Les marchés mondiaux s'effondrent

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Nabila
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Alors que les grands argentiers du G7 participent à une réunion durgence à Washington, les principales places boursières mondiales se sont effondrées lors d'une séance clôturant une semaine terrible pour les investisseurs.

Vers midi, les bourses nord-américaines demeuraient profondément en territoire négatif, à l'image des autres marchés mondiaux qui cèdent à la panique les uns après les autres.

Le Dow Jones, le Nasdaq et le Standard & Poor's, principaux indices boursiers américains, poursuivaient un plongeon qui leur a fait perdre, aujourd'hui seulement, environ 5 % de leur valeur.

L'indice japonais Nikkei a cédé 9,62 %, sa pire performance en 50 ans, pendant que les autres bourses asiatiques enregistraient d'impressionnants reculs.

Et si les courtiers asiatiques ont de toute évidence été incapables de contenir leur panique, leurs collègues européens ont suivi un mouvement similaire.

Ainsi, dès l'ouverture des marchés, les Bourses de Paris, de Francfort et de Londres enregistraient des pertes supérieures à 10 %, avant que les indices ne se reprennent légèrement. À la fermeture, le CAC 40 français perdait 7,7 %, le DAX allemand, 7,0 % et le FTSE britannique 8,8 %.

En fait, les pertes de la dernière semaine, avec les chutes considérables de lundi et mercredi, correspondent à la définition informelle de ce qu'est un krach boursier, c'est-à-dire un recul de plus de 20 % des cours en quelques jours.

Depuis lundi dernier, les principales places boursières du monde ont perdu de précieux points. Paris perdant au-delà de 17 %, Francfort et Londres chutant de plus de 24 % et 22 %, tandis qu'au Japon, plus atteint encore, la baisse depuis lundi dépasse les 26 %. Les marchés nord-américains ont aussi connu des pertes considérables au cours de la dernière semaine, le Wall Street Journal n'hésitant pas, quant à lui, à parler là aussi d'un krach boursier.

« Nous sommes arrivés au stade de la capitulation, où se combine la tempête parfaite d'un système bancaire en crise et d'une économie mondiale qui ralentit de façon assez dramatique », a d'ailleurs expliqué à l'AFP un financier, Justin Urquhart-Stewart.

La plupart des analystes interrogés par la presse internationale s'accordent pour admettre que les récentes initiatives des pouvoirs publics pour rassurer les investisseurs ont échoué et qu'actuellement, c'est la panique sur les marchés.

« C'est la panique totale, il n'y a pas d'autre mot », commentait un analyste new-yorkais, alors qu'un second expert, japonais celui-là, renchérissait en soutenant qu' « on est au-delà de la panique ».

L'État appelé au secours du marché

Et ces mêmes spéculateurs, naguère rompus aux dogmes capitalistes qui appellent l'État à une implication minimale, se tournent désormais vers les pouvoirs publics pour éviter une grande crise économique mondiale.

« On se trouvera peut-être dans l'obligation de faire passer le système bancaire sous contrôle de l'État pour lui permettre de recommencer à jouer son rôle de distributeur de crédit », explique à ce propos à Reuters un courtier européen, Sebastian Paris-Horvitz.

La pression sur les épaules des gouvernements du G7 sera intense lors de la réunion de vendredi après-midi.

Déjà, le premier ministre britannique, Gordon Brown, a donné le ton dans un texte publié vendredi par le Times. Le premier ministre Brown y appelle les gouvernements du monde entier à suivre l'exemple de Londres et à « abandonner les dogmes périmés et adopter de nouvelles solutions ».

À l'épicentre de la crise, les deux seules banques d'investissement américaines qui ont résisté jusqu'ici à la tempête financière, Morgan Stanley et Goldman Sachs, sont encore une fois très malmenées sur les marchés, leur titre perdant respectivement, à mi-journée vendredi, 35 % et 19 %.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press, Reuters, Times, Wall Street Journal et Le Monde




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Nabila
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Chute du pétrole, le dollar suit

Crise financière : Les cours du pétrole, plombés par le krach boursier mondial, passent sous la barre des 80 $US

Les cours du pétrole ont chuté de près de 5 $US vendredi matin, plombés par un krach boursier qui soulève un vent de panique sur les marchés et qui prélude à une baisse généralisée de la demande mondiale pour l'or noir.

Ainsi, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait à un peu moins de 80 $US en matinée, vendredi, pendant qu'à New York, le « light sweet crude » plongeait de plus de 5 $US pour, lui aussi, se maintenir sous les 80 $US le baril.

Ces nouveaux creux marquent un recul de près de 50 % des prix du pétrole par rapport aux records historiques du 11 juillet dernier, lorsque le baril de brut atteignait les 147 $US.

La chute des prix inquiète grandement les pays producteurs, qui s'étaient habitués aux confortables revenus que leur procurait un baril surévalué. Une réunion d'urgence a d'ailleurs été convoquée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) le 18 novembre prochain « pour discuter de la crise financière mondiale » et de son « impact sur le marché pétrolier ».

Vendredi, le premier ministre britannique, Gordon Brown, a mis en garde l'OPEP contre la tentation de restreindre sa production pour faire à nouveau grimper les prix.

« Je suis inquiet quand j'entends que les pays de l'OPEP se réunissent ou vont se réunir pour discuter d'une baisse de leur production, en d'autres termes, de rendre les prix potentiellement plus élevés qu'ils ne devraient l'être », a expliqué le chef du gouvernement britannique lors d'une entrevue à la BBC.

Le lobby des pays consommateurs, représentés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), prévoit pour sa part que la demande mondiale en pétrole va reculer en 2008 et 2009, un recul attribuable aux « perspectives économiques en berne et une crise financière risquant de placer en récession les économies de l'OCDE ».

Les temps sont durs pour le huard

Le dollar canadien, durement touché par la chute du pétrole, vit l'une des pires journées de son histoire vendredi.

En avant-midi seulement, le dollar a perdu près de 4 ¢US par rapport au dollar américain, sa plus grande dégringolade depuis 1971. Après avoir entamé la journée à 86,52 ¢US, il reculait jusqu'à 83,41 ¢US dans les premières heures d'une séance mouvementée.

En fait, depuis son sommet de novembre dernier, le dollar a perdu près de 25 ¢US.





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