Sauver l’environnement? L’humanité? Ou l’économie?
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- Seigneur de la Causerie
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Le samedi 23 août 2008
Sauver l’environnement? L’humanité? Ou l’économie?
François Cardinal
La Presse
Vous êtes opposés à l’éthanol fabriqué à partir de maïs? Vous refusez d’encourager une industrie qui convertit un aliment en carburant automobile? Préparez-vous à vendre votre véhicule, car dans moins de 17 mois, chaque plein fait au pays contiendra plusieurs litres d’éthanol.
Le Sénat a en effet donné le feu vert au projet de loi C-33 il y a une vingtaine de jours, ce qui oblige les détaillants à ajouter au moins 5 % d’éthanol dans leur essence d’ici janvier 2010.
Cette décision est lourde de sens pour le Canada, car elle démontre sa volonté de privilégier les agriculteurs, au détriment de l’environnement et des plus démunis.
L’explosif débat qui a cours dans le monde autour des bienfaits et des méfaits de l’éthanol-grain met en effet en lumière toute la difficulté de jongler avec les trois piliers du développement durable – économie, environnement et développement social.
Il est facile de se réclamer du développement durable, d’affirmer que l’on accorde un poids égal à chacune de ses composantes, mais dans la réalité, malheureusement, l’un est toujours privilégié.
Mais lequel?
L’éthanol a certes quelques bienfaits environnementaux (une réduction du tiers des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’essence), mais il participe à la crise alimentaire mondiale (la Banque mondiale estime que c’en est LE principal responsable.
Il apporte d’indéniables bénéfices économiques (il a permis de donner un second souffle à des agriculteurs qui en avaient besoin), mais il provoque dans son sillage une accélération de la déforestation (il n’y a pas suffisamment de terres agricoles pour répondre aux différentes cibles nationales).
Il ouvre la porte au développement d’un éthanol de second génération (fait à partir de déchets, d’algues, etc.), mais il cause en chemin bien des dégâts environnementaux (lorsqu’on s’attarde au cycle de vie de l’éthanol, c’est-à-dire aux impacts de la plantation du maïs jusqu’à ce qu’il soit mélangé à l’essence).
Question, donc : on sauve les plus démunis? L’environnement? Ou les agriculteurs?
L’Ontario a opté pour le pilier social : prétextant la crise alimentaire mondiale, la province a annoncé la semaine dernière qu’elle songeait à abandonner le seuil minimum d’éthanol qu’elle avait fixé à 10 %.
L’Union européenne a choisi l’environnement : sous la pression notamment de l’Agence européenne de l’environnement, qui craint «les pressions sur les sols, l’eau et la biodiversité», elle envisage de réduire son objectif de 10 % à 4 %.
Et le Canada, on l’aura compris, a choisi de privilégier l’économie. L’éthanol représente en effet une formidable occasion de relancer l’industrie du maïs et de conserver le pays en tête dans la course aux agrocarburants, comme l’a reconnu en débat le sénateur conservateur Bert Brown.
«J’estime que nous atteignons deux résultats avec ce projet de loi, a-t-il dit. Tout d’abord, nous permettons aux agriculteurs de maintenir leur capacité concurrentielle sur les marchés. De plus, nous faisons en sorte qu’ils puissent produire des aliments pour les exporter partout dans le monde.»
Mais à quel prix? Voilà une question qui ne trouvera réponse qu’une fois les dommages causés.
***
Sauver l’environnement? L’humanité? Ou l’économie?
François Cardinal
La Presse
Vous êtes opposés à l’éthanol fabriqué à partir de maïs? Vous refusez d’encourager une industrie qui convertit un aliment en carburant automobile? Préparez-vous à vendre votre véhicule, car dans moins de 17 mois, chaque plein fait au pays contiendra plusieurs litres d’éthanol.
Le Sénat a en effet donné le feu vert au projet de loi C-33 il y a une vingtaine de jours, ce qui oblige les détaillants à ajouter au moins 5 % d’éthanol dans leur essence d’ici janvier 2010.
Cette décision est lourde de sens pour le Canada, car elle démontre sa volonté de privilégier les agriculteurs, au détriment de l’environnement et des plus démunis.
L’explosif débat qui a cours dans le monde autour des bienfaits et des méfaits de l’éthanol-grain met en effet en lumière toute la difficulté de jongler avec les trois piliers du développement durable – économie, environnement et développement social.
Il est facile de se réclamer du développement durable, d’affirmer que l’on accorde un poids égal à chacune de ses composantes, mais dans la réalité, malheureusement, l’un est toujours privilégié.
Mais lequel?
L’éthanol a certes quelques bienfaits environnementaux (une réduction du tiers des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’essence), mais il participe à la crise alimentaire mondiale (la Banque mondiale estime que c’en est LE principal responsable.
Il apporte d’indéniables bénéfices économiques (il a permis de donner un second souffle à des agriculteurs qui en avaient besoin), mais il provoque dans son sillage une accélération de la déforestation (il n’y a pas suffisamment de terres agricoles pour répondre aux différentes cibles nationales).
Il ouvre la porte au développement d’un éthanol de second génération (fait à partir de déchets, d’algues, etc.), mais il cause en chemin bien des dégâts environnementaux (lorsqu’on s’attarde au cycle de vie de l’éthanol, c’est-à-dire aux impacts de la plantation du maïs jusqu’à ce qu’il soit mélangé à l’essence).
Question, donc : on sauve les plus démunis? L’environnement? Ou les agriculteurs?
L’Ontario a opté pour le pilier social : prétextant la crise alimentaire mondiale, la province a annoncé la semaine dernière qu’elle songeait à abandonner le seuil minimum d’éthanol qu’elle avait fixé à 10 %.
L’Union européenne a choisi l’environnement : sous la pression notamment de l’Agence européenne de l’environnement, qui craint «les pressions sur les sols, l’eau et la biodiversité», elle envisage de réduire son objectif de 10 % à 4 %.
Et le Canada, on l’aura compris, a choisi de privilégier l’économie. L’éthanol représente en effet une formidable occasion de relancer l’industrie du maïs et de conserver le pays en tête dans la course aux agrocarburants, comme l’a reconnu en débat le sénateur conservateur Bert Brown.
«J’estime que nous atteignons deux résultats avec ce projet de loi, a-t-il dit. Tout d’abord, nous permettons aux agriculteurs de maintenir leur capacité concurrentielle sur les marchés. De plus, nous faisons en sorte qu’ils puissent produire des aliments pour les exporter partout dans le monde.»
Mais à quel prix? Voilà une question qui ne trouvera réponse qu’une fois les dommages causés.
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Prière et chant religieux
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Ler Canada, sous les Con-servateurs, n'a jamais aussi piètre figure en matière d'environnement. Ils n'en ont que pour les billets verts. Comment peut-on encore avoir une vision aussi rétrograde? Un mandat de plus au pouvoir et nous en aurons pour des dizaines d'années à payer le prix au niveau de l'environnement. On peut bien sauver l'humanité mais ce sauvetage passera pas l'environnement, on ne s'en sort pas. Le Canada choisit encore une fois la vision à court terme.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

L'environnement et l'humanité doit passer avant l'économie.
Ça a demandé 4,5 milliards d'années pour que les premiers regroupements d'atomes se regroupent en molécules, pour que les molécules se regroupent en cellules, pour que les cellules forment des orgnismes, qui avec le temps se sont complexifiés jusqu'à nous. Et la vie est loin d'avoir atteind son plein potentel, si on arrête de faire les caves dans un futur lointain l'homosapiens sapiens disparaitra pour faire apparaitre quelque chose d'autre, de plus évolué...
Prioriser une forêt à ça c'est de l'inconscience total... Cela dit, pour préserver l'humanité on en a besoin de l'environnement! C'est grâce à elle si on respire, si on boit, si on mange, si on se s'habille, etc...
L'économie dans tout ça? C'est un piège à la con inventé par l'homme. C'est un peu comme une souris qui choisit d'aller manger un morceau de fromage, au péril de sa vie, sur un piège à souris... Cependant, on pourra dire que la souris n'est pas consciente de la conséquense de son geste, ELLE.
Je tiens à préciser cependant, que prioriser l'humanité signifie accepter sa surpopulation. Il faut limiter le nombre d'être humains sur terre selon les ressources disponibles, ça va de soit.
Et pour multiplier ses chances de survies l'humanité doit prioriser le fait d'aller coloniser d'autres mondes et de terraformer. Ce serait con que toute cette évolution soit gâché pas un con qui appuie sur un bouton ou par une comète ou un astéroide qui frappe la terre...
Ça a demandé 4,5 milliards d'années pour que les premiers regroupements d'atomes se regroupent en molécules, pour que les molécules se regroupent en cellules, pour que les cellules forment des orgnismes, qui avec le temps se sont complexifiés jusqu'à nous. Et la vie est loin d'avoir atteind son plein potentel, si on arrête de faire les caves dans un futur lointain l'homosapiens sapiens disparaitra pour faire apparaitre quelque chose d'autre, de plus évolué...
Prioriser une forêt à ça c'est de l'inconscience total... Cela dit, pour préserver l'humanité on en a besoin de l'environnement! C'est grâce à elle si on respire, si on boit, si on mange, si on se s'habille, etc...
L'économie dans tout ça? C'est un piège à la con inventé par l'homme. C'est un peu comme une souris qui choisit d'aller manger un morceau de fromage, au péril de sa vie, sur un piège à souris... Cependant, on pourra dire que la souris n'est pas consciente de la conséquense de son geste, ELLE.
Je tiens à préciser cependant, que prioriser l'humanité signifie accepter sa surpopulation. Il faut limiter le nombre d'être humains sur terre selon les ressources disponibles, ça va de soit.
Et pour multiplier ses chances de survies l'humanité doit prioriser le fait d'aller coloniser d'autres mondes et de terraformer. Ce serait con que toute cette évolution soit gâché pas un con qui appuie sur un bouton ou par une comète ou un astéroide qui frappe la terre...
- Spirullette
- Immortel du Domaine
- Messages : 14815
- Inscription : ven. avr. 04, 2003 1:00 am
Pour moi la réponse est très simple et se résume en 2 mots: Développement durable.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Developpement_durable --Message edité par spirullette le 2008-09-01 16:24:14--
http://fr.wikipedia.org/wiki/Developpement_durable --Message edité par spirullette le 2008-09-01 16:24:14--
Spirullette a écritPour moi la réponse est très simple et se résume en 2 mots: Développement durable.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Developpement_durable
Merci pour le lien. Très intéressant et après lecture pour répondre à la question l'un ne va pas sans l'autre. L'économie responsable de l'environnement sauvera l'humanité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Developpement_durable
Merci pour le lien. Très intéressant et après lecture pour répondre à la question l'un ne va pas sans l'autre. L'économie responsable de l'environnement sauvera l'humanité.
Fabine a écrit
Merci pour le lien. Très intéressant et après lecture pour répondre à la question l'un ne va pas sans l'autre. L'économie responsable de l'environnement sauvera l'humanité.
C'est faux de dire qu'un ne va pas sans l'autre...
Exemple : Faire des barages hydro-électrique c'est bon pour l'économie du Québec mais nocif pour l'environnement, tu choisis quoi?
Merci pour le lien. Très intéressant et après lecture pour répondre à la question l'un ne va pas sans l'autre. L'économie responsable de l'environnement sauvera l'humanité.
C'est faux de dire qu'un ne va pas sans l'autre...
Exemple : Faire des barages hydro-électrique c'est bon pour l'économie du Québec mais nocif pour l'environnement, tu choisis quoi?