Afghanistan , bat des records.

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Afghanistan: nouveaux records pour la production d'opium
Le 27 août 2007 - 14:43  |  Presse Canadienne
. La production d'opium en Afghanistan a fait un bond de 34% en un an et atteint de nouveaux records, selon un rapport publié lundi par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Les terres affectées à la culture du pavot dont est tiré l'opium, matière première de l'héroïne, s'étendent désormais sur 193.000 hectares, en augmentation de 17% par rapport à 2006. La production d'opium a doublé depuis deux ans et représente aujourd'hui 93% du total mondial. Elle devrait atteindre 8.200 tonnes en 2007, en hausse de 34% par rapport à 2006.

"La situation est dramatique et empire de jour en jour", a expliqué le directeur général de l'ONUDC, Antonio Maria Costa au cours d'un entretien à Kaboul. "Aucun autre pays du monde n'a autant de terres cultivables employées

à des activités illégales depuis la Chine il y a 100 ans", a-t-il ajouté.

La production a particulièrement augmenté dans le sud de l'Afghanistan où se concentre l'insurrection islamiste, poursuit M. Costa. "Le gouvernement a perdu le contrôle de ce territoire en raison de la présence des insurgés, des terroristes, qu'ils soient talibans ou éléments d'Al QaJida. Il est clairement établi maintenant que les insurgés organisent activement ou favorisent la culture, le raffinage et le trafic d'opium" qui sert à financer leurs activités.

Les producteurs de pavot, poursuit-il, versent une taxe aux talibans qui assurent également la protection des convois d'opium à destination des pays voisins, l'Iran et le Pakistan. Quelque 3,3 millions d'Afghans, sur une population estimée à 25 millions d'habitants, sont aujourd'hui impliqués dans la production d'opium, selon le rapport de l'ONU.

Le directeur général de l'ONUDC dénonce la "formidable collusion" entre trafiquants et responsables gouvernementaux corrompus. "La tolérance bienveillante du gouvernement en matière de corruption menace l'avenir: aucun pays n'a jamais bâti la prospérité sur le crime", souligne-t-il.

Des solutions existent pourtant, dit-il. "L'économie de l'opium en Afghanistan peut être mise en faillite en bloquant le double flux de produits chimiques importés (pour la transformation de l'opium en héroïne) et de drogues exportées. Dans les deux cas, les marchandises transitent par la frontière sud et personne ne semble y prêter attention", déplore M. Costa.

Étant donné les liens entre insurrection et trafic de drogue, les forces internationales présentes en Afghanistan ont directement intérêt à soutenir des opérations anti-narcotiques, en détruisant les laboratoires ou en visant les trafiquants, a-t-il dit. Il a appelé au renforcement du programme d'éradication de la culture du pavot, élément clé pour combattre l'augmentation de la production.

La situation, en effet, "n'est pas désespérée. Il faudra du temps, de l'argent et de la détermination pour épargner à l'Afghanistan et au reste du monde des tragédies supplémentaires", conclut M. Costa.

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 Ça m,agace pas mal quand je lit des affaires comme ça......