Accommodement raisonnable???????? vraiment?????
ACCOMMODEMENT RAISONNABLE
Les policières invitées à s'effacer devant des hassidim
Gabriel Béland
La Presse
Il n'y a pas que le YMCA de l'avenue du Parc qui tente d'accommoder les juifs hassidim. Dans une brochure, le SPVM recommande à ses policières de parfois faire intervenir leurs collègues masculins lorsqu'elles ont affaire à des membres de cette communauté.
Si des hassidim refusent de les regarder, les policières ne doivent pas s'en offusquer, explique le document. Et s'ils ne veulent s'adresser qu'à des hommes, elles doivent faire appel à leur partenaire de patrouille.
Ces conseils ont été publiés en octobre dans L'heure juste, une publication mensuelle du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) destinée aux policiers. Le texte, accompagné d'une photo où l'on voit un hassidim aux côtés d'une policière, est présenté sous la forme d'une mise en situation.
«Vous êtes à l'angle des rues Hutchison et Saint-Viateur», soit au coeur du quartier de la communauté hassidique, commence le texte. Après un vol dans une boulangerie, le commis doit expliquer à deux policiers ce qui s'est produit. Ce jour-là, c'est à la policière de rédiger les rapports. Mais alors qu'elle pose des questions, le commis de confession juive «répond toujours à (son) confrère». L'homme s'abstient aussi de la regarder.
Cela est normal, explique l'auteur du document, puisque «selon la Torah, le livre saint des juifs, les hommes ne devraient pas fraterniser avec les femmes». Qu'est-ce que les policières doivent faire? Parfois, il n'y a pas d'autre possibilité que de «faire intervenir votre collègue masculin».
Le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, a été très surpris de cette recommandation. «C'est complètement aberrant que nos policières n'aient pas droit au même respect que les hommes, dit-il. On est au Canada quand même.»
Selon lui, les efforts en vue de satisfaire les groupes religieux ne doivent pas nuire aux droits d'une catégorie de policiers. « Ils vont dire aux policières qu'elles peuvent être ignorées et que ce n'est pas grave.»
Stéphane Roch, porte-parole du SPVM, a pour sa part minimisé la portée du document. «Ce n'est qu'un texte pour s'attaquer aux préjugés, pour faciliter la communication entre les policiers et certaines populations», indique-t-il.
Le monde change...
Les hassidim rencontrés par La Presse ont paru apprécier la consigne lancée par le SPVM. «Je crois que c'est respectueux de la part de la police», explique Faivel Binder, un commerçant de la rue Saint-Viateur. «Mais moi, je ne suis pas trop compliqué, ajoute-t-il. S'il y a une policière et un policier, c'est sûr que je vais m'adresser à l'homme. Mais s'il n'y a qu'une policière, alors, je vais m'adresser à elle.»
Faivel Binder croit que ce genre de problème est assez nouveau. «Il y a 20 ans, il n'y avait pas de femmes policiers, ni de femmes médecins. Nous, on n'a pas changé. C'est le monde qui change.»
Les policières invitées à s'effacer devant des hassidim
Gabriel Béland
La Presse
Il n'y a pas que le YMCA de l'avenue du Parc qui tente d'accommoder les juifs hassidim. Dans une brochure, le SPVM recommande à ses policières de parfois faire intervenir leurs collègues masculins lorsqu'elles ont affaire à des membres de cette communauté.
Si des hassidim refusent de les regarder, les policières ne doivent pas s'en offusquer, explique le document. Et s'ils ne veulent s'adresser qu'à des hommes, elles doivent faire appel à leur partenaire de patrouille.
Ces conseils ont été publiés en octobre dans L'heure juste, une publication mensuelle du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) destinée aux policiers. Le texte, accompagné d'une photo où l'on voit un hassidim aux côtés d'une policière, est présenté sous la forme d'une mise en situation.
«Vous êtes à l'angle des rues Hutchison et Saint-Viateur», soit au coeur du quartier de la communauté hassidique, commence le texte. Après un vol dans une boulangerie, le commis doit expliquer à deux policiers ce qui s'est produit. Ce jour-là, c'est à la policière de rédiger les rapports. Mais alors qu'elle pose des questions, le commis de confession juive «répond toujours à (son) confrère». L'homme s'abstient aussi de la regarder.
Cela est normal, explique l'auteur du document, puisque «selon la Torah, le livre saint des juifs, les hommes ne devraient pas fraterniser avec les femmes». Qu'est-ce que les policières doivent faire? Parfois, il n'y a pas d'autre possibilité que de «faire intervenir votre collègue masculin».
Le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, a été très surpris de cette recommandation. «C'est complètement aberrant que nos policières n'aient pas droit au même respect que les hommes, dit-il. On est au Canada quand même.»
Selon lui, les efforts en vue de satisfaire les groupes religieux ne doivent pas nuire aux droits d'une catégorie de policiers. « Ils vont dire aux policières qu'elles peuvent être ignorées et que ce n'est pas grave.»
Stéphane Roch, porte-parole du SPVM, a pour sa part minimisé la portée du document. «Ce n'est qu'un texte pour s'attaquer aux préjugés, pour faciliter la communication entre les policiers et certaines populations», indique-t-il.
Le monde change...
Les hassidim rencontrés par La Presse ont paru apprécier la consigne lancée par le SPVM. «Je crois que c'est respectueux de la part de la police», explique Faivel Binder, un commerçant de la rue Saint-Viateur. «Mais moi, je ne suis pas trop compliqué, ajoute-t-il. S'il y a une policière et un policier, c'est sûr que je vais m'adresser à l'homme. Mais s'il n'y a qu'une policière, alors, je vais m'adresser à elle.»
Faivel Binder croit que ce genre de problème est assez nouveau. «Il y a 20 ans, il n'y avait pas de femmes policiers, ni de femmes médecins. Nous, on n'a pas changé. C'est le monde qui change.»
et ça va s'arrêter où tous ces accomodements?
La policière a reçu le même entraînement que le policier à ce que je sache. Ça m'écoeure lire des absurdités pareilles.
La policière a reçu le même entraînement que le policier à ce que je sache. Ça m'écoeure lire des absurdités pareilles.
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Tant que la société québécois va plier comme un roseau devant toutes les demandes, les communautées religieuses vont s'essayer c'est sûr.
Moi en tant que femme des histoires comme celle-la me font peur.
Un retour en arrière oû la religion mêne tout surtout ce que les femmes sont ou veulent être. Je ne veut pas d'une société molle qui ne respecte pas les femmes. --Message edité par vevie1965 le 2006-11-15 15:57:33--
Moi en tant que femme des histoires comme celle-la me font peur.
Un retour en arrière oû la religion mêne tout surtout ce que les femmes sont ou veulent être. Je ne veut pas d'une société molle qui ne respecte pas les femmes. --Message edité par vevie1965 le 2006-11-15 15:57:33--
vevie1965 a écritTant que la société québécois va plier comme un roseau devant toutes les demandes, les communautées religieuses vont s'essayer c'est sûr.
Moi en tant que femme des histoires comme celle-la me font peur.
Un retour en arrière oû la religion mêne tout surtout ce que les femmes sont ou veulent être. Je ne veut pas d'une société molle qui ne respecte pas les femmes.
Désolée mais c'est bien parti!!
ET C'EST PAS FINI......... CE N'EST QU'UN DÉBUT!!!!!!!!!
Moi en tant que femme des histoires comme celle-la me font peur.
Un retour en arrière oû la religion mêne tout surtout ce que les femmes sont ou veulent être. Je ne veut pas d'une société molle qui ne respecte pas les femmes.
Désolée mais c'est bien parti!!
ET C'EST PAS FINI......... CE N'EST QU'UN DÉBUT!!!!!!!!!
Youppidou
Le pire dans tout ca, c'est que le gouvernement s'aplatit devant les revendications de tous les immigrants pour se donner l'illusion d'etre un "pays" ouvert, mais ce faisant, nos dirigeants sont trop cons pour s'apercevoir qu'ils engendrent l'intolérance et le racisme a plus ou moins forte dose de la part du peuple..
Y serait vraiment temps qu'ils s'ouvrent les yeux avant qu'il soit trop tard..
Y serait vraiment temps qu'ils s'ouvrent les yeux avant qu'il soit trop tard..
Redouter l'ironie, c'est craindre la raison - Sacha Guitry
Ce qui me fait encore plus peur, c'est que même les femmes ne réagissent pas, elles ne voient pas à quel rythme ces religions-là font leur chemin. C'est pas grave, Faut comprendre, etcccc
On recule et on recule et on recule. On voit même des québécoises pure laine avec des voiles. J'en reviens pas.
Après tout ce que nos ainées ont fait pour obtenir l'égalité, c'est frustrant et ...... épeurant.
ET C'EST PAS FINI....... C'EST RIEN QU'UN DÉBUT!!!!!!!!
On recule et on recule et on recule. On voit même des québécoises pure laine avec des voiles. J'en reviens pas.
Après tout ce que nos ainées ont fait pour obtenir l'égalité, c'est frustrant et ...... épeurant.
ET C'EST PAS FINI....... C'EST RIEN QU'UN DÉBUT!!!!!!!!
Youppidou
- Fleur de Jasmin
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"Cela est normal, explique l'auteur du document, puisque «selon la Torah, le livre saint des juifs, les hommes ne devraient pas fraterniser avec les femmes». Qu'est-ce que les policières doivent faire? Parfois, il n'y a pas d'autre possibilité que de «faire intervenir votre collègue masculin»."
La policière n'était pas là pour fraterniser, mais bien pour travailler.
La policière n'était pas là pour fraterniser, mais bien pour travailler.


La pudeur sied bien à tout le monde; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre. (Montesquieu)
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- Seigneur de la Causerie
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- sleepy-girl
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Accommodement raisonnable
Un CLSC refuse des hommes
Djibril Diallo
Le Journal de Montréal
16/11/2006 05h21 - Mise à jour 16/11/2006 09h12
Pendant plusieurs mois, le CLSC de Parc-Extension a refusé systématiquement que les hommes assistent à ses cours prénataux pour accommoder des femmes musulmanes, hindoues ou sikhs.
Si des femmes souhaitaient quand même suivre un cours prénatal avec leur conjoint, elles étaient obligées de se rendre au CLSC Côte-des-Neiges ou au CLSC Métro.
Des frais de 50$ étaient alors exigés aux couples tandis qu'ils étaient gratuits à Parc-Extension. Et ils n'avaient pas toujours le choix de la langue.
Lundi, un journaliste qui se faisait passer pour un mari désirant suivre un cours prénatal a appelé le CLSC Parc-Extension. Il a été éconduit.
«Nous avons des rencontres entre femmes seulement. Si vous voulez quand même suivre un cours, vous devez aller à Côte-des-Neiges», lui a dit la responsable du cours, Truc Huynh. L'infirmière a expliqué que c'est parce que les femmes de certaines religions ne souhaitent pas la présence des hommes au cours.
Dans certaines interprétations de la religion musulmane, on recommande de séparer systématiquement les hommes des femmes.
Selon certaines sources, cette politique était en vigueur depuis un an. Jusqu'à ce que Le Journal de Montréal s'intéresse à l'affaire, cette semaine...
La députée péquiste du quartier, Elsie Lefebvre, a dit avoir discuté avec les responsables du CLSC, ces derniers jours. «Mais vous savez, ils disent que c'est le seul moyen qu'ils ont pour atteindre ces femmes-là, ils disent qu'ils n'ont pas d'autre choix», a indiqué madame Lefebvre.
Pour les immigrantes?
Interrogé sur cette pratique, le directeur Marc Sougavinski, du Centre de santé La Montagne, dont dépend ce CLSC, a nié l'existence d'une telle discrimination, mardi. Il a tout de même admis que les cours prénataux n'accueillaient pratiquement que des femmes.
«Nous accueillons majoritairement des immigrantes récentes qui peuvent être à risques, elles peuvent sentir le besoin de se retrouver entre elles», a indiqué Marc Sougavinski. La population de Parc-Extension est en effet très diversifiée. Plus de la moitié de ses habitants sont membres des minorités visibles. Après après discuté avec Marc Sougavinski, il semble que le CLSC a changé sa politique. Les hommes seraient, depuis hier, accueillis dans ses cours.
Cas isolé?
Parmi la dizaine de CLSC de Montréal contactés pour connaître l'ampleur du phénomène, aucun n'a dit refuser la présence des hommes au cours prénatal. Au contraire. Certains se sont dit scandalisés par une telle pratique et ont suggéré qu'une plainte soit déposée auprès des autorités compétentes.
Un CLSC refuse des hommes
Djibril Diallo
Le Journal de Montréal
16/11/2006 05h21 - Mise à jour 16/11/2006 09h12
Pendant plusieurs mois, le CLSC de Parc-Extension a refusé systématiquement que les hommes assistent à ses cours prénataux pour accommoder des femmes musulmanes, hindoues ou sikhs.
Si des femmes souhaitaient quand même suivre un cours prénatal avec leur conjoint, elles étaient obligées de se rendre au CLSC Côte-des-Neiges ou au CLSC Métro.
Des frais de 50$ étaient alors exigés aux couples tandis qu'ils étaient gratuits à Parc-Extension. Et ils n'avaient pas toujours le choix de la langue.
Lundi, un journaliste qui se faisait passer pour un mari désirant suivre un cours prénatal a appelé le CLSC Parc-Extension. Il a été éconduit.
«Nous avons des rencontres entre femmes seulement. Si vous voulez quand même suivre un cours, vous devez aller à Côte-des-Neiges», lui a dit la responsable du cours, Truc Huynh. L'infirmière a expliqué que c'est parce que les femmes de certaines religions ne souhaitent pas la présence des hommes au cours.
Dans certaines interprétations de la religion musulmane, on recommande de séparer systématiquement les hommes des femmes.
Selon certaines sources, cette politique était en vigueur depuis un an. Jusqu'à ce que Le Journal de Montréal s'intéresse à l'affaire, cette semaine...
La députée péquiste du quartier, Elsie Lefebvre, a dit avoir discuté avec les responsables du CLSC, ces derniers jours. «Mais vous savez, ils disent que c'est le seul moyen qu'ils ont pour atteindre ces femmes-là, ils disent qu'ils n'ont pas d'autre choix», a indiqué madame Lefebvre.
Pour les immigrantes?
Interrogé sur cette pratique, le directeur Marc Sougavinski, du Centre de santé La Montagne, dont dépend ce CLSC, a nié l'existence d'une telle discrimination, mardi. Il a tout de même admis que les cours prénataux n'accueillaient pratiquement que des femmes.
«Nous accueillons majoritairement des immigrantes récentes qui peuvent être à risques, elles peuvent sentir le besoin de se retrouver entre elles», a indiqué Marc Sougavinski. La population de Parc-Extension est en effet très diversifiée. Plus de la moitié de ses habitants sont membres des minorités visibles. Après après discuté avec Marc Sougavinski, il semble que le CLSC a changé sa politique. Les hommes seraient, depuis hier, accueillis dans ses cours.
Cas isolé?
Parmi la dizaine de CLSC de Montréal contactés pour connaître l'ampleur du phénomène, aucun n'a dit refuser la présence des hommes au cours prénatal. Au contraire. Certains se sont dit scandalisés par une telle pratique et ont suggéré qu'une plainte soit déposée auprès des autorités compétentes.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Merci Beppo...J'ai l'impression qu'il y en a pleins de cas comme ça depuis longtemps, mais qu'avant on en parlait pas
J'ai entendu un cas l'autre fois, d'une femme médecin qui a dû faire appel à un collègue masculin chez-lui pour répondre aux exigences d'un homme musulman qui refusait de se faire examiner par une femme dans un CLSC.
J'ai entendu un cas l'autre fois, d'une femme médecin qui a dû faire appel à un collègue masculin chez-lui pour répondre aux exigences d'un homme musulman qui refusait de se faire examiner par une femme dans un CLSC.
Accommodement raisonnable
Des limites à ne pas dépasser
Djibril Diallo
Le Journal de Montréal
17/11/2006 05h49 - Mise à jour 17/11/2006 07h05
Des représentants de la communauté musulmane admettent qu'il doit y avoir des limites à l'accommodement raisonnable au Québec.
«Les immigrants ne peuvent pas laisser leur bagage culturel au vestiaire, mais il y a une contrepartie à l'accommodement raisonnable», reconnaît le porte-parole de Présence Musulmane, Salah Basalamah.
«Il n'est pas normal par exemple que toute une institution hospitalière se mobilise pour satisfaire la demande temporaire d'une patiente», ajoute ce professeur de l'université d'Ottawa.
«Il va falloir donc que les minorités renoncent à certaines demandes», ajoute Salah Basalamah.
Son association, active entre Ottawa et Montréal, se définit comme «un collectif de musulmans pour une citoyenneté participative».
M. Basalamah se réjouit par ailleurs de la décision du CLSC Parc-Extension de se raviser et d'admettre les hommes à ses cours prénataux.
Même son de cloche au Conseil canadien des femmes musulmanes. Sa directrice exécutive, Alia Hogben, estime par exemple «qu'il est déraisonnable d'exiger d'être soigné par une personne du même sexe dans une urgence hospitalière».
Le possible et le respect
Madame Hogben croit que les institutions doivent faire tout leur possible pour accommoder les gens. Mais dans la limite du possible seulement et «dans le respect de chacun», selon Salah Basalamah.
La position de ces deux associations n'est pas exceptionnelle au sein des communautés culturelles. Il y a deux jours, la communauté hassidique de Montréal avait révélé n'avoir jamais demandé une quelconque faveur au service de police.
Des limites à ne pas dépasser
Djibril Diallo
Le Journal de Montréal
17/11/2006 05h49 - Mise à jour 17/11/2006 07h05
Des représentants de la communauté musulmane admettent qu'il doit y avoir des limites à l'accommodement raisonnable au Québec.
«Les immigrants ne peuvent pas laisser leur bagage culturel au vestiaire, mais il y a une contrepartie à l'accommodement raisonnable», reconnaît le porte-parole de Présence Musulmane, Salah Basalamah.
«Il n'est pas normal par exemple que toute une institution hospitalière se mobilise pour satisfaire la demande temporaire d'une patiente», ajoute ce professeur de l'université d'Ottawa.
«Il va falloir donc que les minorités renoncent à certaines demandes», ajoute Salah Basalamah.
Son association, active entre Ottawa et Montréal, se définit comme «un collectif de musulmans pour une citoyenneté participative».
M. Basalamah se réjouit par ailleurs de la décision du CLSC Parc-Extension de se raviser et d'admettre les hommes à ses cours prénataux.
Même son de cloche au Conseil canadien des femmes musulmanes. Sa directrice exécutive, Alia Hogben, estime par exemple «qu'il est déraisonnable d'exiger d'être soigné par une personne du même sexe dans une urgence hospitalière».
Le possible et le respect
Madame Hogben croit que les institutions doivent faire tout leur possible pour accommoder les gens. Mais dans la limite du possible seulement et «dans le respect de chacun», selon Salah Basalamah.
La position de ces deux associations n'est pas exceptionnelle au sein des communautés culturelles. Il y a deux jours, la communauté hassidique de Montréal avait révélé n'avoir jamais demandé une quelconque faveur au service de police.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»