Mars la Rouge – Qui gagnera la course?
Chronologie d'une exploration planétaire
1965
La sonde américaine Mariner 4 prend 22 clichés de la planète. Plutôt imprécis, ils montrent une surface rocailleuse et de nombreux cratères.
1969
Les sondes Mariner 6 et 7 atteignent la planète rouge. Elles survolent les régions polaires équatoriales et du sud de la planète, prenant plus de 100 photos et analysant l'atmosphère et la surface martienne.
1971-72
Mariner 8, qui devait continuer l’exploration de la planète, tombe dans l’océan près de Puerto Rico.
À la fin de l’année, Mariner 9 devient le premier objet de fabrication humaine à être mis en orbite autour de la planète Mars. La sonde renvoie de nombreuses photos des volcans et des canyons martiens. L’Union soviétique connaît ses premiers succès martiens avec Mars 2 et Mars 3. Elles compilent des données sur l’atmosphère martienne. La sonde Mars 3 relâche un module qui s’écrase sur la planète rouge. Il contient des symboles soviétiques.
Photo du plus important volcan martien, l'Olympus Mons, prise par Mariner 9
1973-74
L’Union soviétique lance quatre sondes (Mars 4,5,6,7) vers Mars, mais seule Mars 5 l’atteint.
1976
Les sondes américaines Viking 1 et 2 se posent sur Mars. Leurs instruments procurent plusieurs informations sur sa surface et son atmosphère. Certaines données démontrent qu'il n'y a pas de vie sur la planète. En fait, à cette époque, Mars est déclarée stérile.
Ce constat sera remis en question deux décennies plus tard lorsqu'une roche martienne tombe sur Terre. La NASA y découvre des fossiles microbiens.
1988
L’Union soviétique lance ses deux dernières sondes, mais les missions n’atteignent pas leur objectif à la suite de problèmes techniques. Elles prennent quand même des images de la Lune et de Mars.
Les sondes Phobos 1 et Phobos 2 étaient la prochaine génération d’engin spatiaux de l’Union soviétique.
1993
Après une pause de 18 ans, les Américains tentent un retour sur la planète rouge. Malheureusement, la sonde Mars Observer devient silencieuse trois jours avant d’entrer en orbite autour de la planète. Les communications n’ont jamais été rétablies.
1996
La sonde américaine Mars Global Surveyor est lancée de Cape Canaveral. Sa mission : cartographier la planète. Elle transmet 120 000 clichés de la planète, dont certains révèlent l’existence d’eau sous sa surface. La sonde est toujours opérationnelle. La Russie tente d’envoyer la sonde Mars 96, mais elle tombe dans le Pacifique.
1997
Mars Pathfinder atterrit sur la planète. La sonde va renvoyer des milliards d’informations, incluant 20 000 images. Les informations recueillies suggèrent que la planète a déjà été chaude et humide.
1998
Le Japon lance Nozomi (Espoir), sa première sonde martienne. Elle doit étudier la haute atmosphère de la planète, les effets du vent solaire et le champ magnétique.
1999
Désastre médiatique pour la NASA. La sonde Mars Climate Orbiter est perdue à la suite d’une erreur de calcul : une partie de l’équipe utilisait le système métrique alors que l’autre utilisait le système anglais.
Autre coup dur : la sonde Mars Polar Lander devient silencieuse alors qu’elle touche le sol martien. Cette seconde ratée force la NASA à revoir complètement son programme martien.
2001
Les Américains lancent la sonde Mars Odyssey. Sa mission : déterminer la composition de la surface martienne, détecter de l’eau et de la glace et évaluer le niveau de radiation. L’orbiteur transporte un spectromètre gamma, un spectromètre à infrarouge et un détecteur de radiations.
Juin 2003
L’Agence spatiale européenne (ASE) lance la sonde Mars Express avec, à son bord, le robot Beagle-2. De son côté, la NASA procède au lancement des sondes Spirit et Opportunity, de sa mission Mars Exploration Rovers.
Décembre 2003
Les responsables du programme spatial nippon ne réussissent pas à mettre en orbite martienne la sonde Nozomi. Les circuits électroniques de l’appareil avaient été fortement endommagés par le vent solaire.
Mars Express arrive à destination le 25 décembre. Elle est placée en orbite avec succès. Cependant, les Européens connaissent un important revers: la perte de l'atterrisseur Beagle-2. Largué par la sonde, l'engin devait recueillir des échantillons de sable pour déterminer si des formes de vie ont existé.
Il devait aussi creuser le sol pour prendre des échantillons, et les analyser sur place dans un petit laboratoire. Les ingénieurs ne réussiront jamais à entrer en contact avec l'appareil.
2004
La mission américaine Mars Exploration Rovers débarque sur Mars. La sonde Spirit se pose d'abord dans le cratère Gusev, le 3 janvier 2004. Elle transmet rapidement les images les plus précises jamais réalisées d'une autre planète.
Sa jumelle, Opportunity, atterrit le 24 janvier suivant dans la Meridiani Planum, une zone d'accumulation d'oxyde de fer.
À la fin janvier, l'Européenne Mars Express détecte pour la première fois de l'eau sous forme de glace au pôle Sud de la planète.
En mars, Opportunity découvre sur la planète rouge des roches sédimentaires jadis imbibées d'eau.
La NASA souligne alors que des régions entières de Mars ont déjà été recouvertes d'eau, ce qui aurait pu permettre l'éclosion de la vie. Toutefois, aucune preuve directe de l'existence d'organismes vivants n'a toutefois été découverte.
Quelques jours plus tard, la NASA annonce la découverte, par Spirit, de traces de dépôts de minéraux dus à la présence d'eau dans les fissures et les crevasses de la roche volcanique «Humphrey».
En avril, les robots américains complètent officiellement leur mission sur Mars. Les ingénieurs de la NASA estiment que tous les objectifs fixés sont atteints, et décident de la prolonger.
2005
La NASA lance l'orbiteur Mars Reconnaissance. Il doit cartographier la planète de façon détaillée. Ses six instruments, d'une puissance sans précédent, scruteront la couche supérieure de l'atmosphère jusqu'à 500 mètres sous la surface. L'engin doit atteindre son but au mois de mars 2006. Il ne sera opérationnel que pendant trois mois vers la fin de cette même année.
L'objectif de la mission est également de rechercher de sites adaptés aux atterrissages des modules de «Phoenix Mars» et du laboratoire «Mars Science », de la mission Scout, qui doivent être envoyés vers Mars à partir de 2007.
En mars, du formaldéhyde, un composé organique volatil, a été trouvé en grande quantité dans l'atmosphère de la planète par les instruments de Mars Express. Des chercheurs de l'Agence spatiale européenne estiment que cette découverte pourrait signifier la présence d'une importante activité géologique sur la planète rouge.
2007
Lancement prévu de la sonde américaine Scout 1 (Phoenix). Avec cette mission, la NASA veut créer des nouveaux modèles de véhicules aériens qui pourraient inclure des petits avions et des ballons. La NASA veut aussi créer des plates-formes de recherche.
2009
Lancement prévu de la sonde américaine Smart Lander/Long-Rande Rover. La NASA se propose de développer un laboratoire nomade qui pourrait réaliser des expériences de longue durée. Cette mission pourrait même préparer la voie à une autre mission durant laquelle des échantillons de sol martien seraient rapportés sur Terre.
2011
Lancement de la sonde Scout 2 (Mars Science).
2014
Lancement Sample Return 1 et 2. Durant ces missions, la NASA veut rapporter sur Terre des roches martiennes.
2030
Le projet spatial du président américain George W. Bush prévoit l'envoi d'humains vers Mars en 2030. La NASA utilisera une base lunaire construite entre 2015 et 2020 comme terrain d'essai en vue de réaliser le projet martien.
1965
La sonde américaine Mariner 4 prend 22 clichés de la planète. Plutôt imprécis, ils montrent une surface rocailleuse et de nombreux cratères.
1969
Les sondes Mariner 6 et 7 atteignent la planète rouge. Elles survolent les régions polaires équatoriales et du sud de la planète, prenant plus de 100 photos et analysant l'atmosphère et la surface martienne.
1971-72
Mariner 8, qui devait continuer l’exploration de la planète, tombe dans l’océan près de Puerto Rico.
À la fin de l’année, Mariner 9 devient le premier objet de fabrication humaine à être mis en orbite autour de la planète Mars. La sonde renvoie de nombreuses photos des volcans et des canyons martiens. L’Union soviétique connaît ses premiers succès martiens avec Mars 2 et Mars 3. Elles compilent des données sur l’atmosphère martienne. La sonde Mars 3 relâche un module qui s’écrase sur la planète rouge. Il contient des symboles soviétiques.
Photo du plus important volcan martien, l'Olympus Mons, prise par Mariner 9
1973-74
L’Union soviétique lance quatre sondes (Mars 4,5,6,7) vers Mars, mais seule Mars 5 l’atteint.
1976
Les sondes américaines Viking 1 et 2 se posent sur Mars. Leurs instruments procurent plusieurs informations sur sa surface et son atmosphère. Certaines données démontrent qu'il n'y a pas de vie sur la planète. En fait, à cette époque, Mars est déclarée stérile.
Ce constat sera remis en question deux décennies plus tard lorsqu'une roche martienne tombe sur Terre. La NASA y découvre des fossiles microbiens.
1988
L’Union soviétique lance ses deux dernières sondes, mais les missions n’atteignent pas leur objectif à la suite de problèmes techniques. Elles prennent quand même des images de la Lune et de Mars.
Les sondes Phobos 1 et Phobos 2 étaient la prochaine génération d’engin spatiaux de l’Union soviétique.
1993
Après une pause de 18 ans, les Américains tentent un retour sur la planète rouge. Malheureusement, la sonde Mars Observer devient silencieuse trois jours avant d’entrer en orbite autour de la planète. Les communications n’ont jamais été rétablies.
1996
La sonde américaine Mars Global Surveyor est lancée de Cape Canaveral. Sa mission : cartographier la planète. Elle transmet 120 000 clichés de la planète, dont certains révèlent l’existence d’eau sous sa surface. La sonde est toujours opérationnelle. La Russie tente d’envoyer la sonde Mars 96, mais elle tombe dans le Pacifique.
1997
Mars Pathfinder atterrit sur la planète. La sonde va renvoyer des milliards d’informations, incluant 20 000 images. Les informations recueillies suggèrent que la planète a déjà été chaude et humide.
1998
Le Japon lance Nozomi (Espoir), sa première sonde martienne. Elle doit étudier la haute atmosphère de la planète, les effets du vent solaire et le champ magnétique.
1999
Désastre médiatique pour la NASA. La sonde Mars Climate Orbiter est perdue à la suite d’une erreur de calcul : une partie de l’équipe utilisait le système métrique alors que l’autre utilisait le système anglais.
Autre coup dur : la sonde Mars Polar Lander devient silencieuse alors qu’elle touche le sol martien. Cette seconde ratée force la NASA à revoir complètement son programme martien.
2001
Les Américains lancent la sonde Mars Odyssey. Sa mission : déterminer la composition de la surface martienne, détecter de l’eau et de la glace et évaluer le niveau de radiation. L’orbiteur transporte un spectromètre gamma, un spectromètre à infrarouge et un détecteur de radiations.
Juin 2003
L’Agence spatiale européenne (ASE) lance la sonde Mars Express avec, à son bord, le robot Beagle-2. De son côté, la NASA procède au lancement des sondes Spirit et Opportunity, de sa mission Mars Exploration Rovers.
Décembre 2003
Les responsables du programme spatial nippon ne réussissent pas à mettre en orbite martienne la sonde Nozomi. Les circuits électroniques de l’appareil avaient été fortement endommagés par le vent solaire.
Mars Express arrive à destination le 25 décembre. Elle est placée en orbite avec succès. Cependant, les Européens connaissent un important revers: la perte de l'atterrisseur Beagle-2. Largué par la sonde, l'engin devait recueillir des échantillons de sable pour déterminer si des formes de vie ont existé.
Il devait aussi creuser le sol pour prendre des échantillons, et les analyser sur place dans un petit laboratoire. Les ingénieurs ne réussiront jamais à entrer en contact avec l'appareil.
2004
La mission américaine Mars Exploration Rovers débarque sur Mars. La sonde Spirit se pose d'abord dans le cratère Gusev, le 3 janvier 2004. Elle transmet rapidement les images les plus précises jamais réalisées d'une autre planète.
Sa jumelle, Opportunity, atterrit le 24 janvier suivant dans la Meridiani Planum, une zone d'accumulation d'oxyde de fer.
À la fin janvier, l'Européenne Mars Express détecte pour la première fois de l'eau sous forme de glace au pôle Sud de la planète.
En mars, Opportunity découvre sur la planète rouge des roches sédimentaires jadis imbibées d'eau.
La NASA souligne alors que des régions entières de Mars ont déjà été recouvertes d'eau, ce qui aurait pu permettre l'éclosion de la vie. Toutefois, aucune preuve directe de l'existence d'organismes vivants n'a toutefois été découverte.
Quelques jours plus tard, la NASA annonce la découverte, par Spirit, de traces de dépôts de minéraux dus à la présence d'eau dans les fissures et les crevasses de la roche volcanique «Humphrey».
En avril, les robots américains complètent officiellement leur mission sur Mars. Les ingénieurs de la NASA estiment que tous les objectifs fixés sont atteints, et décident de la prolonger.
2005
La NASA lance l'orbiteur Mars Reconnaissance. Il doit cartographier la planète de façon détaillée. Ses six instruments, d'une puissance sans précédent, scruteront la couche supérieure de l'atmosphère jusqu'à 500 mètres sous la surface. L'engin doit atteindre son but au mois de mars 2006. Il ne sera opérationnel que pendant trois mois vers la fin de cette même année.
L'objectif de la mission est également de rechercher de sites adaptés aux atterrissages des modules de «Phoenix Mars» et du laboratoire «Mars Science », de la mission Scout, qui doivent être envoyés vers Mars à partir de 2007.
En mars, du formaldéhyde, un composé organique volatil, a été trouvé en grande quantité dans l'atmosphère de la planète par les instruments de Mars Express. Des chercheurs de l'Agence spatiale européenne estiment que cette découverte pourrait signifier la présence d'une importante activité géologique sur la planète rouge.
2007
Lancement prévu de la sonde américaine Scout 1 (Phoenix). Avec cette mission, la NASA veut créer des nouveaux modèles de véhicules aériens qui pourraient inclure des petits avions et des ballons. La NASA veut aussi créer des plates-formes de recherche.
2009
Lancement prévu de la sonde américaine Smart Lander/Long-Rande Rover. La NASA se propose de développer un laboratoire nomade qui pourrait réaliser des expériences de longue durée. Cette mission pourrait même préparer la voie à une autre mission durant laquelle des échantillons de sol martien seraient rapportés sur Terre.
2011
Lancement de la sonde Scout 2 (Mars Science).
2014
Lancement Sample Return 1 et 2. Durant ces missions, la NASA veut rapporter sur Terre des roches martiennes.
2030
Le projet spatial du président américain George W. Bush prévoit l'envoi d'humains vers Mars en 2030. La NASA utilisera une base lunaire construite entre 2015 et 2020 comme terrain d'essai en vue de réaliser le projet martien.
La course vers Mars : les missions internationales en cours
La communauté internationale compte lancer des missions vers Mars environ tous les deux ans dans les années à venir. Certaines de ces missions comprendront l'atterrissage de petits véhicules d'exploration sur la surface de Mars. Dotés de bras robotiques et de trépans, ces appareils recueilleront des spécimens de sol et de roche en vue de leur analyse sur place. Au cours de la prochaine décennie, des échantillons seront même ramenés sur Terre.
Mars Global Surveyor
Lancé en 1996 par la NASA, Mars Global Surveyor (MGS) a pour mission de cartographier la surface martienne depuis l'espace. L'orbiteur a pu confirmer la présence d'une magnétosphère autour de Mars et renvoie encore aujourd'hui de précieuses données qui permettent aux scientifiques de mieux définir la composition de l'atmosphère martienne.
[img]http://www.space.gc.ca/asc/img/mars_surveyor.jpg
Mars Global Surveyor[/img]
(Illustration : NASA)
Grand angle de la calotte polaire nordique de Mars obtenu par Mars Global Surveyor. Les surfaces aux tons pâles sont en fait des résidus de glace d'eau qui ont survécu à la saison estivale. La bande quasi circulaire aux contours sombres est surtout composée de dunes de sable sculptées par le vent. La calotte polaire mesure approximativement 1100 km de diamètre.
(Photo : NASA)
Mars Odyssey
Mars Odyssey, lancée en 2001 par la NASA, est en orbite autour de Mars et contribue à l'étude des composantes chimiques et minérales présentes sur la surface de la planète. Mars Odyssey permet aussi de se pencher sur les changements climatiques de Mars.
[img]http://www.space.gc.ca/asc/img/mars_marsodyssey.jpg
Mars Odyssey[/img]
(Image : NASA)
Reull Vallis au cours de l'automne 2002 de l'hémisphère Sud. La caméra utilisée est capable d'obtenir des images de la surface martienne avec l'aide de cinq filtres de couleurs différentes. Les variations de couleur représentent les variations de la scène observée.
(Photo : ESA)
Mars Express
Mars Express, une sonde européenne, a atteint Mars en décembre 2003 et doit rester en orbite autour de la planète rouge au moins une année martienne, soit 687 jours terrestres, en vue de récolter des données sur l'atmosphère de Mars et les interactions avec les vents solaires puis de produire des images de la surface. Mars Express transportait à son bord un atterrisseur nommé Beagle 2, mais le contact avec ce dernier a été perdu au moment de son entrée dans l'atmosphère martienne. La sonde orbitale poursuit sa mission malgré cet échec et sert de relais de communication entre la Terre et les deux robots américains Spirit et Opportunity.
Mars Express
(Photo : ESA)
L'atterrisseur Beagle 2 était équipé d'une gamme d'instruments conçus pour rechercher des signes de vie sur Mars.
(Illustration : ESA)
Spirit et Opportunity : les deux robots mobiles américains
Spirit et Opportunity sont les héros de l'heure en ce qui concerne l'exploration de Mars. Ces robots mobiles de la NASA se sont tous les deux posés avec succès sur la planète rouge au début de 2004 et transmettent à la Terre des données de grande qualité sur la composition du sol et sur la géographie des lieux. Opportunity a confirmé la présence passée d'eau liquide sur son site d'atterrissage Meridiani Planum. Peu après, de l'autre côté de la planète, Spirit a analysé une roche volcanique dans le cratère de Gusev et a confirmé lui aussi l'existence de traces d'eau.
La roche surnommée Mazatzal avant que Spirit creuse son centre avec son instrument d'abrasion. Plusieurs observations ont été faites pendant le forage, et des résultats préliminaires indiquent qu'un fluide était présent au moment de sa formation.
(Photo : NASA/JPL/Cornell)
Cette portion d'une roche martienne appelée Upper Dells montre de fines couches tronquées au dessin non linéaire et en angle les unes par rapport aux autres. La stratification entrecroisée des lignes noires indique que les sédiments composant la roche ont reposé dans l'eau courante.
(Photo : NASA/JPL/Cornell/USGS)
La communauté internationale compte lancer des missions vers Mars environ tous les deux ans dans les années à venir. Certaines de ces missions comprendront l'atterrissage de petits véhicules d'exploration sur la surface de Mars. Dotés de bras robotiques et de trépans, ces appareils recueilleront des spécimens de sol et de roche en vue de leur analyse sur place. Au cours de la prochaine décennie, des échantillons seront même ramenés sur Terre.
Mars Global Surveyor
Lancé en 1996 par la NASA, Mars Global Surveyor (MGS) a pour mission de cartographier la surface martienne depuis l'espace. L'orbiteur a pu confirmer la présence d'une magnétosphère autour de Mars et renvoie encore aujourd'hui de précieuses données qui permettent aux scientifiques de mieux définir la composition de l'atmosphère martienne.
[img]http://www.space.gc.ca/asc/img/mars_surveyor.jpg
Mars Global Surveyor[/img]
(Illustration : NASA)
Grand angle de la calotte polaire nordique de Mars obtenu par Mars Global Surveyor. Les surfaces aux tons pâles sont en fait des résidus de glace d'eau qui ont survécu à la saison estivale. La bande quasi circulaire aux contours sombres est surtout composée de dunes de sable sculptées par le vent. La calotte polaire mesure approximativement 1100 km de diamètre.
(Photo : NASA)
Mars Odyssey
Mars Odyssey, lancée en 2001 par la NASA, est en orbite autour de Mars et contribue à l'étude des composantes chimiques et minérales présentes sur la surface de la planète. Mars Odyssey permet aussi de se pencher sur les changements climatiques de Mars.
[img]http://www.space.gc.ca/asc/img/mars_marsodyssey.jpg
Mars Odyssey[/img]
(Image : NASA)
Reull Vallis au cours de l'automne 2002 de l'hémisphère Sud. La caméra utilisée est capable d'obtenir des images de la surface martienne avec l'aide de cinq filtres de couleurs différentes. Les variations de couleur représentent les variations de la scène observée.
(Photo : ESA)
Mars Express
Mars Express, une sonde européenne, a atteint Mars en décembre 2003 et doit rester en orbite autour de la planète rouge au moins une année martienne, soit 687 jours terrestres, en vue de récolter des données sur l'atmosphère de Mars et les interactions avec les vents solaires puis de produire des images de la surface. Mars Express transportait à son bord un atterrisseur nommé Beagle 2, mais le contact avec ce dernier a été perdu au moment de son entrée dans l'atmosphère martienne. La sonde orbitale poursuit sa mission malgré cet échec et sert de relais de communication entre la Terre et les deux robots américains Spirit et Opportunity.
Mars Express
(Photo : ESA)
L'atterrisseur Beagle 2 était équipé d'une gamme d'instruments conçus pour rechercher des signes de vie sur Mars.
(Illustration : ESA)
Spirit et Opportunity : les deux robots mobiles américains
Spirit et Opportunity sont les héros de l'heure en ce qui concerne l'exploration de Mars. Ces robots mobiles de la NASA se sont tous les deux posés avec succès sur la planète rouge au début de 2004 et transmettent à la Terre des données de grande qualité sur la composition du sol et sur la géographie des lieux. Opportunity a confirmé la présence passée d'eau liquide sur son site d'atterrissage Meridiani Planum. Peu après, de l'autre côté de la planète, Spirit a analysé une roche volcanique dans le cratère de Gusev et a confirmé lui aussi l'existence de traces d'eau.
La roche surnommée Mazatzal avant que Spirit creuse son centre avec son instrument d'abrasion. Plusieurs observations ont été faites pendant le forage, et des résultats préliminaires indiquent qu'un fluide était présent au moment de sa formation.
(Photo : NASA/JPL/Cornell)
Cette portion d'une roche martienne appelée Upper Dells montre de fines couches tronquées au dessin non linéaire et en angle les unes par rapport aux autres. La stratification entrecroisée des lignes noires indique que les sédiments composant la roche ont reposé dans l'eau courante.
(Photo : NASA/JPL/Cornell/USGS)
Découvertes de cavernes crevant la surface
Par Jean Etienne, Futura-Sciences
Les chercheurs de la NASA indiquent que les images de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter montrent la présence, à la surface de la Planète rouge, de cavernes de la dimension approximative d'un terrain de football.
Selon eux, il pourrait s'agir de points d'entrée à un réseau de souterrains ou de grottes, qui auraient percé la surface selon un processus connu aussi sur Terre sous le nom de puits d'effondrement, un phénomène géologique dans lequel le matériau de surface tombe dans un vide ou une dépression généralement créée par l'activité sismique.
L'étude approfondie de ces zones pourrait se révéler cruciale, car les scientifiques ont toujours estimé que des cavernes martiennes constitueraient le meilleur refuge pour la vie, considérant la protection naturelle qu'elles procurent contre les rayonnements solaires, surtout les UV particulièrement intenses en l'absence de filtration atmosphérique efficace.
Des structures similaires avaient déjà été observées auparavant. Mais selon les chercheurs, les sept ouvertures dont il est question ici sont différentes car elles ne présentent pas de remparts ou de gradins d'effondrement. Contrairement aux cratères, on n'observe pas de traces de projections ou d'éjectas de matière.
Ces sept puits ont été officieusement baptisés des noms de Dena, Chloe, Wendy, Annie, Abbey, Nikki et Jeanne.
Les chercheurs admettent qu'ils n'ont encore pu déterminer la nature exacte de ces structures, mais ils ont aussi utilisé l'instrument THEMIS de Mars Odyssey en se concentrant sur l'une d'elles, Annie. Et les résultats sont déroutants. La température interne d'Annie est beaucoup plus élevée que les zones ombragées des cratères voisins durant l'après-midi martien, et se refroidit beaucoup plus lentement durant la nuit. Les mesures ont aussi révélé que le "plancher" d'Annie doit se situer à 130 mètres de profondeur.
Les biologistes de la NASA considèrent que cette découverte est réellement importante, car n'importe quelle excavation d'au moins 50 mètres sous la surface martienne constitue un endroit privilégié pour la recherche d'une vie résiduelle. Qui sait, disent-ils, des bactéries nous attendent peut-être là-bas…
Les sept cavernes identifiées sur le sol martien par Mars Odyssey.
Crédits : NASA --Message edité par Acrux le 2007-04-01 11:44:45--
Par Jean Etienne, Futura-Sciences
Les chercheurs de la NASA indiquent que les images de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter montrent la présence, à la surface de la Planète rouge, de cavernes de la dimension approximative d'un terrain de football.
Selon eux, il pourrait s'agir de points d'entrée à un réseau de souterrains ou de grottes, qui auraient percé la surface selon un processus connu aussi sur Terre sous le nom de puits d'effondrement, un phénomène géologique dans lequel le matériau de surface tombe dans un vide ou une dépression généralement créée par l'activité sismique.
L'étude approfondie de ces zones pourrait se révéler cruciale, car les scientifiques ont toujours estimé que des cavernes martiennes constitueraient le meilleur refuge pour la vie, considérant la protection naturelle qu'elles procurent contre les rayonnements solaires, surtout les UV particulièrement intenses en l'absence de filtration atmosphérique efficace.
Des structures similaires avaient déjà été observées auparavant. Mais selon les chercheurs, les sept ouvertures dont il est question ici sont différentes car elles ne présentent pas de remparts ou de gradins d'effondrement. Contrairement aux cratères, on n'observe pas de traces de projections ou d'éjectas de matière.
Ces sept puits ont été officieusement baptisés des noms de Dena, Chloe, Wendy, Annie, Abbey, Nikki et Jeanne.
Les chercheurs admettent qu'ils n'ont encore pu déterminer la nature exacte de ces structures, mais ils ont aussi utilisé l'instrument THEMIS de Mars Odyssey en se concentrant sur l'une d'elles, Annie. Et les résultats sont déroutants. La température interne d'Annie est beaucoup plus élevée que les zones ombragées des cratères voisins durant l'après-midi martien, et se refroidit beaucoup plus lentement durant la nuit. Les mesures ont aussi révélé que le "plancher" d'Annie doit se situer à 130 mètres de profondeur.
Les biologistes de la NASA considèrent que cette découverte est réellement importante, car n'importe quelle excavation d'au moins 50 mètres sous la surface martienne constitue un endroit privilégié pour la recherche d'une vie résiduelle. Qui sait, disent-ils, des bactéries nous attendent peut-être là-bas…
Les sept cavernes identifiées sur le sol martien par Mars Odyssey.
Crédits : NASA --Message edité par Acrux le 2007-04-01 11:44:45--
France4 a écritOn peut ti laisser les autres planètes (inhabitables pour encore bien des années) tranquilles (arrêter de jeter notre argent pour du vent) pis s'occuper de la nôtre qui va mal?
C'est pas de l'argent lancé au vent......c'est grace a toute ces recherches en astronomie qu'on a pu se rendre compte de l'ampleur de l'état dans lequel notre planête est rendu....grace aux satellites entre autre....
Mars est la planête rêvé , pour faire des recherches..., on est entrain d'apprendre et de trouvé des moyens pour survivre dans un millieu aussi inhospitalier...
On est mieux d'avoir découvert des alternatives , si jamais notre planête devenait invivable..
En plus , toutes ces recherches nous en apprend plus sur notre terre et c'est avec la *connaissance* qu'on peut trouver des moyens de la sauver......
C'est pas de l'argent lancé au vent......c'est grace a toute ces recherches en astronomie qu'on a pu se rendre compte de l'ampleur de l'état dans lequel notre planête est rendu....grace aux satellites entre autre....
Mars est la planête rêvé , pour faire des recherches..., on est entrain d'apprendre et de trouvé des moyens pour survivre dans un millieu aussi inhospitalier...
On est mieux d'avoir découvert des alternatives , si jamais notre planête devenait invivable..
En plus , toutes ces recherches nous en apprend plus sur notre terre et c'est avec la *connaissance* qu'on peut trouver des moyens de la sauver......
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- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 5728
- Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am
Le réchauffement climatique mieux compris
Des zones qui ne réfléchissent pas les rayons solaires seraient les grandes responsables de l'augmentation de la chaleur à la surface de Mars, estiment des chercheurs américains.
Selon l'équipe du Centre de recherche Ames de la NASA, ce phénomène peut interagir avec d'autres processus et influencer le climat de la planète voisine de la Terre.
Réchauffement martien
Les chercheurs ont observé que Mars avait subi un réchauffement de quelque 0,65 degré Celsius entre les années 1970 et les années 90, ce qui expliquerait la fonte partielle de la glace au pôle sud.
Ils estiment que le phénomène serait en partie causé par des variations décennales de 10 % de la luminosité de très grandes surfaces du sol (56 millions de km2) en raison du dépôt de poussières.
La Terre aussi
Ces données ont une grande importance pour l'évolution du climat sur Terre, où les glaces de l'Arctique, en diminuant, modifient la luminosité du sol. Cette modification change l'albédo, c'est-à-dire le taux de réflexion de la lumière solaire.
Par exemple, la glace réfléchit 85 % des rayons du Soleil, et l'eau de l'océan n'en renvoie que 15 %, ce qui cause un réchauffement.
Selon les experts, la surface occupée par la glace en Arctique a diminué depuis 1992 à un rythme d'environ 900 000 km2 par décennie. L'effet albédo contribue donc au réchauffement sur Terre.
L'albédo martien
Jusqu'à présent, l'effet albédo n'avait jamais été pris en compte pour l'étude du climat sur Mars.
Les travaux du Pr Lori Fenton montrent que ces variations de luminosité du sol influencent grandement l'environnement et qu'elles accroissent les vents qui sont à l'origine de ces variations.
« En observant uniquement les effets des variations d'albédo (sur deux années martiennes très différentes) nous avons montré qu'il interagissait avec les autres processus influençant le climat sur la planète, et pourrait même en partie en être à l'origine.
Les résultats complets sont publiés dans le magazine Nature.
Des zones qui ne réfléchissent pas les rayons solaires seraient les grandes responsables de l'augmentation de la chaleur à la surface de Mars, estiment des chercheurs américains.
Selon l'équipe du Centre de recherche Ames de la NASA, ce phénomène peut interagir avec d'autres processus et influencer le climat de la planète voisine de la Terre.
Réchauffement martien
Les chercheurs ont observé que Mars avait subi un réchauffement de quelque 0,65 degré Celsius entre les années 1970 et les années 90, ce qui expliquerait la fonte partielle de la glace au pôle sud.
Ils estiment que le phénomène serait en partie causé par des variations décennales de 10 % de la luminosité de très grandes surfaces du sol (56 millions de km2) en raison du dépôt de poussières.
La Terre aussi
Ces données ont une grande importance pour l'évolution du climat sur Terre, où les glaces de l'Arctique, en diminuant, modifient la luminosité du sol. Cette modification change l'albédo, c'est-à-dire le taux de réflexion de la lumière solaire.
Par exemple, la glace réfléchit 85 % des rayons du Soleil, et l'eau de l'océan n'en renvoie que 15 %, ce qui cause un réchauffement.
Selon les experts, la surface occupée par la glace en Arctique a diminué depuis 1992 à un rythme d'environ 900 000 km2 par décennie. L'effet albédo contribue donc au réchauffement sur Terre.
L'albédo martien
Jusqu'à présent, l'effet albédo n'avait jamais été pris en compte pour l'étude du climat sur Mars.
Les travaux du Pr Lori Fenton montrent que ces variations de luminosité du sol influencent grandement l'environnement et qu'elles accroissent les vents qui sont à l'origine de ces variations.
« En observant uniquement les effets des variations d'albédo (sur deux années martiennes très différentes) nous avons montré qu'il interagissait avec les autres processus influençant le climat sur la planète, et pourrait même en partie en être à l'origine.
Les résultats complets sont publiés dans le magazine Nature.
La Russie se déclare prête à partir vers la Lune et Mars
A l'occasion de la Journée de l'Astronautique, commémorée en Russie ce 12 avril en souvenir du 46e anniversaire du vol historique de Youri Gagarine, Nikolaï Sevastianov, président de la corporation spatiale Energya, a évoqué les projets futurs concernant la mise en valeur de la Lune et une future mission habitée vers Mars.
"L'heure est enfin venue d'envisager une mise en valeur industrielle de la Lune. Il faut le faire compte tenu du caractère limité des réserves terrestres de matières premières minérales et du développement rapide de la civilisation", déclare-t-il. Et d'évoquer aussi la possibilité de transporter les matières nocives dans l'espace au lieu de les conserver sur Terre.
Nikolaï Sevastianov signale que la Russie est déjà en mesure d'entreprendre des vols vers la Lune en utilisant les technologies dont elle dispose déjà, quant à la colonisation et à l'exploitation, elle pourra se faire grâce aux technologies inédites qu'apportera la navette spatiale russe Kliper/Parom actuellement en développement. Et d'insister sur l'importance de lancer ce programme à grande échelle.
"Kliper nous permettra d'accéder en toute indépendance à l'espace à un niveau qualitativement nouveau, ce à quoi tendent tous les autres Etats" martèle-t-il. "Nos collègues américains et chinois ont adopté des programmes de création de nouveaux véhicules habités impliquant des principes technologiques foncièrement nouveaux. S'ils parviennent à mener ces tâches à bien d'ici 2012-2014, alors avec nos Soyouz habités nous pourrions accuser un sérieux retard technologique".
Mais Nikolaï Sevastianov vise au-delà de la Lune. Selon lui, la perspective d'un vol habité vers Mars se précise dans une perspective pas trop éloignée. Il signale que des suggestions techniques ont été élaborées en tenant compte de l'expérience acquise dans la station Mir et l'ISS, et qu'une première mission pourrait partir à destination de la Planète rouge vers 2030. "Un tel vol doperait fortement la recherche technologique ainsi que les sciences fondamentales et appliquées. En 1961, quand Youri Gagarine était parti dans l'espace, personne ne pensait que les technologies spatiales connaîtraient un domaine d'application aussi vaste. La situation sera la même avec le vol vers Mars", déclare-t-il.
Il signale aussi que si les Américains semblent avoir renoncé à toute collaboration en matière de système de transport spatial habité afin de conserver un accès indépendant à l'espace, ils proposent une coopération dans les domaines lunaire et martien. Mais Sevastianov estime que si le programme lunaire de la Nasa est plus avancé, avec la perspective d'établir une base permanente à partir de 2020, le programme martien russe est plus évolué du point de vue technique que l'américain grâce à l'expérience acquise dans les stations orbitales permanentes.
A l'occasion de la Journée de l'Astronautique, commémorée en Russie ce 12 avril en souvenir du 46e anniversaire du vol historique de Youri Gagarine, Nikolaï Sevastianov, président de la corporation spatiale Energya, a évoqué les projets futurs concernant la mise en valeur de la Lune et une future mission habitée vers Mars.
"L'heure est enfin venue d'envisager une mise en valeur industrielle de la Lune. Il faut le faire compte tenu du caractère limité des réserves terrestres de matières premières minérales et du développement rapide de la civilisation", déclare-t-il. Et d'évoquer aussi la possibilité de transporter les matières nocives dans l'espace au lieu de les conserver sur Terre.
Nikolaï Sevastianov signale que la Russie est déjà en mesure d'entreprendre des vols vers la Lune en utilisant les technologies dont elle dispose déjà, quant à la colonisation et à l'exploitation, elle pourra se faire grâce aux technologies inédites qu'apportera la navette spatiale russe Kliper/Parom actuellement en développement. Et d'insister sur l'importance de lancer ce programme à grande échelle.
"Kliper nous permettra d'accéder en toute indépendance à l'espace à un niveau qualitativement nouveau, ce à quoi tendent tous les autres Etats" martèle-t-il. "Nos collègues américains et chinois ont adopté des programmes de création de nouveaux véhicules habités impliquant des principes technologiques foncièrement nouveaux. S'ils parviennent à mener ces tâches à bien d'ici 2012-2014, alors avec nos Soyouz habités nous pourrions accuser un sérieux retard technologique".
Mais Nikolaï Sevastianov vise au-delà de la Lune. Selon lui, la perspective d'un vol habité vers Mars se précise dans une perspective pas trop éloignée. Il signale que des suggestions techniques ont été élaborées en tenant compte de l'expérience acquise dans la station Mir et l'ISS, et qu'une première mission pourrait partir à destination de la Planète rouge vers 2030. "Un tel vol doperait fortement la recherche technologique ainsi que les sciences fondamentales et appliquées. En 1961, quand Youri Gagarine était parti dans l'espace, personne ne pensait que les technologies spatiales connaîtraient un domaine d'application aussi vaste. La situation sera la même avec le vol vers Mars", déclare-t-il.
Il signale aussi que si les Américains semblent avoir renoncé à toute collaboration en matière de système de transport spatial habité afin de conserver un accès indépendant à l'espace, ils proposent une coopération dans les domaines lunaire et martien. Mais Sevastianov estime que si le programme lunaire de la Nasa est plus avancé, avec la perspective d'établir une base permanente à partir de 2020, le programme martien russe est plus évolué du point de vue technique que l'américain grâce à l'expérience acquise dans les stations orbitales permanentes.
Phoenix : oui, Mars est apte à supporter la vie !
Phoenix vient de terminer sa première série d’analyses chimiques du sol martien, inondant littéralement les scientifiques de données qui, toutes, tendent vers une même constatation : la vie est possible sur la Planète rouge !
« Nous sommes submergés de résultats d’analyses chimiques, s’exclame Michael Hecht, responsable de l’instrument Meca (Microscopy, Electrochemistry and Conductivity Analyzer) au JPL. Nous tentons de comprendre comment se définit la chimie humide du sol martien, quels éléments y sont dissous, s’il est acide ou alcalin. Des résultats que nous venons de recevoir, nous pourrions dire comment ce sol pourrait supporter la vie ».
La nature du terrain sur lequel s’est posé Phoenix ressemble aux hautes terres à faible humidité de l’Antarctique. Mais ce qui a le plus surpris les chercheurs est l’alcalinité du sol. L’échantillon analysé, qui provient de la couche superficielle (environ 25 mm) montre un pH de 8 à 9. On y trouve aussi toute une variété de composants de sels dont l’identification n’est pas terminée, mais qui comprennent entre autres du magnésium, du sodium, du chlore et du potassium.
« La présence d’eau liquide à une époque antérieure est de plus en plus évidente. Nous avons aussi démontré la présence de nutriments, formés des produits chimiques requis par la vie telle que nous la connaissons. J’en suis arrivé à la conclusion que la chose la plus étonnante au sujet de Mars, ce n’est pas qu’il s’agisse d’un monde étranger, mais plutôt que dans beaucoup d’aspects, comme celui de la minéralogie, cette planète est infiniment semblable à la Terre », s'émerveille Michael Hecht.
Les premiers pas de Tega
Autre instrument-clé de Phoenix, Tega (Thermal and Evolved-Gas Analyzer) a été actionné pour la première fois. Un échantillon a été chauffé jusqu’à 1000°C, ce qui constitue une première sur une autre planète. Les scientifiques en charge de TEGA ont commencé à dépouiller les résultats transmis par la sonde afin de déterminer la nature exacte et les proportions des gaz libérés lors de cette manipulation (en fait, les 1000° ont été atteints par paliers, chacun comportant sa propre séquence d’observations et d’analyse).
Une semaine est néanmoins nécessaire pour obtenir les résultats complets, car il s’agit d’un processus complexe et lent. William Boynton, directeur adjoint de la mission à l’Université d’Arizona, annonce déjà que les données reçues sont significatives et démontrent clairement que le sol examiné a réagi avec de l’eau liquide dans le passé. Il est cependant encore impossible de déterminer si ces interactions se sont produites à l’endroit même où s’est posée Phoenix, ou si les éléments analysés ont été transportés là par les vents martiens.
Dans les prochains jours, le bras robotique continuera à creuser et prélever des échantillons, approfondissant le fossé appelé "Snow White" situé au centre d’un polygone entouré de craquelures, considéré comme le meilleur endroit pour dresser l’inventaire des constituants du sol depuis la surface jusqu’à la couche de glace.
Et il est inutile de préciser à quel point les chercheurs attendent l’instant où la pelle prélèvera un échantillon que l’on espère humide, contenant tous les nutriments favorables à l’éclosion d’une forme de vie en un endroit abrité de l’incessant rayonnement UV stérilisateur du Soleil.
Phoenix vient de terminer sa première série d’analyses chimiques du sol martien, inondant littéralement les scientifiques de données qui, toutes, tendent vers une même constatation : la vie est possible sur la Planète rouge !
« Nous sommes submergés de résultats d’analyses chimiques, s’exclame Michael Hecht, responsable de l’instrument Meca (Microscopy, Electrochemistry and Conductivity Analyzer) au JPL. Nous tentons de comprendre comment se définit la chimie humide du sol martien, quels éléments y sont dissous, s’il est acide ou alcalin. Des résultats que nous venons de recevoir, nous pourrions dire comment ce sol pourrait supporter la vie ».
La nature du terrain sur lequel s’est posé Phoenix ressemble aux hautes terres à faible humidité de l’Antarctique. Mais ce qui a le plus surpris les chercheurs est l’alcalinité du sol. L’échantillon analysé, qui provient de la couche superficielle (environ 25 mm) montre un pH de 8 à 9. On y trouve aussi toute une variété de composants de sels dont l’identification n’est pas terminée, mais qui comprennent entre autres du magnésium, du sodium, du chlore et du potassium.
« La présence d’eau liquide à une époque antérieure est de plus en plus évidente. Nous avons aussi démontré la présence de nutriments, formés des produits chimiques requis par la vie telle que nous la connaissons. J’en suis arrivé à la conclusion que la chose la plus étonnante au sujet de Mars, ce n’est pas qu’il s’agisse d’un monde étranger, mais plutôt que dans beaucoup d’aspects, comme celui de la minéralogie, cette planète est infiniment semblable à la Terre », s'émerveille Michael Hecht.
Les premiers pas de Tega
Autre instrument-clé de Phoenix, Tega (Thermal and Evolved-Gas Analyzer) a été actionné pour la première fois. Un échantillon a été chauffé jusqu’à 1000°C, ce qui constitue une première sur une autre planète. Les scientifiques en charge de TEGA ont commencé à dépouiller les résultats transmis par la sonde afin de déterminer la nature exacte et les proportions des gaz libérés lors de cette manipulation (en fait, les 1000° ont été atteints par paliers, chacun comportant sa propre séquence d’observations et d’analyse).
Une semaine est néanmoins nécessaire pour obtenir les résultats complets, car il s’agit d’un processus complexe et lent. William Boynton, directeur adjoint de la mission à l’Université d’Arizona, annonce déjà que les données reçues sont significatives et démontrent clairement que le sol examiné a réagi avec de l’eau liquide dans le passé. Il est cependant encore impossible de déterminer si ces interactions se sont produites à l’endroit même où s’est posée Phoenix, ou si les éléments analysés ont été transportés là par les vents martiens.
Dans les prochains jours, le bras robotique continuera à creuser et prélever des échantillons, approfondissant le fossé appelé "Snow White" situé au centre d’un polygone entouré de craquelures, considéré comme le meilleur endroit pour dresser l’inventaire des constituants du sol depuis la surface jusqu’à la couche de glace.
Et il est inutile de préciser à quel point les chercheurs attendent l’instant où la pelle prélèvera un échantillon que l’on espère humide, contenant tous les nutriments favorables à l’éclosion d’une forme de vie en un endroit abrité de l’incessant rayonnement UV stérilisateur du Soleil.