Le jeudi 18 septembre 2008
Chine: le scandale du lait maternisé frelaté s'étend au lait classique
Photo AFP
François Bougon
Agence France-Presse
Pékin
Le scandale du lait en poudre frelaté, qui a provoqué une psychose en Chine après la mort de quatre bébés, s'est étendu jeudi au lait classique, a annoncé la télévision, au moment où des glaces et yaourts contaminés apparaissaient dans les rayonnages à Hong Kong.
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De la mélamine a été découverte dans du lait liquide commercialisé par trois des plus importantes sociétés laitières du pays à la suite d'une inspection nationale déclenchée après le scandale du lait maternisé contaminé qui a éclaté la semaine dernière, a annoncé jeudi la télévision CCTV dans son journal du soir, évoquant des rappels de produits laitiers.
L'adjonction de la substance chimique destinée à faire apparaître le taux en protéine du lait plus élevé a tué quatre nourrissons et rendu 6.244 enfants malades, selon le dernier bilan officiel communiqué jeudi.
Le premier décès remonte au mois de mai et l'inquiétude s'est emparée de nombreux parents qui ont afflué dans les hôpitaux pour faire examiner leur enfant. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à Pékin des explications sur le fait qu'il avait fallu des mois avant que ne soit mis au jour le scandale.
Des traces de mélamine ont été découvertes dans des produits des compagnies Mengniu, Yili et Guangming, a déclaré CCTV, citant l'Administration en charge du contrôle de qualité.
Chez Mengniu, 11 lots défectueux ont été découverts sur 121, chez Yili, 7 sur 81 et 6 sur 93 chez Guangming, a précisé la télévision.
«L'Administration générale en charge du contrôle de qualité a demandé le rappel des lots, leur retrait des magasins, appelé les entreprises à (...) punir les responsables», selon la télévision.
Aucun produit douteux n'a cependant été découvert chez deux autres grands acteurs du marché du lait, Sanyuan et Nestlé.
Mengniu, Yili, Guangming, Sanyuan et Nestlé représentent quelque 70% du marché chinois, selon la télévision.
Par ailleurs, à Hongkong, le Centre pour la sécurité alimentaire (CFS) a annoncé avoir découvert de la mélamine dans huit boissons, glaces et produits laitiers commercialisés par Yili -- firme sponsor officiel des récents jeux Olympiques-- et demandé leur rappel.
«Nous avons demandé à l'importateur de cesser la vente des produits et de rappeler tous ceux en vente à Hong Kong», a déclaré Constance Chan, responsable du centre. «Nous demandons instamment au public de ne pas boire les produits de la marque», a ajouté Mme Chan.
La chaîne de supermarchés Wellcome avait annoncé mardi qu'elle rappelait une glace au yaourt du groupe Yili contaminée à la mélamine, substance qui provoque des calculs rénaux et parfois le blocage des fonctions rénales.
Yili, basé en Mongolie intérieure (nord), figure parmi les 22 compagnies incriminées par les autorités chinoises pour le lait maternisé contaminé.
Les autorités avaient admis mercredi que deux des companies laitières incriminées dans le scandale exportaient leurs produits -- Burundi, Gabon, Bangladesh, Birmanie et Yemen.
Pékin s'est efforcé d'endiguer la crise. Le Conseil d'État (gouvernement) a décidé, lors d'une réunion présidée par le premier ministre Wen Jiabao mercredi, d'«inspecter à l'échelle nationale (...) l'industrie laitière», a rapporté jeudi sur son site Internet l'Administration en charge du contrôle de qualité.
Le scandale «a montré que le marché des produits laitiers est totalement désorganisé et que le système de supervision présente des failles».
Le gouvernement s'est également engagé à faire toute la lumière et à «punir fermement selon la loi les auteurs d'infractions».
Douze personnes ont été déférées devant la justice jeudi, portant le total des arrestations à 18, a annoncé la police locale.
Cette crise de sécurité alimentaire porte un nouveau coup à la réputation des produits chinois après une série de scandales ces dernières années: raviolis aux pesticides ou dentifrice à l'antigel.
Chine: le scandale du lait maternise...
Il y avait de la melamine dans le lait pour bebe et cela a
rendu des millier de bebes malades en CHINE...
La MELAMINE si je me trompe pas c'est ce produit qui etait
aussi present dans les cereales servant a fabriquer la nourriture
des animaux domestiques et qui a rendu malade NOS chiens et
NOS chats ici au Canada????!!!!
En tous cas moi les produits chinois je m'en mefie comme de
la peste...
rendu des millier de bebes malades en CHINE...
La MELAMINE si je me trompe pas c'est ce produit qui etait
aussi present dans les cereales servant a fabriquer la nourriture
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En tous cas moi les produits chinois je m'en mefie comme de
la peste...
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Eh oui...encore les chinois...
Avant, je ne portais pas attention...mais depuis que certaines grandes chaines font affaire avec la chine (sélection mérite entre autre) je fais très attention et regarde les étiquettes pour savoir où c'est fabriqué...
J'achetais aussi des jouets pour chats et chien au dolorama car mon chien bouffe un toutou en quelques minutes...PLUS JAMAIS .
J'achète plus cher les jouets désormais, mais sur l'étiquette c'est inscrit fabriqué canada ou sinon j'en achète pas.
voici un autre truc concernant la chine:
Une dizaine de personnes souffrent de violentes démangeaisons d'eczéma dans le dos, sur les fesses ou les jambes à cause de leurs fauteuils relax, raconte Le Parisien. Elles ont même été hospitalisées.
"J'ai eu deux hospitalisations en urgence à cause d'une infection de la jambe, sans compter cortisone et antibiotiques pendant des mois et des mois", se désole simpsons sur le forum de commentcamarche.net.
Comment un fauteuil peut-il donner de l'eczéma?
Ces sièges, fabriqués en Chine et distribués par Conforama, contiennent un produit traitant contre les champignons. Il est fréquent d'en trouver à l'intérieur des meubles pour lutter contre l'humidité, explique Conforama au Post.
Mais dans ces lots de fauteuils, ajoute le distributeur, il était en trop grande quantité. Et les petits sachets de produits étaient trop proches du bord des fauteuils - là où la peau est en contact avec le tissu.
Pourquoi mettre autant de produit antifongique dans des fauteuils?
Conforama nous affirme avoir mené l'enquête auprès de leur fournisseur chinois. Celui-ci leur aurait répondu que ces lots de sièges avaient été fabriqués en période de mousson, quand le climat est plus humide...
Avant, je ne portais pas attention...mais depuis que certaines grandes chaines font affaire avec la chine (sélection mérite entre autre) je fais très attention et regarde les étiquettes pour savoir où c'est fabriqué...
J'achetais aussi des jouets pour chats et chien au dolorama car mon chien bouffe un toutou en quelques minutes...PLUS JAMAIS .
J'achète plus cher les jouets désormais, mais sur l'étiquette c'est inscrit fabriqué canada ou sinon j'en achète pas.
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Une dizaine de personnes souffrent de violentes démangeaisons d'eczéma dans le dos, sur les fesses ou les jambes à cause de leurs fauteuils relax, raconte Le Parisien. Elles ont même été hospitalisées.
"J'ai eu deux hospitalisations en urgence à cause d'une infection de la jambe, sans compter cortisone et antibiotiques pendant des mois et des mois", se désole simpsons sur le forum de commentcamarche.net.
Comment un fauteuil peut-il donner de l'eczéma?
Ces sièges, fabriqués en Chine et distribués par Conforama, contiennent un produit traitant contre les champignons. Il est fréquent d'en trouver à l'intérieur des meubles pour lutter contre l'humidité, explique Conforama au Post.
Mais dans ces lots de fauteuils, ajoute le distributeur, il était en trop grande quantité. Et les petits sachets de produits étaient trop proches du bord des fauteuils - là où la peau est en contact avec le tissu.
Pourquoi mettre autant de produit antifongique dans des fauteuils?
Conforama nous affirme avoir mené l'enquête auprès de leur fournisseur chinois. Celui-ci leur aurait répondu que ces lots de sièges avaient été fabriqués en période de mousson, quand le climat est plus humide...
Ah c'est de ca que Paul Arcand parlait ce matin, les meubles
qui donnent des demangeaisons...
Moi ca m'inquiete beaucoup surtout pour les enfants qui
sont en contact avec des produits fabriques en chine et
qui sont malades mais on ne sait pas trop pourquoi...
Allergies, asthme etc... On a de plus en plus de cas
de ces maladies-la...
qui donnent des demangeaisons...
Moi ca m'inquiete beaucoup surtout pour les enfants qui
sont en contact avec des produits fabriques en chine et
qui sont malades mais on ne sait pas trop pourquoi...
Allergies, asthme etc... On a de plus en plus de cas
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geneviève-2
- Immortel du Domaine
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- Inscription : jeu. août 25, 2005 12:00 am
Quand je vois des gens dire que c'est tellement pas cher acheter des produits Chinois, que ça vaut la peine, etc ... En effet, sauf que tu sais pas ce que tu achètes !
Because they don't have a voice, you'll never stop hearing mine.
Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people. - Eleanor Roosevelt
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sleepy-girl
- Intronisé au Panthéon
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- Inscription : dim. avr. 16, 2006 12:00 am
La liste des aliments qui sont contamines VOLONTAIREMENT a
la melamine s'allonge de plus en plus...
Et les pays touches par les rappels de produits aussi...
Ca commence pas a vous inquietez? Moi oui...
On le sait-ti vraiment ce qu'on mange quand on mange de toutes
facons...
Je vais aller voir sur le net pour trouver des articles la-dessus.
la melamine s'allonge de plus en plus...
Et les pays touches par les rappels de produits aussi...
Ca commence pas a vous inquietez? Moi oui...
On le sait-ti vraiment ce qu'on mange quand on mange de toutes
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Lait contaminé: Taïwan et l’Indonésie retirent des produits
Canoë
Bernard Plante
25 septembre 2008
Le gouvernement Chinois voudrait bien mettre derrière lui les affres du scandale du lait empoisonné à la mélamine, mais le problème continu d’irradier. Taïwan a ordonné mercredi le retrait de tous les produits laitiers chinois et l’Indonésie a suspendu la vente de plusieurs marques de produits, rapportent les agences.
La consigne des autorités taïwanaises, qui ont découvert de nouveaux produits chinois contaminés à la mélamine, est assortie d’amendes et s’étend aux substituts du lait. En début de semaine, un groupe alimentaire avait déjà rappelé du café instantané, du thé et de la soupe contenant du lait contaminé. Taïwan avait déjà suspendu ses importations et saisi des tonnes de lait en poudre produit par la société chinoise Sanlu.
Pub
En Indonésie, les ventes de produits de plusieurs marques, notamment Oreo, Nestlé, M&M et Snickers, susceptibles de contenir le poison ont été suspendues. La liste produite par l’Agence de contrôle alimentaire renferme une trentaine de produits.
Pékin tente de rassurer
Pékin est empoisonné par cette crise et tente de rassurer. Depuis deux jours, l’agence officielle Chine Nouvelle lance des messages en ce sens.
Mercredi, elle s’appuyait sur des déclarations d’une porte-parole du ministère des Affaires étrangères: «L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les gouvernements de divers pays ont tenu à faire savoir que le gouvernement chinois a prêté une grande attention au problème du lait contaminé, a souligné Jiang Yu, porte-parole du ministère des Affaires étrangères», peut-on lire.
La dépêche poursuit: «Mme Jiang a fait ces remarques en réponse à une question relative à l’exportation du lait en poudre contaminé. Elle a indiqué que le gouvernement chinois avait pris une série de mesures efficaces pour faire face à ce problème et puni les responsables. Le gouvernement a fait une enquête (...) et demandé à toutes les entreprises de rappeler les produits concernés. Le gouvernement chinois attache une grande importance à la sécurité alimentaire et a mis au point un système de contrôle, a-t-elle conclu.»
Planète
Mais la crise s’étend et la communauté internationale demande et presse le gouvernement chinois de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre en place un contrôle de la qualité des produits qu’elle exporte partout à travers le monde.
Depuis le début de la crise, il y a bientôt deux semaines, quatre bébés sont morts, 13 000 ont été hospitalisés et plus d’une centaine de nourrissons sont atteints de graves problèmes rénaux après avoir absorbé du lait contaminé à la mélamine. Ce sont là, du moins, les chiffres officiels fournis par les autorités chinoises.
Canoë
Bernard Plante
25 septembre 2008
Le gouvernement Chinois voudrait bien mettre derrière lui les affres du scandale du lait empoisonné à la mélamine, mais le problème continu d’irradier. Taïwan a ordonné mercredi le retrait de tous les produits laitiers chinois et l’Indonésie a suspendu la vente de plusieurs marques de produits, rapportent les agences.
La consigne des autorités taïwanaises, qui ont découvert de nouveaux produits chinois contaminés à la mélamine, est assortie d’amendes et s’étend aux substituts du lait. En début de semaine, un groupe alimentaire avait déjà rappelé du café instantané, du thé et de la soupe contenant du lait contaminé. Taïwan avait déjà suspendu ses importations et saisi des tonnes de lait en poudre produit par la société chinoise Sanlu.
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En Indonésie, les ventes de produits de plusieurs marques, notamment Oreo, Nestlé, M&M et Snickers, susceptibles de contenir le poison ont été suspendues. La liste produite par l’Agence de contrôle alimentaire renferme une trentaine de produits.
Pékin tente de rassurer
Pékin est empoisonné par cette crise et tente de rassurer. Depuis deux jours, l’agence officielle Chine Nouvelle lance des messages en ce sens.
Mercredi, elle s’appuyait sur des déclarations d’une porte-parole du ministère des Affaires étrangères: «L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les gouvernements de divers pays ont tenu à faire savoir que le gouvernement chinois a prêté une grande attention au problème du lait contaminé, a souligné Jiang Yu, porte-parole du ministère des Affaires étrangères», peut-on lire.
La dépêche poursuit: «Mme Jiang a fait ces remarques en réponse à une question relative à l’exportation du lait en poudre contaminé. Elle a indiqué que le gouvernement chinois avait pris une série de mesures efficaces pour faire face à ce problème et puni les responsables. Le gouvernement a fait une enquête (...) et demandé à toutes les entreprises de rappeler les produits concernés. Le gouvernement chinois attache une grande importance à la sécurité alimentaire et a mis au point un système de contrôle, a-t-elle conclu.»
Planète
Mais la crise s’étend et la communauté internationale demande et presse le gouvernement chinois de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre en place un contrôle de la qualité des produits qu’elle exporte partout à travers le monde.
Depuis le début de la crise, il y a bientôt deux semaines, quatre bébés sont morts, 13 000 ont été hospitalisés et plus d’une centaine de nourrissons sont atteints de graves problèmes rénaux après avoir absorbé du lait contaminé à la mélamine. Ce sont là, du moins, les chiffres officiels fournis par les autorités chinoises.
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Lait contaminé
Cadbury retire du marché chinois des barres et bonbons chocolatés
Associated Press (AP)
29/09/2008 12h36
Le confiseur britannique Cadbury a annoncé lundi le rappel de certaines de ses barres et bonbons chocolatés fabriquées pour le marché chinois, en raison de la présence de mélamine.
Un porte-parole a ajouté que les premières analyses révélaient la présence de cette substance chimique, sans préciser en quelle quantité. Cadbury avaient auparavant annoncé lundi que des tests avaient «jeté un doute» sur la sécurité de ses produits comme les Oreo, M&Ms et Snickers.
En Chine, environ 54 000 bébés ont présenté des calculs rénaux ou d'autres maladies après avoir bu du lait contaminé par de la mélamine. Quatre sont morts.
Cadbury retire du marché chinois des barres et bonbons chocolatés
Associated Press (AP)
29/09/2008 12h36
Le confiseur britannique Cadbury a annoncé lundi le rappel de certaines de ses barres et bonbons chocolatés fabriquées pour le marché chinois, en raison de la présence de mélamine.
Un porte-parole a ajouté que les premières analyses révélaient la présence de cette substance chimique, sans préciser en quelle quantité. Cadbury avaient auparavant annoncé lundi que des tests avaient «jeté un doute» sur la sécurité de ses produits comme les Oreo, M&Ms et Snickers.
En Chine, environ 54 000 bébés ont présenté des calculs rénaux ou d'autres maladies après avoir bu du lait contaminé par de la mélamine. Quatre sont morts.
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Publié le 30 septembre 2008 à 09h40 | Mis à jour à 09h45
La Chine des JO et des exploits spatiaux replonge dans ses scandales
Photo: AFP
Agence France-Presse
Pekin
Sitôt la page des jeux Olympiques tournée, la Chine s'est retrouvée sur la sellette, ces dernières semaines, pour la mauvaise qualité des produits «made in China», avec une série de scandales allant du canapé toxique à la chaussure cancérigène en passant par le lait contaminé.
La grande fête olympique a été suivie d'une mission spatiale historique, deux événements devant montrer au reste du monde les plus brillantes facettes du pays, l'image d'une Chine de la haute technologie et du savoir-faire.
Mais septembre a aussi été le mois des révélations désastreuses, dont la plus tragique a été celle des produits laitiers additionnés de mélamine qui ont entraîné la mort de quatre nourrissons et en ont rendu malades 53.000 autres.
Sur tous les continents, des mesures d'interdiction ou de surveillance des produits laitiers chinois ont été prises.
Puis un groupe d'ameublement français, Conforama (groupe PPR), a reconnu que certains de ses fauteuils et canapés fabriqués en Chine pouvaient provoquer des allergies, après avoir voyagé avec un peu trop de sachets anti-moisissures toxiques.
Enfin, en Italie a éclaté en fin de semaine passée l'affaire des chaussures au «chrome hexavalent», dont le cuir a été traité avec ce produit hautement toxique et potentiellement cancérigène. Bilan: 1,7 million de chaussures saisies, pour l'essentiel fabriquées en Chine.
Cette succession de ratés pour l'«usine de la planète» rappelle une autre série noire l'an dernier: dentifrice à l'antigel, mélamine dans des aliments pour animaux, jouets enduits de peinture au plomb.
Sous le feu des critiques, le gouvernement chinois avait fini par annoncer des mesures et s'est montré plus réactif aux alertes transmises par les pays européens, accroissant ses enquêtes sur les produits et entreprises signalés, aux dires même de la Commission.
Pourtant, pour une experte occidentale qui a requis l'anonymat, «la nouvelle série d'affaires montre bien qu'il y a toujours une absence de contrôle de qualité». «Il faudrait former des cadres à la qualité, sensibiliser tous azimuts et revoir toutes les chaînes de production», estime-t-elle.
«Même si Pékin prend quelques décisions, celles-ci ne vont pas jusqu'en province, jusqu'au fond des campagnes. Il y a des années de boulot et d'éducation de masse», ajoute cette experte.
Pour Sébastien Breteau, patron d'AsiaInspection, une société spécialisée dans le contrôle de qualité installée dans le sud de la Chine, le problème n'est pas un manque de moyens: «l'AQSIQ (administration en charge du contrôle de qualité) emploie 30.000 personnes».
«Mais du fait de l'immensité du pays, du volume des productions et aussi du manque de transparence du gouvernement, les contrôles effectués ne sont pas suffisants, de la même manière que les contrôles des douanes ou de la DGCCRF (services de concurrence et répression des fraudes) en France ne permettent pas d'identifier tous les produits "à risque" sur le marché», ajoute-t-il.
Jugeant «matériellement impossible pour une administration de contrôler chaque lot fabriqué en Chine», M. Breteau renvoie aussi les importateurs à leurs responsabilités, en soulignant que «dans le cas du lait, un test pour la mélamine coûte 110 dollars», par lot.
A eux aussi, de «donner l'impulsion en acceptant de payer le prix de la qualité», estime-t-il. «On ne peut pas exiger des usines chinoises qu'elles maintiennent des coûts de production très bas tout en augmentant leur niveau de qualité et leurs conditions sociales», selon M. Breteau.
Mao Shoulong, un professeur de gestion politique à l'Université de Pékin, reconnaît qu'il reste bien «des points à améliorer du côté réglementaire et technique en Chine».
Mais pour lui, c'est lié «au développement extrêmement rapide» de la Chine et à «la forte concurrence» entre les entreprises.
La Chine des JO et des exploits spatiaux replonge dans ses scandales
Photo: AFP
Agence France-Presse
Pekin
Sitôt la page des jeux Olympiques tournée, la Chine s'est retrouvée sur la sellette, ces dernières semaines, pour la mauvaise qualité des produits «made in China», avec une série de scandales allant du canapé toxique à la chaussure cancérigène en passant par le lait contaminé.
La grande fête olympique a été suivie d'une mission spatiale historique, deux événements devant montrer au reste du monde les plus brillantes facettes du pays, l'image d'une Chine de la haute technologie et du savoir-faire.
Mais septembre a aussi été le mois des révélations désastreuses, dont la plus tragique a été celle des produits laitiers additionnés de mélamine qui ont entraîné la mort de quatre nourrissons et en ont rendu malades 53.000 autres.
Sur tous les continents, des mesures d'interdiction ou de surveillance des produits laitiers chinois ont été prises.
Puis un groupe d'ameublement français, Conforama (groupe PPR), a reconnu que certains de ses fauteuils et canapés fabriqués en Chine pouvaient provoquer des allergies, après avoir voyagé avec un peu trop de sachets anti-moisissures toxiques.
Enfin, en Italie a éclaté en fin de semaine passée l'affaire des chaussures au «chrome hexavalent», dont le cuir a été traité avec ce produit hautement toxique et potentiellement cancérigène. Bilan: 1,7 million de chaussures saisies, pour l'essentiel fabriquées en Chine.
Cette succession de ratés pour l'«usine de la planète» rappelle une autre série noire l'an dernier: dentifrice à l'antigel, mélamine dans des aliments pour animaux, jouets enduits de peinture au plomb.
Sous le feu des critiques, le gouvernement chinois avait fini par annoncer des mesures et s'est montré plus réactif aux alertes transmises par les pays européens, accroissant ses enquêtes sur les produits et entreprises signalés, aux dires même de la Commission.
Pourtant, pour une experte occidentale qui a requis l'anonymat, «la nouvelle série d'affaires montre bien qu'il y a toujours une absence de contrôle de qualité». «Il faudrait former des cadres à la qualité, sensibiliser tous azimuts et revoir toutes les chaînes de production», estime-t-elle.
«Même si Pékin prend quelques décisions, celles-ci ne vont pas jusqu'en province, jusqu'au fond des campagnes. Il y a des années de boulot et d'éducation de masse», ajoute cette experte.
Pour Sébastien Breteau, patron d'AsiaInspection, une société spécialisée dans le contrôle de qualité installée dans le sud de la Chine, le problème n'est pas un manque de moyens: «l'AQSIQ (administration en charge du contrôle de qualité) emploie 30.000 personnes».
«Mais du fait de l'immensité du pays, du volume des productions et aussi du manque de transparence du gouvernement, les contrôles effectués ne sont pas suffisants, de la même manière que les contrôles des douanes ou de la DGCCRF (services de concurrence et répression des fraudes) en France ne permettent pas d'identifier tous les produits "à risque" sur le marché», ajoute-t-il.
Jugeant «matériellement impossible pour une administration de contrôler chaque lot fabriqué en Chine», M. Breteau renvoie aussi les importateurs à leurs responsabilités, en soulignant que «dans le cas du lait, un test pour la mélamine coûte 110 dollars», par lot.
A eux aussi, de «donner l'impulsion en acceptant de payer le prix de la qualité», estime-t-il. «On ne peut pas exiger des usines chinoises qu'elles maintiennent des coûts de production très bas tout en augmentant leur niveau de qualité et leurs conditions sociales», selon M. Breteau.
Mao Shoulong, un professeur de gestion politique à l'Université de Pékin, reconnaît qu'il reste bien «des points à améliorer du côté réglementaire et technique en Chine».
Mais pour lui, c'est lié «au développement extrêmement rapide» de la Chine et à «la forte concurrence» entre les entreprises.
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