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Malike
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Message par Malike »

Beppo  a écrit

Tu crois qu'il va quitter l'école pour aller travailler? Il y en a plusieurs qui prennent une « sabbatique » aux frais de leurs parents. T'en penses et tu fais quoi avec ça? Tention à ce que tu vas répondre car la loi va protéger le futur vacancier... mdr





J'ai pas grand chose à répondre    J'ai dit travailler mais ca pourrait être vedger chez-lui, qu'importe dans l'fond. C'est juste ma réflexion sur l'acharnement de garder des jeunes à l'école alors qu'ils ont la ferme intention de foutre le trouble et de rien apprendre ou très peu. C'est un peu la conception de l'éducation qu'on a depuis très longtemps que ca nous est dû, comme si ca coûtait rien tout ca et qu'on était pas des privilégiés dans l'fond. Je dis nous parce que je me rappelle avoir trouvé ca ben cool quand une gang dans ma classe ont fait partir à répétition des profs remplacants. Aujourd'hui quand je pense à ca je me dis qu'il fallait tu être des ptits rois pour agir de la sorte, qu'on aurait juste mérité de se faire foutre à la porte cul par dessus tête.
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Rénatane
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Message par Rénatane »

Beppo  a écrit

Tu crois qu'il va quitter l'école pour aller travailler? Il y en a plusieurs qui prennent une « sabbatique » aux frais de leurs parents. T'en penses et tu fais quoi avec ça? Tention à ce que tu vas répondre car la loi va protéger le futur vacancier... mdr




oui une sabatique pour se perfectionner au xbox....

car a cet age si ça te tente pu d'aller a l'école , ça te tente pas plus d'aller flipper des burger.....
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Nikki
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Message par Nikki »

Ben justement, ma fille en a pris une sabbatique entre le secondaire et le CEGEP (Qu'elle vient de commencer)...

Pendant cette année elle a:  travaillé, monté des projets de GN, fait du scoutisme et de l'animation scout Castor, fait des camps scout en tant que Pionnier et animatrice Castor (Donc 6 camps minimum)...  Et oui, elle s'est permis un peu de sortie avec ses amies...  Bref, plein d'activités intéressantes et enrichissantes dont elle a beaucoup appris. Maintenant, elle se sent prête à affronter le cegep...
La condition de cette année sans école était qu'elle devait travailler et faire quelque chose de sa peau, et surtout, de s'inscrire pour 2008 à l'école, et elle a parfaitement respecté les règles...

Juste pour dire que les jeunes qui ne veulent rien faire, ils ne feront rien, peu importe les moyens mis en place et les jeunes qui veulent, ben ils vont faire de quoi envers et contre tous....
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Beppo
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Message par Beppo »

La chronique de Richard Martineau

Histoires d'horreur à l'école

Richard Martineau
04/09/2008 04h59  

Hier, j'ai demandé aux enseignants qui ont éprouvé des problèmes avec des élèves insolents de m'écrire.

Comme ce fut le cas avec les policiers, je suis inondé de courriels.

Voici quelques-uns des témoignages que j'ai reçus. Le portrait qu'ils brossent de notre société est décourageant...


L'HISTOIRE DE LOUISE

«J'ai 48 ans et suis en arrêt de travail depuis octobre 2004, moment où j'ai été agressée physiquement par le père d'une élève de 11 ans que j'avais osé réprimander.

«Le père est venu m'agresser dans ma classe à 15h25, alors que les cours prennent fin à 15h07. Faites le calcul: le temps que l'enfant prenne l'autobus, qu'il arrive à la maison, qu'il raconte son histoire, que le père monte dans son auto et vienne à l'école... Ça lui donne peu de temps pour réfléchir !

«Il est entré dans mon bureau en hurlant, mais aucun de mes confrères n'a levé le petit doigt pour me défendre...

«Il faut dire que nos patrons passent leur temps à nous répéter que les parents sont nos clients et qu'ils doivent obtenir satisfaction. On doit sans cesse ménager nos propos et mettre des gants blancs quand on leur parle de leurs petits chéris. Leur enfant n'est pas entêté mais déterminé, pas menteur mais rusé et créatif !

«J'ai déjà suivi un cours de perfectionnement sur la façon d'utiliser des euphémismes quand je parle aux parents, pour vous dire !

«Et tout ça pour quoi ? Pour ne pas froisser les parents et sauver la réputation de l'école.

«J'ai essayé de retourner enseigner, mais j'ai échoué. Non seulement les parents prennent-ils trop de place à l'école, mais les directeurs n'appuient jamais les profs, trop intéressés qu'ils sont à flatter leurs clients dans le sens du poil...»


L'HISTOIRE DE CAROLINE

«J'ai été frappée, insultée, ridiculisée, mais je dois encaisser tout ça avec le sourire car c'est normal, ce sont des enfants.

«Or, les parents accepteraient-ils de se faire traiter de la sorte pendant leur travail ? Être un enfant ne signifie pas avoir tous les droits !

«Jadis, les familles comptaient 10, 12 enfants et les parents n'avaient pas le temps de dialoguer et d'argumenter pendant des heures.

«Maintenant, les parents doivent travailler à l'extérieur et se sentent coupables de ne pas passer suffisamment de temps avec leurs petits cocos. Résultat : quand ils sont avec eux, ils ne veulent pas gâcher ce moment par de la discipline.

«Et pourtant, c'est un investissement pour le futur. Nous nous sommes fait dire NON quand nous étions enfants, et nous sommes devenus des citoyens respectables. Pourquoi ce ne serait pas bon pour NOS enfants ?

«Les parents disent qu'il faut dialoguer avec les jeunes. Nous le faisons largement. Mais 29 élèves dans une classe, ce n'est pas comme avoir un ou deux enfants à la maison ! Certains parents se disent débordés avec leurs enfants et nous demandent d'en venir à bout. Nous sommes là pour enseigner, pas pour éduquer !

«À certains moments, je me demande où nous allons comme société si les enseignants, les policiers et tous les autres postes d'autorité ne sont plus respectés....»


À DEMAIN !


Le dernier paragraphe est représentatif de ce que beaucoup de personnes pensent, ces temps-ci.

Demain, je vous présenterai d'autres témoignages tout aussi éclairants...


http://www.canoe.com/infos/chroniques/r ... 45900.html --Message edité par Beppo le 2008-09-04 08:09:57--



Au plaisir!


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Ely
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Message par Ely »

Nikki.  a écritBen justement, ma fille en a pris une sabbatique entre le secondaire et le CEGEP (Qu'elle vient de commencer)...

Pendant cette année elle a:  travaillé, monté des projets de GN, fait du scoutisme et de l'animation scout Castor, fait des camps scout en tant que Pionnier et animatrice Castor (Donc 6 camps minimum)...  Et oui, elle s'est permis un peu de sortie avec ses amies...  Bref, plein d'activités intéressantes et enrichissantes dont elle a beaucoup appris. Maintenant, elle se sent prête à affronter le cegep...
La condition de cette année sans école était qu'elle devait travailler et faire quelque chose de sa peau, et surtout, de s'inscrire pour 2008 à l'école, et elle a parfaitement respecté les règles...

Juste pour dire que les jeunes qui ne veulent rien faire, ils ne feront rien, peu importe les moyens mis en place et les jeunes qui veulent, ben ils vont faire de quoi envers et contre tous....

 
Moi-même, j'ai pris une sabatique avant même de terminer mon cégep parce que j'était complètement démotivée, ne sachant pas dans quelle branche aller à l'université. Je suis parti en voyage et quand je suis revenue, j'ai fini le cégep tout en commençant quelques cours à l'université dans le domaine que mon voyage m'avait aider à dévelloper un intérêt.

Je ne crois pas que mon père m'aurait permise de quitter le cégep si je n'avait pas de projet de voyage...
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Malike
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Message par Malike »

Nikki.  a écritBen justement, ma fille en a pris une sabbatique entre le secondaire et le CEGEP (Qu'elle vient de commencer)...

Pendant cette année elle a:  travaillé, monté des projets de GN, fait du scoutisme et de l'animation scout Castor, fait des camps scout en tant que Pionnier et animatrice Castor (Donc 6 camps minimum)...  Et oui, elle s'est permis un peu de sortie avec ses amies...  Bref, plein d'activités intéressantes et enrichissantes dont elle a beaucoup appris. Maintenant, elle se sent prête à affronter le cegep...
La condition de cette année sans école était qu'elle devait travailler et faire quelque chose de sa peau, et surtout, de s'inscrire pour 2008 à l'école, et elle a parfaitement respecté les règles...

Juste pour dire que les jeunes qui ne veulent rien faire, ils ne feront rien, peu importe les moyens mis en place et les jeunes qui veulent, ben ils vont faire de quoi envers et contre tous....

Je crois qu'il y a une très grande différence entre prendre une année de réflexion entre le secondaire et le cégep, et lâcher l'école parce qu'on a pas d'intérêt. Oui ta fille a fait plein de choses supers et enrichissantes, ce sont autant d'acquis pour elle. Mais était-elle une jeune qui s'en prenait à ses profs, qui dérangeait et contribuait à une ambiance négative dans une classe? Je serais surprise que tu me répondes oui.

Moi ce sont ces jeunes-là pour lesquels je me demande parfois jusqu'à quel point ca donne quelque chose de les garder en classe alors qu'ils n'ont foutrement aucune envie d'y être. Ca doit être tellement frustrant pour un professeur d'avoir l'obligation d'enseigner à des enfants ingrats qui n'ont pas la moindre reconnaissance et qui prennent tout pour acquis. En plus, encouragés en cela par leurs parents qui se déresponsabilisent.
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Ely
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Message par Ely »

Alors ont les laisse décrocher parce qu'à leur âge, il sont assez mature pour savoir ce qui est mieux pour eux ? Je ne crois pas, et ca me tente pas qu'il y est plus de personne sur l'aide sociale  
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Message par Malike »

Ely  a écritAlors ont les laisse décrocher parce qu'à leur âge, il sont assez mature pour savoir ce qui est mieux pour eux ? Je ne crois pas, et ca me tente pas qu'il y est plus de personne sur l'aide sociale    

Je crois que c'est ca la question qui est posée, on fait quoi pour aider les profs, pour que la situation change, pour que ces jeunes arrêtent de se comporter comme des tyrans.

Je dis simplement que moi je trouve ca décourageant. Je constate que je suis devenue un peu cynique avec le temps et que je n'ai plus le goût de me battre pour des causes perdues. J'ai pas de solution à part l'expulsion de l'école s'ils ne veulent rien avoir à y faire. Mais j'imagine qu'il y a certainement des gens qui auraient des idées, sûrement du côté des enseignants. Faudrait qu'ils soient davantage écoutés.
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Ely
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Message par Ely »

Je sais pas mais ce que je sais, c'est que les parents doivent commencer par apprendre à contrôler leur enfants à la maison avant qu'on puisse espérer les contrôler à l'école.

Je trouve que les retenues, c'est une perte de temps. Ce qu'il faut, c'est que les parents prenent en charge l'éducation et les punitions si les enfants font pas leur devoirs, s'ils dérangent la classe, etc.

C'est pas aux profs à éduquer nos enfants, ils sont la pour leur transmettre des connaissances. ET je crois que bien des parents ont pas compris ça.

J'ai un ami professeur de français au secondaire et il me dit souvent qu'il n'a jamais le temps de passer la moitié de sa matière en classe à cause du temps qu'il passe à faire de la discipline. Et c'est les autre élèves qui écopent au bout du compte. Je trouve ça injuste que les citoyens payent pour 50% d'élèves qui ne veulent pas faire d'effort tandis qu'on pourraient donner de bien meilleur cours si ces élèves seraient pas là. Et je sais pas si des professeurs peuvent confirmer mes dires, mais je crois pas que se soit seulement des enfants issu de milieu pauvre qui font du trouble, mais souvent c'est plus des enfants gatés pourris. Donc pourquoi c'est pas c'est familles là qui payent pour l'éducation de leur enfants qui ne veulent pas élever comme du monde ? C'est eux qui devraient être obliger de payer plus cher et de les envoyer dans des écoles privées.
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Cass
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Message par Cass »

Et vous savez que ca ne commence pas a l'arrivé scolaire ca c'est probleme la.

Dans les réunions d'éducatrice on n'entend que ca des hoistoires de meme, de parents qui ne prennent pas au sérieux nos avertissement a propos de leurs enfants qui font des crises, qui sont irrespectueux et que ca ne s'arangera pas comme par magie a la rentrée scolaire.

C'est des le plus jeune age que ca s,apprendre le respect, quand le ti pit de 3 ans donne des coup de pied a sa grand mere parce qu'elle veut pas lui donner de biscuit, il va faire mieux a l'école???

Mais le probleme c'est que y a un paquet de psychoéducateur a la noix qui rentre dans le crane des parents qu'il faut préserver leur estime de soi, qu'il faut dialoguer avec les enfants, qu'etre sévere n'est plus obligatoire de nos jour et qu'on peu tres bien arrivé a bien élevé son enfant sans friction.  Ben voyons donc, y doivent certainement pas avoir d'enfant eux autres pour avoir pondu des affaires de meme   .  

les parents eux qui aime tout lire sur le sujet des enfants prennent ca pour du cash et réponde a ti pit qui vient d'envoyer 3-4 coup de pied a sa grand mere "ben voyons mon ange, c'est pas beau faire ca, vient ici me raconter ta grosse colere" et ti pit de lui envoyer un "t'es une grosse maman laite qui pu" et la maman de partir a rire et de dire "ha mais t'es vraimetn un p'tit coquin en colere toi"...

Apres ca on s'étonne que les enfants soit turbulant a l,école, s'envoie chier a tour de bras entre copain et au professeur?

Et coyez moi c'est bien plsu courant qu'on le pense cette facon d'élever les enfants sans les brusquer.




Celui qui ne sait pas perdre ne gagnera jamais...
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Nikki
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Message par Nikki »

Malike  a écrit

Je crois qu'il y a une très grande différence entre prendre une année de réflexion entre le secondaire et le cégep, et lâcher l'école parce qu'on a pas d'intérêt. Oui ta fille a fait plein de choses supers et enrichissantes, ce sont autant d'acquis pour elle. Mais était-elle une jeune qui s'en prenait à ses profs, qui dérangeait et contribuait à une ambiance négative dans une classe? Je serais surprise que tu me répondes oui.

Moi ce sont ces jeunes-là pour lesquels je me demande parfois jusqu'à quel point ca donne quelque chose de les garder en classe alors qu'ils n'ont foutrement aucune envie d'y être. Ca doit être tellement frustrant pour un professeur d'avoir l'obligation d'enseigner à des enfants ingrats qui n'ont pas la moindre reconnaissance et qui prennent tout pour acquis. En plus, encouragés en cela par leurs parents qui se déresponsabilisent.  

En fait, je voulais surtout démontrer que prendre une année sabbatique ne voulait pas nécessairement dire que le jeune allait végéter...
Je pense comme toi que ça ne sert pas à grand chose de forcer un enfant à aller à l'école...
Par contre, si on ne le fait pas en tant que société, je pense qu'on enlève aux jeunes une chance de se reprendre et de raccrocher...
Perso, j'ai eu ma période de délinquance, et en sec V, j'ai reçu une lettre un moment donné m'avisant que si je manquais un autre cours non motivé, je n'aurais pas droit aux examens du ministère en fin d'année...  Ben, je me suis reprise juste pour ne pas avoir à passer une autre année là...  Donc, ça peut marcher des fois...
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Beppo
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Message par Beppo »

Nikki.  a écrit

En fait, je voulais surtout démontrer que prendre une année sabbatique ne voulait pas nécessairement dire que le jeune allait végéter...
Je pense comme toi que ça ne sert pas à grand chose de forcer un enfant à aller à l'école...
Par contre, si on ne le fait pas en tant que société, je pense qu'on enlève aux jeunes une chance de se reprendre et de raccrocher...
Perso, j'ai eu ma période de délinquance, et en sec V, j'ai reçu une lettre un moment donné m'avisant que si je manquais un autre cours non motivé, je n'aurais pas droit aux examens du ministère en fin d'année...  Ben, je me suis reprise juste pour ne pas avoir à passer une autre année là...  Donc, ça peut marcher des fois...


Je serais curieux de lire des statistiques sur le sujet. Je ne sais pas si elles existent.





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lucide
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Message par lucide »

Ely  a écritJe sais pas mais ce que je sais, c'est que les parents doivent commencer par apprendre à contrôler leur enfants à la maison avant qu'on puisse espérer les contrôler à l'école.

Je trouve que les retenues, c'est une perte de temps. Ce qu'il faut, c'est que les parents prenent en charge l'éducation et les punitions si les enfants font pas leur devoirs, s'ils dérangent la classe, etc.
C'est pas aux profs à éduquer nos enfants, ils sont la pour leur transmettre des connaissances. ET je crois que bien des parents ont pas compris ça.

J'ai un ami professeur de français au secondaire et il me dit souvent qu'il n'a jamais le temps de passer la moitié de sa matière en classe à cause du temps qu'il passe à faire de la discipline. Et c'est les autre élèves qui écopent au bout du compte. Je trouve ça injuste que les citoyens payent pour 50% d'élèves qui ne veulent pas faire d'effort tandis qu'on pourraient donner de bien meilleur cours si ces élèves seraient pas là. Et je sais pas si des professeurs peuvent confirmer mes dires, mais je crois pas que se soit seulement des enfants issu de milieu pauvre qui font du trouble, mais souvent c'est plus des enfants gatés pourris. Donc pourquoi c'est pas c'est familles là qui payent pour l'éducation de leur enfants qui ne veulent pas élever comme du monde ? C'est eux qui devraient être obliger de payer plus cher et de les envoyer dans des écoles privées.

Utopiquement c'est comme ca que ca devrait fonctionner... mais c'est pas le cas.... alors on fait quoi?

Les enfants rois sont devenus parents... Nous sommes arrivés a la génération des parents rois.  Donc les décisions, reglements ou fonctionnement de l'école ne doivent pas déranger leur petite vie.
Pas de devoirs a la maison, parce qu'ils ne veulent pas obliger leur enfant a travailler.
Les enfants s'absentent pour un oui ou un non, on part pour le chalet le jeudi soir, en voyage n'importe quand, on va chez le coiffeur, l'esthéticienne, on arrive en retard le matin parce qu'on est allée dejeuner au resto avec sa mère et maintenant parce qu'on remplace quelqu'un a son travail.

En fait on a autorisé que la vie sociale des étudiants prenne le premier rang dans les priorités de nos adolescents, croyant que l'école est juste un mal nécessaire. A l'ère ou l'éducation est gratuite au Quebec, nos enfants sont de moins en moins scolarisés.  
Et on se plaindra dans 10 ans que tous les postes intéressants et lucratifs sont occupés par des immigrants ou des quebecois d'origine étrangère.  Parce qu'en majorité eux possedent encore une discipline personnelle qui nous échappe. Ils préferent encore voir leur enfant réussir leurs études que porter des vetements griffés, avoir du matériel scolaire que des cellulaires.

Mais d'ici 5 ans il y en aura plus des gens compétents pour les instruire, car a chaque année sur 5 étudiants qui viennent faire leur stage, 3 changent de branche apres leur séjour.  J'ai encore 2 groupes d'éleves de secondaire 2 qui n'ont pas d'enseignants et il n'en trouve pas.

et ca va pas en s'améliorant.....

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Beppo
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Message par Beppo »

lucide  a écrit

Utopiquement c'est comme ca que ca devrait fonctionner... mais c'est pas le cas.... alors on fait quoi?

Les enfants rois sont devenus parents... Nous sommes arrivés a la génération des parents rois.  Donc les décisions, reglements ou fonctionnement de l'école ne doivent pas déranger leur petite vie.
Pas de devoirs a la maison, parce qu'ils ne veulent pas obliger leur enfant a travailler.
Les enfants s'absentent pour un oui ou un non, on part pour le chalet le jeudi soir, en voyage n'importe quand, on va chez le coiffeur, l'esthéticienne, on arrive en retard le matin parce qu'on est allée dejeuner au resto avec sa mère et maintenant parce qu'on remplace quelqu'un a son travail.

En fait on a autorisé que la vie sociale des étudiants prenne le premier rang dans les priorités de nos adolescents, croyant que l'école est juste un mal nécessaire. A l'ère ou l'éducation est gratuite au Quebec, nos enfants sont de moins en moins scolarisés.  
Et on se plaindra dans 10 ans que tous les postes intéressants et lucratifs sont occupés par des immigrants ou des quebecois d'origine étrangère.  Parce qu'en majorité eux possedent encore une discipline personnelle qui nous échappe. Ils préferent encore voir leur enfant réussir leurs études que porter des vetements griffés, avoir du matériel scolaire que des cellulaires.

Mais d'ici 5 ans il y en aura plus des gens compétents pour les instruire, car a chaque année sur 5 étudiants qui viennent faire leur stage, 3 changent de branche apres leur séjour.  J'ai encore 2 groupes d'éleves de secondaire 2 qui n'ont pas d'enseignants et il n'en trouve pas.

et ca va pas en s'améliorant.....



Dans son ensemble, ton message reflète très bien la situation présente dans la société. Je me suis même permeis de sourire en lisant les raisons évoquées pour les absences scolaires. J'y aurais même ajouté celle ou le jeune doit quitter pour un tournoi de hockey ou nous sommes revenus tard d'une sortie hier au soir et j'ai décidé de reposer mon jeune...

Enfin, on pourrait faire un liste des raisons données pour motiver une absence qu'on s'en tapperait la bedaine. Tout est bon pour s'absenter et par ailleurs on se casse les mâchoires pour prétendre que l'année scolaire est trop courte... Allô! J'ai tu manqué keuke chose moi là...

mdr



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Panda
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Message par Panda »

lucide  a écrit

Utopiquement c'est comme ca que ca devrait fonctionner... mais c'est pas le cas.... alors on fait quoi?

Les enfants rois sont devenus parents... Nous sommes arrivés a la génération des parents rois.  Donc les décisions, reglements ou fonctionnement de l'école ne doivent pas déranger leur petite vie.
Pas de devoirs a la maison, parce qu'ils ne veulent pas obliger leur enfant a travailler.
Les enfants s'absentent pour un oui ou un non, on part pour le chalet le jeudi soir, en voyage n'importe quand, on va chez le coiffeur, l'esthéticienne, on arrive en retard le matin parce qu'on est allée dejeuner au resto avec sa mère et maintenant parce qu'on remplace quelqu'un a son travail.

En fait on a autorisé que la vie sociale des étudiants prenne le premier rang dans les priorités de nos adolescents, croyant que l'école est juste un mal nécessaire. A l'ère ou l'éducation est gratuite au Quebec, nos enfants sont de moins en moins scolarisés.  
Et on se plaindra dans 10 ans que tous les postes intéressants et lucratifs sont occupés par des immigrants ou des quebecois d'origine étrangère.  Parce qu'en majorité eux possedent encore une discipline personnelle qui nous échappe. Ils préferent encore voir leur enfant réussir leurs études que porter des vetements griffés, avoir du matériel scolaire que des cellulaires.
Mais d'ici 5 ans il y en aura plus des gens compétents pour les instruire, car a chaque année sur 5 étudiants qui viennent faire leur stage, 3 changent de branche apres leur séjour.  J'ai encore 2 groupes d'éleves de secondaire 2 qui n'ont pas d'enseignants et il n'en trouve pas.

et ca va pas en s'améliorant.....



Après les anglais qui avaient les meilleures jobs (il y a pas si longtemps), bientôt ce sera les enfants d'immigrants.

Et là on pourra pas dire que c'est la faute de la religion ou du manque de moyens (tout est gratuit).


[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

Vive le fun de vivre !!![/i][/color]

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Gillo
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Message par Gillo »

Citation :


La chronique de Richard Martineau
Le tableau noir (2)
Richard Martineau
05/09/2008 07h29  


Voici d'autres témoignages d'enseignants aux prises avec des élèves impolis, des parents irresponsables et des patrons indifférents.

Vous comprendrez peut-être pourquoi on donne deux mois de congé aux profs !

L'HISTOIRE D'ANNIE-CLAUDE

«Au début de la vingtaine, j'ai fait du remplacement dans des écoles secondaires. Je vous dis que j'en ai bavé !

«Un jour, alors que je remplaçais un prof de français, une élève m'a traitée de 'sale pute' parce que je lui ai demandé de jeter sa gomme et de ranger son iPod. Cinq minutes plus tard, j'avais toute la classe à dos. Ç'a été l'horreur.

«À la fin du cours, les élèves sont allés voir les étudiants de la classe suivante pour leur dire que j'étais la pire remplaçante au monde.

«Une élève est venue me voir et m'a demandé le plus naturellement du monde : 'C'est toi, la vache qui a remplacé le prof, tantôt ?'

«Le deuxième groupe m'attendait donc avec une brique et un fanal. J'ai dû mettre mes culottes pour me faire respecter.

«On dit que les enfants d'aujourd'hui sont impolis. Mais comme le dit le dicton, le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre. Après cette expérience, e me suis réorientée pour enseigner au cégep. Je ne veux plus rien savoir du secondaire !»

L'HISTOIRE DE DOMINIQUE

«Je suis enseignante de français langue seconde au primaire.

«J'adore mon métier, mais il est de plus en plus difficile et exigeant. Les élèves sont trop nombreux et il y a de plus en plus de cas lourds, demandant une gestion et une intervention particulières, ce qui m'empêche d'être disponible pour les autres élèves.

«Les parents prennent la défense de leur enfant lorsqu'on leur demande leur collaboration au niveau de la discipline. Les parents ne s'occupent plus de leurs enfants, ils ne leur enseignent plus la politesse, la propreté, le respect des autres.

«Certains parents n'arrivent pas à gérer deux enfants à la maison sans leur crier par la tête, et il faudrait que les profs soient toujours zen avec une vingtaine d'élèves dont le tiers sont des cas lourds !

«Je lève mon chapeau aux enseignants du secondaire. Moi, je serais en burn-out après deux mois !»

L'HISTOIRE DE MARTINE

«Je suis enseignante de français au secondaire depuis 1999. Au cours des deux dernières années, je n'ai pas enseigné. Je suis restée à la maison avec mon bébé.

«Je travaille à lui enseigner le respect des autres, la politesse et le plaisir d'apprendre. Mon fils est chanceux, car la plupart des parents n'ont plus de temps à consacrer à leur enfant. Ils ne pensent qu'à leur carrière.

«Je me suis déjà fait dire par une mère : «Je ne t'appelle pas pour te dire que mon fils n'a pas fait son lit, alors ne m'appelle pas pour me dire qu'il n'a pas fait ses devoirs ! C'est TON problème, pas le mien...»

«J'enseigne dans une école située dans un milieu aisé, alors imaginez ce qui se passe dans les quartiers défavorisés !

«Il m'est souvent arrivé de péter les plombs et de donner des coups de pied dans des cases tellement la nonchalance de mes élèves me rendait folle.

«J'ai toujours voulu plus que mes élèves. J'aurais aimé les voir performer, les voir être fiers de leurs résultats, les voir heureux de découvrir de nouvelles choses. Mais non...

«J'ai enseigné à des classes de 38 élèves. C'était le chaos, car la direction interdit aux enseignants d'expulser les élèves impolis et turbulents, même MOMENTANÉMENT !

«J'avais les mains liées. Je devais enseigner (pardon : divertir) une bande d'adolescents qui se foutaient totalement de moi. Tout ce qui me restait, c'est la retenue.

«Or, la retenue, c'est une vraie farce. Les élèves n'y vont pas et les parents couvrent leurs petits chéris en disant qu'ils sont malades, ou qu'ils ne peuvent rester après les cours. Quant à la direction, elle ne veut pas se placer en conflit avec les parents.

«Bref, l'enfant fait la pluie et le beau temps en classe. Les devoirs ne sont pas faits ? On fait signer les parents dans l'agenda. Après un nombre X de signatures, l'élève doit aller en retenue... et ne s'y présente pas !

«Malgré mon poste permanent et mes deux mois de congé l'été, je ne retournerai pas enseigner. J'ai l'impression d'avoir tout donné... J'irai rejoindre tous ces enseignants que la fonction publique fédérale accueille dans ses rangs chaque année !»

L'HISTOIRE DE NATHALIE

«Je suis éducatrice spécialisée pour les enfants qui ont des troubles graves de comportement.

«Dans ma courte carrière, je me suis fait envoyer promener, je me suis fait pisser dessus, mordre au sang, menacer, on m'a lancé une chaise par la tête...

Qui m'aide, qui me supporte ? Personne.

«On n'aide pas les enseignants, il y a trop d'élèves dans les classes et le manque de personnel spécialisé (comme les orthopédagogues ou les psychologues) est criant... Pourtant, on forme les adultes de demain !» N'êtes-vous pas inquiets ?



Et dire que Mc Cain hier dans son discours a fessé sur les professeurs et leurs syndicats... --Message edité par Gillo le 2008-09-05 11:22:50--
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Beppo
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Message par Beppo »

Bambi_Smiley  a écrit

Après les anglais qui avaient les meilleures jobs (il y a pas si longtemps), bientôt ce sera les enfants d'immigrants.

Et là on pourra pas dire que c'est la faute de la religion ou du manque de moyens (tout est gratuit).




Ou encore c'est la faute du syndicat... Bin kin!


mdr



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Acrux
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Message par Acrux »

lucide  a écrit

Utopiquement c'est comme ca que ca devrait fonctionner... mais c'est pas le cas.... alors on fait quoi?

Les enfants rois sont devenus parents... Nous sommes arrivés a la génération des parents rois.  Donc les décisions, reglements ou fonctionnement de l'école ne doivent pas déranger leur petite vie.
Pas de devoirs a la maison, parce qu'ils ne veulent pas obliger leur enfant a travailler.
Les enfants s'absentent pour un oui ou un non, on part pour le chalet le jeudi soir, en voyage n'importe quand, on va chez le coiffeur, l'esthéticienne, on arrive en retard le matin parce qu'on est allée dejeuner au resto avec sa mère et maintenant parce qu'on remplace quelqu'un a son travail.

En fait on a autorisé que la vie sociale des étudiants prenne le premier rang dans les priorités de nos adolescents, croyant que l'école est juste un mal nécessaire. A l'ère ou l'éducation est gratuite au Quebec, nos enfants sont de moins en moins scolarisés.  
Et on se plaindra dans 10 ans que tous les postes intéressants et lucratifs sont occupés par des immigrants ou des quebecois d'origine étrangère.  Parce qu'en majorité eux possedent encore une discipline personnelle qui nous échappe. Ils préferent encore voir leur enfant réussir leurs études que porter des vetements griffés, avoir du matériel scolaire que des cellulaires.

Mais d'ici 5 ans il y en aura plus des gens compétents pour les instruire, car a chaque année sur 5 étudiants qui viennent faire leur stage, 3 changent de branche apres leur séjour.  J'ai encore 2 groupes d'éleves de secondaire 2 qui n'ont pas d'enseignants et il n'en trouve pas.

et ca va pas en s'améliorant.....

Tu rejoins pas mal mon idée, comme je l’ai dit vla pas long dans un autre topic, il ne faut pas s’étonner à ce que nos enfants fassent la même chose que nous…

Toutes les espèces de vie sur terre évoluent en grande parti par imitation de son prochain.
Ben voilà, nous récoltons présentement les fruits d'une récolte sociale-démocrate-syndicaliste...

Les enfants grandissent en voyant les adultes sortir dans les rues avec leurs pancartes à tout bout d'champs pour dénoncer haut et fort du n'importe quoi..., alors ils critiquent l’autorité haut et fort pour n’importe… Il ne faut pas leur en vouloir!...


Pour répondre à ta question : « qu’est-ce qu’il faut faire? ». Tout simplement donner l’exemple.


Quand on y pense rapidement, c'est facile de se rendre compte que lorsqu'on dit que la génération de jeunes qui nous suit est différente de nous ; on est dans l'champs. Ils nous tapent sur les nerfs car ils ont nos propres défauts… Dans la même optique, on peut dire qu’une personne X va nous sembler insupportable principalement parce qu'elle reflète les défauts qu’on tente en vain de se défaire, en les camouflant…
brunetta
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Message par brunetta »

Premièrement si les gens cessaient de se regarder le nombril et cessaient de mettre tout leur petit malheur sur le dos des syndicats ou du gouvernement le problème des enfants versus l'autorité ne serait pas le sujet du jour.

Des syndicats il y en avait dans mon temps pis sais-tu quoi? Il ne me serait jamais venu à l'idée d'envoyer pêtre un enseignant pourquoi? Parce que mes parents m'ont élevé en faisant du respect de l'autorité une priorité. Nos mauvais gestes étaient puni et se faire dire non était à la mode. Pourtant il y en avait des syndicats pis des sorties avec les pancartes.

De ce que j'entend moi par certains parents c'est mes parents ont été assez sévères avec moi que je ne ferai pas pareil avec mes enfants. Ça donne quoi? Dans beaucoup de cas absence totale de discipline et d'autorité envers leurs enfants ce qui donne des enfants roi.

Trop c'est comme pas assez il faut savoir doser.
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Beppo
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Message par Beppo »

La chronique de Richard Martineau

Le tableau noir (2)

Richard Martineau
05/09/2008 07h29  

Voici d'autres témoignages d'enseignants aux prises avec des élèves impolis, des parents irresponsables et des patrons indifférents.

Vous comprendrez peut-être pourquoi on donne deux mois de congé aux profs !


L'HISTOIRE D'ANNIE-CLAUDE

«Au début de la vingtaine, j'ai fait du remplacement dans des écoles secondaires. Je vous dis que j'en ai bavé !

«Un jour, alors que je remplaçais un prof de français, une élève m'a traitée de 'sale pute' parce que je lui ai demandé de jeter sa gomme et de ranger son iPod. Cinq minutes plus tard, j'avais toute la classe à dos. Ç'a été l'horreur.

«À la fin du cours, les élèves sont allés voir les étudiants de la classe suivante pour leur dire que j'étais la pire remplaçante au monde.

«Une élève est venue me voir et m'a demandé le plus naturellement du monde : 'C'est toi, la vache qui a remplacé le prof, tantôt ?'

«Le deuxième groupe m'attendait donc avec une brique et un fanal. J'ai dû mettre mes culottes pour me faire respecter.

«On dit que les enfants d'aujourd'hui sont impolis. Mais comme le dit le dicton, le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre. Après cette expérience, e me suis réorientée pour enseigner au cégep. Je ne veux plus rien savoir du secondaire !»


L'HISTOIRE DE DOMINIQUE

«Je suis enseignante de français langue seconde au primaire.

«J'adore mon métier, mais il est de plus en plus difficile et exigeant. Les élèves sont trop nombreux et il y a de plus en plus de cas lourds, demandant une gestion et une intervention particulières, ce qui m'empêche d'être disponible pour les autres élèves.

«Les parents prennent la défense de leur enfant lorsqu'on leur demande leur collaboration au niveau de la discipline. Les parents ne s'occupent plus de leurs enfants, ils ne leur enseignent plus la politesse, la propreté, le respect des autres.

«Certains parents n'arrivent pas à gérer deux enfants à la maison sans leur crier par la tête, et il faudrait que les profs soient toujours zen avec une vingtaine d'élèves dont le tiers sont des cas lourds !

«Je lève mon chapeau aux enseignants du secondaire. Moi, je serais en burn-out après deux mois !»


L'HISTOIRE DE MARTINE

«Je suis enseignante de français au secondaire depuis 1999. Au cours des deux dernières années, je n'ai pas enseigné. Je suis restée à la maison avec mon bébé.

«Je travaille à lui enseigner le respect des autres, la politesse et le plaisir d'apprendre. Mon fils est chanceux, car la plupart des parents n'ont plus de temps à consacrer à leur enfant. Ils ne pensent qu'à leur carrière.

«Je me suis déjà fait dire par une mère : «Je ne t'appelle pas pour te dire que mon fils n'a pas fait son lit, alors ne m'appelle pas pour me dire qu'il n'a pas fait ses devoirs ! C'est TON problème, pas le mien...»

«J'enseigne dans une école située dans un milieu aisé, alors imaginez ce qui se passe dans les quartiers défavorisés !

«Il m'est souvent arrivé de péter les plombs et de donner des coups de pied dans des cases tellement la nonchalance de mes élèves me rendait folle.

«J'ai toujours voulu plus que mes élèves. J'aurais aimé les voir performer, les voir être fiers de leurs résultats, les voir heureux de découvrir de nouvelles choses. Mais non...

«J'ai enseigné à des classes de 38 élèves. C'était le chaos, car la direction interdit aux enseignants d'expulser les élèves impolis et turbulents, même MOMENTANÉMENT !

«J'avais les mains liées. Je devais enseigner (pardon : divertir) une bande d'adolescents qui se foutaient totalement de moi. Tout ce qui me restait, c'est la retenue.

«Or, la retenue, c'est une vraie farce. Les élèves n'y vont pas et les parents couvrent leurs petits chéris en disant qu'ils sont malades, ou qu'ils ne peuvent rester après les cours. Quant à la direction, elle ne veut pas se placer en conflit avec les parents.

«Bref, l'enfant fait la pluie et le beau temps en classe. Les devoirs ne sont pas faits ? On fait signer les parents dans l'agenda. Après un nombre X de signatures, l'élève doit aller en retenue... et ne s'y présente pas !

«Malgré mon poste permanent et mes deux mois de congé l'été, je ne retournerai pas enseigner. J'ai l'impression d'avoir tout donné... J'irai rejoindre tous ces enseignants que la fonction publique fédérale accueille dans ses rangs chaque année !»


L'HISTOIRE DE NATHALIE

«Je suis éducatrice spécialisée pour les enfants qui ont des troubles graves de comportement.

«Dans ma courte carrière, je me suis fait envoyer promener, je me suis fait pisser dessus, mordre au sang, menacer, on m'a lancé une chaise par la tête...

Qui m'aide, qui me supporte ? Personne.

«On n'aide pas les enseignants, il y a trop d'élèves dans les classes et le manque de personnel spécialisé (comme les orthopédagogues ou les psychologues) est criant... Pourtant, on forme les adultes de demain !» N'êtes-vous pas inquiets ?

http://www.canoe.com/infos/chroniques/r ... 72900.html






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