.anthurium. a écritJe suis d'accord que la ville collabore en mettant de la sécurité et tout ce qui est de son ressort pour aider ces festivals mais je pense que ces compagnie doivent apprendre a devenir autonome. Quand on recoit de l'argent de l'État aussi facilement on ne cherche pas de solution pour éviter le gaspillaghe mais quand l'argent sors de ta poche tu fais attention. Et tu trouve des moyens créatif pour rentrer dans ton argent.
La ville subventionne différents festivals à une hauteur de UN million pour en retirer 400 millions de façon directe ou indirecte. À ce niveau-là, trouve un placement ( UN pour 400 ) dans ta vie de tous les jours et viens me dire quelle banque l'offre. Je vais placer quelques dollars là.
Dans ce genre d'organisation également quand il y a un déficit, ou bien le déficit se résorbe les années subséquentes ou il est absorbé par les 3 paliers de gouvernement.
Selon La Presse, c'est le Festival international de Jazz qui reçoit le plus gros montant de subvention de la ville de Montréal soit 110 000$ + 416 000 offerts en services de la ville. Les autres festivals sont subventionnés d'un montant inférieur à 100 000 $. Le Grand Prix ne reçoit aucune subvention de la ville.
J'imagine que tu ne peux escompter recevoir le beurre et l'argent du beurre, mettons...
Rozon et cie, ces pleurnichards de la culture (claude Jasmin)
Rima Elkouri
La Presse
Je le disais mardi, Gilbert Rozon a le mérite d'avoir mis le doigt sur deux ou trois trucs qui ne fonctionnent pas à Montréal. Le manque de vision et la lourdeur administrative d'une ville fusionnée-défusionnée-recomposée-décomposée, entre autres choses. Mais est-ce une raison pour se montrer ingrat?
Si Gérald Tremblay n'était pas si gentil, il rendrait au PDG de Juste pour rire la monnaie de sa pièce. Il lui dirait: «Et vous, M. Rozon, vous qui semblez si préoccupé par l'avenir de Montréal, que proposez-vous au juste? Rappelez-moi un peu comment vous avez bâti votre empire du rire? Nos fonds publics ne vous ont pas aidé un petit peu depuis 25 ans? N'est-ce pas un petit peu grâce à Montréal si vous avez si bien réussi? Je sais bien que votre festival est à but non lucratif, mais n'est-ce pas tout de même la carte de visite de votre entreprise?
Et dites-moi, M. Rozon, vous qui lorgnez du côté de Toronto, avez-vous remarqué que les dons du secteur privé au milieu culturel y sont beaucoup plus élevés qu'à Montréal? Ça n'inspire pas le multimillionnaire que vous êtes devenu?
Je lis dans Le Devoir que si vous sonnez ainsi l'alarme et dénoncez «l'inertie» de notre société, M. Rozon, c'est entre autres pour vous «assurer de laisser à (vos) enfants un Québec plus audacieux». C'est quoi, à vos yeux, un Québec plus audacieux?
En écoutant Gilbert Rozon sur toutes les tribunes, on comprend que, selon lui, un Québec plus audacieux n'aurait surtout pas hésité, par exemple, à dérouler le tapis rouge à Loto-Québec et au Cirque du Soleil au bassin Peel. Un projet de 1,2 milliard qui a été abandonné parce que «trois personnes se plaignaient à Pointe-Saint-Charles», aime-t-il répéter, de façon pour le moins méprisante.
Trois personnes à Pointe-Saint-Charles? Ah! bon Je ne savais pas que Guy Coulombe, Michel Audet et le Dr Richard Lessard de la Direction de la santé publique, ceux-là mêmes qui ont émis le plus de réserves devant le projet de Loto-Québec, habitaient Pointe-Saint-Charles.
Partout dans le monde, clame Gilbert Rozon, Guy Laliberté se fait offrir des salles, des profits, tout ce qu'il veut. «Mais ici? Pas un politicien pour défendre le projet, dit-il. Combien de claques sur la gueule il faut que Montréal prenne pour qu'on se réveille?»
Il est vrai que Gérald Tremblay, bien qu'on le savait favorable au projet du bassin Peel, ne s'est jamais levé pour le défendre haut et fort. Aucun autre politicien ne l'a fait, d'ailleurs. Mais avant de crier au scandale et à l'immobilisme, avant de tirer sur le maire et sur les «trois personnes» de Pointe-Saint-Charles, il est bon de se rappeler que le rapport Coulombe qualifiait le projet de Loto-Québec et du Cirque du Soleil d'avant-projet peu convaincant. Le comité interministériel sur le déménagement du Casino était sceptique devant les projections d'affluence et de revenus touristiques de Loto-Québec. Le ministère des Finances doutait que le niveau prévu soit atteint dès la première année et demandait qu'on s'assure que la rentabilité du projet soit bien au rendez-vous. Il redoutait aussi de répéter les dérapages financiers qui ont caractérisé la réalisation de plusieurs grands projets ces dernières années (prolongement du métro de Laval, par exemple). On peut voir dans ces préoccupations un manque d'audace. J'y vois une saine prudence.
Quant à la Direction de la santé publique, le rapport qu'elle avait livré rendait quasi indéfendable le projet de Loto-Québec. On y rappelait essentiellement que si le Casino sortait de son île, il serait davantage fréquenté par les Montréalais. Et s'il est davantage fréquenté, les problèmes de jeu s'accroîtront. En particulier dans les quartiers avoisinants du Sud-Ouest, des quartiers pauvres où ces problèmes sont déjà plus aigus qu'ailleurs en ville. En ce sens, on n'aurait pas pu choisir pire emplacement à Montréal Encore là, on peut lire dans l'énoncé de ces préoccupations un manque d'audace. J'y vois un souci de responsabilité sociale.
Bref, quand Gilbert Rozon dit que le projet a été abandonné au bassin Peel parce que «trois personnes à Pointe-Saint-Charles» s'y opposaient, il colporte une légende urbaine. L'ennui, c'est que, dans l'esprit de bien des gens, à force d'être répétée, cette légende est devenue vérité. L'avant-projet peu convaincant a été transformé en grand martyr, sacrifié sur le bûcher de l'immobilisme montréalais. À tort, une poignée de groupes communautaires sceptiques sont montrés du doigt comme les fossoyeurs d'un projet qui allait redonner vie à Montréal. Pire, on leur reproche même de paralyser à eux seuls le Québec. Parce que, c'est bien connu, comme ces gens-là vivent de la pauvreté, ils craignent de la voir disparaître
À entendre Gilbert Rozon et d'autres, on croirait même que Québec solidaire a pris les commandes de la province sans qu'on s'en rende compte. Allons donc Se peut-il que le projet de déménagement du Casino ait été tout simplement mal ficelé et peu convaincant? Se peut-il aussi que le Cirque du Soleil, trop habitué aux tapis rouges déroulés instantanément, ait jeté l'éponge un peu trop vite?
On peut blâmer tant qu'on voudra la frilosité du maire, les lobbys de gauche ou l'immobilisme ambiant. Un fait demeure. Mort ou né, un projet boiteux reste un projet boiteux.
M'est d'avis qu'il se passe avec le projet du casino mort avant même d'être né ce qui se passe avec les morts en général. Tout d'un coup, ils n'ont plus de défauts. Leur image est magnifiée.
Le mercredi 11 juillet 2007
La crise
Nathalie Collard
La Presse
Même si on ne sait pas tout des motivations qui animent l'homme d'affaires Gilbert Rozon dans sa croisade contre le maire de Montréal, il faut reconnaître que le PDG du festival Juste pour rire a crevé un abcès.
Ce n'est pas la première fois que nous dénonçons l'absence de leadership et de vision de Gérald Tremblay. Il semble que des membres de la communauté d'affaires montréalaise font la même analyse.
Le problème ne réside pas dans l'absence d'idées du maire et de son équipe: le document de travail Montréal 2025 et le récent plan de transport, pour ne nommer que ceux-là, sont remplis d'excellentes idées.
Le problème c'est qu'elles ne sont pas hiérarchisées. Aucune priorité ne semble se dégager de cet amas de propositions. Elle est là, l'absence de vision. L'autre problème c'est que la personnalité de «bon gars» de M. Tremblay commence à déteindre sur sa ville. Toronto l'attaque et elle ne réagit pas. Les gens critiquent le maire, il tend l'autre joue. En affichant une attitude aussi conciliante, certains diraient «bonasse», Gérald Tremblay réalise-t-il qu'il a perdu toute autorité?
Par ailleurs, M. Rozon présente une image bien idyllique de Toronto - qui accueillera une version abrégée de Just for laughs dans quelques semaines. Il ne dit pas, par exemple, que la Ville-Reine facture déjà les services policiers aux événements culturels, festivals et autres. Ce même principe, lorsqu'il a été envisagé pour Montréal, l'a pourtant fait sortir de ses gonds.
M. Rozon passe également sous silence le fait que le maire David Miller est lui aussi la cible des critiques, et que les gens d'affaires sont même allés jusqu'à créer le Toronto Summit Alliance pour mener à terme des projets qu'ils jugeaient importants pour leur ville.
Lors de sa sortie publique, M. Rozon aurait également pu blâmer le secteur privé québécois dont les dons au milieu culturel sont beaucoup moins élevés que dans le reste du pays. Et surtout, on pourrait se demander pourquoi le courroux du PDG de Juste pour rire a épargné le gouvernement du Québec, qui se comporte comme un adversaire et non comme un allié de Montréal.
Cela dit, il semble évident que la crise qui sévit ces jours-ci dépasse les questions politiques, fiscales ou financières. Nous assistons à une véritable crise de confiance.
Le maire Tremblay ne fait pas l'unanimité, il ne réussit pas à mobiliser derrière lui les forces vives de la Ville pour aller défendre les intérêts de Montréal devant le gouvernement Charest. Et les critiques des derniers jours ne feront qu'affaiblir davantage la position du maire dans ses prochaines négociations avec Québec.
À court terme, il n'y a visiblement pas de solution. Le maire Tremblay est à la moitié de son mandat et il semble clair aujourd'hui qu'il n'a pas l'intention de changer d'attitude. Il ne revêtira pas les habits d'un super-héros, il ne se transformera pas en politicien fonceur et agressif. Il faudra donc attendre la fin de son mandat. À ce moment, ce sera aux Montréalais de décider quel souffle ils souhaitent insuffler à leur ville. Veulent-ils un maire low profile qui s'intéresse d'abord à l'intendance ou souhaitent-ils plutôt un leader plus grand que nature qui repositionne Montréal comme métropole qui compte? En espérant que d'ici là, celui ou celle qui a une vision pour Montréal se manifeste.
La crise
Nathalie Collard
La Presse
Même si on ne sait pas tout des motivations qui animent l'homme d'affaires Gilbert Rozon dans sa croisade contre le maire de Montréal, il faut reconnaître que le PDG du festival Juste pour rire a crevé un abcès.
Ce n'est pas la première fois que nous dénonçons l'absence de leadership et de vision de Gérald Tremblay. Il semble que des membres de la communauté d'affaires montréalaise font la même analyse.
Le problème ne réside pas dans l'absence d'idées du maire et de son équipe: le document de travail Montréal 2025 et le récent plan de transport, pour ne nommer que ceux-là, sont remplis d'excellentes idées.
Le problème c'est qu'elles ne sont pas hiérarchisées. Aucune priorité ne semble se dégager de cet amas de propositions. Elle est là, l'absence de vision. L'autre problème c'est que la personnalité de «bon gars» de M. Tremblay commence à déteindre sur sa ville. Toronto l'attaque et elle ne réagit pas. Les gens critiquent le maire, il tend l'autre joue. En affichant une attitude aussi conciliante, certains diraient «bonasse», Gérald Tremblay réalise-t-il qu'il a perdu toute autorité?
Par ailleurs, M. Rozon présente une image bien idyllique de Toronto - qui accueillera une version abrégée de Just for laughs dans quelques semaines. Il ne dit pas, par exemple, que la Ville-Reine facture déjà les services policiers aux événements culturels, festivals et autres. Ce même principe, lorsqu'il a été envisagé pour Montréal, l'a pourtant fait sortir de ses gonds.
M. Rozon passe également sous silence le fait que le maire David Miller est lui aussi la cible des critiques, et que les gens d'affaires sont même allés jusqu'à créer le Toronto Summit Alliance pour mener à terme des projets qu'ils jugeaient importants pour leur ville.
Lors de sa sortie publique, M. Rozon aurait également pu blâmer le secteur privé québécois dont les dons au milieu culturel sont beaucoup moins élevés que dans le reste du pays. Et surtout, on pourrait se demander pourquoi le courroux du PDG de Juste pour rire a épargné le gouvernement du Québec, qui se comporte comme un adversaire et non comme un allié de Montréal.
Cela dit, il semble évident que la crise qui sévit ces jours-ci dépasse les questions politiques, fiscales ou financières. Nous assistons à une véritable crise de confiance.
Le maire Tremblay ne fait pas l'unanimité, il ne réussit pas à mobiliser derrière lui les forces vives de la Ville pour aller défendre les intérêts de Montréal devant le gouvernement Charest. Et les critiques des derniers jours ne feront qu'affaiblir davantage la position du maire dans ses prochaines négociations avec Québec.
À court terme, il n'y a visiblement pas de solution. Le maire Tremblay est à la moitié de son mandat et il semble clair aujourd'hui qu'il n'a pas l'intention de changer d'attitude. Il ne revêtira pas les habits d'un super-héros, il ne se transformera pas en politicien fonceur et agressif. Il faudra donc attendre la fin de son mandat. À ce moment, ce sera aux Montréalais de décider quel souffle ils souhaitent insuffler à leur ville. Veulent-ils un maire low profile qui s'intéresse d'abord à l'intendance ou souhaitent-ils plutôt un leader plus grand que nature qui repositionne Montréal comme métropole qui compte? En espérant que d'ici là, celui ou celle qui a une vision pour Montréal se manifeste.
linus611 a écritLe mercredi 11 juillet 2007
ce sera aux Montréalais de décider quel souffle ils souhaitent insuffler à leur ville. Veulent-ils un maire low profile qui s'intéresse d'abord à l'intendance ou souhaitent-ils plutôt un leader plus grand que nature qui repositionne Montréal comme métropole qui compte? En espérant que d'ici là, celui ou celle qui a une vision pour Montréal se manifeste.
Stéphane Gendron?
ce sera aux Montréalais de décider quel souffle ils souhaitent insuffler à leur ville. Veulent-ils un maire low profile qui s'intéresse d'abord à l'intendance ou souhaitent-ils plutôt un leader plus grand que nature qui repositionne Montréal comme métropole qui compte? En espérant que d'ici là, celui ou celle qui a une vision pour Montréal se manifeste.
Stéphane Gendron?
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