Schizophrènes dangereux en liberté

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RedShadow2
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Message par RedShadow2 »

Voici 2 cas. Un en Beauce et l'autre à Trois-Rivières.

Parents préoccupés en Beauce
Une pétition pour chasser un homme louche

Des citoyens de Saint-Joseph, en Beauce, s'inquiètent de la présence d'un individu atteint de troubles mentaux et qui menacerait leurs enfants.

Une pétition circule actuellement pour forcer les autorités à agir. Les signataires réclament l’intervention du gouvernement.

L'homme de 39 ans possède de nombreux antécédents de comportements à caractère sexuel, d’agressions sexuelles, d’exhibitionnisme et d’incitation à des contacts sexuels.

De plus, il souffre de schizophrénie et aurait suivi des enfants jusqu’à leur domicile. Une fillette aurait été invitée à entrer chez lui.




À trois rivières, l'homme qui avait décapité ses parents en mars 2007 parce que des voix lui avait dis de le faire, risque fort d'être remis en liberté sous médication. Les voisins sont très mécontents et font eux aussi une pétition.




Je crois que le bon sens nous dit qu'il faut garder ses malades dangereux en institution à vie. La justice est supposé nous protéger. Que font ils ?  :/

Edit: J'ai ajouter un mot au titre pour Demi qui le trouvait trop généraliste. Je parlait évidemment des Schizophrènes qui on commis un crime et qui représente un danger. Sinon on aurait pu de place en institution. --Message edité par redshadow2 le 2008-08-09 06:54:24--
Cass
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Message par Cass »

le jeune homme de 18 ans qui a fait la meme chose a son pere dont je parle dans un autre topic sera lui aussi remis en liberté d'ici quelques année, d'apres moi il doit avoir dans les alentours de 26 ans et je trouve ca terrible de savoir qu'un homme qui a découpé ses parents puisse meme un jour avoir le droit de recirculer librement dans la rue alors qu'on n'a AUCUN moyen de vérifié s'il prend bien sa médication tout les jours...................................

Mon beau pere qui est le frere de la victime n'a jamais voulu aller le rencontrer mais plusieurs membres de sa famille vont le voir et lui on pardonner, mon beau pere lui leur répond toujours j,espere juste que le jour ou il décidera d'arreter vous serez pas trop ami avec lui pour etre  le prochain  que sa voix lui dira  de décapiter........

C'est cru mais c'est la vérité nous ne pourrons jamais guérir ces gens la et quand on sait qu'ils ont tué une fois c'est de la folie que de penser qu'ils sont maintenant "correct/.




Celui qui ne sait pas perdre ne gagnera jamais...
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sleepy-girl
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Message par sleepy-girl »

J'suis complètement daccord avec toi
Je sais que ces personnes qui commettent ces horreurs sont complètement déconnectés de la réalité,puisque leur réalité ce sont ce qu'ils voient et entendent,c'est infernal à ce qu'il paraît
Pour eux,cette réalité c,est d"obéir aux ordres qu'ils reçoivent dans leur tête
Heureusement que plusieurs sont très bien supervisée pour la prise de leurs médication,sinon,même moi,je craindrais mon propre frère,malgré son extrême douceur --Message edité par sleepy-girl le 2008-08-08 00:55:48--
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nancy31f
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Message par nancy31f »

ben voyons donc ciboire
a quoi qui pensent les juges
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain




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brunetta
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Message par brunetta »

Nancy31f les institutions manquent de place, de ressources et surtout d'argent comment pourraient-ils garder ces malades là.


Une de mes soeurs travaille en maison de transition justement pour ceux atteint de maladie mentale et elle le dit elle-même il manque de place.

Il va certainement aller en maison de transition, là-bas sa thérapie continue et ils voient à ce qu'il prenne sa médication et même sortie il devra continuer. Je ne dis pas que moi en tant qu'être humain je n'aurais pas peur en sachant un homme comme ça en liberté près de chez moi mais nous devons vivre avec la réalité.
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Demi
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Message par Demi »

RedShadow2  a écritVoici 2 cas. Un en Beauce et l'autre à Trois-Rivières.

Parents préoccupés en Beauce
Une pétition pour chasser un homme louche

Des citoyens de Saint-Joseph, en Beauce, s'inquiètent de la présence d'un individu atteint de troubles mentaux et qui menacerait leurs enfants.

Une pétition circule actuellement pour forcer les autorités à agir. Les signataires réclament l’intervention du gouvernement.

L'homme de 39 ans possède de nombreux antécédents de comportements à caractère sexuel, d’agressions sexuelles, d’exhibitionnisme et d’incitation à des contacts sexuels.

De plus, il souffre de schizophrénie et aurait suivi des enfants jusqu’à leur domicile. Une fillette aurait été invitée à entrer chez lui.




À trois rivières, l'homme qui avait décapité ses parents en mars 2007 parce que des voix lui avait dis de le faire, risque fort d'être remis en liberté sous médication. Les voisins sont très mécontents et font eux aussi une pétition.




Je crois que le bon sens nous dit qu'il faut garder ses malades dangereux en institution à vie. La justice est supposé nous protéger. Que font ils ?  :/ Il me semble que le titre de ton topic aurait du être plutot "pétition pour chasser un homme dangeureux" Je la signerais sûrement la pétition, mais c'est juste que le titre "Schizophrénes en liberté" met toutes les personnes atteintes de schizophrénie dans le même bateaux  



J'ai trouvé ce texte très interressant, il est long à lire mais ça nous aide à comprendre à quel point la maladie mentale est démonisé par les médias !


POUR DÉNONCER LE MYTHE DE LA VIOLENCE
MÉDIAS versus VÉRITÉ
par David Noonan et Paul Forsyth

Les chances que vous mouriez des suites d'une attaque de la part d'un étranger souffrant de schizophrénie sont de une sur dix millions - le même risque en fait que celui de mourir frappé par un éclair! Malgré cela, dans les médias, 70% des reportages impliquant des personnes souffrant de maladie mentale les montrent en train de commettre des actes violents.

Il y six ans, une nouvelle connaissance de Kaz Klonowski était venue lui rendre visite à son appartement de Hamilton. La réaction de cet homme en apprenant que Klonowski souffrait de schizophrénie est le reflet de ce que manifeste la plupart des gens dans le public en général. La première question qu'il lui a posée fut : " avez-vous déjà tué quelqu'un? " se rappelle Klonowski qui considère que Hollywood est largement à blâmer pour cette perception erronée de la part du public.

" Les préjugés d'un grand nombre de personnes trouvent leur origine dans des films où l'on retrouve des monstres terribles et violents " dit Klonowski qui agit comme conseiller auprès de personnes qui sont comme lui atteintes de schizophrénie. Il ajoute que les gens croient que juste parce que vous avez été hospitalisé, vous devez être violent. Cette perception ne repose d'aucune façon sur la réalité.

LE MYTHE EST DE PLUS EN PLUS FORT

Les expériences de Klonowski confrontées au mythe de la violence sont loin d'être uniques. Les personnes souffrant de schizophrénie font face à un public qui croit qu'elles sont potentiellement violentes. Selon un sondage réalisé aux Etats-Unis en 1996, 61% des adultes croient qu'une personne souffrant de schizophrénie est 'vraisemblablement' (48%) ou 'très vraisemblablement' (13%) susceptible de faire usage de violence envers les autres. Les résultats sont semblables au Canada où une étude faite en 1998 révèle que quatre répondants sur cinq pensent que les personnes étiquetées comme malades mentales sont dangereuses et violentes.

Une étude comparable faite par le U.S. Surgeon General's Office fait état, pour sa part, d'un pourcentage plus bas (31% des répondants décrivant les personnes souffrant de maladie mentale comme potentiellement violentes). Toutefois, et cela donne le frisson, le rapport souligne que depuis que les données sur le sujet ont commencé à être enregistrées en 1950, il y a deux fois et demie plus de répondants qui lient la maladie mentale à la violence. Le rapport conclut que l'opinion voulant que les personnes souffrant de psychose sont dangereuses est plus forte aujourd'hui qu'elle ne l'était dans le passé.

Compte tenu des progrès réalisés sur le plan de la sensibilisation et de l'éducation du public depuis les années cinquante, les chercheurs s'attendaient à un autre résultat : ils croyaient qu'avec le temps, le mythe de la violence aurait diminué et au contraire, la force de ce mythe a augmenté de façon constante, année après année. La perception d'un lien avec la violence est un phénomène qui s'est accru au cours des 40 dernières années même si le niveau de compréhension de la maladie est meilleur, souligne le rapport.

La vérité, en fait, est que seul un très petit nombre de personnes souffrant de schizophrénie (ou d'une autre maladie mentale) sont violentes. Cette vérité toutefois a beaucoup de difficultés à prévaloir sur le mythe envahissant et très publicisé qui relie la schizophrénie à la violence.

LES MÉDIAS PERPÉTUENT LE MYTHE

Selon l'Association canadienne en santé mentale (ACSM), la plupart des croyances que le public en général entretient au sujet de la schizophrénie proviennent des descrïptions de la maladie présentées dans les films et à la télévision. L'ACSM, division de l'Ontario, affirme que 70% des personnages atteints de maladie mentale que l'on peut voir à la télévision sont décrits comme violents et dangereux. " Ces portraits déforment la perception du public et renforcent les idées fausses sur la maladie mentale ", dit l'ACSM dans un feuillet d'information. Il existe des exemples bien connus de personnages fictifs atteints de schizophrénie qui commettent des crimes violents tout aussi fictifs :

- Des films d'horreur qui pendant des années ont présenté des personnages atteints de maladie mentale qui s'étaient évadés (Halloween, Le silence des agneaux, etc.) ou des déments criminels (Psycho) comme des " méchants ".

- Un épisode de l'émission Law and Order au cours duquel un diplômé de l'école de Droit souffrant de schizophrénie cesse de prendre ses médicaments pour ne plus en ressentir les effets secondaires, devient violent et tue trois personnes. Après son arrestation, le personnage décide d'assumer lui-même sa défense lors de son procès et plaide qu'il n'a pas lui-même réellement commis ces meurtres mais que c'est l'autre partie de sa personnalité qui est malade qui l'a fait. Cet épisode combine ainsi le mythe de la violence avec un autre mythe au sujet de la schizophrénie, soit que la personne atteinte souffre de personnalités multiples.

- Dans un autre épisode de Law and Order qui portait sur les victimes spéciales, on pouvait voir un patient atteint de schizophrénie qui avait décidé de ne plus prendre ses médicaments. La police est apparue dans l'histoire après que le patient ait attaqué à coups de couteau une personne qui faisait tranquillement des emplettes dans un magasin.

- Dans les deux premiers épisodes de la série Wonderland diffusée en l'an 2000, un personnage atteint de schizophrénie se met à tirer dans la foule à Times Square, poignarde une femme enceinte et finalement se suicide. Un autre personnage est montré immédiatement après une tentative de suicide, un troisième personnage, une femme, est en pleine crise, elle entend des voix qui lui disent de tuer son mari et une quatrième personne tente de se suicider.

- L'épisode "Fancy Free" de NYPD Blue met en vedette un personnage souffrant de schizophrénie qui cesse de prendre sa médication, tombe dans l'abus de substances et commet des vols, ensuite il viole et tue une jeune fille.

Si les personnages souffrant de schizophrénie sont presque toujours dépeints comme violents, d'autres maladies mentales contribuent a entretenir ce mythe de la violence parce que la plupart des spectateurs ne sont pas à même de faire la distinction entre la schizophrénie et les autres maladies. Au printemps dernier, dans l'émission de télévision The Practice, une femme souffrant du trouble bipolaire kidnappe le président du réseau de télévision CBC et le garde en otage, menaçant de le tuer en direct à la télévision nationale et jouant à la roulette russe avec une arme. Le bulletin de liaison de l'Alliance canadienne pour les personnes atteintes de maladie mentale a souligné que cet épisode renforçait les pires stéréotypes au sujet de la violence des personnes souffrant de maladie mentale et ridiculise les verdicts de non culpabilité rendus pour cause de maladie mentale.

Des personnages au profil aussi négatif que ceux décrits plus haut ont mené à la mise sur pied par l'Alliance nationale pour les personnes atteintes de maladie mentale d'une campagne pour lutter contre les stigmates. Stella March qui a dirigé la campagne a souligné que les mythes affectent toutes les personnes qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie. Le mythe de la violence est un stigmate qui érige un mur de discrimination, de préjugés et d'isolement pour toute personne souffrant d'une maladie mentale, particulièrement lorsqu'elle est à l'étape de la réhabilitation et qu'elle cherche un logement, un emploi ou qu'elle désire faire un retour aux études, dit Madame March.

LA VÉRITÉ EST SURPRENANTE

Tandis que les médias décrivent souvent les personnes souffrant de schizophrénie comme violentes et susceptibles à tout moment de donner un coup de poing à n'importe quelle personne se trouvant près d'elles, la vérité est très différente. " La plupart des individus souffrant de schizophrénie ne sont pas violents; plus précisément, ils sont timides, retirés et préfèrent qu'on les laisse seuls ", dit Melissa K. Spearing de l'Institut national pour la santé mentale.

Être tué par un étranger souffrant de schizophrénie est aussi peu probable que d'être tué par la foudre ou un éclair provenant du ciel - les risques sont de un sur dix millions ! Et si vous enlever d'autres facteurs tel l'abus de substances et un bas niveau socio-économique, les risques de crimes violents sont encore plus bas.

À la demande de Santé Canada, une vaste recherche menée en 1996, par le Dr Julio Arboleda-Flores, un chercheur de Calgary, a analysé les études réalisées par des milliers de chercheurs au cours d'une trentaine d'années. Sous le titre de " Les maladies mentale et la violence : une preuve ou un stéréotype ? " le rapport de cette recherche a dissipé plusieurs des mythes reliant la maladie mentale et la violence. " Une analyse critique de toutes les études qui ont été réalisées à ce jour révèle qu'il n'existe aucune preuve scientifique permettant d'affirmer que la maladie mentale cause la violence chez les personnes qui en sont atteintes " ont écrit les auteurs.

L'étude a fait ressortir que les plus grands risques de violence et de comportements criminels chez un individu sont reliés à un passé de violence et de criminalité - sans distinction entre les personnes souffrant de schizophrénie et celles qui n'en souffrent pas.

Les auteurs ont trouvé que la plupart des incidents violents menant à une hospitalisation se produisent à la maison et impliquent des dommages à l'ameublement ou une agression mineure sur les proches. L'abus de substances est aussi considéré comme un facteur clé de la conduite violente - sans égard au fait que la personne souffre d'un désordre psychiatrique ou non. Un rapport des Services correctionnels du Canada publié l'an dernier fait ressortir que les trois quarts environ des prisonniers incarcérés pour meurtre ont commis leur crime après avoir consommé de la drogue ou de l'alcool, sans qu'il y ait une différence entre les prisonniers souffrant de schizophrénie et les autres.

Une autre étude canadienne va plus loin, affirmant qu'au contraire, un diagnostic de schizophrénie réduit en fait les risques de violence future - si l'on considère séparément les facteurs tel l'abus de substances et un historique criminel. Portant sur près de 700 cas d'une institution médico-légale du Canada, cette étude a fait ressortir que les personnes souffrant de schizophrénie présentent beaucoup moins de risques de commettre des crimes violents que ceux qui ne souffre pas de la maladie mais qui ont un historique de crimes avec violence. Les auteurs ont développé un guide utilisant un système de pointage pour faire l'évaluation des risques de récidive chez un individu afin d'aider les psychiatres et les psychologues ( plusieurs d'entre eux faisant partie de Conseils de libération conditionnelle et de liberté surveillée) à prévoir si une personne en particulier est encline à être violente. Sur cette échelle d'évaluation, un diagnostic de schizophrénie mérite des points de diminution du risque.

Toutefois, comme c'est fréquent lorsqu'il est question de mythes, il y a une parcelle de vérité qui a été déformée pour devenir une fausse croyance de violence générale. Lorsque les individus atteints de schizophrénie deviennent violents, il sont souvent eux-mêmes les victimes de leur violence. Une étude épidémiologique faite dans le milieu hospitalier révèle que 28% des individus atteints de schizophrénie ont fait une tentative de suicide. Une personne sur dix atteinte de schizophrénie réussira éventuellement à se suicider. Les risques de suicide sont encore plus élevés chez les jeunes adultes de sexe masculin.

À l'échelle nationale, le pourcentage grimpe pour atteindre un total qui est terrifiant. Deux études différentes ont révélé que parmi les 29 000 personnes qui se suicident chaque année aux Etats-Unis, il y a environ 5000 d'entre elles qui étaient atteintes de schizophrénie ou du trouble bipolaire au moment de leur suicide - et la plupart d'entre elles ne recevaient pas un traitement adéquat, compte tenu de leur état.

Lorsque des personnes souffrant de schizophrénie deviennent violente envers d'autres personnes qu'elles-mêmes, ce sont presque toujours des membres de la famille ou des amis qui sont les victimes, et l'attaque se produit souvent à la maison.


QUELLE EST L'ORIGINE DE CE MYTHE

Un des plus importants facteurs qui contribuent à entretenir le mythe de la violence est que le mot " schizophrénie ", lorsqu'il fait les manchettes, est souvent relié à un crime. La schizophrénie est souvent mentionnée comme élément de défense des personnes qui sont déclarée non criminellement responsables des actes qu'elles ont posés pour cause d'aliénation mentale. C'est ainsi que le lien est entretenu et que le mythe se perpétue : la schizophrénie c'est la folie et elle vous rend violent.

Bien sûr, c'est un mythe, mais de puissantes représentations perpétuent ce mythe. L'an dernier, dans le cadre d'une des pires histoires de crimes à s'être produite en Amérique du Nord, Andrea Yates a noyé ses cinq enfants dans le bain pour ensuite présenter une défense de non responsabilité criminelle pour cause de folie en utilisant la schizophrénie et une dépression nerveuse en post-partum pour expliquer ses gestes. The Houston Chronicle, le plus grand quotidien de la région où Andrea Yates habitait, a consacré plus de 200 articles à cette histoire. Plusieurs des articles ont rappelé que Yates avait déjà été traitée pour maladie mentale et liaient cette information à la défense pour aliénation mentale qu'elle voulait faire reconnaître. La plupart des lecteurs n'ont probablement pas réalisé que l'aliénation mentale, la folie, est définie par le système légal, pas par le système des soins en santé mentale. Le mot folie n'est pas un terme clinique. Ce qu'ils ont vu c'est un prétendu lien entre schizophrénie et meurtre, répété encore et encore.

" Bien souvent, dans les reportages des bulletins de nouvelles, on vous présente des perceptions faussées parce que les médias recherchent ce qui a un aspect exceptionnel et peut être excitant. Vous ne voyez pas ce qui est habituel et on ne vous présente pas les aspects positifs des personnes vivant simplement leur vie ", dit Eric Hufnagel, président et chef de la direction de la Fondation nationale de schizophrénie.

Le cas Yates est un exemple qui a été particulièrement excessif, dit-il. " Certaines personnes ont plutôt bien traité ce cas et l'ont fait avec sensibilité, mais d'autres ont eu une réaction viscérale. Pour plusieurs personnes, l'histoire se résumait à 'Comment cette femme a-t-elle pu tuer ses enfants ?' plutôt que d'y voir l'occasion de chercher des solutions et d'analyser la situation dans un contexte plus large de santé mentale ", dit-il.

La fascination des médias pour des crimes sensationnels impliquant des personnes souffrant de maladie mentale n'est pas exclusive à l'Amérique du Nord. Une étude faite en Angleterre en 1996 révèle que presque la moitié des articles ( 46% ) qui, dans ce pays, traitaient de maladie mentale impliquaient aussi un crime. Une étude datant de 1992 faite en Allemagne a révélé que le rejet social manifesté à l'égard des personnes souffrant de maladie mentale avait grandement augmenté après que fut largement publicisée une série d'attaques envers des politiciens perpétrées par des personnes atteintes de maladie mentale. Deux ans après ces attaques, l'attitude des gens envers les personnes souffrant de maladie mentale n'est pas encore revenue à ce qu'elle était avant les attaques. L'impact de nouvelles portant sur un événement présenté avec sensationnalisme - et qui ainsi perpétue le mythe - est souvent doublé parce que les auteurs d'émissions de télévisions et de scénarios de films s'inspirent du bulletin de nouvelles du soir pour concevoir leurs propres histoires. Les émissions de crimes, à la télévision en particulier, conçoivent souvent des fictions autour d'un événement réel pour créer ce que les producteurs annoncent comme des "histoires tirées directement des manchettes".

DES REPRÉSENTATIONS PLUS RÉALISTES DE LA SCHIZOPHRÉNIE

Il y a eu récemment quelques séries d'émissions de télévision et quelques films qui ont présenté d'une façon plus réaliste et plus positive des personnages atteints de schizophrénie ou d'une autre maladie mentale. La série Once and again, Monk, et le film My sister's keeper n'établissent pas de liens entre la maladie mentale et la violence ou une conduite criminelle. Au cours de la saison 2002-2003 l'émission The District a présenté un épisode important sur la schizophrénie. Au cours de cet épisode, le maire de la ville dont le fils est atteint de schizophrénie a mis sur pied un programme de formation pour tous les membres du département de police pour les aider à mieux agir lorsqu'ils sont en présence d'une personne qui traverse une psychose. La formation des policiers a été faite à l'aide d'équipements présentant une réalité virtuelle qui leur a montré comment une personne en état de psychose perçoit le monde.

Le modèle par excellence d'une représentation positive est bien sûr le film Un homme d'exception ( A Beautiful Mind ), la biographie de John Nash qui était atteint de schizophrénie et qui a gagné un Prix Nobel. Tous on espère que les recettes que le succès du film a générées seront un encouragement pour que soient produits d'autres films présentant des personnages atteints de schizophrénie qui sont acceptés par leur communauté et en reçoivent un soutien adéquat. Le film A beautiful Mind a ouvert la voie à la production de représentations plus réalistes de la schizophrénie et d'autres suivent maintenant. Drummer Boy et le film People Say I'm Crazy retiennent l'attention au Canada et aux Etats-Unis. Ces deux films ont été faits avant que A Beautiful Mind soit distribué, mais, dans son sillage, ils ont bénéficié d'une bonne reconnaissance et de l'acceptation du public.

VIVRE AVEC CE MYTHE

Bill Compton est une personne souffrant de schizophrénie. Il est maintenant directeur de Project Return : The next Step, un groupe de soutien et d'entraide entre pairs localisé dans la région de Los Angeles. Il craint toujours les conséquences que le mythe de la violence pourrait avoir dans sa propre vie. " Je crains que quelque chose d'accidentel puisse m'arriver et que si l'on découvre alors que je souffre de schizophrénie, que les choses tournent autrement qu'elles ne le devraient normalement. Les 99% de personnes qui ne sont pas violentes font toutes face à la même crainte, jour après jour " dit-il.


DANS UNE BOÎTE :
AIDEZ À DISSIPER LE MYTHE DE LA VIOLENCE

Parce qu'il est tellement envahissant, le mythe de la violence chez les personnes souffrant de schizophrénie est difficile à combattre. Voici quelques suggestions pour aider à dissiper ce mythe.

Soyez vous-même un exemple positif. Une bonne dose de sensibilisation atteint son objectif lorsque les personnes sont à l'aise de parler de leur diagnostic. C'est évidemment une décision très personnelle, mais cela peut être très bénéfique. Lorsque les gens réalisent que les personnes atteintes de schizophrénie sont des membres de leur famille, leurs voisins, cela est plus facile à accepter et fait partie de la vie de tous les jours.

Sachez que le mythe de la violence existe. Soyez conscient que peu importe ce que vous cherchez, un logement, un emploi ou tout autre service, vous pourriez rencontrer des gens qui peuvent avoir une mauvaise perception de ce que représente un diagnostic de schizophrénie. Ils ne font habituellement pas volontairement de discrimination mais ils sont mal informés.

Utilisez des faits pour défier le mythe. Si une personne près de vous émet une opinion qui fait un lien entre la schizophrénie et la violence, profitez de l'occasion pour lui faire connaître la vérité : la plupart des personnes atteintes de schizophrénie ne sont pas violentes et le nombre de crimes impliquant de la violence commis par des personnes souffrant de schizophrénie sont beaucoup moins nombreux que ce que les médias laissent entendre.

Lorsqu'un média relie injustement la schizophrénie à la violence, contactez-le à ce sujet. Communiquez avec le rédacteur, le producteur, l'éditeur ou l'administrateur responsable d'une présentation inadéquate et donnez-lui l'information pertinente. Encore une fois, la plupart ne sont pas nécessairement conscients qu'ils entretiennent des préjugés envers les personnes atteintes de schizophrénie. Ils ne réalisent tout simplement pas l'impact que leurs histoires peuvent avoir.

Félicitez ceux qui présentent la schizophrénie sous un éclairage positif et réaliste. En agissant ainsi, vous augmenterez les chances que de telles présentations puissent devenir la norme.

Soyez conscient que les autres maladies mentales font face à un mythe semblable. En particulier, les personnes souffrant du trouble bipolaire sont confrontées au même mythe de la violence, et en fait, les deux maladies sont souvent confondues dans l'esprit des gens.

Dr Bruce G. Link, directeur du Psychiatric Epidemiology Program de l'Université Columbia, lutte contre l'opinion de ceux qui affirment que le mythe ne disparaîtra pas tant que les actuels incidents impliquant de la violence ne cesseront eux-aussi. Selon lui, la clé du changement des mentalités réside dans de meilleurs traitements pour les personnes souffrant de schizophrénie et un accès à ces traitements plus facile pour tous.

 
SOURCE : http://www.schizophrenie.qc.ca/FR/Defi/ ... lence.html






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ChEw
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Message par ChEw »

Moi aussi le titre m' a un peu surpris, mais je comprenais que cétait pas le but de mettre tout le monde ds le même panier en écrivant cela..
Car veut veut pas, les gens qui souffrent de schizophrénie ne sont pas des monstrer, ni des bêtes de foire. ...

j'AI Une amie d,enfance qui a été diagnostiquée il y a environ un an. Et depuis, c'est un gros combats pour sa maman car elle ne veut pas prendre ses médicaments, ne se soigne pas. Je peux vous dire qu'elle est dangeureuse pour une personne, et c'est elle même.
Mais le probleme, c'est que tant qu'elle n'accepte pas, personne ne peut l'obliger a rien....
C'est dommage car bcp de gens qui en souffre et qui se prennent en main peuvent avoir une vie pratiquement ''normale'' (QUest ce que la normalité...? lol)....

C'est comme dans tout, il y a des extremes, des cas irrécupérables, c'est ceux la qu'ont doit spotter et surveiller....
Mais c'est plus facile a dire qu'a faire, quand la personen cache sa maladie a tlm, et se referme sur elle même hein.....
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Demi
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Message par Demi »

MaSaChEw  a écritMoi aussi le titre m' a un peu surpris, mais je comprenais que cétait pas le but de mettre tout le monde ds le même panier en écrivant cela..
Car veut veut pas, les gens qui souffrent de schizophrénie ne sont pas des monstrer, ni des bêtes de foire. ...

j'AI Une amie d,enfance qui a été diagnostiquée il y a environ un an. Et depuis, c'est un gros combats pour sa maman car elle ne veut pas prendre ses médicaments, ne se soigne pas. Je peux vous dire qu'elle est dangeureuse pour une personne, et c'est elle même.
Mais le probleme, c'est que tant qu'elle n'accepte pas, personne ne peut l'obliger a rien....
C'est dommage car bcp de gens qui en souffre et qui se prennent en main peuvent avoir une vie pratiquement ''normale'' (QUest ce que la normalité...? lol)....

C'est comme dans tout, il y a des extremes, des cas irrécupérables, c'est ceux la qu'ont doit spotter et surveiller....
Mais c'est plus facile a dire qu'a faire, quand la personen cache sa maladie a tlm, et se referme sur elle même hein..... Et pourquoi pense tu que certaines personnes cachent leur maladie ?
Ça doit être terrible pour ton amie d'avoir reçu un diagnostique de schizophrénie, surtout avec la réputation de dangerosité de ces personnes la!!! En tout cas moi je trouve que c'est plus de la DÉRANGEROSITÉ le gros problème, si la maladie mentale était moins tabout et moins dérangeante, je crois que ces personnes serais moins porté à s'isoler  


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ChEw
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Message par ChEw »

Demi  a écrit Et pourquoi pense tu que certaines personnes cachent leur maladie ?
Ça doit être terrible pour ton amie d'avoir reçu un diagnostique de schizophrénie, surtout avec la réputation de dangerosité de ces personnes la!!! En tout cas moi je trouve que c'est plus de la DÉRANGEROSITÉ le gros problème, si la maladie mentale était moins tabout et moins dérangeante, je crois que ces personnes serais moins porté à s'isoler  


oH OUI, je sais, je ne dis pas le contraire. la population est très mal renseignée sur ce type de maladies, et même que certains préfere simplement rester dans l'iniorance plutot que d'essayer de comprendre.

Pour mon amie, bah disons que son refus de se traiter n'est pas une décision prise de facon éclairée. disons qu'elle est profondément atteinte......Et qu'elle ne fais plus grand chose de sencé depuis plusieurs mois....

C'pas un cadeau! Moi je lève mon chapeau au parents, amis, et entourage qui s'occupe avec coprs et âme de cest gens là qui sont comem des montagnes russes, et qui peuvent parfois sembler bien aller, mais qui en fait prépare le pire..

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nancy31f
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Message par nancy31f »

brunetta  a écritNancy31f les institutions manquent de place, de ressources et surtout d'argent comment pourraient-ils garder ces malades là.


Une de mes soeurs travaille en maison de transition justement pour ceux atteint de maladie mentale et elle le dit elle-même il manque de place.

Il va certainement aller en maison de transition, là-bas sa thérapie continue et ils voient à ce qu'il prenne sa médication et même sortie il devra continuer. Je ne dis pas que moi en tant qu'être humain je n'aurais pas peur en sachant un homme comme ça en liberté près de chez moi mais nous devons vivre avec la réalité.
ben si le gouvernement mettraient l'argent aux bonnes places plutot qua des futilité souvent pas neccessire
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain




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