La France debout

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.anthurium.
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Message par .anthurium. »

La France debout
23 juillet 2008 par Joseph Facal

Vous avez dû en entendre parler.

Une jeune Marocaine épouse au Maroc un Français d’origine maghrébine. Ils vont ensuite s’établir en France.

À la demande de son mari, la jeune femme se met alors à porter le voile islamique intégral. Comprenez bien : elle ne le portait pas au Maroc.

Le  jugement du tribunal est tombé la semaine dernière : elle n’obtiendra pas la citoyenneté française parce que son mode de vie est «incompatible avec les valeurs essentielles» de la France. La citoyenneté lui avait déjà été refusée en 2004 pour «défaut d’assimilation».

La gauche et la droite sont d’accord avec le jugement. Les musulmans modérés également. Affaire classée.

Une telle démonstration de lucidité et de respect de soi est malheureusement impensable chez nous. Voyez les sœurs d’Omar Khadr, citoyennes canadiennes et voilées de la tête aux pieds. Je dis cela indépendamment de ce que l’on peut penser de la situation du jeune homme.

Ici, une décision comme celle-là serait certainement déclarée illégale. En effet, le multiculturalisme n’est pas seulement la lubie bien-pensante des chroniqueurs branchés du Plateau Mont-Royal. Il est aussi la philosophie légale qu’appliquent nos juges quand ils rendent des décisions.

Le nouveau clergé multiculturaliste se chargerait également de nous dire tout le mal qu’il faut penser des «frileux» qui oseraient suggérer une telle chose chez nous, ou plaiderait plus subtilement pour la «compréhension». Et tous ceux qui, dans leur for intérieur, l’estiment raisonnable se tairaient.

On invoquerait sans doute la liberté religieuse. Mais le jugement français n’attaque pas la liberté religieuse. Libre à vous de porter le voile, dit-il, mais si vous faites ce choix, vous acceptez de vous priver des droits que confère la citoyenneté française.

Cette citoyenneté est un contrat : l’individu et la société ont, tous les deux, des devoirs l’un envers l’autre. La société n’est pas un buffet gratuit dans lequel on prend des droits selon notre convenance sans rien donner en retour.

Un jugement qui discrimine, dirait-on chez nous. Exactement. Accorder des droits non pas à tous, mais seulement à ceux qui obéissent à des critères précis est parfaitement acceptable si ces critères sont fondés.

Le rôle de l’État est de faire respecter des règles, pas de soumettre en permanence une société à une thérapie afin de créer un nouveau peuple qui serait comme le veulent ceux qui savent toujours ce qui est bon pour lui.

Ce rejet peut nuire à l’intégration au lieu de la favoriser, dira-t-on ici. Or, le port du voile est lui-même un message qui dit : je refuse de me joindre à vous. Il est une façon de me dire que les valeurs pour lesquelles MES ancêtres ont combattu sont mauvaises, et que l’intégriste entend les combattre après que je lui aie ouvert ma porte.

Qu’est-ce que cela m’enlève à moi ?, pourrait-on demander. Justement la possibilité d’interagir avec cette femme, et donc littéralement de faire société.

Le jugement français prononce un mot devenu tabou au Canada : assimilation. L’idée toute simple que l’intégration véritable exige que l’immigrant abandonne ses valeurs et pratiques les plus incompatibles avec celles de sa nouvelle société.

La tolérance est une bien belle valeur, mais quand elle est invoquée pour tolérer des intolérants, elle équivaut à un mode d’emploi pour le suicide
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