveau et que tu arrives pas a suivre et comprendre ?
Sois c'est moi qui comprends vraiment rien , sois je me trompe pas pis que leur affaire change rien pantoute en bout de ligne l'estime de soi a toujours un risque de prendre le bord de toute manière a un moment donné.
Le fils d'une amie a redoublé sa 2ième année du primaire , une maudite chance , il aurait même dû redoubler sa première année mais non ils ont pas voulu.
Nous pouvons faire redoubler en fin de cycle seulement : deuxième, quatrième et sixième. C'est le régime qui est fait ainsi et nous l'appliquons tel que prescrit.
Et pas de redoublement pour l'estime de soi , l'estime de soi est rendu ou quand t'arrive a un niveau et que tu arrives pas a suivre et comprendre ?
Sois c'est moi qui comprends vraiment rien , sois je me trompe pas pis que leur affaire change rien pantoute en bout de ligne l'estime de soi a toujours un risque de prendre le bord de toute manière a un moment donné.
Le fils d'une amie a redoublé sa 2ième année du primaire , une maudite chance , il aurait même dû redoubler sa première année mais non ils ont pas voulu.
Nous pouvons faire redoubler en fin de cycle seulement : deuxième, quatrième et sixième. C'est le régime qui est fait ainsi et nous l'appliquons tel que prescrit.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Chico_Fan a écritY'a rien à comprendre, c'est juste une gamique pour justifier des jobs, justifier des théories universitaires humanistes non prouvées, camoufler la réalité en embellissant les stats (facile de lutter le décrochage quand personne ou presque double!).
N'importe qui de sensé peut voir que ca aide en rien à l'estime de soi, ca fait juste déplacer le problème.
Et puis, ca donne quoi de te forcer si tu sais que tu doubleras pas
Ça sauve des coûts pour le système et tel était l'intention première de la mise en place du non-redoublement.
N'importe qui de sensé peut voir que ca aide en rien à l'estime de soi, ca fait juste déplacer le problème.
Et puis, ca donne quoi de te forcer si tu sais que tu doubleras pas
Ça sauve des coûts pour le système et tel était l'intention première de la mise en place du non-redoublement.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écrit
Ça sauve des coûts pour le système et tel était l'intention première de la mise en place du non-redoublement.
bien beau que ça sauve des coûts mais on s'entends-tu pour dire que ça n'aide pas du tout l'élève en bout de ligne?
Ça sauve des coûts pour le système et tel était l'intention première de la mise en place du non-redoublement.
bien beau que ça sauve des coûts mais on s'entends-tu pour dire que ça n'aide pas du tout l'élève en bout de ligne?
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Chico_Fan a écritY'a rien à comprendre, c'est juste une gamique pour justifier des jobs, justifier des théories universitaires humanistes non prouvées, camoufler la réalité en embellissant les stats (facile de lutter le décrochage quand personne ou presque double!).
N'importe qui de sensé peut voir que ca aide en rien à l'estime de soi, ca fait juste déplacer le problème.
Et puis, ca donne quoi de te forcer si tu sais que tu doubleras pas
C'est bien vrai ca
et t'a raison pourquoi se forcer ?
Jsuis bien contente de pas avoir été a l'école pendant cette réforme
T'as des problèmes tu redoubles pas ...
Mais va en internationale pète des scores mais réussis pas a faire toutes tes heures de bénévolats et on te redescends au niveau normal C'est pas vraiment la même chose mais c'est tout aussi ridicule. --Message edité par leelou le 2007-05-23 09:41:10--
N'importe qui de sensé peut voir que ca aide en rien à l'estime de soi, ca fait juste déplacer le problème.
Et puis, ca donne quoi de te forcer si tu sais que tu doubleras pas
C'est bien vrai ca
et t'a raison pourquoi se forcer ?
Jsuis bien contente de pas avoir été a l'école pendant cette réforme
T'as des problèmes tu redoubles pas ...
Mais va en internationale pète des scores mais réussis pas a faire toutes tes heures de bénévolats et on te redescends au niveau normal C'est pas vraiment la même chose mais c'est tout aussi ridicule. --Message edité par leelou le 2007-05-23 09:41:10--
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Beppo a écrit
Nous pouvons faire redoubler en fin de cycle seulement : deuxième, quatrième et sixième. C'est le régime qui est fait ainsi et nous l'appliquons tel que prescrit.
Oui je sais je trouve ca tout de même ridicule.
C'est sur que vous avez pas le choix de faire ce qu'on vous dit de faire.
Nous pouvons faire redoubler en fin de cycle seulement : deuxième, quatrième et sixième. C'est le régime qui est fait ainsi et nous l'appliquons tel que prescrit.
Oui je sais je trouve ca tout de même ridicule.
C'est sur que vous avez pas le choix de faire ce qu'on vous dit de faire.
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Ma fille entre en sec 3 l'an prochain...Elle est toujours là ou la réforme doit s'implanter..Et c'est toujours implanté tout croche Pas de manuel, manque de formation pour les enseignants etc...Elle va avoir été une cobaye de la réforme tout au long de sa scolarité...
C'est très inquiétant pour les parents
C'est très inquiétant pour les parents