Il y a 20 ans décédait René Lévesque
Politique
Il y a 20 ans décédait René Lévesque
Presse Canadienne (PC)
Norman Delisle
28/10/2007 14h13
© Photo 'Darchives LA PRESSE CANADIENNE
Un dimanche soir maussade d'automne, il y a 20 ans, le 1er novembre 1987, une nouvelle secouait le Québec. L'ancien premier ministre René Lévesque décédait subitement d'un infarctus.
M. Lévesque s'écroulait foudroyé à sa résidence de L'Ile-des-Soeurs. A son arrivée à l'Hôpital général de Montréal, le docteur Michael Churchill-Smith ne pouvait que constater le décès.
Sur sa tombe, au cimetière de Sillery, à Québec, on grave le célèbre mot du chansonnier Félix Leclerc: «Il fera partie de la courte liste des libérateurs de peuple».
Tant comme ministre dans le gouvernement de la Révolution tranquille que comme premier ministre du Québec, M. Lévesque passera à l'histoire pour des réalisations qui ont fait faire des pas de géants au Québec.
Mais il a connu deux échecs qui ont retardé ce progrès qu'il voulait pour son peuple. Le 20 mai 1980, les souverainistes au pouvoir n'obtenaient que 40 pour cent d'appuis en faveur de la souveraineté du Québec. Dans les notes manuscrites de René Lévesque, le biographe Pierre Godin a trouvé ce mot écrit peu après le référendum: «Les Québécois sont le seul peuple de l'Histoire à s'être refusé démocratiquement la pleine maîtrise de leur avenir».
Moins de deux ans plus tard, le gouvernement fédéral dirigé par le libéral Pierre Elliott Trudeau imposait au Canada une constitution que tous les gouvernements du Québec ont refusé d'entériner depuis.
René Lévesque est né le 24 août 1922. Les documents officiels prétendent que c'est à New Carlisle, en Gaspésie, mais en réalité, c'est à Campbellton, au Nouveau-Brunswick, où se trouvait l'hôpital le plus proche. Mais il a passé son enfance à New Carlisle, le long de la Baie des Chaleurs, où son père était avocat.
Après ses études classiques, il s'inscrira en droit à l'Université Laval mais ne complète pas son cours. Il devient plutôt journaliste et s'embarque en mai 1944 pour l'Europe en guerre comme agent de l'Office américain d'information.
De retour au pays, c'est une prestigieuse carrière de journaliste qu'il entreprend à la radio et à la télévision de Radio-Canada.
Il se fait connaître surtout comme animateur vedette de l'émission Point de mire, qui lui permet d'aborder tous les sujets internationaux de l'heure et d'interroger des personnalités internationales.
En 1960, le chef libéral Jean Lesage le recrute comme candidat et René Lévesque devient ministre dans l'Equipe de la Révolution tranquille. Comme ministre des Ressources naturelles, il procédera au premier grand geste que posera le Québec pour maîtriser son économie: la nationalisation de l'électricité. Il sera mêlé aussi à la création de la Caisse de dépôt et placement ainsi qu'à la mise en place du régime de rentes du Québec.
M. Lévesque a claqué la porte du Parti libéral du Québec en octobre 1967, créant le Mouvement souveraineté association (MSA) qui allait devenir le Parti québécois en 1968.
Le PQ mord la poussière lors des élections de 1970 et de 1973, mais voit sa proportion de suffrages grimper à 24 pour cent, puis à 30 pour cent. Le 15 novembre 1976, c'est l'euphorie dans les rangs péquistes: la victoire électorale est acquise et le Québec a son premier gouvernement souverainiste de l'histoire.
Ce gouvernement saura doter le Québec de plusieurs lois qui contribuent encore à l'édification du Québec moderne: la Charte de la langue française, qui fait du français la langue officielle du Québec, la loi qui régit et démocratise le financement des partis politiques, la loi du zonage agricole qui protège les terres agricoles ainsi que la loi sur l'assurance automobile, qui instaure une indemnisation des accidentés de la route sans égard à la faute.
René Lévesque a démissionné comme chef du Parti québécois en juin 1985 et le parti a perdu le pouvoir en décembre de la même année.
Mais en 25 ans de carrière politique, il laissera le souvenir d'un des grands dirigeants politiques de l'histoire du Québec. Son plus coriace adversaire pendant 15 ans, le libéral Robert Bourassa, dira de lui: «René a vraiment été un des grands que l'Histoire nous a donnés. Dans un siècle, il n'y en a pas beaucoup des hommes comme lui». --Message edité par Beppo le 2007-10-28 13:55:39--
Il y a 20 ans décédait René Lévesque
Presse Canadienne (PC)
Norman Delisle
28/10/2007 14h13
© Photo 'Darchives LA PRESSE CANADIENNE
Un dimanche soir maussade d'automne, il y a 20 ans, le 1er novembre 1987, une nouvelle secouait le Québec. L'ancien premier ministre René Lévesque décédait subitement d'un infarctus.
M. Lévesque s'écroulait foudroyé à sa résidence de L'Ile-des-Soeurs. A son arrivée à l'Hôpital général de Montréal, le docteur Michael Churchill-Smith ne pouvait que constater le décès.
Sur sa tombe, au cimetière de Sillery, à Québec, on grave le célèbre mot du chansonnier Félix Leclerc: «Il fera partie de la courte liste des libérateurs de peuple».
Tant comme ministre dans le gouvernement de la Révolution tranquille que comme premier ministre du Québec, M. Lévesque passera à l'histoire pour des réalisations qui ont fait faire des pas de géants au Québec.
Mais il a connu deux échecs qui ont retardé ce progrès qu'il voulait pour son peuple. Le 20 mai 1980, les souverainistes au pouvoir n'obtenaient que 40 pour cent d'appuis en faveur de la souveraineté du Québec. Dans les notes manuscrites de René Lévesque, le biographe Pierre Godin a trouvé ce mot écrit peu après le référendum: «Les Québécois sont le seul peuple de l'Histoire à s'être refusé démocratiquement la pleine maîtrise de leur avenir».
Moins de deux ans plus tard, le gouvernement fédéral dirigé par le libéral Pierre Elliott Trudeau imposait au Canada une constitution que tous les gouvernements du Québec ont refusé d'entériner depuis.
René Lévesque est né le 24 août 1922. Les documents officiels prétendent que c'est à New Carlisle, en Gaspésie, mais en réalité, c'est à Campbellton, au Nouveau-Brunswick, où se trouvait l'hôpital le plus proche. Mais il a passé son enfance à New Carlisle, le long de la Baie des Chaleurs, où son père était avocat.
Après ses études classiques, il s'inscrira en droit à l'Université Laval mais ne complète pas son cours. Il devient plutôt journaliste et s'embarque en mai 1944 pour l'Europe en guerre comme agent de l'Office américain d'information.
De retour au pays, c'est une prestigieuse carrière de journaliste qu'il entreprend à la radio et à la télévision de Radio-Canada.
Il se fait connaître surtout comme animateur vedette de l'émission Point de mire, qui lui permet d'aborder tous les sujets internationaux de l'heure et d'interroger des personnalités internationales.
En 1960, le chef libéral Jean Lesage le recrute comme candidat et René Lévesque devient ministre dans l'Equipe de la Révolution tranquille. Comme ministre des Ressources naturelles, il procédera au premier grand geste que posera le Québec pour maîtriser son économie: la nationalisation de l'électricité. Il sera mêlé aussi à la création de la Caisse de dépôt et placement ainsi qu'à la mise en place du régime de rentes du Québec.
M. Lévesque a claqué la porte du Parti libéral du Québec en octobre 1967, créant le Mouvement souveraineté association (MSA) qui allait devenir le Parti québécois en 1968.
Le PQ mord la poussière lors des élections de 1970 et de 1973, mais voit sa proportion de suffrages grimper à 24 pour cent, puis à 30 pour cent. Le 15 novembre 1976, c'est l'euphorie dans les rangs péquistes: la victoire électorale est acquise et le Québec a son premier gouvernement souverainiste de l'histoire.
Ce gouvernement saura doter le Québec de plusieurs lois qui contribuent encore à l'édification du Québec moderne: la Charte de la langue française, qui fait du français la langue officielle du Québec, la loi qui régit et démocratise le financement des partis politiques, la loi du zonage agricole qui protège les terres agricoles ainsi que la loi sur l'assurance automobile, qui instaure une indemnisation des accidentés de la route sans égard à la faute.
René Lévesque a démissionné comme chef du Parti québécois en juin 1985 et le parti a perdu le pouvoir en décembre de la même année.
Mais en 25 ans de carrière politique, il laissera le souvenir d'un des grands dirigeants politiques de l'histoire du Québec. Son plus coriace adversaire pendant 15 ans, le libéral Robert Bourassa, dira de lui: «René a vraiment été un des grands que l'Histoire nous a donnés. Dans un siècle, il n'y en a pas beaucoup des hommes comme lui». --Message edité par Beppo le 2007-10-28 13:55:39--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
tipet a écrit
Et il était tellement près des gens...N'importe qui pouvait parler à Monsieur Lévesque. Les gens se sentait en confiance, il aprlait comme nous. Un gars du peuple. Un vrai. Pas comme Mario Dumont (à mon avis )
Je corrige ton erreur, même si je pense qu'elle était voulue. Pas comme PAULINE MAROIS. --Message edité par jumbo le 2007-10-28 15:48:19--
Et il était tellement près des gens...N'importe qui pouvait parler à Monsieur Lévesque. Les gens se sentait en confiance, il aprlait comme nous. Un gars du peuple. Un vrai. Pas comme Mario Dumont (à mon avis )
Je corrige ton erreur, même si je pense qu'elle était voulue. Pas comme PAULINE MAROIS. --Message edité par jumbo le 2007-10-28 15:48:19--
À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??
je m'ennuie de lui .... que de souvenirs !
J'étais au forum en 1970, j'avais 13ans.. toute jeune mais le coeur gonflé d'espoir..
René Lévesque, il y en aura jamais un comme lui.. il était unique
J'étais au forum en 1970, j'avais 13ans.. toute jeune mais le coeur gonflé d'espoir..
René Lévesque, il y en aura jamais un comme lui.. il était unique
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Lorsqu'il est mort je crois que le Québec a perdu Son plus grand
Premier Ministre.
Il n'a jamais été remplacé au sein de la cause nationaliste.
Il me manque et il en manque des hommes comme lui au QC, surtout en politique.
J'aurais aimé qu'il réalise son rêve mais... il n'a pu le faire parce que son coeur était fatigué et malade.
Merci René pour ton héritage incommensurable.
Premier Ministre.
Il n'a jamais été remplacé au sein de la cause nationaliste.
Il me manque et il en manque des hommes comme lui au QC, surtout en politique.
J'aurais aimé qu'il réalise son rêve mais... il n'a pu le faire parce que son coeur était fatigué et malade.
Merci René pour ton héritage incommensurable.
- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 5728
- Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am
J'avais 13 ans à l'époque, le souvenir qu'il me reste de ce moment est assez comique car je n'étais pas très politisé à cette âge mais mon prof de math (sec.2) était tellement en deuil qu'il a pris des vacances alors une semaine sans cours de math....
Bon c'est bizarre mais la mort de René Levesques pour moi évoque immédiatement ; pas de cours de math
Bon c'est bizarre mais la mort de René Levesques pour moi évoque immédiatement ; pas de cours de math