La performance du marché du travail québécois

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La performance du marché du travail québécois se classe avant-dernière au Canada et 50e sur 60 en Amérique du Nord
Date Published: August 28, 2008  
VANCOUVER, Colombie-Britannique – Le Québec se classe à l’avant dernière place en terme de performance de son marché du travail au Canada, qui est l’une des pires en Amérique du Nord, selon une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Institut Fraser, un organisme de recherche indépendant, qui compare la performance du marché du travail dans les 10 provinces canadiennes et les 50 États américains.

« Le Québec souffre d’un taux de chômage élevé, d’un important chômage de longue durée et la province affiche également l’un des plus mauvais résultats en matière de productivité du travail dans toute l'Amérique du Nord », observe Jean-François Minardi, analyste sénior de politiques publiques à l'Institut Fraser.

Cette étude, intitulée Measuring Labour Markets in Canada and the United States : 2008 Report  et révisée par des pairs, évalue la performance des marchés du travail et examine les caractéristiques qui ont un effet sur sa performance. L’étude comprend une mesure globale de la performance du marché du travail fondée sur cinq indicateurs, à savoir la croissance totale du niveau d'emploi, la croissance de l'emploi dans le secteur privé, les taux de chômage, la durée des périodes de chômage et la productivité du travail sur une période s’étalant de 2003 à 2007.

Le taux de chômage et la durée de recherche d’un emploi associés à la productivité des travailleurs ainsi que la médiocre performance en matière de création d’emplois dans le secteur privé ont eu une influence négative sur la performance globale de la province.

L’Alberta a le marché du travail le plus performant dans toute l'Amérique du Nord, tandis que la Colombie-Britannique se classe en deuxième position au Canada et à la 11e position en Amérique du Nord. La Saskatchewan finit troisième au Canada et 14e parmi les 10 provinces et les 50 États américains. La province de l’Ontario quant à elle occupe le 25e rang du classement général.

L'étude examine également quatre aspects du marché du travail qui ont un effet direct sur sa performance : le taux de syndicalisation, le niveau de l’emploi dans la fonction publique, le salaire minimum et la législation du travail.

En matière d'emploi dans la fonction publique, un écart est visible entre les provinces canadiennes et les États américains. Le Québec se classe cinquante-et-unième sur 60 en raison de son taux élevé d'emploi dans la fonction publique qui représente 19,8 pour cent de l'emploi total dans la province.

« La division entre l'emploi dans la fonction publique et dans le secteur privé est un aspect important de la performance du marché du travail puisque les primes, la productivité et la performance du travail dans le secteur privé sont différents de ceux de la fonction publique », souligne Niels Veldhuis, co-auteur de l'étude et directeur des études fiscales à l'Institut Fraser.

« La faible productivité du travail dans la fonction publique est un aspect particulièrement problématique si l’on considère le fait que les fonctionnaires ont tendance à recevoir une prime salariale par rapport à leurs collègues du secteur privé ».

Le Québec est également arrivé en dernière position en Amérique du Nord pour son taux élevé de syndicalisation qui représente 40,2 pour cent de sa main-d’œuvre.

Une raison exliquant ce taux de syndicalisation élevé est la législation du travail québécoise qui est favorable aux syndicats. Or la recherche démontre que les lois qui régissent les rapports entre employeurs et employés freinent la performance des marchés du travail lorsqu’elles favorisent un groupe au détriment d’un autre ou qu’elles sont trop rigides. Sur ce point, le Québec est de nouveau arrivé dernier en Amérique du Nord à cause de sa législation du travail trop rigide.

En outre, le Québec maintient l’un des salaires minimums les plus élevés parmi les
60 juridictions. Il a pourtant été démontré qu’un salaire minimum élevé a tendance à réduire le taux d’emploi ainsi que la formation en milieu de travail, surtout chez les jeunes qui tentent d’intégrer le marché du travail.

«Si le Québec veut créer un marché du travail plus dynamique, il aurait tout intérêt à privilégier une législation du travail mieux équilibrée et moins rigide. La province devrait également envisager de réduire la part représentée par la fonction publique dans ma main-d’œuvre totale et éviter d’augmenter son salaire minimum », conclut M. Minardi.
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