Du pain sur la planche
Pour une rare fois, aucune grande crise n'est venue perturber la trêve politique estivale annuelle. Ce n'est que partie remise. On va brasser beaucoup de cages au Canada cet automne, et pas toujours pour le plus grand bonheur de leurs occupants.
Dès le mois prochain, un troisième gouvernement minoritaire pourrait transformer le triangle Québec-Ottawa-Queen's Park en zone de naufrages. C'est le 10 octobre que les Ontariens iront aux urnes et les jeux ne sont pas faits pour le premier ministre sortant, Dalton McGuinty. Depuis vingt ans, rares ont été les élections ontariennes où le meneur au début de la campagne a franchi (tout au moins sans encombres) le fil d'arrivée en tête du peloton.
Le 10 octobre, les Ontariens vont également se prononcer sur un projet de système électoral plus proportionnel. S'ils disent oui, le résultat relancera un débat qui s'est beaucoup essoufflé depuis que des tentatives similaires ont échoué en Colombie-Britannique et à l'Île-du-Prince-Édouard. Mais l'inverse pourrait donner le coup de grâce à la réforme électorale au Canada pour un avenir prévisible.
Au Québec, le premier ministre Jean Charest a traversé l'été sans subir de contestation de son leadership, mais il continue de tirer son parti vers le bas dans les sondages. Malgré une tendance qui ne se dément pas, personne ne remet ouvertement en question l'autorité du chef libéral. Rien n'empêche que peu de partis au Canada ont donné un vote de confiance convaincant à un leader en défaveur dans l'opinion publique. Il n'est pas normalement dans la nature des machines politiques de carburer à la résignation.
Si le premier ministre Stephen Harper pouvait se débarrasser d'un seul de ses interlocuteurs provinciaux, ce serait Danny Williams, de Terre-Neuve. Le mouton noir des premiers ministres est à couteaux tirés avec Ottawa depuis des mois. Il clame qu'il souhaite la défaite de ses cousins conservateurs. Malheureusement pour M. Harper, le capital politique que le premier ministre Williams s'est fait sur son dos lui permettra vraisemblablement d'être réélu haut la main lorsque Terre-Neuve ira aux urnes, le 9 octobre.
Il arrive parfois que la même recette donne des résultats très différents. En Saskatchewan, le premier ministre néo-démocrate, Lorne Calvert, ne semble pas tirer le même profit que son collègue terre-neuvien de la bisbille entre sa province et Ottawa au sujet de la péréquation. Le NPD arrive au quatrième anniversaire d'un quatrième mandat consécutif et l'embellie se fait attendre.
La dynastie néo-démocrate de la Saskatchewan n'est pas la seule à connaître des ratés. Avec les années, l'Alberta a bien mérité sa réputation de province la plus prévisible au Canada. Mais la transition de Ralph Klein à son successeur, Ed Stelmach, est cahoteuse. En juin, les conservateurs ont perdu l'ancien siège de M. Klein aux libéraux. Cet été, la cote du gouvernement a continué de baisser. L'usure n'est pas seule en cause dans ce qui ressemble à un début de fin de règne. On en reparlera.
Le 17 septembre sera jour de bulletin pour les chefs fédéraux. Stéphane Dion, dont c'est le baptême du feu électoral comme chef, joue gros jeu. Une victoire néo-démocrate dans le fief libéral d'Outremont serait un coup très dur pour le chef néophyte et donnerait des ailes à Jack Layton, dont les stratèges voudraient bien écorcher encore davantage les libéraux aux prochaines élections générales.
Sur fond de déploiement québécois en Irak, le Bloc perdrait la face s'il se faisait rafler Roberval-Lac-Saint-Jean ou Saint-Hyacinthe-Bagot par un candidat de Stephen Harper. Pour Gilles Duceppe, c'est un premier retour sur le terrain électoral depuis sa valse-hésitation du printemps dernier au sujet du leadership péquiste. Les plus récents sondages montrent que Pauline Marois tire le PQ et l'option souverainiste vers le haut. Si le Bloc perd un ou des sièges le 17, il devra chercher dans son miroir les raisons de sa déconfiture.
La même journée, le Parlement devrait normalement reprendre ses travaux, auquel cas le retour des députés serait suivi rapidement d'un vote provoqué par les libéraux pour confirmer la fin du déploiement en Afghanistan à l'échéance prévue, soit février 2009. Mais ce qui s'annonce comme le grand sujet fédéral de l'automne ne sera vraisemblablement pas réglé par un simple oui ou non sur une motion de l'opposition.
Malgré les avertissements de l'opposition -- qui a passé le printemps à se plaindre de ce que le gouvernement n'avait pas d'ordre du jour et qui juge aujourd'hui qu'il serait frivole d'en produire un -- on s'attend toujours à ce que le premier ministre annule la rentrée et proroge la session pour présenter un discours du Trône après les élections ontariennes du mois prochain.
Dans un tel scénario, il y aurait automatiquement un vote de confiance au sujet du gouvernement minoritaire. À moins que le Bloc québécois ne soit de nouveau disposé à avaliser l'action du gouvernement Harper, le scénario d'un scrutin fédéral avant la fin de 2007 n'est pas écarté. Si les conservateurs tirent honorablement leur épingle du jeu lors des élections complémentaires du 17 septembre, ils pourraient avoir la défaite d'autant plus facile à la Chambre des communes.
Finalement, l'événement sociopolitique de la saison aura lieu à Montréal lundi lorsque Brian Mulroney lancera ses mémoires. Il sera suivi par Jean Chrétien le mois prochain. Tout le monde politique est curieux de savoir ce que le premier aura à dire de Lucien Bouchard, et le second, de Paul Martin. Il faut dire que bien des observateurs s'ennuient de l'époque pas si lointaine où les chefs politiques fédéraux n'étaient pas des personnages incolores.
chebert@thestar.ca
Chantal Hébert est columnist politique au Toronto Star
http://www.ledevoir.com/2007/09/04/155469.html
Un automne politique chaud
Harper joue le tout pour le tout
Le discours du Trône annoncé hier pourrait mettre en péril le gouvernement
Ottawa -- Toujours coincé en territoire minoritaire dans les intentions de vote, le premier ministre Stephen Harper tente le tout pour le tout dans l'espoir de redonner un deuxième souffle à son gouvernement. Le chef conservateur a annoncé hier en fin de journée qu'il proroge le Parlement, ce qui a pour effet de tuer les projets de loi en suspens, de retarder la rentrée parlementaire au 16 octobre et de forcer la lecture d'un discours du Trône, qui mettra la survie de son gouvernement entre les mains des partis d'opposition.
La décision du premier ministre marque le début d'une nouvelle joute politique à haut risque dans la capitale fédérale, puisqu'il est loin d'être acquis que l'un des partis d'opposition sauvera le gouvernement conservateur, qui stagne dans les sondages depuis son élection il y a 19 mois. Le coup de force de Stephen Harper pourrait donc provoquer la tenue d'élections générales vers la fin du mois de novembre.
Une source conservatrice haut placée a confié au Devoir qu'il ne faut pas s'attendre à de nouvelles priorités fracassantes lors de ce discours du Trône. L'Afghanistan, l'environnement et la lutte contre la criminalité figureront en bonne place des nouvelles orientations du gouvernement, tout comme ce qui risque de devenir le coeur du discours du Trône: la fiscalité et l'économie.
Il faut donc s'attendre à des promesses de baisses d'impôt et de taxes dans le texte du 16 octobre prochain. «On a réglé le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les provinces, on va maintenant régler le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les citoyens», a mentionné un conservateur sous le couvert de l'anonymat.
Une autre source gouvernementale a soutenu au Devoir que le Parti conservateur fait des sondages quotidiens depuis le début du mois d'août, question de traquer l'humeur des Canadiens et les chances de réussite de la formation politique lors d'un éventuel scrutin automnal. «Pour l'instant, la majorité est hors de portée, mais s'il y a la moindre embellie [dans les intentions de vote], Harper va utiliser le discours du Trône pour se faire tomber et tenter sa chance», a expliqué cette source bien branchée.
Le dernier coup de sonde Strategic Counsel -- The Globe and Mail, réalisé du 9 au 12 août dernier, accorde 33 % des intentions de vote aux conservateurs, à égalité avec les libéraux. Le NPD suit avec 17 %, alors que le Parti vert obtient 8 %. La marge d'erreur est de 3,1 %, 19 fois sur 20. Pour obtenir la majorité des sièges, un parti doit franchir la barre des 40 %. Si des élections avaient eu lieu avec de tels résultats, le Parlement fédéral aurait sensiblement la même composition que présentement.
Au Québec, le Bloc québécois est toujours bien en selle, récoltant 37 % des intentions de vote, suivi du PLC (24 %) et du PC (21 %). Le NPD et le Parti vert sont à égalité avec 9 %. La marge d'erreur est de 6,3 %. Par contre, lorsqu'on exclut Montréal, où les libéraux sont très forts, le portrait change quelque peu. À l'extérieur de l'île de Montréal, le Bloc caracole en tête avec 39 %, suivi des conservateurs (29 %) et des libéraux (18 %). Le NPD (8 %) et les Verts (6 %) viennent loin derrière (marge d'erreur de 4,9 %).
Quelques heures avant de s'envoler vers l'Australie pour le sommet de l'APEC, Stephen Harper a émis un bref communiqué de quatre paragraphes pour confirmer les rumeurs qui circulaient depuis la fin du mois de juin. «La première session de la 39e législature a été exceptionnellement productive, particulièrement pour un gouvernement minoritaire, a-t-il déclaré. Nous avons concrétisé les principaux engagements que nous avions pris envers les Canadiens pendant la campagne électorale de 2006. [...] Il est maintenant temps d'amorcer la deuxième étape de notre mandat.» Selon le premier ministre, les citoyens ont confié aux conservateurs un «mandat de changement», qui se poursuit. «Ce n'est qu'un début», a dit le premier ministre.
La Chambre des communes reprendra donc ses activités un mois plus tard que prévu et une semaine après les élections provinciales en Ontario, qui auront lieu le 10 octobre. La machine conservatrice fédérale pourra donc se consacrer entièrement à donner un coup de main au Parti conservateur de l'Ontario. Une victoire des bleus dans cette province pourrait donner à Stephen Harper l'élan qu'il recherche pour obtenir la majorité des sièges si des élections fédérales devaient être déclenchées à court terme.
Pour le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, la décision de Stephen Harper était inscrite dans le ciel. «La tenue d'un discours du Trône ne me surprend pas, a-t-il affirmé au Devoir. Ce gouvernement est à court d'idées. Il est en panne. On ne va nulle part depuis quelques mois.»
Réjean Pelletier, politologue à l'université Laval, abonde en ce sens. «Harper n'avait pas beaucoup le choix, dit-il. Les cinq grandes priorités promises en campagne électorale sont épuisées ou en voie de réalisation. Sur quoi aurait-il vécu maintenant? S'il peut rallier un parti avec lui, ce sera une bonne décision politique. Mais pour ça, il devra adoucir certaines positions, notamment sur l'Afghanistan.»
La tenue de ce discours du Trône entraîne également la mort de 25 projets de loi qui cheminaient dans la machine parlementaire (20 aux Communes et cinq au Sénat). Ces projets peuvent toutefois être réintroduits à la même étape si une motion est votée en ce sens à la Chambre. Plusieurs projets de loi tendant à durcir le Code criminel sont ainsi en péril, tout comme le projet de loi qui vise à modifier le mandat des sénateurs. L'ajout de 22 sièges aux Communes au profit de l'Ontario, de la Colombie-Britannique et de l'Alberta est également menacé.
Les partis prennent position
À Ottawa, les partis commencent à se positionner pour ce vote de confiance. Et une chose est limpide: le gouvernement devra aborder la question de l'Afghanistan dans son discours du Trône.
Le Bloc québécois a été le plus clair jusqu'à présent. Si le discours du Trône n'énonce pas noir sur blanc que la mission de combat des troupes canadiennes à Kandahar prendra fin en février 2009, les conservateurs devront se passer de l'appui des bloquistes. «Ça, c'est non négociable», a soutenu Gilles Duceppe.
Le Bloc veut aussi que la crise dans l'industrie forestière, l'environnement (avec les objectifs de Kyoto et la Bourse du carbone), la gestion de l'offre dans le milieu agricole et la limitation du pouvoir fédéral de dépenser soient abordés dans le discours du Trône. «On doit voir des progrès dans tous ces domaines», a affirmé Gilles Duceppe, sans toutefois en faire des conditions minimales pour la survie du gouvernement. C'est le Bloc québécois qui a permis au gouvernement Harper de survivre à ses deux budgets.
Le chef du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion, fait lui aussi de l'Afghanistan un sujet important du discours du Trône. Stéphane Dion veut que le gouvernement «déclare sans ambiguïté que le Canada préviendra ses alliés de l'OTAN que sa mission de combat à Kandahar prendra fin en février 2009. S'il doit y avoir un vote de confiance sur cette question, le gouvernement doit formuler sa motion en termes clairs et confirmer sa position», a soutenu le chef libéral par voie de communiqué, sans toutefois dire si son parti votera contre le gouvernement si cette demande n'est pas remplie.
Les libéraux veulent également que le gouvernement «s'engage à présenter de nouveau le projet de loi C-30, qui est le meilleur moyen pour [...] lutter contre les effets du réchauffement planétaire». Ce projet de loi du gouvernement a été mis sur une tablette par les conservateurs après que les trois partis d'opposition eurent modifié le texte en profondeur pour le rendre conforme aux objectifs du protocole de Kyoto.
Le NPD n'a de son côté formulé aucune demande pour l'instant. «Les étudiants sont de retour en classe. Les travailleurs sont de retour de vacances. Pourquoi Stephen Harper met les députés en lock-out? Le premier ministre devrait avoir honte de mettre un cadenas sur les portes du Parlement», a affirmé Jack Layton.
http://www.ledevoir.com/2007/09/05/155615.html
Le discours du Trône annoncé hier pourrait mettre en péril le gouvernement
Ottawa -- Toujours coincé en territoire minoritaire dans les intentions de vote, le premier ministre Stephen Harper tente le tout pour le tout dans l'espoir de redonner un deuxième souffle à son gouvernement. Le chef conservateur a annoncé hier en fin de journée qu'il proroge le Parlement, ce qui a pour effet de tuer les projets de loi en suspens, de retarder la rentrée parlementaire au 16 octobre et de forcer la lecture d'un discours du Trône, qui mettra la survie de son gouvernement entre les mains des partis d'opposition.
La décision du premier ministre marque le début d'une nouvelle joute politique à haut risque dans la capitale fédérale, puisqu'il est loin d'être acquis que l'un des partis d'opposition sauvera le gouvernement conservateur, qui stagne dans les sondages depuis son élection il y a 19 mois. Le coup de force de Stephen Harper pourrait donc provoquer la tenue d'élections générales vers la fin du mois de novembre.
Une source conservatrice haut placée a confié au Devoir qu'il ne faut pas s'attendre à de nouvelles priorités fracassantes lors de ce discours du Trône. L'Afghanistan, l'environnement et la lutte contre la criminalité figureront en bonne place des nouvelles orientations du gouvernement, tout comme ce qui risque de devenir le coeur du discours du Trône: la fiscalité et l'économie.
Il faut donc s'attendre à des promesses de baisses d'impôt et de taxes dans le texte du 16 octobre prochain. «On a réglé le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les provinces, on va maintenant régler le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les citoyens», a mentionné un conservateur sous le couvert de l'anonymat.
Une autre source gouvernementale a soutenu au Devoir que le Parti conservateur fait des sondages quotidiens depuis le début du mois d'août, question de traquer l'humeur des Canadiens et les chances de réussite de la formation politique lors d'un éventuel scrutin automnal. «Pour l'instant, la majorité est hors de portée, mais s'il y a la moindre embellie [dans les intentions de vote], Harper va utiliser le discours du Trône pour se faire tomber et tenter sa chance», a expliqué cette source bien branchée.
Le dernier coup de sonde Strategic Counsel -- The Globe and Mail, réalisé du 9 au 12 août dernier, accorde 33 % des intentions de vote aux conservateurs, à égalité avec les libéraux. Le NPD suit avec 17 %, alors que le Parti vert obtient 8 %. La marge d'erreur est de 3,1 %, 19 fois sur 20. Pour obtenir la majorité des sièges, un parti doit franchir la barre des 40 %. Si des élections avaient eu lieu avec de tels résultats, le Parlement fédéral aurait sensiblement la même composition que présentement.
Au Québec, le Bloc québécois est toujours bien en selle, récoltant 37 % des intentions de vote, suivi du PLC (24 %) et du PC (21 %). Le NPD et le Parti vert sont à égalité avec 9 %. La marge d'erreur est de 6,3 %. Par contre, lorsqu'on exclut Montréal, où les libéraux sont très forts, le portrait change quelque peu. À l'extérieur de l'île de Montréal, le Bloc caracole en tête avec 39 %, suivi des conservateurs (29 %) et des libéraux (18 %). Le NPD (8 %) et les Verts (6 %) viennent loin derrière (marge d'erreur de 4,9 %).
Quelques heures avant de s'envoler vers l'Australie pour le sommet de l'APEC, Stephen Harper a émis un bref communiqué de quatre paragraphes pour confirmer les rumeurs qui circulaient depuis la fin du mois de juin. «La première session de la 39e législature a été exceptionnellement productive, particulièrement pour un gouvernement minoritaire, a-t-il déclaré. Nous avons concrétisé les principaux engagements que nous avions pris envers les Canadiens pendant la campagne électorale de 2006. [...] Il est maintenant temps d'amorcer la deuxième étape de notre mandat.» Selon le premier ministre, les citoyens ont confié aux conservateurs un «mandat de changement», qui se poursuit. «Ce n'est qu'un début», a dit le premier ministre.
La Chambre des communes reprendra donc ses activités un mois plus tard que prévu et une semaine après les élections provinciales en Ontario, qui auront lieu le 10 octobre. La machine conservatrice fédérale pourra donc se consacrer entièrement à donner un coup de main au Parti conservateur de l'Ontario. Une victoire des bleus dans cette province pourrait donner à Stephen Harper l'élan qu'il recherche pour obtenir la majorité des sièges si des élections fédérales devaient être déclenchées à court terme.
Pour le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, la décision de Stephen Harper était inscrite dans le ciel. «La tenue d'un discours du Trône ne me surprend pas, a-t-il affirmé au Devoir. Ce gouvernement est à court d'idées. Il est en panne. On ne va nulle part depuis quelques mois.»
Réjean Pelletier, politologue à l'université Laval, abonde en ce sens. «Harper n'avait pas beaucoup le choix, dit-il. Les cinq grandes priorités promises en campagne électorale sont épuisées ou en voie de réalisation. Sur quoi aurait-il vécu maintenant? S'il peut rallier un parti avec lui, ce sera une bonne décision politique. Mais pour ça, il devra adoucir certaines positions, notamment sur l'Afghanistan.»
La tenue de ce discours du Trône entraîne également la mort de 25 projets de loi qui cheminaient dans la machine parlementaire (20 aux Communes et cinq au Sénat). Ces projets peuvent toutefois être réintroduits à la même étape si une motion est votée en ce sens à la Chambre. Plusieurs projets de loi tendant à durcir le Code criminel sont ainsi en péril, tout comme le projet de loi qui vise à modifier le mandat des sénateurs. L'ajout de 22 sièges aux Communes au profit de l'Ontario, de la Colombie-Britannique et de l'Alberta est également menacé.
Les partis prennent position
À Ottawa, les partis commencent à se positionner pour ce vote de confiance. Et une chose est limpide: le gouvernement devra aborder la question de l'Afghanistan dans son discours du Trône.
Le Bloc québécois a été le plus clair jusqu'à présent. Si le discours du Trône n'énonce pas noir sur blanc que la mission de combat des troupes canadiennes à Kandahar prendra fin en février 2009, les conservateurs devront se passer de l'appui des bloquistes. «Ça, c'est non négociable», a soutenu Gilles Duceppe.
Le Bloc veut aussi que la crise dans l'industrie forestière, l'environnement (avec les objectifs de Kyoto et la Bourse du carbone), la gestion de l'offre dans le milieu agricole et la limitation du pouvoir fédéral de dépenser soient abordés dans le discours du Trône. «On doit voir des progrès dans tous ces domaines», a affirmé Gilles Duceppe, sans toutefois en faire des conditions minimales pour la survie du gouvernement. C'est le Bloc québécois qui a permis au gouvernement Harper de survivre à ses deux budgets.
Le chef du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion, fait lui aussi de l'Afghanistan un sujet important du discours du Trône. Stéphane Dion veut que le gouvernement «déclare sans ambiguïté que le Canada préviendra ses alliés de l'OTAN que sa mission de combat à Kandahar prendra fin en février 2009. S'il doit y avoir un vote de confiance sur cette question, le gouvernement doit formuler sa motion en termes clairs et confirmer sa position», a soutenu le chef libéral par voie de communiqué, sans toutefois dire si son parti votera contre le gouvernement si cette demande n'est pas remplie.
Les libéraux veulent également que le gouvernement «s'engage à présenter de nouveau le projet de loi C-30, qui est le meilleur moyen pour [...] lutter contre les effets du réchauffement planétaire». Ce projet de loi du gouvernement a été mis sur une tablette par les conservateurs après que les trois partis d'opposition eurent modifié le texte en profondeur pour le rendre conforme aux objectifs du protocole de Kyoto.
Le NPD n'a de son côté formulé aucune demande pour l'instant. «Les étudiants sont de retour en classe. Les travailleurs sont de retour de vacances. Pourquoi Stephen Harper met les députés en lock-out? Le premier ministre devrait avoir honte de mettre un cadenas sur les portes du Parlement», a affirmé Jack Layton.
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
La période de mise en candidature pour l’élection partielle du 24 septembre prochain dans Charlevoix a pris fin à 14 h 00 cet après-midi. Le Directeur général des élections confirme qu’il y aura un total de 7 candidats. La liste définitive des candidats est donc la suivante:
BIRON, Paul (DC)
GAGNON, Claude (ind.)
HARVEY, Conrad (ADQ)
LAFOREST, Daniel (ind.)
LEMIRE, François Robert (REP)
MAROIS, Pauline (PQ)
TURCOTTE, David (VRT)
Il ne manque que les libéraux. Ils ont eu peur de subir une cuissante défaite.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
tuberale a écritDC ???....ça me dit rien comme parti...
Doublement crétin???
Paul Biron représentera le parti de la Démocratie Chrétienne
Par Brian Lavoie
Le DCQ, pour Démocratie Chrétienne du Québec, présente le candidat Paul Biron à l’élection du 24 septembre prochain.
Le principal objectif du DCQ est d’instaurer une monnaie locale québécoise. «Il est important de savoir qu’il existe 3000 monnaies locales à travers le monde et au Canada la monnaie de l’île de Salt Spring en Colombie-Britannique est la plus connue», explique le candidat. Ce projet consisterait en outre à la création d’une Régie d’État des Services Financiers du Québec s’il était élu.
«Notre parti est véritablement nationaliste dans son action contrairement aux autres partis qui se disent nationalistes mais qui ne proposent rien pour l’affirmer. C’est par l’autonomie financière qu’on devient maître chez soi», a expliqué M. Biron. Rappelons que le DCQ est ouvertement contre l’avortement et propose de verser une allocation familiale de 430$ par mois par enfant de 0 à 17 ans dès le troisième mois de grossesse.
C'est toutefois celui-ci qui devrait qui me titille.....misère de misère.
Fathers 4 Justice
Le président de Fathers 4 Justice Québec, Daniel Laforest, a lui aussi annoncé officiellement sa candidature à l’élection partielle. Il s’agit du même homme s’étant infiltré à la période de question des journalistes lors de l’annonce de la démission de Rosaire Bertrand. Il avait alors questionné Pauline Marois sur ses intentions dans le domaine de la famille. Daniel Laforest veut promouvoir dans la société des droits égaux pour hommes et femmes.
Doublement crétin???
Paul Biron représentera le parti de la Démocratie Chrétienne
Par Brian Lavoie
Le DCQ, pour Démocratie Chrétienne du Québec, présente le candidat Paul Biron à l’élection du 24 septembre prochain.
Le principal objectif du DCQ est d’instaurer une monnaie locale québécoise. «Il est important de savoir qu’il existe 3000 monnaies locales à travers le monde et au Canada la monnaie de l’île de Salt Spring en Colombie-Britannique est la plus connue», explique le candidat. Ce projet consisterait en outre à la création d’une Régie d’État des Services Financiers du Québec s’il était élu.
«Notre parti est véritablement nationaliste dans son action contrairement aux autres partis qui se disent nationalistes mais qui ne proposent rien pour l’affirmer. C’est par l’autonomie financière qu’on devient maître chez soi», a expliqué M. Biron. Rappelons que le DCQ est ouvertement contre l’avortement et propose de verser une allocation familiale de 430$ par mois par enfant de 0 à 17 ans dès le troisième mois de grossesse.
C'est toutefois celui-ci qui devrait qui me titille.....misère de misère.
Fathers 4 Justice
Le président de Fathers 4 Justice Québec, Daniel Laforest, a lui aussi annoncé officiellement sa candidature à l’élection partielle. Il s’agit du même homme s’étant infiltré à la période de question des journalistes lors de l’annonce de la démission de Rosaire Bertrand. Il avait alors questionné Pauline Marois sur ses intentions dans le domaine de la famille. Daniel Laforest veut promouvoir dans la société des droits égaux pour hommes et femmes.
Fabine a écrit
Doublement crétin???
Paul Biron représentera le parti de la Démocratie Chrétienne
Par Brian Lavoie
Le DCQ, pour Démocratie Chrétienne du Québec, présente le candidat Paul Biron à l’élection du 24 septembre prochain.
Le principal objectif du DCQ est d’instaurer une monnaie locale québécoise. «Il est important de savoir qu’il existe 3000 monnaies locales à travers le monde et au Canada la monnaie de l’île de Salt Spring en Colombie-Britannique est la plus connue», explique le candidat. Ce projet consisterait en outre à la création d’une Régie d’État des Services Financiers du Québec s’il était élu.
«Notre parti est véritablement nationaliste dans son action contrairement aux autres partis qui se disent nationalistes mais qui ne proposent rien pour l’affirmer. C’est par l’autonomie financière qu’on devient maître chez soi», a expliqué M. Biron. Rappelons que le DCQ est ouvertement contre l’avortement et propose de verser une allocation familiale de 430$ par mois par enfant de 0 à 17 ans dès le troisième mois de grossesse.
C'est toutefois celui-ci qui devrait qui me titille.....misère de misère.
Fathers 4 Justice
Le président de Fathers 4 Justice Québec, Daniel Laforest, a lui aussi annoncé officiellement sa candidature à l’élection partielle. Il s’agit du même homme s’étant infiltré à la période de question des journalistes lors de l’annonce de la démission de Rosaire Bertrand. Il avait alors questionné Pauline Marois sur ses intentions dans le domaine de la famille. Daniel Laforest veut promouvoir dans la société des droits égaux pour hommes et femmes.
Doublement crétin???
Paul Biron représentera le parti de la Démocratie Chrétienne
Par Brian Lavoie
Le DCQ, pour Démocratie Chrétienne du Québec, présente le candidat Paul Biron à l’élection du 24 septembre prochain.
Le principal objectif du DCQ est d’instaurer une monnaie locale québécoise. «Il est important de savoir qu’il existe 3000 monnaies locales à travers le monde et au Canada la monnaie de l’île de Salt Spring en Colombie-Britannique est la plus connue», explique le candidat. Ce projet consisterait en outre à la création d’une Régie d’État des Services Financiers du Québec s’il était élu.
«Notre parti est véritablement nationaliste dans son action contrairement aux autres partis qui se disent nationalistes mais qui ne proposent rien pour l’affirmer. C’est par l’autonomie financière qu’on devient maître chez soi», a expliqué M. Biron. Rappelons que le DCQ est ouvertement contre l’avortement et propose de verser une allocation familiale de 430$ par mois par enfant de 0 à 17 ans dès le troisième mois de grossesse.
C'est toutefois celui-ci qui devrait qui me titille.....misère de misère.
Fathers 4 Justice
Le président de Fathers 4 Justice Québec, Daniel Laforest, a lui aussi annoncé officiellement sa candidature à l’élection partielle. Il s’agit du même homme s’étant infiltré à la période de question des journalistes lors de l’annonce de la démission de Rosaire Bertrand. Il avait alors questionné Pauline Marois sur ses intentions dans le domaine de la famille. Daniel Laforest veut promouvoir dans la société des droits égaux pour hommes et femmes.
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~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~[/color]
[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~[/color]
[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
Ca me fait suer....... le DC : Démocratie Chrétienne....ils se disent formellement contre l`avortement qui relie ceci directement au Pape qui est contre lui aussi , donc le "chrétienne" passe bien. Mais c`est pas long que c`est relier tout celà à l`argent...
Donc ils se servent de l`argent ou de la religion chrétienne pour promouvoir leur partie?
Yarkkkkk......j`irai jamais mettre un X à côté de ce DC, j`ai l`impression de revenir 50 ans en arrière. Et ca en plus, juste avec un petit bout de leur programme.
Donc ils se servent de l`argent ou de la religion chrétienne pour promouvoir leur partie?
Yarkkkkk......j`irai jamais mettre un X à côté de ce DC, j`ai l`impression de revenir 50 ans en arrière. Et ca en plus, juste avec un petit bout de leur programme.
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[color=#BF0040]** 11e Commandement de Dieu : Tu ne fumeras point ! **[/color] :( :/
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Le parti au pouvoir n'a pas présenté de candidat pour laisser la place au chef d'un parti d'opposition. Résultat, il y a plus de candidat en lice, 7 que lors des élections générales 5.
Se sont rajoutés, deux indépendants en incluant le mrfffff..président québecois de fathers for justice, en passant il n'aurait pas envie ce charmant homme de faire traduire en français pour le Québec son très sympathique organisme, le parti de la démocratie chrétienne et le parti République du Québec. J'ai hâte de voir combien de votes ces candidats pourront obtenir en tenant compte que les libéraux seront absents eux qui représentaient quand même 27% du vote. J'ai quand même ma petite idée qu'ils resteront chez eux et que la participation sera très faible. C'est ça la démocratie.
Se sont rajoutés, deux indépendants en incluant le mrfffff..président québecois de fathers for justice, en passant il n'aurait pas envie ce charmant homme de faire traduire en français pour le Québec son très sympathique organisme, le parti de la démocratie chrétienne et le parti République du Québec. J'ai hâte de voir combien de votes ces candidats pourront obtenir en tenant compte que les libéraux seront absents eux qui représentaient quand même 27% du vote. J'ai quand même ma petite idée qu'ils resteront chez eux et que la participation sera très faible. C'est ça la démocratie.