La politique en matière de santé

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Message par .anthurium. »

Les Québécois ouverts à donner plus de place au privé dans le système de santé
Le 9 juillet 2007 - 06:34  |  Olivier Caron [AgenceNews]
 
Deux Québécois sur trois se diraient ouverts à donner plus de place au privé dans le système de santé. C'est du moins ce que rapporte ce lundi un sondage Léger Marketing publié dans le Journal de Montréal.

Lorsqu'on demande aux personnes interrogées si elles seraient prêtes à laisser une plus grande place au privé en santé, 67% sont plutôt favorables, 30% défavorables et 3% ne savent pas.

De plus, lorsqu'intérogés si le système de santé est meilleur, pareil ou pire qu'il y a 4 ans, 14 % des répondants le considèrent meilleur, 48% pire, 34% pareil et 4% ne savent pas.

Malgré tout, une majorité de répondants estiment que le ministre de la Santé Philippe Couillard est apte à redresser la situation.

Le sondage a été effectué auprès de 1 000 personnes vivant au Québec du 28 juin au 2 juillet. --Message edité par .anthurium. le 2007-07-09 07:19:14--
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Message par Beppo »

Le sondage indique aussi que ce sont particulièrement les francophones, les résidents de l'ouest du Québec et le mieux nantis qui favorisent cette option. « Il y a vraiment une corrélation entre les résultats et les revenus familiaux », souligne Caroline Roy de la firme Léger Marketing.

Journal de Montréal en page 5 du Lundi 9 juillet 2007. --Message edité par Beppo le 2007-07-09 09:53:37--



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Message par .anthurium. »

PLUS D'ARGENT EN SANTÉ...

Avec 1,4 milliard de plus en santé, on devrait espérer une embellie dans la santé. Mais les choses ne risquent pas de changer car cette somme servira surtout à hausser le salaire du personnel, à payer les programmes déjà existants ou la hausse des dépenses incompressibles comme les médicaments, le chauffage et l'électricité.
Une ventilation des «coûts de système» faite par le Conseil du trésor montre que seulement 307 millions, soit 21,6% de toutes les nouvelles dépenses en santé, sont prévus en «ajouts et bonifications de services».
Cela inclut 125 millions «pour le vieillissement de la population, les nouvelles technologies et le fonctionnement des nouvelles installations».
Le ministère de la Santé prévoit dépenser 122 millions en «nouveaux services pour les clientèles vulnérables et 60 millions $ pour le maintien à domicile» (des personnes âgées) et la création de Groupe de médecine familiale.
Selon le Trésor, les dépenses directes les plus importantes restent liées à la rémunération, en hausse de 795 millions. C'est ce qu'on a dû ajouter à la paye des médecins, des infirmières et des autres membres du personnel de la santé. Il a aussi falllu payer l'équité salariale et la «progression dans les échelles salariales» des employés actuels. On prévoit aussi dépenser 55 millions pour 200 médecins de plus et 170 millions pour payer des préposés aux «clientèles vulnérables».
En 2008, la liste de paie en santé sera longue de 16,4 milliards: 11,9 milliards aux infirmières et au personnel de soutien et 4,3 milliards aux médecins.
La situation est similaire en éducation où l'indexation des salaires, l'équité salariale et la progression dans les échelles salariales, de même que les régimes de retraites et les avantages sociaux gobent 332,4 millions, soit la moitié des sommes ajoutées au budget de l'éducation. La rémunération totale oscille à 9,93 milliards.

Publié par michel hébert à l'adresse 08:31
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Message par Beppo »

Le lundi 09 juillet 2007

Des pénuries résistantes

André Pratte

La Presse

(Nous vous présentons aujourd'hui le premier de deux éditoriaux sur la pénurie de médecins et d'infirmières qui mine le système de santé québécois.)

L'encombrement des urgences, les délais excessifs pour les examens et les chirurgies, la fermeture de lits dans les hôpitaux (jusqu'aux soins intensifs!), l'impossibilité de trouver un médecin de famille, l'épuisement du personnel: la grande majorité des problèmes qui affectent le système de santé québécois trouvent leur origine dans la pénurie de médecins et d'infirmières.
 
S'il y a beaucoup de points de friction entre le ministère de la Santé et les membres de ces professions médicales, tout ce monde s'entend au moins là-dessus: le Québec manque cruellement de professionnels de la santé. Les évaluations divergent, mais en gros, on estime cette pénurie à 800 omnipraticiens, 1000 spécialistes et 1500 infirmières.

On a beaucoup parlé des retraites anticipées et des baisses du nombre d'étudiants décidées par les précédents gouvernements; c'est de l'histoire ancienne. Depuis, on a ouvert toutes grandes les portes des classes de sciences infirmières et de médecine. L'effet a commencé à se faire sentir: il y a aujourd'hui 2700 infirmières de plus au travail qu'il y a cinq ans. La formation étant plus longue en médecine, l'impact de l'augmentation du nombre d'étudiants est venu plus tard mais il se produit maintenant: 500 médecins de plus cette année qu'en 2004.

La pénurie d'infirmières et de médecins serait-elle bientôt chose du passé? Malheureusement, non. La convergence de divers facteurs fait que la situation restera difficile au cours des prochaines années. Parmi ces facteurs, on compte en particulier le vieillissement de la population et l'augmentation de la demande qui en résulte, le fait que beaucoup de médecins et d'infirmières arrivent eux-mêmes à l'âge de la retraite et la féminisation de la profession médicale (avec ce que cela apporte de congés de maternité et d'exigences de conciliation travail-famille). Selon les plus récentes prévisions, la pénurie d'infirmières passera de 1500 qu'elle est aujourd'hui à 20 000 en 2020!

Par conséquent, à moins d'un miracle, les salles d'urgence seront toujours bondées, les délais pour certains traitements continueront d'être excessifs, et le personnel sera constamment à bout de souffle. Devrait-on augmenter encore les admissions dans les écoles de soins infirmiers et de médecine? Impossible. Les facultés de médecine sont pleines à craquer, le bassin de candidates aptes à entreprendre des études en soins infirmiers a été gratté jusqu'au fond.

C'est pourquoi le ministère de la Santé et ses partenaires se sont tournés vers des solutions plus complexes. En particulier, on a entrepris de réorganiser le travail dans les établissements et de revoir le partage des tâches entre les différents acteurs: médecins, infirmières, infirmières auxiliaires, préposés aux bénéficiaires... Malgré ces efforts, sur le terrain c'est toujours le chaos. Les problèmes causés par la pénurie semblent résister à tous les traitements.

Dans chaque hôpital, des dizaines de postes d'infirmières sont affichés sans jamais trouver preneur. Ces postes (nuits, fins de semaine, urgence, soins intensifs) sont boudés par les infirmières plus expérimentées, qui veulent un horaire plus traditionnel et un environnement moins stressant. Quant aux plus jeunes, elles préfèrent travailler à temps partiel ou comme occasionnelles que de prendre un poste à temps plein où les conditions de travail sont au mieux pénibles. Ce problème engendre de multiples trous dans les horaires, d'où des exigences insensées de temps supplémentaire.

Du côté des médecins, un signe inquiétant: des dizaines de postes de résidents n'ont pas été comblés cette année, du jamais vu. De précieux étudiants en médecine ont décidé de poursuivre leur formation dans une autre province ou aux États-Unis. S'il s'agissait du début d'une tendance et que tous ces jeunes médecins s'installent hors du Québec, l'effet sur l'accessibilité aux soins au cours des prochaines années serait catastrophique.

Que faire? Deux voies s'ouvrent à ceux qui gèrent et oeuvrent dans le système de santé. Continuer de miser sur les réorganisations et sur des mesures ponctuelles tout en priant pour que les soignants tiennent bon. Ou encore donner un grand coup. C'est cette deuxième voie que nous explorerons demain.




Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Message par Beppo »

Le mardi 10 juillet 2007

La grande séduction

André Pratte
La Presse

(Nous vous présentons aujourd'hui le second de deux éditoriaux sur la pénurie de médecins et d'infirmières qui mine le système de santé québécois.)

Le Québec manque de médecins et d'infirmières. Comme on l'a vu hier, malgré tous les efforts faits au cours des dernières années, la pénurie ne se résorbera pas. Or, les problèmes qu'elle engendre sont intolérables.
 
On ne peut accepter plus longtemps que des gens poireautent dans les couloirs des urgences pendant des heures, voire des jours. On ne peut pas faire attendre des semaines, des mois des gens qui doivent subir un examen ou être opérés, un délai ponctué d'annulations et de reports. On ne peut pas laisser des milliers de Québécois sans médecin de famille.

Le gouvernement et les autres acteurs du système de santé ne sont pas restés les bras croisés, loin de là. Ces problèmes sont complexes et les solutions coûtent cher. Il y a quand même quelques évidences. S'il n'est plus possible d'augmenter le nombre d'étudiants en médecine et en soins infirmiers, il faut au moins s'assurer que ce nombre ne diminue pas - une menace réelle pour les soins infirmiers. Il faut aussi tout faire pour que les jeunes infirmières ne se découragent pas au bout d'un an ou deux dans les tranchées de l'urgence ou des soins intensifs. Il faut trouver un moyen de combler les quarts les plus difficiles. Et il faut que les jeunes médecins formés au Québec restent au Québec.

Comment atteindre ces objectifs? Nous pensons qu'il est temps de faire preuve d'audace. Qu'il faut donner un grand coup pour revaloriser ces deux professions, faire faire un saut quantique aux conditions de travail des médecins et des infirmières et augmenter substantiellement leur rémunération. Encore de l'argent en santé? Oui, mais pas n'importe comment, pas n'importe où. Certainement pas dans la baignoire trouée des «coûts de système».

Il s'agirait pour le gouvernement de lancer, avec l'appui de la population, une opération de grande séduction auprès des médecins et des infirmières, actuels et futurs. Dans un premier temps, le ministère de la Santé identifierait les mesures les plus susceptibles de garder au Québec les jeunes médecins et de les encourager à travailler davantage (les médecins québécois travaillent un peu moins d'heures que leurs confrères du reste du pays, et les jeunes travaillent moins que leurs aînés). Outre une amélioration de leur salaire, en particulier dans les domaines de pratique prioritaires, Québec devrait limer les irritants, notamment la gestion tatillonne des plans d'effectifs médicaux. Est-on vraiment gagnant si, dans le recherche d'un équilibre parfait (selon les bureaucrates...) entre les régions et les spécialités, on pousse des jeunes médecins vers l'Ontario ou les États-Unis?

Dans le cas des infirmières, le gouvernement devrait proposer d'augmenter substantiellement les salaires et le nombre de congés de celles qui oeuvrent dans les domaines ou les quarts les plus difficiles. Partout, les bâtiments et les équipements devraient être mis à niveau. Des sommes importantes devraient être consenties pour l'entretien des édifices, non seulement pour prévenir les infections nosocomiales, mais pour en faire des lieux plus propices au travail et à la guérison.

Une fois toutes ces mesures identifiées et chiffrées, le gouvernement les présenterait à la population en indiquant comment il compte les financer (une hausse de la TVQ?). Les Québécois rêvent depuis des années qu'on décongestionne le système de santé; dans la mesure où un plan aussi cohérent qu'ambitieux leur est proposé, ils accepteront d'y contribuer.

Les associations professionnelles et syndicales devront mettre l'épaule à la roue. Du côté corporatif et syndical, l'égoïsme et l'égalitarisme bêtes n'ont plus leur place. Les hausses de salaires et autres mesures ne pourront pas être consenties mur à mur mais devront privilégier ceux dont le travail est plus exigeant et plus essentiel. Ce sont les postes d'infirmières la nuit et à l'urgence qu'on a du mal à combler, pas ceux dans les CLSC. Médecins et infirmières signeront un contrat moral avec la société québécoise: en échange de ces conditions de travail améliorées, ils s'engageront à travailler de toutes leurs forces et de toute leur compassion pour offrir les meilleurs soins possibles.

Lors de la prochaine campagne électorale, les trois principaux partis provinciaux promettront, comme ils le font chaque fois, des mesures censées améliorer l'accessibilité aux soins de santé. Nous en sommes convaincus: celui qui présenterait un plan suivant le schéma que nous venons d'esquisser s'attirerait bien des appuis.





Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Rénatane
Immortel du Domaine
Messages : 20790
Inscription : ven. déc. 12, 2003 1:00 am

Message par Rénatane »

Très interessant Beppo....



En ce qui nous concerne , ça brasse pas mal.....on veut sacrer les infirmières dehors des salles d'opérations pour mettre des auxilliaires et des instrumentistes.... watch out la stérilité....

pourquoi ?.... pour nous mettre a l'urgence ou aux soins intensifs.......comme si on peut changer comme ça.....

On va se battre pour garder nos postes , en plus c'est une question de sécurité pour les patients....
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Avatar de l’utilisateur
geneviève-2
Immortel du Domaine
Messages : 13820
Inscription : jeu. août 25, 2005 12:00 am

Message par geneviève-2 »

Rénatane  a écritTrès interessant Beppo....



En ce qui nous concerne , ça brasse pas mal.....on veut sacrer les infirmières dehors des salles d'opérations pour mettre des auxilliaires et des instrumentistes.... watch out la stérilité....

pourquoi ?.... pour nous mettre a l'urgence ou aux soins intensifs.......comme si on peut changer comme ça.....

On va se battre pour garder nos postes , en plus c'est une question de sécurité pour les patients....
Ben là ils ont quoi dans la tête le gouvernement.
Je ne reçois pas les messages éclairs
Avatar de l’utilisateur
Rénatane
Immortel du Domaine
Messages : 20790
Inscription : ven. déc. 12, 2003 1:00 am

Message par Rénatane »

geneviève-2  a écrit
Ben là ils ont quoi dans la tête le gouvernement.

c'est moin chère et plus rapide a former....

Mais les compétences ????????



[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Avatar de l’utilisateur
Missive
Immortel du Domaine
Messages : 17570
Inscription : mer. nov. 05, 2003 1:00 am

Message par Missive »

nancy31f  a écritet aussi ceux qui vont a l'hopital pour des ptis bobos ca ca m'enrage  

J'ignore comment c'est par chez toi mais nous y allons tous par choix et par fun passer 12 heures à l'urgence !

C'est tellement agréable ...  
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Message par .anthurium. »

Rénatane  a écritTrès interessant Beppo....



En ce qui nous concerne , ça brasse pas mal.....on veut sacrer les infirmières dehors des salles d'opérations pour mettre des auxilliaires et des instrumentistes.... watch out la stérilité....

pourquoi ?.... pour nous mettre a l'urgence ou aux soins intensifs.......comme si on peut changer comme ça.....

On va se battre pour garder nos postes , en plus c'est une question de sécurité pour les patients....

Mon époux qui s'intéresse a tout le système de santé, demande en quoi la sécurité et la stérélité va être menacé si c'est des instrumentistes qui font ce travail.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Message par Beppo »

Le jeudi 12 juillet 2007

Le régime aurait la santé pour absorber le choc du vieillissement

André Noël
La Presse

La population vieillit et a de plus en plus besoin de soins de santé, si bien que le coût du régime d'assurance maladie va exploser et exercer une pression insupportable sur les finances publiques. Vrai ou faux? Complètement faux, affirme une recherche qui vient d'être publiée dans le Journal de l'Association médicale canadienne (JAMC).

 
«Prétendre que le régime d'assurance maladie est insoutenable est un mythe», soutient l'auteur de la recherche, François Béland, professeur au département d'administration de la santé à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, et codirecteur du Groupe de recherche sur les services intégrés pour les personnes âgées.

La meilleure façon de prédire l'avenir est d'examiner le passé et le présent. Or, depuis la mise en place du régime, en 1970, le nombre de Québécois âgés de 65 ans et plus a déjà doublé, passant à 13% de la population, souligne M. Béland. Les dépenses de ce régime ont pourtant augmenté moins vite que les recettes de l'État, explique-t-il dans son étude, Erreurs de calcul et mythe de la non-viabilité de l'assurance-maladie universelle.

«En pourcentage des recettes de l'État, elles (les dépenses du régime d'assurance maladie) ont reculé de 24,3% à 23,9% au cours de la même période (de 1975 à 2005)», constate la recherche, publiée le 3 juillet dans le JAMC.

Bref, jusqu'à aujourd'hui, le régime d'assurance maladie a bien absorbé le «choc» causé par le vieillissement de la population. Rien ne montre qu'il ne pourra pas continuer à le faire. Contrairement aux idées reçues, il n'y a pas un lien automatique entre vieillissement et hausse des frais du régime, a expliqué le professeur, au cours d'un entretien.

«Aux États-Unis, on a calculé qu'une personne qui meurt à 65 ans aura coûté 28 000$ en soins de santé pendant les deux années qui ont précédé son décès. Les coûts tombent à 8000$ si le décès survient à 90 ans. Pas parce que les médecins décident de moins bien soigner les patients plus vieux. Mais à 90 ans, les patients ont souvent des maladies multiples, si bien que la capacité d'intervenir est moindre.»

Calculs

M. Béland conteste les méthodes de calcul employées par le ministère des Finances du Québec. Dans un récent document, le Ministère indique que les dépenses gouvernementales consacrées aux soins de santé ont fortement augmenté, passant de 33% à 38% en 10 ans. Cette affirmation est trompeuse, estime le chercheur.

Elle laisse croire que c'est le régime d'assurance maladie, garantissant un accès gratuit aux hôpitaux et aux médecins, qui coûte de plus en plus cher. C'est faux, rétorque M. Béland. Ce qui coûte de plus en plus cher, ce sont justement les activités qui ne sont pas payées seulement par le gouvernement, mais aussi par les gens et les compagnies d'assurance privée, comme les médicaments.

«Comment peut-on prétendre que le gouvernement dépenserait moins en faisant une plus grande place au privé? a demandé M. Béland au cours d'un entretien. C'est dans le secteur de la santé où le privé est déjà très présent que les dépenses gouvernementales augmentent. Proportionnellement aux recettes de l'État, les dépenses pour les médecins et les hôpitaux, où le privé est presque totalement absent, n'augmentent pas.»

Les dépenses officielles de la santé, présentées par le ministère des Finances, englobent des activités qui n'ont rien à voir avec la santé, comme «la promotion et le développement de la capitale nationale» ou les frais de la Direction de la protection de la jeunesse, ajoute M. Béland. Le chercheur accorde plus de crédibilité aux données de l'Institut canadien d'information sur la santé ou de Statistique Canada.

«Selon les données du Système de gestion financière (de Statistique Canada) portant sur les dépenses des gouvernements provinciaux et territoriaux, les dépenses consacrées aux soins de santé au Québec et en Ontario au cours des années 1990 sont demeurées constantes ou ont diminué par rapport aux recettes des gouvernements», écrit-il dans le JAMC.

«Si des personnes font des mauvais calculs pour dépeindre la situation passée et présente, on se demande pourquoi on les croirait lorsqu'elles prédisent un avenir catastrophique», a-t-il conclu lors d'un entretien.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... ACTUALITES



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
sleepy-girl
Intronisé au Panthéon
Messages : 103890
Inscription : dim. avr. 16, 2006 12:00 am

Message par sleepy-girl »

 
Image
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Message par .anthurium. »

Beppo  a écritLe jeudi 12 juillet 2007

Le régime aurait la santé pour absorber le choc du vieillissement

André Noël
La Presse

La population vieillit et a de plus en plus besoin de soins de santé, si bien que le coût du régime d'assurance maladie va exploser et exercer une pression insupportable sur les finances publiques. Vrai ou faux? Complètement faux, affirme une recherche qui vient d'être publiée dans le Journal de l'Association médicale canadienne (JAMC).

 
«Prétendre que le régime d'assurance maladie est insoutenable est un mythe», soutient l'auteur de la recherche, François Béland, professeur au département d'administration de la santé à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, et codirecteur du Groupe de recherche sur les services intégrés pour les personnes âgées.

La meilleure façon de prédire l'avenir est d'examiner le passé et le présent. Or, depuis la mise en place du régime, en 1970, le nombre de Québécois âgés de 65 ans et plus a déjà doublé, passant à 13% de la population, souligne M. Béland. Les dépenses de ce régime ont pourtant augmenté moins vite que les recettes de l'État, explique-t-il dans son étude, Erreurs de calcul et mythe de la non-viabilité de l'assurance-maladie universelle.

«En pourcentage des recettes de l'État, elles (les dépenses du régime d'assurance maladie) ont reculé de 24,3% à 23,9% au cours de la même période (de 1975 à 2005)», constate la recherche, publiée le 3 juillet dans le JAMC.

Bref, jusqu'à aujourd'hui, le régime d'assurance maladie a bien absorbé le «choc» causé par le vieillissement de la population. Rien ne montre qu'il ne pourra pas continuer à le faire. Contrairement aux idées reçues, il n'y a pas un lien automatique entre vieillissement et hausse des frais du régime, a expliqué le professeur, au cours d'un entretien.

«Aux États-Unis, on a calculé qu'une personne qui meurt à 65 ans aura coûté 28 000$ en soins de santé pendant les deux années qui ont précédé son décès. Les coûts tombent à 8000$ si le décès survient à 90 ans. Pas parce que les médecins décident de moins bien soigner les patients plus vieux. Mais à 90 ans, les patients ont souvent des maladies multiples, si bien que la capacité d'intervenir est moindre.»

Calculs

M. Béland conteste les méthodes de calcul employées par le ministère des Finances du Québec. Dans un récent document, le Ministère indique que les dépenses gouvernementales consacrées aux soins de santé ont fortement augmenté, passant de 33% à 38% en 10 ans. Cette affirmation est trompeuse, estime le chercheur.

Elle laisse croire que c'est le régime d'assurance maladie, garantissant un accès gratuit aux hôpitaux et aux médecins, qui coûte de plus en plus cher. C'est faux, rétorque M. Béland. Ce qui coûte de plus en plus cher, ce sont justement les activités qui ne sont pas payées seulement par le gouvernement, mais aussi par les gens et les compagnies d'assurance privée, comme les médicaments.

«Comment peut-on prétendre que le gouvernement dépenserait moins en faisant une plus grande place au privé? a demandé M. Béland au cours d'un entretien. C'est dans le secteur de la santé où le privé est déjà très présent que les dépenses gouvernementales augmentent. Proportionnellement aux recettes de l'État, les dépenses pour les médecins et les hôpitaux, où le privé est presque totalement absent, n'augmentent pas.»

Les dépenses officielles de la santé, présentées par le ministère des Finances, englobent des activités qui n'ont rien à voir avec la santé, comme «la promotion et le développement de la capitale nationale» ou les frais de la Direction de la protection de la jeunesse, ajoute M. Béland. Le chercheur accorde plus de crédibilité aux données de l'Institut canadien d'information sur la santé ou de Statistique Canada.

«Selon les données du Système de gestion financière (de Statistique Canada) portant sur les dépenses des gouvernements provinciaux et territoriaux, les dépenses consacrées aux soins de santé au Québec et en Ontario au cours des années 1990 sont demeurées constantes ou ont diminué par rapport aux recettes des gouvernements», écrit-il dans le JAMC.

«Si des personnes font des mauvais calculs pour dépeindre la situation passée et présente, on se demande pourquoi on les croirait lorsqu'elles prédisent un avenir catastrophique», a-t-il conclu lors d'un entretien.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... ACTUALITES


Le problème avec le vieillissement de la population c'est le fardeau que ca représentera sur le contribuable et non le fardeau collectif. Il y aura beaucoup moins de travailleur pour payer la facture des personnes agés et malade.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »