L’ex-directeur falsifiait les notes de ses élèves

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tipet
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Message par tipet »

L’ex-directeur falsifiait les notes de ses élèves

L'ancien directeur du Collège Charlemagne, Bernard Laudy, fait face à la justice.

Des accusations criminelles ont été déposées contre lui, car il aurait falsifié, en 2003 et 2004, des résultats d'examens de ses élèves afin de mieux faire paraître son école secondaire de Pierrefonds qui trônait en tête du palmarès des écoles du magazine L'Actualité.

Bernard Laudy aurait lui-même retranscrit les notes en mathématiques, histoire et sciences physiques des étudiants de son établissement.

Le directeur de l’institution privée d’enseignement avait été congédié lorsque ses méthodes peu orthodoxes avaient été mises au jour.

Bernard Laudy comparaîtra en cour le 6 décembre prochain.

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Pathétique.
Mimichouette
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Message par Mimichouette »

le pire ces que je suis convaincu que ces pas le seul qui le fait les autres sont juste plus discrets
tipet
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Message par tipet »

Ce palmarès est tellement con et non-représentatif
Mimichouette
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Message par Mimichouette »

en effet et pour avoir de meilleurs résultats certains collèges n'hésite pas à renvoyer des élèves qui font descendre les moyennes et ils écrèment de plus en plus leur clientèle

il incite aussi à ce genre d'excès parce que la pression est importante sur les directions d'école

quand tu est une école privé dans un secteur ou y a peu de jeune ou si tu est une école privée à Montréal ces nécessairement bien différent puisque une bonne école privée à Montréal a plus de choix de clientèle que dans les coins plus éloignés
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Pico82
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Message par Pico82 »

J'ai vecu avec mon garcon une situation assez speciale justement
dans une des ecoles privees du haut du palmares...

Il avait ete accepte dans l'ecole privee qu'il voulait.
Deja a l'examen d'admission tu vois des enfants malades
de stress...

Par la suite quand le Sec 1 a commence, il a eprouve des
difficulte et je dirais surtout que c'etait a cause du manque
d'encadrement pour les Sec 1 dans une grande ecole...

En Sec 1 les enfants ressentent aussi beaucoup de pression
car on leur fait clairement sentir que si leur moyenne generale
est trop basse ils ne pourront pas monter en sec 2 et de toutes
facons ils acceptent trop d'eleves en Sec 1 et ensuite ils
epurent pour les autres secondaires...

Pour faire une histoire courte, nous les parents et aussi mon
garcon, on ne se sentait pas bien dans ce genre d'environnement
de pression excessive et nous avons decide avec lui de le
changer d'ecole...

Mais ma fille maintenant a reussi a trouver une autre ecole
privee ou ca ne fonctionne pas de cette facon. Et elle est
bien.  
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natriga
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Message par natriga »

J,ai ete dans une ecole privée qui est dans le haut du palmares et j'amais je n'ai ressentie de pression, et j'amais personne s'est fait jeter dehors....
C,est sur qu'ils sont mieux côté, ils prennent les meilleurs grace aux examen d'Admission...
En tout cas moi j'aime bien acheter a chaque année le palmares de l'actualité, meme si mon garcon n'Est qu'en 2e année.
Je souhaite que mes enfants frequente l'école privé ou l'internationale (s'il reussisse les examen d'entrer!)
Mimichouette
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Message par Mimichouette »

l'Actualité faisait le palmarès déjà alors que t'étais là? le premier palmarès a eu lieu en 2000 ça sera le 7e cette année

et quand on parlait de pression ces depuis l'existence du fameux palmarès à moins que tu sois une toute jeune maman?

ces sûr que ça stimule les gens qui fréquentent les 10 meilleurs écoles mais est-ce motivant pour ceux qui vont dans les 10 dernières écoles?



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natriga
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Message par natriga »

Le palmares n'avait pas encore fait son apparation (je ne suis pas si jeune que ca!!! ) C,est juste que aujourd'hui lorsque je regarde le palmares, elle est bien côté... Mais je n'enverais pas mes enfants la....car j'habite maintenant trop loin...
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natriga
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Message par natriga »

.... je viens de relire...
C,est peut etre pour ca qu'il n'y avait pas de pression.....
Je me souviens pas que personne s'était fait jeter dehors, peut etre que ca changer avec les années.....
Mimichouette
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Message par Mimichouette »

La course folle à l'école
Stéphane Baillargeon

L'admission des ados dans les collèges les plus courus s'avère aussi difficile qu'en médecine. D'où les cours privés, les lettres de recommandation, et même des demandes de parents pour «tricher un peu».


Le collège Jean-Eudes, à Montréal, est tellement populaire que même la fille de 11 ans de René Lévesque, lui-même décédé il y a 20 ans, y a passé l'examen d'entrée cette année. Enfin, ce n'est pas vraiment la fille de l'ancien premier ministre mais plutôt celle d'Emmanuel Bilodeau, qui incarnera à nouveau René Lévesque dans la minisérie René II, de Radio-Canada. Il a profité d'une pause du plateau de tournage samedi dernier pour accompagner sa jeune Philomène à ce concours hypersélectif.

«Jean-Eudes a une excellente réputation et, si ma fille y est acceptée, ce serait une très bonne nouvelle», a confié M. Bilodeau, la tignasse blanchie et couettée, prête à reproduire la célèbre mèche cache-misère de Ti-Poil. Philomène est déjà admise à la Villa Sainte-Marcelline. Elle tentera aussi sa chance du côté du Pensionnat Saint-Nom-de-Marie. Ces deux écoles sont réservées aux filles. «On explore et on verra bien.»

Le phénomène ne concerne pas que Philomène. Jean-Eudes a reçu 1200 demandes d'admission pour combler 350 places. Ce collège a organisé trois séances de concours. Au total, en octobre, des dizaines de milliers d'élèves québécois se soumettent à l'éprouvante machine sélective.

La grande chasse à l'école secondaire concerne à peine certaines régions, un peu Québec et passionnément Montréal. Dans la métropole et ses environs, les secteurs public et privé bataillent ferme pour attirer la clientèle. De nos jours, un élève sur trois de la région montréalaise fréquente une école privée.

«En gros, les écoles secondaires du système scolaire se divisent en trois catégories», explique le professeur Jean-Guy Blais, de la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal. «Il y a un peloton d'une cinquantaine ou d'une soixantaine d'écoles excellentes, un gros groupe d'écoles moyennes et encore entre 50 et 60 établissements en queue de liste.»

Le spécialiste de la mesure critique vertement le fameux palmarès annuel de L'Actualité qui classe les quelques 500 écoles québécoises sur une liste continue, de la toute première (souvent Jean-Eudes) à la toute dernière. La cuvée 2007 paraîtra la semaine prochaine. «Les parents qui souhaitent ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants essaient évidemment de les placer dans le peloton des meilleures écoles et se fient beaucoup à ce palmarès», fait observer le professeur Blais.

Une sélection non naturelle

Seulement, pour accéder au saint des saints, il faut la plupart du temps se soumettre à une sévère technique sélective. L'année dernière, l'École internationale de Montréal (rattachée au réseau public de la CSDM) a retenu 110 des 540 candidats à son concours. Un veinard sur cinq, donc, pour un rapport comparable à celui de l'admission au programme de médecine de l'Université de Montréal (152 places pour 863 demandes de collégiens en 2007).

Les établissements examinent d'abord les résultats scolaires du jeune candidat, ceux de la cinquième année à coup sûr et parfois ceux de l'année précédente. Le cafouillage autour du bulletin complique maintenant l'analyse. Comment rapprocher les jolis bonshommes sourire de l'une et les A+ de l'autre?

«Nous avons mis au point une méthode de comparaison», répond Louis Laliberté, directeur général du Collège des Eudistes. Il nie catégoriquement ne plus tenir compte des bulletins, comme le veut une rumeur persistante. «Nous avons répertorié une quinzaine de types de bulletins utilisés au primaire et nous avons une grille pour les comparer.»

Les évaluateurs se concentrent sur les résultats en mathématique et en français. La deuxième étape de la sélection, celle de l'examen de trois heures, tourne aussi autour de ces deux disciplines. Le jeune doit notamment rédiger un texte de son cru. «J'ai choisi d'écrire sur le thème du don que j'aimerais avoir», expliquait Charlotte Gilbert-Timmony, de l'école primaire Le Plateau, après le concours de Jean-Eudes. «J'ai trouvé les tests quand même faciles.»

Des cours privés pour l'école privée

Charlotte a reçu un petit coup de pouce d'une enseignante privée pour «corriger» quelques faiblesses en maths. La pratique semble de plus en plus courante. Il existe même des compagnies privées spécialisées dans le soutien aux devoirs et la préparation aux examens d'entrée.

Le groupe Succès scolaire vient tout juste de se lancer sur ce marché. Cette entreprise emploie une soixantaine de tuteurs, souvent des étudiants universitaires payés entre 16 et 22 $ l'heure. Le nombre de jeunes clients du primaire et du secondaire vient de passer la barre des 300.

Le tutorat coûte 32 $ l'heure dans les bureaux de Succès scolaire et 38 $ à domicile. «Nous recommandons généralement une dizaine d'heures pour venir à bout d'une difficulté moyenne avant de passer un examen d'admission dans une école», explique Benoît Archambault, jeune président-fondateur de la boîte, âgé de 24 ans. Il souhaite que le secteur soit réglementé afin d'éviter les dérapages. «Nous vérifions les antécédents judiciaires, les diplômes et l'expérience de nos candidats au tutorat, dit-il. Nous ne travaillons pas au noir.»

Une association sectorielle québécoise est en voie de formation. Elle va militer pour l'obtention d'avantages fiscaux liés aux dépenses de tutorat. En France, le secteur a connu un essor exceptionnel depuis que les parents peuvent déduire la moitié des sommes engagées dans le soutien scolaire. Il s'y dépense maintenant plus de 600 millions de dollars par année.

Les manuels de préparation ont aussi la cote. Réussir l'examen d'entrée au secondaire était en quatrième position de la liste des best-sellers du Groupe Archambault en septembre. L'éditeur Didier en aurait déjà écoulé 20 000 exemplaires.

Stressante obsession

«Les parents achètent les manuels, font faire des exercices et demandent des précisions sur les questions alors que leurs enfants négligent leurs devoirs», raconte une enseignante de la Commission scolaire de Montréal qui souhaite conserver l'anonymat. Elle oeuvre depuis dix ans dans une école de Rosemont, au troisième cycle, deux années de suite (cinquième et sixième), avec la même cohorte d'environ 25 élèves. «Beaucoup d'enfants deviennent complètement stressés en début de sixième année. Certains passent cinq ou six examens en quelques fins de semaine, ce qui finit par les affecter, c'est normal.»

Plus étonnant: comme plusieurs de ses collègues, cette enseignante doit écrire deux ou trois lettres de recommandation par année, toujours à la demande des parents, qui y voient un élément positif de plus au dossier de leur progéniture. «Ils s'imaginent que leur enfant est admis en maîtrise ou au doctorat!» Dans les faits, les directions d'école se fient très peu à ces documents.

Pis encore: cette enseignante subit parfois la pression de parents carrément prêts à tricher. «Il y a deux ans, un père m'a téléphoné à plusieurs reprises et a même contacté la direction de mon école pour faire changer la note de français de sa fille afin de faciliter son admission au privé. Il me disait qu'elle était capable de beaucoup mieux et qu'elle allait me le prouver par la suite pour justifier ce qu'il qualifiait de "petit accroc éthique"... Voyons donc! C'est tout à fait inacceptable et amoral, c'est rendu que les parents cherchent à tricher pour leurs enfants!»

Examen de l'examen

Les parents et même les directions d'école! Des accusations ont été déposées cette semaine contre l'ancien directeur du Collège Charlemagne, à Pierrefonds, qui aurait falsifié les résultats d'examens de certains de ses élèves pour mieux faire paraître son école secondaire privée dans le fumant et fameux coup annuel de L'Actualité. Le professeur Blais voit dans cette affaire une preuve supplémentaire de l'effet pervers du palmarès et de l'obsession du classement en train de s'emparer du Québec. En même temps, il rappelle que nos voisins plus ou moins proches s'avèrent autrement plus taraudés par la mesure de la performance.

«Nous sommes dans le même mouvement international, mais d'une manière beaucoup plus légère, dit-il. Aux États-Unis, la mesure et la mise en rangs sont carrément intégrées au système d'éducation. Au Canada, l'Ontario et surtout l'Alberta font beaucoup d'efforts dans ce sens. Les petits Albertains sont testés par leur ministère de l'Éducation en deuxième, en quatrième et en sixième année, puis encore régulièrement aux cycles suivants. Ici, au Québec, par comparaison, les premiers examens nationaux qui comptent vraiment n'arrivent qu'en toute fin de parcours du secondaire.»

L'an dernier, pendant la campagne électorale, Jean Charest a promis d'instaurer un examen ministériel obligatoire à la fin de chacun des cycles du primaire et du secondaire, un peu sur le modèle des tests de lecture, d'écriture et de mathématiques de l'Office de la qualité et de la responsabilité en éducation de l'Ontario. «Il y a moins de pression pour réussir au Québec, et pourtant, les élèves réussissent, dit le professeur. Les épreuves internationales sont là pour le prouver: depuis deux décennies, à chaque fois, les élèves québécois performent très bien. Ailleurs, les écoles se soumettent très souvent à une méthode dite du "teach to the test".»

L'enseignante de Rosemont supplie les parents de ne pas paniquer devant tout le système. Enseignante au secteur public, elle élargit finalement l'analyse jusqu'à un niveau sociopolitique. «Il faut choisir l'école en fonction des aptitudes et des intérêts réels de son enfant, pas en se fiant au palmarès des écoles. Si le secteur public est boudé, c'est aussi à cause de toutes ces familles obsédées par la performance. Il y a plusieurs bonnes écoles publiques qui répondraient parfaitement aux besoins des enfants si on ne les saignait pas de leurs meilleurs éléments. Il faut le répéter: les écoles privées sont meilleures parce qu'elles sélectionnent les meilleurs élèves, un point, c'est tout.»

Ces écoles se sont entendues cette année pour établir une date commune limite de confirmation des inscrïptions. Emmanuel Bilodeau, alias René Lévesque, Philomène et sa mère ont jusqu'au 16 novembre pour décider où la jeune fille passera les cinq prochaines années...
Son Excellence
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Message par Son Excellence »

Moi j ai fait mon secondaire dans une école privée dans les années 1958 et la note de passage était 70% pour changer de classes mais il y avait une certaine fierté de fréquanter cette école............. ..........
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natriga
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Message par natriga »

Ce qui arrive aussi c'est que beaucoup de gens envoie leur enfants a l'école privée. Alors qu'au public il reste les moins bon et les moins fortuné...
tipet
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Message par tipet »

natriga  a écritCe qui arrive aussi c'est que beaucoup de gens envoie leur enfants a l'école privée. Alors qu'au public il reste les moins bon et les moins fortuné...

C,est tellement un mythe ça....
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plt
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Message par plt »

Je suis à l'école public, par choix, on a les moyens et j'ai quand meme une moyenne au dessus de 90

Mythe en effet...
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maya213
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Message par maya213 »

J'ai eu le choix entre aller au privé, à l'international ou au public.. et j'avais choisi public (l'harmonie m'attirait), décision jamais regrettée! Quand un élève perfome, les enseignants s'en rendent compte et sont justement plus présents pour l'aider à aller plus loin et apprendre davantage.

J'ai jamais eu l'impression d'en savoir moins que les autres et d'être moins bonne pour autant aujourd'hui!

Bref, chacun fait ses choix, mais dire qu'une école est meilleure que les autres juste pour les notes.. boff.
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